mercredi 27 janvier 2010 - par CHALOT

Les tsiganes en France

Ne ratez pas la projection du film : « LIBERTE »de Tony Gatlif sur les tsiganes sous l’occupation.
Quant à ce livre il permet de mieux comprendre le cadre historique

« Les tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 » d’Emmanuel Filhol et de Marie Christine Hubert - Editions Perrin, 353 pages, octobre 2009

C’est la meute des « honnêtes » gens....

Ils possèdent beaucoup de noms différents : pour certains ce sont des romanichels, des gitans, des tsiganes, ou des roms... Aujourd’hui ils préfèrent qu’on les appelle : « les gens du voyage ».

Hier comme aujourd’hui ils sont mal connus et la meute des « honnêtes » gens continuent à véhiculer des caractérisations peu aimables à leur rencontre et largement non fondées.

Les deux auteurs de ce livre lèvent le voile sur l’identité de ces « nomades » et nous font découvrir leur sort qui leur fut réservé dès le début du siècle dernier et surtout durant l’occupation allemande.

Honte d’abord à une certaine république et à des républicains qui, passionnés par les droits de l’homme ne reconnaissaient que les sédentaires !

Dès 1907, les élus, quelle que soit leur appartenance politique, à l’exception de l’extrême gauche d’alors commencent à élaborer un texte de loi pour contrôler efficacement les tsiganes. C’est en vertu de ce texte et d’autres conçus par « d’authentiques » républicains que le gouvernement de Vichy put mettre en résidence forcée les tsiganes et tous les nomades.

Cette résidence forcée prit la forme de camps et beaucoup de tsiganes furent ensuite transférés par les nazis vers les camps de la mort.

Ceux qui sont restés internés en France resteront dans cette situation jusqu’au milieu de l’année 1946, bien après la capitulation allemande !?

Les deux auteurs nous font découvrir la vie difficile de ces gens du voyage et l’attitude peu reluisante d’une population « ordinaire » c’est-à-dire sédentaire qui n’a pas hésité à dénoncer la présence de nomades aux policiers et gendarmes afin qu’ils soient enfermés dans des camps.

Une large majorité de ces tsiganes avait la nationalité française et de nombreux hommes avaient fait la grande guerre ou se trouvaient prisonniers en Allemagne...Qu’importe ! : ils étaient différents et livrés à la vindicte populaire.

Mais attention ! Les deux auteurs sont des historiens et ne masquent aucune réalité. Ils évoquent aussi ces quelques maires qui ont eu une attitude digne et courageuse comme ce premier magistrat d’une commune de la Mayenne qui écrivit aux autorités : «  J’ai l’honneur de vous signaler à nouveau le dénuement des nomades stationnés à Grès-en -Bouère. Certains d’entre eux n’ont pas de roulottes pour coucher, pas d’argent pour manger, c’est lamentable.... »

Dans les camps de la mort, de nombreux tsiganes et notamment des enfants ont été choisis comme cobayes pour les expérimentations « médicales » de Mengele.

« Des femmes et des fillettes moururent dans des souffrances atroces après avoir été stérilisées de façon barbare ». 

Les deux auteurs de ce livre ont ouvert des archives oubliées et interrogé des survivants pour reconstituer la vie de tous ces gens du voyage, poursuivis, arrêtés, déportés.

Les gouvernements français qui se sont succédé ont une part de responsabilité en ce qui concerne le racisme ambiant à l’encontre des tsiganes, il est temps que la spécificité de leur culture soit prise en compte et aujourd’hui il est essentiel que l’Etat reconnaisse les torts commis pendant la seconde guerre à l’encontre de cette population.

Je conseille à toutes celles et à tous ceux qui vont aller à la projection de l’excellent film : liberté de Tony Gatlif de lire cette œuvre fort utile pour bien comprendre la genèse de cette politique qui conduisit les gendarmes à contrôler les « carnets anthropométriques » des tsiganes afin d’orienter des familles entières vers un internement humiliant et inhumain.

Jean-François CHALOT



37 réactions


  • CHALOT CHALOT 27 janvier 2010 12:34

    à propos du film
     

    film LIBERTE (Sortie : 24 Février 2010) de Tony GATLIF (Gadjo Dilo,..) avec Marie-Josée CROZE et Marc LAVOINE relatant une page méconnue de notre histoire  : les persécutions et exactions perpétrées par le régime de Vichy à l’encontre des tziganes de nationalité française


    LA CHASSE AUX TSIGANES

    ETAT FRANCAIS ET NAZIS COMPLICES !


    Dès les premières minutes du film, le spectateur est plongé dans l’histoire. Il accompagne les gitans dans leur quête de liberté dans un pays où la police aux ordres de Vichy et des nazis arrête tous les nomades pour les conduire dans des camps d’internement.

    Le rythme des scènes qui se succèdent et la richesse d’expression des personnages et notamment des tziganes nous ont vite conquis.

    Les villageois n’aiment pas les nomades qu’ils tolèrent pour quelques jours et encore ! Gare à ceux et celles qui voudraient rester un peu plus longtemps et gare à cette tribu qui va décider de rester...

    D’ailleurs peut-elle répondre à la proposition faite par le maire et l’institutrice de s’installer

    dans une maison afin de trouver un abri ? Cet abri est d’ailleurs bien sommaire !

    Tous les ingrédient sont là pour faire un bon film et c’est un excellent film qui tout de suite scotche sur son siège le spectateur passionné mais inquiet.

    Ah Taloche, le grand enfant de 30 ans protégé par la grande famille qui n’arrête pas de courir, de sauter, de s’enthousiasmer et d’exprimer par un mouvement désordonné étonnant sa colère ou plutôt son désespoir ! Comment fait-il pour aller si vite ?

    La grande famille appelée la tribu vit intensément au son de la musique et le réalisateur nous a montré la puissance d’une solidarité qui dépasse d’ailleurs le « clan ».

    P’tit Claude, enfant abandonné qui n’est pas du tout de ce milieu va finir par être attiré par cette atmosphère....

    Le drame est là, latent, on l’attend et il finit par arriver.

    Ce film nous permet de faire connaissance avec celles et ceux qui ont connu les camps de concentration.

    Ils étaient pour la plupart français mais cette « identité nationale » ne leur a été d’aucune utilité, ils ont été chassés, parqués et beaucoup ont terminé leur existence dans les camps de la mort.

    Alors qu’aujourd’hui, la chasse à l’enfant étranger a repris et que les sans papiers sont eux aussi consignés et « internés », ce film nous montre avec force comment une politique xénophobe a conduit au pire.

    Ces personnes qu’on appelle aujourd’hui « les gens du voyage » étaient pour beaucoup d’entre eux assignés à résidence et prêts à être livrés « pieds et poings liés » aux fascistes.

    Ne rater pas ce film émouvant et vrai qui sort dans les salles le 24 février 2010 !

    Jean-François CHALOT




  • King Al Batar Albatar 27 janvier 2010 13:09

    Bravo à l’auteur pour cet article.

    On en parle que très peu, et pourtant, les tziganes, comme els autres « gens du voyage » sont les plus grosses victimes de racisme en Europe....

    Il n’y a pas un pays ou ils sont les bienvenues, il n’y a pas une commune francaise ou ils sont les bienvenus. Ils ont moins de droitsq ue la majeure partie de leur concitoyens, bref on a l’impression que rien n’a éolué depuis plus de 50ans.

    Alors qu’on passe notre temps à nous faire chier avec le racisme et l’antisemitisme, et ceux qui me connaissent un peu sur AV, savent que j’en suis concerné, on ne nous parle jamais des conditions reservés aux gitans.

    J’ai grandi dans le 93, et j’ai vu quelques camps, et surtout le comportement melageant crainte et haine des habitants des villes quand ils les voient.


    • french_car 27 janvier 2010 13:57

       Albatar je ne comprends pas exactement le sens de l’expression « j’en suis concerné » on est tous concernés par le racisme, voulez-vous dire que vous en êtes la cible ?


    • King Al Batar Albatar 27 janvier 2010 14:16

      Je veux dire que je suis juif et que j’ai grandi au Clos Saint Lazare à Stains, pendant 20 ans. Si vous ne savez pas ce que c’est, c’est l’une de pires cité du 93. Alors effectivement je pense avoir entendu plus de reflexions racistes que la majeures partie de mes coreligionnaire et que beaucoup de monde en fait.....


    • french_car 27 janvier 2010 14:30

      Oui Albatar je sais que vous êtes juif mais j’avais peur que d’aucuns ne croient qu’être juif signifie obligatoirement être la cible de menées racistes.
      Je ne le suis pas, mais une de mes grands-pères l’était, des cousins le sont et ils n’ont jamais eu à se plaindre de cela - au delà de l’épreuve terrible de la guerre bien-entendu - il est vrai qu’ils sont loin désormais du 93 ayant migré vers des quartier huppés.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 27 janvier 2010 13:44

    Il ya la même proportion de gens de bien et de gros cons dans toutes les ethnies et civilisations .

    Egalité .


    • Gabriel Gabriel 27 janvier 2010 14:27

      Hélas, hélas trois fois hélas, comme vous avez raison capitaine. Le seul raciste autorisé c’est avec les cons et il y a dans toutes les races et sous tout les cieux !


  • french_car 27 janvier 2010 13:56

     Excellent article Mr Chalot est bien meilleur sur ce thème que pour vanter les vaticinations d’un infâme enseignant retraité qui se pique de littérature érotique.
    Pour en revenir au fond il est vrai que les descendants des Tsiganes morts dans les camps ont beaucoup moins accès aux médias que d’autre communautés plus nombreuses.
    Néanmoins je pense que l’on est tous pareils, on les aime bien jusqu’à ce qu’ils s’installent sur le terrain contigu...
    Comme Albatar je les ai cotoyés étant enfant, dans le 93 - c’était même le 75 au début et la cohabitation ne présentait aucune sorte de soucis.


  • brieli67 27 janvier 2010 14:10

    A signaler cependant en 1914, dès l’été, en France, les « touristes » /gens du voyage portant un patronyme germanique et/ ou ne parlant pas le français scolaire se retrouvaient derrière les barbelés de camps loin du front dans les Basses-Alpes ou dans les Pyrénées. Pour la durée du conflit et même après...
    Un de ces « harkis » avant l’heure le futur prix Nobel de la Paix le Docteur Albert Schweitzer.


  • cmoy patou 27 janvier 2010 14:22

    Les vrais fils du vent se font rares, ceux qui se sédentarise deviennent comme leur entourage !


  • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 14:35

    Monsieur Chalot,
     Tout d’abord, merci pour avoir complété votre « A propos » comme demandé.
     Ensuite, d’avoir préconisé les faits plutôt que la promotion de gens qui ne sont pas ce que vous croyiez. Enfin, vous vous êtes entré en fanfare et vous avez subi les contrecoups de l’expérience.
     Comme vous êtes nouveau, sur ce sujet, il y a beaucoup à dire. J’ai eu l’occasion de tenter de rechercher les « codes » des migrations.
     Un départ par « L’Atlas des migrations » que j’avais appelé « Migrer pour vivre ou survivre » 
     Les Roms, les Tsiganes étaient repris parmi tant d’autres. 


    • french_car 27 janvier 2010 15:02

       Dites-donc Guy vous aussi vous faites de la pub pour vos écrits à chaque coin de post smiley !
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 16:01

      French,

      J’ai tant écrit sur tellement de sujets en 5 ans.
      Mais moi, au moins, je garde en mémoire mes billets et j’aime les relire.
      Les médias, c’est peut-être « tout beau » ou « tout vilain », mais je m’en lasse très vite.
      Quant à l’éducation, comme elle est devenue permanente, pas besoin d’en faire un plat, on en déguste tous les jours.
      J’aime la diversité en tout, c’est ça mon défaut.
       smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 16:03

      Quant à l’analyse d’une affiche ou d’une émission télé ou radio, je vous défie de trouver.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 16:19

      French,
       Je crois que PV n’aura jamais autant appris avec son dernier article.
       Ah, on est loin de la presse et de l’école, évidemment.


  • brieli67 27 janvier 2010 15:38

    un petit tour en Suisse ?
    http://www.yenisch-suisse.ch/yeniches/yeniches_europe

    Jusqu’en 1972 l’Etat « confédéral » faisait la chasse, confisquait TOUS les enfants des tsiganes/gens du voyage, les plaçait en orphelinat ( castrait ?)

    un peu d’histoire locale style papy aulx anti-grippine
    http://lichtydiedendorf.unblog.fr/2008/06/07/les-bohemiens/

    Alors ces gens du voyage/Fahrende Volk tsiganes, romanichels, yéniches, égyptiens, manouches... Plein de mythes.
    C’est une même population « apatride » qui évoluait en Europe Centrale de Constanza l’embouchure du Danube aux Vosges, en aires de langue allemande. Leur mission essentielle était de préparer et réparer les champs de bataille, accessoirement donnait des coups mains aux récoltes en agriculture.

    Combien de personnes concernées par la sédentarisation obligée par le Congrès de Vienne ? Dans les 5 millions, des estimations récentes certains historiens avancent le double ou le triple. La guerre de trente ans, les famines, la peste ont moins vidé l’Allemagne. Les registres tenus par les curés ne sont pas fiables....
     


    • Reinette Reinette 28 janvier 2010 12:34



      Les Yeniches et les Tziganes

      plusieurs ethnies bien distinctes, donc les Yeniches, les Roms, les Sintos, les Manouches,les Camminantis, les Mercheros, les Travellers, les Tinkers etc.…

      les Yeniches ont toujours été désignés en tant que tziganes et ce depuis des siècles, mais ils ne sont pas des Tziganes.
      Les Tziganes sont des ethnies originaires de l’Inde, alors que les Yeniches sont de souches Européennes.
      Mais les Yeniches tout comme les Tziganes sont des voyageurs et font parti du même peuple, le peuple en marche.


    • brieli67 28 janvier 2010 13:39

      ben non Reinette... !!!
      Une révision historique est en cours, sous la poussée des cercles de généalogie.

      Lis donc le lien que je cite en histoire locale.
       http://lichtydiedendorf.unblog.fr/2008/06/07/les-bohemiens/


    • Reinette Reinette 28 janvier 2010 14:05


      Salut Brieli

      merci pour le lien smiley



  • cmoy patou 27 janvier 2010 15:38

    On n’est jamais si bien servi que par soi même, celà prouve que personne ne lit ses articles a guitou.


  • CHALOT CHALOT 27 janvier 2010 16:57

    Réponse à « l’enfoiré »

    Je suis nouveau sur le sujet...Non car depuis que je suis conseiller municipal je me bats contre tous les imbéciles qui n’arrêtent pas de refuser de mettre en place des aires pour gens du voyage.
    Oui parce que je suis pour la défense des droits de ces familles mais je les connais peu


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 17:47

      Monsieur,
       Je ne parlais pas « nouveau sur le sujet », je parlais « nouveau sur AV ».
       « Mettre en place des aires de voyage »
       Voyages dans quel sens ? N->S ou S->N
       Les migrations sont souvent altérée pour une question de visa ou de famille.
       Les mariages blancs, vous devez connaitre un peu, non ?
       Les droits de familles sont aussi des droits qui s’auto-limitent par des problèmes de religion.
       Je suppose que cela aussi vous devez connaitre dans vos combats. smiley
       


  • Annie 27 janvier 2010 17:13

    Il y a les victimes méritoires et celles qui ne le sont point, les tsiganes faisant partie de cette deuxième catégorie. Le déni de mémoire sur ce que fut leur sort pendant la seconde guerre mondiale est une condition préalable au traitement qui leur est aujourd’hui réservé. Il ne fait pas bon être différent de nos jours.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 18:17

      Annie,
       Les tsiganes, les manouches comme Django Reinard dont on vient de fêter ses 100 ans fictifs, pas de problème. Déni de mémoire encore moins.
       Passons au traitement d’aujourd’hui.
       Il ne faut pas bercer dans l’angélisme, participer à la vie de la ville qui les occupe, c’est pas trop la préférence de la maison. Les taxes, on ne connait pas. Au besoin, on visite certains lieux là où on n’a rien à y faire.
       La différence, c’est bien, mais la vie comme concitoyen responsable, c’est pas mal non plus.
       Il faut tout dire quand on analyse. smiley


    • Annie 27 janvier 2010 19:48

      @L’Enfoiré,
      Il fut un temps où il était possible de voyager dans tous les pays du monde, sans visas ni passeports etc. et où il n’était pas obligatoire ou bien vu d’être sédentarisés. Je ne sais pas quel âge vous avez, mais je me souviens des enfants romanichels qui étaient scolarisés pendant quelques mois dans ma classe et puis qui disparaissaient à jamais. Etait-ce vraiment dérangeant ? Etait-ce vraiment une ponction dans les finances publiques ? Je pense au contraire qu’il s’agissait de l’accommodation d’un choix de vie différent qui honorait la société de l’époque.
      Mais surtout devons-nous tous être jugés pour notre contribution à la société ?. Le concept de cocitoyenneté responsable ne m’emballe pas, parce qu’après tout il ne s’agit que d’un choix de conformité. Certains préfèrent s’impliquer dans la société plus que d’autres, mais je pense qu’il y a de la place pour tout le monde.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 20:08

      Annie,

      "Il fut un temps où il était possible de voyager dans tous les pays du monde, sans visas ni passeports etc. et où il n’était pas obligatoire ou bien vu d’être sédentarisés.« 

      Vous pouvez me dire quelle époque ? Cela a toujours existé. Désolé, aussi loin que je vais dans l’histoire.

        »Je ne sais pas quel âge vous avez« 

      Simple, pas de secret. Je vous apprends qu’en cliquant sur l’Avatar, on reçoit l’information de la personne et je ne suis pas avare du fait.

        »... des enfants romanichels qui étaient scolarisés pendant quelques mois dans ma classe et puis qui disparaissaient à jamais. Etait-ce vraiment dérangeant ? « 

      Absolument pas. Il faut se rendre compte que les classes d’aujourd’hui sont bien plus diversifiées qu’à mon époque.

       »Etait-ce vraiment une ponction dans les finances publiques ?« 
      La même que pour les autres.

       »accommodation d’un choix de vie différent qui honorait la société de l’époque.« 
      Absolument.
       
       »Mais surtout devons-nous tous être jugés pour notre contribution à la société ?« 
      Non, mais dans le cas, de non contribution, il n’y a pas de rétribution non plus. Echange de bons procédés, n’est-il pas ? Le bon et le mauvais et pas combler ses »manques« par ceux qui triment pour y arriver.

      . »Le concept de cocitoyenneté responsable... choix de conformité. Certains préfèrent s’impliquer dans la société plus que d’autres, mais je pense qu’il y a de la place pour tout le monde."
      Absolument. Donnant donnant


  • Annie 27 janvier 2010 21:04

    Donnant donnant : cela exclut pas mal de gens qui n’ont pas les capacités ou bien l’envie de contribuer. S’agit-il d’une obligation et dans ce cas, où est-elle mentionnée ? C’est avec cette appréciation très subjective de ce que constitue une contribution qu’il est possible de justifier toutes les inégalités. 
    Et SVP je voudrai que l’on m’épargne les accusations d’angélisme ou d’humanité dégoulinante, et cela parce que je ne parviens pas à me sentir lésée par des entorses minimes à la cocitoyenneté responsable. Je ne peux m’empêcher de préférer un système tolérant certains abus à un système dont la finalité est de tous les prévenir. Mais c’est vers ce type de système que nous nous dirigeons, lentement mais sûrement.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 22:10

      Annie,
       Je crois que vous ne comprenez pas bien la différence entre un haïtien et un rom.
       Entre une SDF et un rom.
       Contribuer ? Il faut contribuer à faire avancer le schmilblik, on ne vous pas appris cela ?
       Subjectif ou objectif ?
       Où est l’un par rapport à l’autre ?
       Je ne pensais pas trouver en vous une béatitude aussi flagrante.
       Le système, vous en faites partie, que vous le vouliez ou non.
       Et ça c’est un fait.
      Bonne soirée tout de même, même si je vous ai tenue éveillée.
       


  • Lorenzo extremeño 28 janvier 2010 11:11

    @ l’auteur

    merci pour cet aricle, et encore davantage de nous informer de la sortie du film
    de Tony Gatlif LIBERTÉ.Les films de Gatlif restent un peu trop confidentiels et
    c’est regrettable.Vous citez l’excellent Gadjo Dilo,et j’en profite pour ajouter VENGO
    qui vaut autant par le film que par la bande son éditée en Cd.
    Lá il est question de la communauté Gitane dans sa large acceptation,
    dont tous les acteurs, sont d’authentiques personnages de la vie réelle.
    Antonio Canales bien sûr,mais aussi l’extraordinaire Caita, dont les
    apparitions sont trop confidentielles,et qui s’invite parfois dans des
    festivals de Flamenco,pour le plus grand bonheur des aficionados.
    Elle vit á Badajoz, Plaza Alta,et j’ai eu cette chance d’assister á cette apparition
    magique en duo de chant et de danse avec Antonio Canales !
    Inolvidable ! comme on dit ici.

    Cette fois le César du meilleur flim étranger au Festival de Venise 2000,
    aura permis une plus large diffusion de ce film ,que j’ai vu et revu et
    même ici , partagé avec des Espagnols qui l’ignorait.
    J’aime ce cinéma sans concessions,oú le mot authentique reprends
    tout son sens.
    Je devrais sans doute attendre ici sa sortie en vidéo, et j’envie ceux
    qui auront la chance de pouvoir se rendre dans une salle pour
    voir LIBERTÉ dés sa sortie.

    Sincérement á vous.


  • Reinette Reinette 28 janvier 2010 12:08


    je fais parti de ceux
    qui vivent de liberté
    qui aiment le bruit du feu
    l’odeur des poules qu’on fait dorer

    je fais parti de ceux
    que les gendarm’ détestent
    qu’on prend pour des lépreux
    aux pensées indigestes

    je fais parti de ceux
    que le mépris sature
    que plus en plus nombreux
    leur culture en parure

    je suis aussi de ceux
    qui leur bonheur affichent
    des niglos dans les yeux
    qui sont fiers d’être yéniche...

    Riton


  • CHALOT CHALOT 28 janvier 2010 12:32

    voici ce que j’ai écrit après avoir vu le film, il y a des avant premières à Paris, Créteil, Nantes et Versailles
    si vous voulez des infos, je donnerai les dates 

    LES OUBLIES DE LA MEMOIRE

    L’histoire commence à reparler d’eux, ces oubliés de ma mémoire qui ont été chassés, parqués puis emprisonnés par la police de Vichy avant qu’ils ne soient pour la plupart déportés. Plusieurs centaines de milliers d’entre eux, sans que l’on puisse en connaître le nombre, sont morts en camp de concentration.

    Ce film émouvant au possible nous fait partager la vie difficile et dramatique d’une grande famille tzigane qui cherche tout simplement à vivre dans cette France occupée où la police aux ordres les poursuit.

    Théodore, vétérinaire et maire d’un village de la zone occupée les accueille et cherche avec l’institutrice Madame Lundi à les protéger de la vindicte populaire.

    La population paysanne accepte ces gens venus d’ailleurs à la condition qu’ils ne restent pas longtemps et quand Théodore propose leur sédentarisation provisoire afin qu’ils ne soient pas envoyés en camp par les nazis, les vieux réflexes quelque peu xénophobes prennent le dessus.

    Les personnages sont très attachants et le réalisateur a évité toute caricature, c’est ainsi que le spectateur découvre la vie de ces « roms » et très vite il se prend d’affection pour Taloche, le grand enfant de 30 ans magnifiquement interprété qui protège P’tit Claude, un enfant dont les parents ont disparu .

    Le spectateur n’a pas le temps de souffler ou de respirer car si au début de l’histoire, les images et la musique nous plongent dans un milieu chaleureux ou l’on se sent bien, très vite on perçoit le danger qui guette et le drame qui arrive.

    Evidemment Marc Lavoine est plus vrai que nature dans se rôle taillé pour lui mais ce sont les tziganes qui nous attirent par le jeu étonnant haut en couleurs et en mouvements de Taloche qui saute, court, bondit et volerait presque ou par la belle Tsigane sur son cheval au galop.

    Des questions bien actuelles sont posées par ce film comme celles sur les conditions de scolarisation et d’accueil de ces enfants.

    En effet si ce film qui ne laisse aucun spectateur indemne nous plonge dans l’histoire noire de notre pays et de l’Europe, il nous conduit aussi à réfléchir sur la situation actuelle.

    Comme l’a exprimé un homme du voyage à la fin d’une projection : « aujourd’hui encore nous sommes obligés de pointer touts les trois mois avec des carnets qui ressemblent étrangement à ceux d’hier ».

    Comme « autrefois » , les panneaux indiqués « interdit aux gens du voyage » sont apposés un peu partout et des barrières les empêchent d’occuper des terrains alors que ceux qui devraient être aménagés ne restent qu’en l’état de projet...

    Le débat actuel sur l’identité nationale nous montre que les périls sont encore là.

    La France a effectivement un devoir de mémoire à remplir, non seulement pour rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont disparu dans les campas de la mort mais aussi pour que plus jamais cette patrie des droits de l’homme ne soit souillée par le racisme et la haine de l’autre.

    .


    Jean-François CHALOT



  • cmoy patou 28 janvier 2010 16:50

    C’est marrant tout le monde les aiment mais surtout qu’ils ne viennent pas s’installer à côté de chez nous , un peu comme pour tout d’ailleurs, les déchetteries,les centrales ,Ok mais pas chez nous, hein.


  • CHALOT CHALOT 28 janvier 2010 16:57

    Oui c’est un peu vrai, c’est une attitude hypocrite qu’il faut combattre

    lire le texte rédigé en 2009

    http://www.ufalvlp.com/ext/http://www.ufalvlp.com/articles-blog.html


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