mercredi 10 février 2016 - par CNAFAL

Manger 5 fruits et légumes par jour, MAIS….

 Parmi les dix actions immédiates du Plan National Santé Environnement 3 pour la période 2015-2019, deux sont directement liées à la qualité de l’alimentation : . réduire les expositions liées aux contaminations environnementales des sols ; . contrôler et restreindre progressivement l’usage des PESTICIDES avec une campagne de surveillance et l’interdiction des substances les plus dangereuse dans l’air. Alors peut-on appliquer les consignes des plans précédents « manger 5 fruits et légume par jour » ? oui MAIS….

L’émission de « Cash Investigation » sur France2 a eu le mérite de dénoncer, à une heure de grande écoute des problèmes environnementaux et de santé publique.

« Les données avec lesquelles nous avons travaillé proviennent du ministère de l’Écologie. Le ministère de l’Agriculture exerce également un droit de regard sur leur publication. Elles sont confidentielles et couvrent une période qui s’étend de 2008 à 2013.Plusieurs milliers de pesticides différents ont été vendus sur le marché français pendant cette période. Si certains ne présentent pas de risques, d’autres contiennent des substances actives qui ont d’ores et déjà été identifiées comme présentant un risque probable ou avéré pour l’être humain ». Avec 100 000 tonnes de pesticides dangereux ou classés comme tels, la France est le premier utilisateur européen.

Alors peut-on se nourrir de façon seine sans risque pour la santé ? non MAIS….

Au quotidien, il y a des gestes qui limitent les risques :

Laver soigneusement les fruits qui ne peuvent être épluchés. La pomme subit jusqu’à 26 traitements et elle est mise en hibernation pendant des mois, alimentée à l’azote. Comme pour les légumes une partie des résidus se retrouvent dans la chair.

Favoriser le bio, MAIS… il est difficile de trouver des cultures qui ne sont pas influencées par l’environnement contenant des pesticides (sols, eau, air), néanmoins ils en contiennent très peu.

Certaines municipalités, comme celle de Saint-Etienne, utilisent 80 % de produits bio, locaux dans les cantines

Acheter bio coûte cher : pas sûr, un intendant de lycée expliquait que pour faire une ratatouille avec des légumes bio achetés à 5 km du lycée lui permettait de diminuer les quantités achetées de 15 % car ils rendent moins d’eau que ceux des grandes surfaces. Est-il utopique d’acheter des produits de qualité, plus chers et de faire des économies en n’achetant pas toutes les sauces et pâtes à tartiner, trop grasses, trop sucrées qui font la richesse de l’industrie agro-alimentaire ?

Rechercher les produits des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), les paysans s’engagent à produire des produits sains et le consommateur s’engage à acheter sa production à un prix équitable et en payant par avance. On limite ainsi le nombre de camions qui traversent tout l’Europe avec des marchandises bourrées de résidus toxiques.

Lutter contre la tyrannie du « beau et calibré » imposée par les grandes surfaces, l’Europe, les habitudes des consommateurs. Aider les agriculteurs à vendre à des prix intéressants, les produits refusés. Pour éviter tout gaspillage alimentaire, une association « les gueules cassées » a eu l’idée de racheter les légumes et fruits refusés et de les revendent à 20 % du prix normal.

Au niveau national il faut :

que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour augmenter les contrôles et la transparence des résultats ainsi qu’une une campagne éducative de prévention à grande échelle comme dans le PNES1.

que les déclarations de la ministre de l’environnement soient suivies d’effets à courts et longs termes : « j’ai souvent été aux prises avec les multinationales de l’agrochimie… J’ai vu avec quelles difficultés j’ai pu interdire l’épandage aérien des pesticides. Cela a été très difficile…..j’ai fait interdire la vente directe, dans les jardineries, de l’insecticide Round-Up de Monsanto, un pesticide très violent…. Le lobby de la production des pesticides est un lobby très puissant en France« 

que les agriculteurs deviennent plus responsables en s’opposant aux lobbyings des produits chimiques dangereux pour leur santé et celle des consommateurs et pour l’environnement.

Le CNAFAL association de consommateur soucieuse de la santé de tous, agit à différents niveaux depuis longtemps. Au niveau national, il défend les consommateurs en participants à différentes commission du CNC. Sur le terrain il participe avec d’autres associations aux actions visant à améliorer la qualité des produits et à développer la prévention auprès des familles.



10 réactions


  • Francis, agnotologue JL 10 février 2016 19:47

    Si l’activité de la CNAFAL est aussi, comment dire, ... roborative que cet article, ... 


    alors l’industrie agroalimentaire a encore des lendemains qui chantent.

    • Doume65 11 février 2016 12:01

      @JL
      Ou tu te trompes dans le sens du mot roboratif (il est courant que les gens le confondent avec rébarbatif) ou c’est ton post qui n’a aucun sens.

      Roboratif :
      1) (Médecine) Qui redonne des forces, de l’énergie.
      2) (Figuré) Qui stimule la réflexion, enrichit l’esprit.


    • Francis, agnotologue JL 11 février 2016 12:15

      @Cher doume65,

       
      je sais que vous avez la prétention d’être le Grévisse du site, et permettez moi de vous ceci : 
       
      Vous n’ignorez pas que les gens viennent ici pour nourrir leur réflexion : dans cette optique, j’ai utilisé roboratif au second degré, pour signifier à la fois le manque de consistance de l’article incriminé et le manque d’énergie que ce maigre petit article laissait supposer de la part de son auteur, à savoir l’organisme de défense des consommateurs dont on pourrait espérer mieux.
       
      Ps. Ce n’est pas dans les habitudes du site que l’on tutoie ceux que l’on ne connait pas.

    • Francis, agnotologue JL 11 février 2016 13:40

      doume65,

       
      figurez vous que j’ai hésité à donner la définition du mot pour éviter qu’un mal comprenant ne me fasse de remarques aussi désobligeantes que déplacées.


    • Doume65 11 février 2016 19:31

      @JL
      Le tutoiement est dans mes habitudes et n’a rien de désobligeant, je peux te (vous) l’assurer.
      Du reste mon post se voulait aimable. (Raté !)

      Si donc tu connaissais le sens de ce mot, je ne comprends pas en quoi :

      « Si l’activité de la CNAFAL est aussi, comment dire, ... roborative que cet article, ... alors l’industrie agroalimentaire a encore des lendemains qui chantent. »

      Merci de l’éclaircissement.

      PS : dans mon manque de culture, je reconnais ne pas savoir ce qu’est un Grévisse. Ce qui fait que je ne sais pas si je veux en être un.


  • foufouille foufouille 10 février 2016 20:03

    « s’engage à acheter sa production à un prix équitable et en payant par avance. »
    dans un sens unique et pour les bobos comme chalot en bonne santé vu le bénévolat obligatoire.


  • baron 10 février 2016 20:40

    Vous agissez sur le terrain en tant que représentant des familles soit.
    Le fait est qu’il faut une émission pour que les choses bougent et que surtout le familles prennent conscience du problème.
    Alors la question de l’efficacité de vos actions se posent .....
    Sinon, pour faire l’air l’eau et la terre sont chargés de produit phytosanitaires, il n’est même pas certain que cela soit rattrapable, parce que toutes ces saloperies vont finir dans nos estomacs d’une façon ou d’une autre.
    Mais bientôt ont nous dira que la solution ce sont les OGM.
    C’est cousu de fil blanc cette histoire


  • Doume65 11 février 2016 12:04

    « Au quotidien, il y a des gestes qui limitent les risques : [...] Lutter contre la tyrannie du « beau et calibré » »

    Cela veut-il dire que les légumes biscornus rejettent les produits qu’on pulvérise dessus ? Par quel miracle ?


  • zygzornifle zygzornifle 11 février 2016 12:39

    Faut aller manger a la cantine de l’Élysée.,la ou Monsanto amène ses valises d’oseille bio .....


  • bakerstreet bakerstreet 11 février 2016 15:06

    C’est sûr que la méchante sorcière n’aurait même plus besoin d’empoisonner la pomme qu’elle tend à Blanche-Neige, les produits phyto appliqués 10 fois, ce qui est la règle, aurait déjà réglé le problème. Notons l’avalanche de conseils, d’attitudes « responsables », passant en boucle sur france-info, faits à partir de soi-disant constats : Les gens seraient responsables de leur cancer !

    Marchez 5kms par jour, ne mangez pas trop gras, pas d’alcool ni de tabac. Ah oui, évitez de mettre aussi des colliers anti-puces à votre chat. On vous culpabilise afin d’éviter que vous demandiez des comptes à nos décideurs, qui ne décident rien qui s’en remettent aux lobbys. Ils trafiquent les chiffres, les normes, et quand ils sont pris la main dans le sac à mentir, ils changent les paradigmes, comme pour cette histoire de diesel, bénéficiant d’une pastille verte !
    Les particules diesel sont si petites qu’elle passent dans le sang. L’étendue du parc en france ( 70% des bagnoles) se catalysant avec le carbone et les pesticides nous offre un cocktail de première bourre, et nous fait le champion toutes catégories des risques. Vous reprendrez bien une pomme, comme disait Chirac ? 

Réagir