vendredi 10 décembre 2010 - par Robert GIL

Nice la belle, Nice rebelle

Le pourtour méditerranéen, à été soumis à de nombreuses vagues d’immigration : Ligures, celtes, Phocéens, Romains, Wisigoths, Ostrogoths, puis les Francs avant l’arrivée des Maures. C’est d’ailleurs les Sarrasins qui ont introduit la friture de pois chiche dans le sud de l’Italie qui est devenue ensuite la socca ! Après les Russes chassés par la révolution, les Anglais sont venus chercher le soleil, et les immigrés italiens du travail. Puis les rapatriés d’Afrique du nord, furent suivis d’immigrés venus du bout du monde.
 
Avec ce brassage de population, de petits différents apparaissent sur des sujets où on ne les attend pas. Il y a quelques mois, des affiches proclamaient leur préférence pour des plats d’origine arabe plutôt que turque « oui à la socca, non au kébab », certaines prenaient partie pour la cuisine italienne « oui à la pizza, non à la paella », mais le plus drôle était le combat franco français « oui à la choucroute, non à la potée ». L’hiver ce sont sans doute ces derniers qui distribuent gracieusement la soupe au lard aux SDF. Chez eux, dans le nord, le cochon est une institution.
 
A l’occasion certains se baladent avec une cagoule sur la tête, pour masquer leur visage ! Ce qui est bizarre, c’est que les forces de l’ordre l’acceptent pour certains et pas pour d’autres. La loi ne serait pas la même pour tous !
 
Ceux qui pensent dresser une partie de la population contre l’autre avec des discours de replis identitaire, ne sont peut être pas Niçois depuis très longtemps, ou alors ils ont oublié d’où ils viennent. A moins qu’ils n’aient des intérêts à le faire ! Peut-être même sont-ils manipulés ! Certains groupuscules sont d’ailleurs entièrement soumis à la classe dominante. A travers un discours populiste et identitaire, ils sont en réalité au service de la bourgeoisie.
 
Le véritable problème est que la Côte d’Azur est une catastrophe sociale. La pauvreté progresse à grands pas et les inégalités s’accroissent. L’immense majorité de la population n’a que des miettes de l’économie locale. Le clientélisme est roi. Pour maintenir le système, on met en avant l’insécurité. On voit que les priorités des politiques locales rejoignent la politique nationale : un électorat qui a peur est un électorat facilement manipulable.
 
Pour permettre à la classe dirigeante de rentiers de maintenir sa domination, il faut donc attiser les tensions, en détournant les Niçois des vrais problèmes. Pour continuer à s’enrichir et garder le pouvoir, il faut mentir aux Niçois, les monter les uns contre les autres ; Il est plus facile de stigmatiser une partie de la population, que de penser partager le pouvoir, l’espace et les richesses produites par tous. En maintenant les gens dans la pauvreté et la peur de l’autre, il est plus facile de les tromper ! Mais Nice n’est malheureusement que le reflet du reste de la France
 
conscience citoyenne responsable
 


2 réactions


  • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 10 décembre 2010 18:06

    Oui, bel article. Effectivement je croyais que tu parlais de la France.
    La très vieille ville de Nice, si ensoleillée et à la réputation si peu flatteuse : une ville de vieux tenue par les mafiosi. Sans doute faut-il gratter ce sale vernis pour en apprécier le charme. A la ponceuse ? au dissolvant ?


  • Yvance77 10 décembre 2010 21:58

    Salut,

    Le problème de fond est venu avec la droite de Jean Medecin et de tous ceux qu’on pris la suite.

    Estrosi, Ciotti des notables qui ne pensent que pour les notables.

    Ici ce qu’il faudrait, une superbe révolution pour apprendre à vivre en commuanauté.

    Et que dire de Cannes, Menton, Beaulieu, Villefranche ...


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