vendredi 28 octobre 2005 - par Alexandra VAN DE VELDE

Nouvelle tendance : le slow-food

Les consommateurs d’aujourd’hui éprouvent le besoin et l’envie de renouer avec le plaisir de manger à travers la tradition des produits du terroir, et surtout en prenant leur temps !

Le "slow-food", voilà le nouveau concept qui répond à l’international fast-food des Américains et à la précipitation grandissante du quotidien !! Apparue il y a déjà vingt ans, cette idée de l’Italien Carlo Petrini est née dans le Piémont, et son nom anglais "slow-food" lui vaut aujourd’hui la célébrité de son concurrent british.

Plus largement, l’association regroupe plus de 83 000 membres dans près de 50 pays, elle se charge de l’éducation au goût, veille à préserver une certaine biodiversité des aliments, et manifeste sa solidarité alimentaire à travers le monde. Les consommateurs se veulent plus soucieux de retrouver les plaisirs de table d’antan, et cela passe nécessairement par la lenteur à laquelle Jean-Luc Petit-Renaud, créateur de la semaine du goût, n’hésite pas à associer la gourmandise et "la poésie de l’homme".

La valorisation qualitative des produits et la réhabilitation de certains d’entre eux, disparus, devient la priorité de nos grands cuisiniers français, qui prennent davantage le temps de mijoter, de cuisiner parfois pendant deux jours, pour garantir une fabrication entière par l’entreprise. Ils suscitent ainsi chez le consommateur le besoin et l’envie de réapprendre à se nourrir lentement ( et tant pis si les clients sont moins nombreux, faute de temps), de retrouver un mode de vie plus respectueux du calme dans le quotidien, et d’accueillir ainsi le plaisir, la convivialité et la lenteur perdus.

" L’idée de manger calmement est ce qui rend l’homme heureux, la culture de la table n’est donc pas celle de la vitesse, un repas lent est une poésie qui se mâche, et une découverte aussi ! La lenteur est une expression de la vie, l’art et la manière de prendre sa fourchette fait partie de l’esprit culturel", déclare encore Jean-Luc Petit Renaud, avouant tout de même un seul regret, celui de ne pas avoir donné un nom français à cette merveilleuse idée du repas lent, et pourquoi pas le "doux-manger" !

crédit image SlowFood France



1 réactions


  • Sylvio (---.---.243.195) 31 octobre 2005 20:39

    A ce propos, j’ai récement regardé « Supersize Me » que je vous encourage à regarder : c’est un documentaire à la michael moore (mais qui n’a rien à voir avec lui) centré sur un américain qui fait un régime très spécial : allé au mac-do matin, midi et soir pendant 30 jours. Il est suivi par un cardiologue, un gastroantérologue, un généraliste et une diététicienne. Au bout de 20 jours, son état commence à être sérieux (foie dans un état lamentable : comme un alcoolique sévère) et les médecins lui conseillent vivement d’arrêter. Au bout de 30 jours, il a pris 11Kg et est « dépendant » au mac-do.

    Précision : les portions américaines et leurs compositions (graisse, sucre...) des mac-do américaines semblent bien différentes (bien plus grosse, grasses et sucrées) des mac-dos français.


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