mardi 1er novembre 2011 - par matthius

Objectif : Affamer

En affamant la population il devient plus facile de la manipuler. Les journalistes des médias non participatifs mentent, favorisent leurs amis, nient la réalité de la situation. Beaucoup de personnes tentent de les croire. Ainsi les retraités acceptent la dégradation de la situation et les jeunes se dépolitisent.

J'ai écouté la radio ce matin. Un écrivain qui nous défend disait que les politiques utilisent la rationalité économique et se trompent. Un journal gratuit montrait que l'UMP voulait faire des économies. Nous savons évidemment que c'est l'inverse qu'ils font. La crise repose essentiellement sur notre capacité à croire l'impensable par le spectacle, la surprise, et la désinformation.

Beaucoup de monde est stressé. Les artistes font la promotion du stress dit "positif". Le stress permet en effet d'oublier la réalité de sa situation, parce qu'il fait perdre la mémoire. Beaucoup de personnes se stressent en fumant, avec du café, puis se détendent avec un film, du sport et de l'alcool. Les activités permettent d'oublier sans pouvoir construire son avenir. Il devient très difficile de devenir propriétaire, parce que 10 % de la population possède 60 % des logements. Alors autant oublier, quitte à rater les bonnes occasions. De toutes façons les bonnes occasions sont rares.

Les films sont tous construits de la même manière. Leurs héros font face à une situation insurmontable. Puis toujours avec leur individualisme, s'en sortent facilement, souvent grâce à des actions que nous aurions du mal à avoir. Par contre rien n'est dit sur la longue démarche de recherche du bonheur et de partage nécessaires à une réflexion sereine. Comment quelqu'un qui travaille peut-il comprendre le partage et la recherche du bonheur quand ils sont aussi rarement expliqués ?

Pourtant l'argent n'est utile que s'il permet de redistribuer. Les tracts du PC sont revendicatifs et évoquent toujours un manque de partage. Seulement beaucoup de personnes ne discutent plus et n'échangent entre elles qu'en tant que simple consommateur. Il devient nécessaire d'expliquer pédagogiquement tout fonctionnement humain éludé par les médias, nécessaire à la démocratie. En effet les citoyens croient que la démocratie ce n'est que voter. Or la démocratie c'est adapter le pouvoir au peuple. La démocratie ou l'anarchisme testé par la commune nécessitent des citoyens informés et responsables.

Nous nous fions aux autres et finissons par nous décevoir, parce que nous ne les comprenons pas. L'école ne sert pas à comprendre la société, mais à avoir un travail. Les documentaires doivent plaire, quitte à ne pas faire réfléchir. L'ex-directeur d'Arte veut du spectacle. Cela a été dit sans qu'aucun ne réagissent. Ainsi ils expliquent une partie du thème expliqué, souvent connu par des internautes bien avant. Peu d'information est donnée. Les phrases des journalistes de Ouest-France sont coupées. Les articles sont courts. Cela désinforme au final.

Les cadres sont actuellement parmi les personnes les plus fragiles. En effet, ils ont eu des bonnes notes à l'école parce qu'ils avaient le bon dialecte, parce qu'ils répondaient correctement aux questions. Ils ont eu rarement à se remettre en cause, surtout s'ils adoptaient les règles du libéralisme économique, en croyant qu'il s'agit de libéralisme humain. Les journaux du libéralisme économique, ils sont partout, leur apportent des solutions à court terme, adaptées à leur situation, en fonction de leur abonnement. Ils n'ont pas le temps de chercher la vérité car celui qui est dans l'action est bien vu. D'ailleurs celui qui est agité au travail est dit énergique. Peu de cadres recherchent le bonheur, car cette recherche ne leur permet pas de monter.

Les cadres finissent par penser qu'il faut recruter quelqu'un qui leur ressemble, même s'il est plus ambitieux qu'eux. Par contre ils ne croient plus ceux qui ne leur ressemblent pas, excepté s'il leur permet d'obtenir une affaire. Ainsi le travail devient une sélection par le copinage, atout essentiel de ceux qui ressemblent le mieux au responsable, ou à l'entrepreneur souvent opportuniste.

L'argent est pratique à court terme, pas à long terme. En effet le pauvre aime partager. Tandis que l'individualisme permet de s'enrichir. Par contre le politique peut redistribuer, ce qu'il ne peut plus faire. Il serait possible avec une forte volonté politique de résoudre tous les grands problèmes humains, mais cela nécessite des citoyens actifs. Or beaucoup ne cherchent plus le bonheur et l'utopie, mais à résoudre difficilement leurs problèmes.

L'ACTA va être présenté au vote du parlement européen. L'enjeu est la main mise des banques sur la nature et l'information. De l'autre côté les mineurs africains du tiers-monde doivent choisir entre boire ou manger, afin que nous puissions acheter nos biens et gadgets.



9 réactions


  • Alpo47 Alpo47 1er novembre 2011 10:27

    En fait, pour gouverner un peuple, il ne faut pas l’affamer, mais le maintenir dans la précarité, la dépendance et la peur de l’avenir. Un peuple qui a faim risque de gagner la rue. C’est leur plus grande crainte. Le reste du temps, partis et syndicats servent à canaliser les mécontentements.

    Améliorer notre société vers davantage de justice sociale, supposerait en premier lieu quelques réformes, comme une fiscalité plus redistributive, un retour aux fonctions regaliennes de l’Etat, l’aide aux mouvements communautaires ... Pour commencer.

    Sinon que c’est là le contraire du libéralisme et du capitalisme prédateur.

    Un changement de paradigme que nous devrons imposer : Prise de conscience - Résistance passive - Refus d’obéissance - Construction d’une autre société.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 1er novembre 2011 19:18

      Pfff tu n’y connais rien...


      Ce n’est pas en précarisant et en effrayant un peuple qu’on peut le diriger efficacement, bien au contraire !

      Une situation fragile ne fait qu’encourager la révolte. Une situation sociale instable ne fait qu’attiser les revendications, les manifestations, la contestation.

      Non, pour anesthésier le peuple, il faut lui donner ce qu’il veut. Une société stable, un accès facile au logement, des emplois raisonnablement rémunérés.

      Et surtout, bien lui faire comprendre à qui il doit tout cela !

      Il est moins facile d’être poussé à la contestation quand on risque de perdre sa casserole pleine.


    • ZOLA...REVIENT...IL EST DEVENU FOU....CE PAYS.. !!!!!

      EN 2011 UNE SDF A ACCOUCHE DANS LA RUE...LE BEBE EST MORT DE FROID....

      ALORS QU ON ENVOYE CE GOUVERNEMENT DE MINABLES LOBBYSTES DES MULTINATIONALES FINANCIERES OU PHARMACEUTIQUES....SE FAIRE VOIR CHEZ LES..GRECS... BANDE DE MINUS...


  • easy easy 1er novembre 2011 10:47

    «  »«  »«  Il devient très difficile de devenir propriétaire, parce que 10 % de la population possède 60 % des logements. »«  »"

    Insee : en 2006, 57,2% des Français sont propriétaires de leur logement (50,7% en 1985)


  • Robert GIL ROBERT GIL 1er novembre 2011 10:48

    « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations. Contrôlez le système alimentaire et vous contrôlerez les populations » H.Kissinger

    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/08/manger-ou-conduire/


    • anomail 28 décembre 2011 23:03

      La dernière fois que le peuple a eu faim en France, ça c’est mal fini pour les affameurs il me semble.

      Du pain et des jeux !

      Supprimez la télé et les restos du foie, vous verrez ce qui va se passer...


  • easy easy 1er novembre 2011 10:54

    «  »«  » De toutes façons les bonnes occasions sont rares. «  »«  »

    Les bonnes occasions de voiture sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de machine à laver sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de télé sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de table à langer sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de cravate sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de cigarette sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de merguez sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de cure dent sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de bonne occasion sont rares, autant oublier
    Les bonnes occasions de la fermer sont rares, autant l’ouvrir




  • Lorelei Lorelei 1er novembre 2011 21:58

    ils vont pire qu’affamer ils pratiquent la junk food qui tuent, annulent les mouvements du corps, engendrent la maladie etc...


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