lundi 7 décembre 2009 - par Georges Yang

Peur de la castration et fantasme du viol

Si pour rester simple et ne pas lasser ou irriter le lecteur, il faut éviter des références trop appuyées sur les théories psychanalytiques, et bien, déclarons tout simplement que l’homme vit dans l’angoisse qu’on les lui coupe et la femme dans la peur de se faire sauter par un ou plusieurs barbares au coin d’une rue ou d’un bois. Donc, pas besoin d’avoir lu Freud, Jung, Mélanie Klein, Marie Bonaparte, Lacan ou Françoise Dolto in extenso ou de s’être informé de toutes les obédiences de la psychanalyse, il suffit, si l’on a la flemme de compulser les classiques du genre, d’écouter Mireille Dumas à la télévision. A la limite, les pages psychologie d’un hebdomadaire féminin peuvent suffire pour se persuader de l’existence des fantasmes. Et si vous avez l’opportunité de répondre à un quiz de l’un de ces magazines, vous vous apercevrez que vous êtes en plein dedans.

Pourquoi la crainte irraisonnée de la castration même quand les conditions environnantes n’incitent pas à y penser de prime abord ? Certes ligoté et le pantalon baissé devant trois malfrats armés de rasoirs qui vous forcent à avouer votre code de carte de crédit ou la combinaison de votre coffre, le moins imaginatif, pense immédiatement à la sauvegarde de ses humbles génitoires. Mais cette situation ne se présente heureusement que très rarement et en dehors d’événements improbables, l’homme ne devrait pas perdre la boule à l’idée de pouvoir les perdre.
 
L’homme vit dans un monde qui (de moins en moins, certes de nos jours) prône les qualités viriles. Exister c’est bander, c’est pénétrer et multiplier les conquêtes féminines. Dans ces conditions, perdre son outil de travail social et culturel, c’est ne plus exister. En ces conditions, on comprend mieux que la castration devienne une angoisse. Cette angoisse est d’autant plus exacerbée de nos jours que les lois sur la parité, le féminisme, la lutte contre le sexisme et les discriminations sont ressenties par beaucoup d’hommes comme une mise en veilleuse de leur libido. De là à considérer toute femme comme une castratrice potentielle avec une paire de ciseaux symboliques, il n’y a qu’un pas que l’inconscient est prompt à franchir. A minima, l’homme a souvent l’angoisse de ne pas être à la hauteur et appréhende le moment où il se fera traiter de petite bite ou de couille molle par une femme méprisante, mais superbe, faisant une moue à la Bardot ! Un étudiant qui craint de ne plus pouvoir un jour toucher ses bourses en arrive à rater ses examens.
Quant à la femme qui vit dans l’angoisse du parking désert o flotte une forte odeur d’urine masculine, elle devrait s’en tenir aux statistiques officielles de la police pour se persuader que l’hypothèse fâcheuse de viol ou de l’agression sexuelle en ces lieux est très basse et que le vendeur de légumes d’en bas de chez elle, même s’il est un peu basané, a de fortes chances d’être un père de famille inoffensif à la sexualité plus que normale qui ne lui veut aucun mal. On peut comprendre l’appréhension pour une femme seule de traverser à trois heures du matin un terrain vague de banlieue en mini-jupe et talons aiguilles, mais reconnaissons-le, ce genre de circonstance est quasi exceptionnelle dans la vie d’une femme, à moins qu’elle ne l’ait provoquée délibérément et ne devrait pas animer tant de fantasmes. Monica Bellucci se faisant coincer dans un passage souterrain du boulevard Ney, c’est avant tout du cinéma. Le plus étonnant dans le fantasme de viol, c’est qu’il fait intervenir des auteurs imaginaires stéréotypés, loin du profil du violeur moyen condamné par la justice qui est généralement un individu insignifiant pour ne pas dire falot, passant inaperçu, mais souvent aussi un proche de la victime, collègue, voisin, ex petit ami …Mais dans la chimère, il ne peut s’agir que d’un personnage typé ethniquement ou sociologiquement : grand noir avec une érection monumentale, Arabe libidineux, motocycliste tatoué sentant le cambouis, marginal aux cheveux crasseux déambulant avec un chien. Jamais une femme n’imaginerait se faire agresser par un comptable belge au costume élimé ou par un fonctionnaire des postes venu lui livrer un colis à Neuilly, (Olivier Besancenot a donc un long avenir de séducteur devant lui). Or le Belge ou le facteur ne sont pas absous de pulsions uniquement du fait de leur nationalité ou de leur fonction, pas plus que l’émigré et le marginal ne sont obligatoirement des violeurs frénétiques. Jadis, dans les villages, c’était le gitan, le romanichel qui était regardé d’un air torve quand il errait dans les parages ; de nos jours, la suspicion s’est déplacé vers d’autres populations allochtones.
 
Le manque d’imagination dans les fantasmes, qui sont souvent des clichés, est entretenu par la presse à sensation et la littérature de gare, la radio et la télévision qui stigmatisent et montent en épingle les faits divers croustillants où interviennent un Arabe sorti d’un hôpital psychiatrique ou un routard échevelé à qui il manque une incisive, alors que le violeur de base est souvent un petit fonctionnaire badin, un fils unique vivant chez sa mère et qui collectionne les timbres ou un vantard de bistro qui s’astique devant un porno faute de poupée gonflable. Mais ces cas, bien que majoritaires, sont trop banals pour faire les gros titres et les femmes se mettent à fantasmer par mimétisme télévisé. Quant à la publicité faite à « la drogue du violeur », elle incite de nombreuses jeunes femmes à vider d’un trait leur consommation ou de partir le verre à la main aux toilettes quand elles vont en discothèque. On n’est jamais assez prudente. Car si d’après les professionnels du psychisme féminin, le fantasme du viol existe chez environ une femme sur deux, cela ne veut dire en aucun cas que la femme désire se faire violer pour de vrai. Tout se passe au niveau intellectuel et suggestif, au point que certains parlent de masochisme inné de la femme et d’autres de culpabilisation de la sexualité du fait de la culture, de la religion, de l’éducation et de l’environnement social. Cela dit, il y a plus de femmes qui matérialisent leur violeur imaginaire en pompier en uniforme, en Brad Pitt musclé ou en surfeur californien qu’en égoutier, unijambiste ou petit chauve bedonnant. Tout presque dans le fantasme est lié aux représentations culturelles de la sexualité. A force de s’être fait répéter pendant des millénaires qu’elle devait être soumise, la femme s’est enfermée dans ce carcan, même au niveau imaginaire. Cela ne se raye pas en quelques traits de plumes de militantes féministes. Dans le fantasme du viol, l’homme intervient comme acteur et la femme comme objet, ce qui correspond de fait aux archétypes culturels universels et traditionnels.
 
Une place particulière doit être réservée aux hystériques, dans le sens psychiatrique du terme. Certaines vivent dans le fantasme permanent et en arrivent quelquefois à la déclaration mensongère, souvent dirigée contre un proche ou encore mieux un ascendant. On ne peut d’ailleurs parler de mensonge ou de dénonciation calomnieuse, car au moment de ses accusations, la femme y croit et le viol est entré en plein dans son imaginaire, en plein dans sa névrose. Les premières hystériques autrichiennes vues par Sigmund Freud l’ont d’ailleurs induit en erreur au début de sa carrière, car il supposait que l’hystérie était le fruit d’un traumatisme sexuel réel survenu dans la jeunesse, comme l’inceste. Il lui a fallu un certain temps pour découvrir que les accusations d’inceste et de viols de ses premières patientes n’étaient que fabulation et que le fantasme du viol était une composante majeure de la névrose. Hélas, les politiciens, qui sont loin du niveau de Freud, se pressent pour tenir la main et donner l’accolade à des mythomanes se disant molestées par des loubards, des Arabes ou des antisémites et cela par pur clientélisme compassionnel.
 
Mais revenons à la femme pudibonde et timide qui se laisse aller à des rêveries innocentes où elle se fait prendre comme une chienne, alors que dans la vie courante, elle n’accorde que le minimum syndical à son époux. Comment expliquer cette discordance entre la réalité quotidienne et le fantasme intime ? Certains, pour ne pas les nommer parleraient de leurre d’appel sexuel et d’intericonicité. Mais la réalité est plus terre-à-terre. La banalité quotidienne ne peut qu’engendrer des « châteaux en Espagne » d’ordre sexuel dans le but de sortir de l’ordinaire. Quand on a un mari qui éjacule après deux minutes et ronfle ensuite comme un sonneur, on ne peut rêver que de pénétrations violentes, puissantes et prolongées pratiquées par des bucherons velus et musculeux, bien qu’experts, dignes de figurer dans l’amant de Lady Chaterley.
 
Enfin, le fantasme ou plutôt la crainte du viol homosexuel est totalement occulté par les hétéros. La peur d’être assimilé à un homosexuel passif par de nombreux hétérosexuels est telle que le fantasme est enfoui au plus profond et ne peut s’exprimer. Cela peut être comparé au malaise des quelques rares rêves homosexuels qui réveillent avec sueurs et angoisse ceux qui ne le sont pas quand ils surviennent impromptus. Car le rêve érotique à connotation homosexuelle se produit aussi chez chaque hétéro, même si le souvenir en est exceptionnel L’inconscient en occulte le plus souvent le souvenir, mais quand il arrive à émerger le matin au réveil ou en pleine nuit, il met le dormeur mal à l’aise et dubitatif sur sa propre sexualité. Par contre, seul un individu ayant déjà des tendances homosexuelles, même refoulées, peut s’imaginer en train de se faire prendre par des Village People ou un marin en Jean-Paul Gauthier venu tout droit de Brest,à la suite d’un repas de première communion ou de bar-mitsva. Mais la pire des sensations pour un mâle se voulant dominant est de se rêver femme, avec rien entre les jambes, et seul Michel Sardou est capable d’en faire une chanson égrillarde irritant les féministes. C’est vrai qu’il avait aussi chanté un personnage qui rêvait de violer des femmes, un minable qui ne cassait rien.
 
Mais que recouvrent ces fruits de l’imagination ? Il n’existe pas de réponse univoque, mais des pistes sociales, culturelles et psychologiques. Le vécu, l’enfance, les lectures et le cinéma porno interviennent certes pour beaucoup, mais le fantasme arrive toujours à un moment donné où il existe un conflit concernant la sexualité avec son ou sa partenaire ou un conflit identitaire avec sa propre sexualité. Le fantasme amène de l’exaltation du frisson, scénarise les désirs, permet de sortir de la banalité quotidienne. Hélas, la plupart de celles qui se font des films en restent souvent au niveau de la série B. Par contre, très peu se refont le scénario d’histoire d’O, car bien qu’écrit par une femme, Pauline Reage l’histoire se complait dans des fantasmes plutôt masculins. L’homme de son côté fait un triste mélange entre castration, impuissance, humiliation et perte de confiance en soi.
 
Que faut-il en conclure ? L’homme très longtemps éduqué dans des schémas virils en arrive à considérer son sexe comme la pièce essentielle de son identité, la peur de le perdre est donc permanente et sa devise, sa raison d’être est bien souvent « copulo, ergo sum  ». La femme, éternelle rêveuse insatisfaite voit dans l’homme un attrait mais paradoxalement en même temps un danger. Mais il faudrait des volumes entiers pour arriver à une conclusion bancale, alors vaut-il mieux laisser à chacun le soin du libre choix du « rêve et de son interprétation » !
 
 


35 réactions


  • Sandro Ferretti SANDRO 7 décembre 2009 12:24

    Enfin un article qui traite sur Avox de leurres en forme d’appel méthonimiques, d’inter-connicité, de rapports de concavité et de convexité dans la société moderne et onirique.

    J’sais pas pourquoi, quand c’est écrit depuis Nairobi, je lis.
    Quand ca vient de Vergèze, ça me pèse.
    Va comprendre, Georges...


    • ZEN ZEN 7 décembre 2009 18:58

      - @Sandro
      Méchant ! smiley
      -
      @L’auteur :
      Jamais une femme n’imaginerait se faire agresser par un comptable belge au costume élimé ou par un fonctionnaire des postes venu lui livrer un colis à Neuilly,

      Mais qu’avez-vous contre les comptables , les Belges et les postiers ?
      J’ai signalé votre article pour ostracisme caractérisé
      L’angoisse de castration et l’ambivalence : Freud n’a pas pris une ride...


  • 5A3N5D 7 décembre 2009 12:40

     « Il lui a fallu un certain temps pour découvrir que les accusations d’inceste et de viols de ses premières patientes n’étaient que fabulation et que le fantasme du viol était une composante majeure de la névrose. »

    Ben, voyons ! Les « idées » de Freud (j’avais écrit « Fraud », lapsus très révélateur) ont quand même « arrangé » trop de monde pour être parfaitement honnêtes. Prétendre que toute névrose d’hystérie induit un « fantasme de viol » là où peut-être le viol est à l’origine de la névrose montre bien le grand écart que peut faire la psychanalyse, au gré des époques, des contextes philosophiques ou sociologiques. La vérité est probalement éloignée des extrêmes.

    « Certains, pour ne pas les nommer parleraient de leurre d’appel sexuel et d’intericonicité. »

    Vous pensez à quelqu’un en particulier ?


  • libellule 7 décembre 2009 12:52

    une petite question :

    vous parlez du fantasme de la castration chez l’homme. Mais, d’après ce que je lis, il semble négatif à 100% : en gros,n aucun homme ne voudraient se faire castrer et cela correspondrait à un acte anti-virilité néfaste piur leur sexualité. Au final, on s’aperçois qu’il ne s’agit pas d’un « fantasme » qui a une forte connotation positive dans notre société mais plutôt un cauchemard qu’aucun homme ne voudrait endurer ...

    vous parlez aussi du fantasme du viol chez la femme. Et, sur ce point, vous n^’êtes pas très claire ou alors je ne suis pas certains d’avoir compris. Est-ce, comme c’est le cas chez l’homme, plutôt un cauchemard qu’on rejette, ou, au contraire un réel fantasme, le violeur faisant figure de male dominant extreme super-viril ?
    Si tel est le cas, alors ces 2 fantasmes n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre et ne méritent peut être pas d’être abordés en binome dans le même article ?


    • Georges Yang 7 décembre 2009 13:47

      Relisez le titre, je parle de PEUR de la castration et de Fantasme du viol> Deux articles distincts se justifiaient, mais il est interressant de faire le parrallele entre les angoisses masculines et feminines


  • plancherDesVaches 7 décembre 2009 13:12

    Sujet délicat, mais...
    Il est tout de même à noter que les travaux de Freud sont de moins en moins cautionnés par les spécialistes du domaine...
    A croire qu’au plus « on » essaie d’expliquer l’humain, au plus « on » s’y perd dans des théories fumeuses.

    Peut-être faudrait-il tout simplement avoir des sentiments pour l’autre que l’on sache réciproques, non ???

    (et essayer d’éviter d’expliquer AUSSI les sentiments...)(je dis ça, je dis rien, mais bon...)(y’a des gens qui gagnent du fric en vivant des angoisses des autres...)


    • libellule 7 décembre 2009 13:42

      « Il est tout de même à noter que les travaux de Freud sont de moins en moins cautionnés par les spécialistes du domaine...
      A croire qu’au plus »on« essaie d’expliquer l’humain, au plus »on« s’y perd dans des théories fumeuses. »

      ==> le probleme c’est que la psychanalyse ou la psychologie ne sont pas des sciences exactes : on ne peut pas formellement et de manière rationnelle prouver une théorie, les données scientifiques sont difficile d’accès ET l’interprétation est hautement subjective .... alors, forcément des conneries, y en a ....

      « Peut-être faudrait-il tout simplement avoir des sentiments pour l’autre que l’on sache »
       réciproques, non ???"

      ==> comment savoir si les sentiments sont réciproques ? c’est, dans l’absolu, impossible un sentiment étant, par définition, personnel. Il suffit de voir les multiple forme que peut prendre l’amour dans le coeur des gens ....


    • plancherDesVaches 7 décembre 2009 14:42

      Juste une femme qui m’a dit de façon spontanée : « Avec toi, j’ai l’impression de redécouvrir l’amour. »

      Après ça, vous pouvez mourir sans besoin de comprendre ce qui passe dans les boyaux de votre tête.

      Bonne compréhension à vous.


    • plancherDesVaches 7 décembre 2009 14:45

      Tilt : attention : je précise : j’étais sa référence comme elle était la mienne.

      Je n’ai rien à vendre à quiconque.


    • plancherDesVaches 7 décembre 2009 14:51

      Je me semble m’être trompé. Ce que je veux vendre est que l’amour existe : je l’ai rencontré.


    • lechoux 7 décembre 2009 16:39

      PDV : je ne connaissais pas tes talents de pouet !!!


    • plancherDesVaches 7 décembre 2009 17:04

      Hé oui, Lechoux.

      Pourtant... si tu savais à quel point on peut recevoir quand on donne sans attendre de contrepartie.
      Et, mais cela restera j’espère entre nous : je te le souhaite aussi.


  • Litha Litha 7 décembre 2009 14:17

    Je hais quand on parle du fantasme de viol. Pourquoi ? Ben c’est simple, si on suppose qu’une femme fantasme sur le viol, quelques parts la violé c’est assouvir son fantasme.
    De là il n’y a qu’un pas pour dire que la femme a eu un comportement faisant d’elle une chienne en chaleur que l’homme à combler...

    Laissez les fantasmes là où ils sont dans la tête, ne pensez pas pouvoir savoir ce que notre tête pense de notre sexualité.


    • Talion Talion 7 décembre 2009 17:05

      Ce commentaire démontre sans que plus de preuve ne soit nécessaire que tu n’as aucunement lu l’article et que tu t’es juste contenté de lire le titre...

      Manqué, dommage, essaye encore !...


    • Georges Yang 7 décembre 2009 18:37

      Le fantasme rete au niveau de l’imaginaire et non du passage a l’acte. Et puis allez sur des blogs de femmes et on ne parle que de ca


    • Litha Litha 7 décembre 2009 20:35

      Talion j’ai lu l’article. Je ne me suis pas arrêter au titre.

      Et je hais quand même quand on en parle comme un fantasme, je n’ai pas dit que l’auteur dit « violé les femmes » je dis que ce genre de discours, fait penser a des hommes qu’ils sont dans leur droit et que la femme est une sale pute qui en fantasme.


  • lechoux 7 décembre 2009 16:40

    Et la grippe dans tout ça ? Je préfère me taper une poule qu’une truie :)


    • plancherDesVaches 7 décembre 2009 17:13

      Oui, coté poésie, j’ai trouvé le « meilleur »...

      C’est un sport d’être lamentable, ou ça arrive naturellement à la naissance.. ???
      Quoique, là, on sent un entrainement en plus de prédispositions... Il faudra créer une discipline olympique.


  • anty 7 décembre 2009 17:31

    Le viol homosexuel

    voir plutôt les homos chez tetu pas sur AV à mon avis.


  • Fergus Fergus 7 décembre 2009 19:10

    Très intéressant et très foisonnant article sur un double thème universel. Cela dit, j’ai beaucoup de mal à me retrouver dans cet « homme qui considère son sexe comme la pièce essentielle de son identité ».

    Un organe, une fonction, importante certes, mais pas à ce point dominatrice chez moi qu’elle occulte les autres fonctions ou les remise à un rang très subalterne. Adolescent, je considérais déjà les femmes comme totalement égales aux hommes sans avoir jamais eu d’enseignement ou d’éducation dans ce sens. Je n’ai pas changé sur ce point, et c’est toujours avec un grand étonnement que je découvre autour de moi des comportements machistes.

    Je ne souffre pour autant d’aucun complexe et n’ai jamais connu de difficultés d’ordre sexuel ou affectif. Est-ce normal, docteur ?


    • Georges Yang 7 décembre 2009 20:16

      la peur de lacastration n’a rien a voir avec la virilite ou son absence , mais se rattache a quwelquechose de plus profond qui tient de l’angoisse existentielle. Le sexe est symbole de pouvoir, de reconnaissance avant d’etre un symbole purement phaliqque, on comprend que certain flippent a l’idee de le perdre


    • Fergus Fergus 7 décembre 2009 20:34

      Exact, Georges. J’ai d’ailleurs connu quelques représentants de cet archétype obnubilé par son appendice et en crainte (heureusement virtuelle) d’en être privé. C’est paradoxalement ceux-là qui sont, semble-t-il, le plus exposés aux pannes sexuelles, ce qui finalement n’a rien d’étonnant.

      Bonne soirée.


    • ZEN ZEN 8 décembre 2009 10:33

      ’angoisse existentielle.. ?

      Non, peur (fantasmatique )de la castration, lors de l’Oedipe
      Là , Freud a (presque) tout dit


  • Arunah Arunah 7 décembre 2009 20:56

    Bonjour Georges !

    Il est étonnant que vous parliez d’une part de PEUR de la castration et de FANTASME de viol ! Ne savez-vous que la PEUR du viol existe aussi, que le viol existe dans la réalité et est beaucoup plus courant que la castration, du moins en temps de paix ? Je m’étonne que pour les femmes il s’agisse d’un fantasme et pour les hommes d’un cauchemar...
    Car combien de femmes « sollicitées » par Brad Pitt crieraient au viol ? Et bien entendu il ne s’agirait pas d’un viol... Ce sont des fantaisies mettant en scène des partenaires non légitimes, si vous voulez des fantasmes d’adultère avec des partenaires inappropriés ( socialement ou culturellement ) mais s’ils sont choisis par la femme qui fantasme une relation à la hussarde, ce n’est plus un viol ! Un viol est un acte subi sous la contrainte, dans la coercition, le dégoût et la répulsion. Le viol n’est pas aussi rare que vous l’insinuez et ne concerne pas seulement les clones de Monica Belluci... et pas seulement les tournantes dans les locaux à poubelles... La grand-tante d’une amie ( 83 ans, mise en plis bleutée roulée serrée, jupe plissée gris foncé à mi-mollet, mocassins à glands, grosses lunettes épaisses, dentier redoutable, etc... bref une bombe sexuelle,... ) s’est fait agresser dans le hall de son immeuble, rue Monge à Paris dans le 5ème à huit heures du soir par un jeune homme de trente ans, costume-cravate, beau gosse et propre sur lui - ni belge ni comptable, cependant... Elle n’a dû son salut qu’à un voisin attiré par ses cris car le jeune homme bien-sous-tous-rapports l’avait traînée dans l’escalier de la cave et lui tapait la tête contre les marches en ciment pour la faire taire...
    Pantalon descendu, il a été maîtrisé par le voisin ( un peu tabassé aussi... ) et arrêté. La grand-tante, elle, s’en est tirée avec les lunettes et un col du fémur cassés, des bleus et contusions assortis mais quand on habite au 5ème sans ascenseur, un col du fémur cassé égale maison de retraite et fauteul roulant.
    La malheureuse est d’ailleurs devenue proprement ingérable car personne ne croyait à son histoire de viol... « Viol ? vous voulez dire vol ? » Mais non, viol..." etc...

    Donc, le viol existe et pas seulement dans les parkings et les terrains vagues...
    La peur du viol est largement justifiée et nullement un fantasme. Quant à celles qui rêvent d’un plan à la hussarde, ce n’est plus du viol. 


    • Georges Yang 8 décembre 2009 09:34

      Relisez et vous verrez que je fais la difference entre le viol reel et le fantasme, qui comme vous le soulignez est souvent un desir masque d’adultere>
      Quant aux stereotypes, justement j’en parle et le violeur en costume 3 pieces existe, malheureusement, il n’est jamais a l’affiche des faits divers , ne fait pas les gros titres et de ce fait , les fantasmes restent stereotypes>


  • Antoine Diederick 7 décembre 2009 22:25

    « Jamais une femme n’imaginerait se faire agresser par un comptable belge au costume élimé »

    je proteste vigoureusement contre cet ostracisme et cette image vieillotte ....smiley

    et que dire de cet autre fantasme typiquement masculin et signalé par Freud, celui de la peur que ressent l’homme de se faire « avaler par le vagin » ?

    thème intéressant, article un peu court sur le fond


    • Georges Yang 8 décembre 2009 18:36

      Je n’ai rien contre les Belges, mais reconnaissez qu’ils ne sont pas au sein des fantasmes torrides des Francaises


  • antonio 8 décembre 2009 11:11

    Un article qui a le mérite comme d’habitude d’être clair.
    Ce qui « m’inquiète » c’est que je me demande si je ne deviens pas une « inconditionnelle » de vos articles ! ça se soigne, ça , Docteur ?


  • nhjsenior 9 décembre 2009 07:32

    ARGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG

    J’avoue, j’avoue

    Malgrès ma condition masculine (je suis un homme !) j’ai un phantasme féminin.

    J’imagine être dans un parking (désert de préférence) et là ho horreur, je me fais violer par une femme ! Une belge en plus et fonctionnaire des postes belges.

    Mais bon des fois ca change hein faut pas me prendre pour un psychotique. Des fois elle est pas belge ni fonctionnaire non plus d’ailleurs.

    Je n’ose pas vous décrire tout ce qu’elle me fait...Comment ? si vous voulez savoir Si vous voulez bon je commence :

    Elle me...., et puis elle me..... et après elle me retourne, des fois elle me met en boulle et puis d’autre fois elle me parle en étranger. Le pire c’est les phantasmes SM quand elle me ne me fait rien du tout mais alors rien du tout, que je suis attaché et qu’elle se promène nue, tout nue devant moi !!!!! arg je souffre !!!

    Ma vie est un long et douloureux combat contre toutes les images érotiques que je subi en permanence et je rêve parfois que je suis un ange asexué démunis de tout désir diffusant amour et don de soit .... Mais bon au bout de cinq minutes ca me barbe et je retourne dare dare à mes phantasmes jouissif et remplis de fesses et de seins.

    Au secours j’ai un orgasme !!!!

    (Ce texte provient d’une confession d’un moine du XIII siècle de l’abbaye de Jouie en Paix)


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 décembre 2009 09:13

    L’ideal serait d’avoir un orgasme sur de la toile de Jouy !

    Si vous spermettez , j’ ai les glandes de pas l’ avoir trouvée celle-là  smiley

    gonade et désespoire belle-Hélène .


  • L. D. T. L. D. T. 13 décembre 2009 02:07

    Bravo, très bon texte, probablement le plus intéressant que j’aie lu depuis longtemps. La psychologie se porte bien à Nairobi.

    Sinon pour reprendre vos allégations, le besoin compulsif de l’homme, entre autres, est effectivement de se reproduire, donc de niquer. Qui ne nique pas devient inutile et perd sa raison de vivre, comme c’était expliqué il y a peu dans l’article sur la plus petite longévité de l’homme qui anthropologiquement(ce n’est pas du français, mais bon) doit se battre pour protéger sa progéniture et une fois devenu trop faible pour la défendre, peut mourir plus jeune que la femme, qui elle doit survivre pour assurer l’éducation et les chances de survie des enfants. Les sexes se partagent les rôles d’une façon très particulière quant à la pérennité de l’espèce, et l’homme doit toujours être en mesure d’enfanter, le fantasme de perte de cette capacité tient sûrement du devoir masculin de baiser le plus possible.

    Le fantasme de viol, lui, est proche du même principe dans l’autre bord, là où l’homme doit niquer le plus possible pour faire descendance, la femme doit trouver un homme fort qui pourra la protéger, et à qui elle donnera son corps. Etre violée, par un homme considéré comme fort et viril, est seulement ce qui est inscrit dans l’instinct de la femelle humaine, non pas qu’elle veuille être violée, mais qu’elle doive être prise par un homme valable, qui pourra la protéger.
    La part instinctive, animale de l’être humain, dans les deux sexes, comporte ce devoir à la fois d’être sexuellement valable, désirable pour la femme, capable pour l’homme, et de pouvoir trouver un de l’autre sexe pour enfanter. La crainte d’en être incapable est ce qui fait la peur de castration, ou d’aspiration par le vagin, qui veut dire « tu es un sous-mec, tu ne mérites pas de femme et pas d’enfants ».

    Le viol homo, je ne sais pas. Si j’en rêve cette nuit je retaperai demain.


  • cachou 3 novembre 2010 22:50

    et quand il s ’agit de fantasmes qui commencent vers 8 ans cela traduit quoi ???


    • Georges Yang 4 novembre 2010 10:03

      Chaque cas est individuel, mais il existe souvent des interference de film, de mots d’adultes, plus ou moins compris par l’enfant et aussi de nos jours, les gamin et les gamines sont moins innocents qu’il y a 50 ans et integrent, souvent ma, ce qu’ils ont entendu


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