mercredi 18 mars 2020 - par Paul ORIOL

Promenade de santé

Promenade de santé

Promenade de santé

Le confinement pour cause d’épidémie du coronavirus nécessite des changements dans la vie quotidienne. Ils sont quelquefois gênants, ils peuvent aussi donner un nouveau sourire. Donner lieu à des signes montrant que la notion de solidarité n’a pas complètement disparu dans une société décrivte, tous les jours, comme seulement individualiste.
 

Promenade de santé

L’Académie le proclame, la promenade quotidienne est une activité physique indispensable pour la santé, notamment pour les personnes âgées. En conséquence, Monsieur et Madame Puce, qui n’ont plus 20 ans, font leur promenade hygiénique dans le quartier et répondent en même temps aux besoins de leur basset. Cette double exigence peut être maintenue en période de confinement, moyennant certaines précautions largement diffusées et une attestation de déplacement dérogatoire.

Cependant, les difficultés commencent avec l’ascenseur aux dimensions, parfois, minimales. Comment respecter la distance recommandée d'un mètre minimum ? L’ascenseur peut être utilisé par deux personnes, au plus, en même temps. Et encore dos à dos, pour éviter les dangereuses gouttelettes. Bien sûr, il est toujours possible de l’éviter. Toujours ? Quel que soit l’âge ? Quel que soit le poids des courses ? Descendre ou monter plusieurs étages ? Pour le couple Plume...

Reste la patience : Mr et Me Puce peuvent attendre que l’ascenseur soit vide. Au risque, surtout au rez de chaussée, d'attendre quelque temps avec des voisins. Cela permet de faire plus ample connaissance. De partager les bonnes, les mauvaises et les fausses nouvelles et des considérations sur le temps en utilisant le pallier et en jouant aux quatre coins pour respecter la distance réglementaire.

Dans la rue, pour les Puce, les rencontres des meilleurs amis sont devenues les plus dangereuses. Il faut désormais éviter les effusions et les accolades. Se parler à distance quand Mr Puce n’a pas oublié ses prothèses auditives ou arriver rapidement à la conclusion : on se rappelle au téléphone ou, plus moderne, grâce aux outils de communications qui permettent de joindre l’image à la parole. Pour les Puce, ce sera l’occasion d’une extension et d'un perfectionnement des moyens de contacts, encore faut-il que les uns et les autres aient pu, au préalable, faire régler l’appareil par les petits enfants. Qui maintenant ne peuvent jouer les réparateurs à domicile.

Les petits enfants sont plus éloignés mais les Puce ne se sentent pas complètement abandonnés. Dans l'immeuble, sur les 44 appartements, 6 personnes ont apposé des messages dans les ascenseurs pour proposer leurs services aux personnes ayant quelques difficultés.

Une solidarité virale en marche ?

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