jeudi 2 juin 2011 - par Jean J. MOUROT

Quelle école ? pour quelle société ?

On trouve souvent, dans les forums et dans certains articles de bulletins en ligne, d’acerbes critiques contre l’école d’aujourd’hui qui justifieraient dans certains cas le recours à l’enseignement privé. Difficile de faire le tri entre les reproches justifiés et ceux qui relèvent d’une vision erronées de la réalité, entre les constats d’évidence et les mécontentements d’ordre idéologique.

On ne peut pas juger notre système scolaire indépendamment de la société dans laquelle il fonctionne et des objectifs qui lui sont assignés. Le problème, c’est que les objectifs de la société, fixés par l’État, ne coïncident pas forcément avec ceux des « consommateurs d’école », pour reprendre le titre d’un livre déjà ancien du sociologue Robert Ballion.

Nous vivons dans une société capitaliste néo-libérale qui a ses besoins en matière de formation. Ce sont eux qui déterminent pour une bonne part les objectifs et les méthodes en vigueur dans l’Éducation nationale.

La demande des parents consommateurs ne coïncide pas toujours avec les orientations officielles pas plus qu’avec les aspirations (parfois contradictoires) des enseignants. Il y a ceux qui veulent que l’école soit un lieu d’épanouissement, d’autres d’éducation, d’autres encore d’inculcation et de dressage, d’autres enfin exclusivement d’apprentissages.

Pour ma part, je vois l’école comme un lieu d’apprentissages : d’un savoir adapté à l’âge de l’élève, d’un savoir-vivre en société et du respect d’autrui. De fait, c’est aussi un lieu de vie et il n’est pas anodin de vouloir mettre l’enfant et non l’adulte au centre du système. C’est une question de respect de l’enfant mais aussi d’efficacité. L’école doit être faite pour l’enfant et non l’enfant pour l’école.

Cela dit, comment faire pour que l’enfant acquiert ce qu’il doit acquérir ? Freinet disait « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ».On a souvent daubé sur la formule « construire son savoir ». Si cela signifie que l’enfant est capable de redécouvrir tout seul par lui-même les lois de Mendel ou la théorie de la relativité, c’est évidemment absurde. Il faut plutôt comprendre la formule comme « apprendre par soi-même », s’approprier les savoirs proposés, la seule qui vaille —la pratique de l’entonnoir ayant surtout fait ses preuves dans le gavage des oies.

On a également beaucoup médit des « pédagogistes » au point de méconnaître l’importance de la pédagogie, qui est l’art de la transmission efficace des savoirs. On a cru qu’il suffisait de maitriser une discipline pour être capable de l’enseigner, c’est à dire de la faire apprendre et comprendre par l’élève. D’où l’élévation constante du niveau de diplôme des enseignants (tout en se plaignant de la baisse de niveau des diplômes actuels), comme si un master en mathématique fondamentale rendait ipso facto apte à animer une classe maternelle ! On a beaucoup médit des IUFM. Leur suppression au lieu de leur évolution n’est pas de nature à mieux préparer les jeunes diplômés à un métier dont ils ignorent tout. Les « sciences de l’éducation »ont usé et abusé d’un jargon ridicule ; cela n’en rend pas moins nécessaire la réflexion sur la transmission des savoirs.

Par contre, parmi les contempteurs de l’école, je n’ai guère trouvé le reproche d’uniquement recruter les enseignants sur des critères universitaires, sans se soucier le leurs aptitudes psychologiques à tenir une classe. Un examen psychologique serait pourtant pour moi plus utile qu’une haute certification universitaire.

Quoi qu’il en soit, les consommateurs d’école auront bien du mal à obtenir satisfaction car ils trouveront rarement chaussure à leur pied, même en ayant recours au privé. Tout au plus quelques uns d’entre eux, les plus favorisés par la fortune, réussiront-ils à échapper aux ghettos auxquels sont condamnés les plus déshérités de nos concitoyens.

Jean MOUROT



23 réactions


  • Yvance77 2 juin 2011 10:13

    Salut,


    Bon billet plein d’intelligence. Il y a 50/100 ans l’instituteur était une personne que l’on respectait, dépositaire d’un savoir certain. Pas notable, mais à coup sûr sa position pouvait être enviée.

    Que d’eau à couler sous les ponts depuis !

    Mais depuis quant au fait ?

    Dès lors que le libéralisme s’est dit ça c’est gratuit et c’est mal... l’on a signé l’arrêt de mort de l’école dans le sens noble du terme. De même que lorsque l’on a dit aux femmes : « maintenant vous aussi vous devez bosser pour subvenir à la vie familiale » l’on a assassiné la « famille ».

    Ce qui a été déconstruit, vandalisé, tué c’est ce que nos pères et aïeux ont construit.

    La famille, l’école pouvaient être des refuges de sécurité... mais cela n’est pas bon... car pour faire de bons soldats bien consommateurs, il vaut mieux générer la peur et l’incertain.

    Putain de société où le libéralisme crée un génocide qui ne le dit pas...


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 juin 2011 13:23

    pour ceux que ça interresse , un point sur l’education...........

    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/10/education-ou-en-est-on/


  • Furax Furax 2 juin 2011 14:22

    "

    "Le problème que pose l’école et sa crise actuelle n’est pas de nature différente de celui qui est posé par une société en panne d’éthique et d’un projet de civilisation et de démocratie.
    Péguy le disait déjà, il y a tout juste un siècle :
    "Les crises de l’enseignement sont des crises de civilisation… Quand une société ne peut pas s’enseigner, c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même ; Une société qui ne s’aime pas.
    Et c’est précisement le cas de la société moderne."
    « Sauf qu’il est peut-être à redouter aujourd’hui que celle-ci n’ait même plus honte »

    BRUNO MATTEI
    Prof à lIUFM de Lille


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 2 juin 2011 14:30

    Pour ma part, j’ai fait un choix simple : instruire ma fille moi-même.


    • Raymond SAMUEL paconform 2 juin 2011 14:47

      Bonjour Giordano,

      Ma femme et moi nous avons fait de même et notre fils a échappé à beaucoup de nuisances.


  • Kookaburra Kookaburra 2 juin 2011 18:25

    Encore un bon article qui mériterait davantage de réactions. Ce problème a été évoqué hier. Les articles en bas de page passent inaperçus. Il faudrait une rotation toutes les heures pour faire justice aux auteurs. Je suis tout à fait d’accord avec l’auteur de cet article et, faute d’avoir grande chose a y ajouter moi-même, je vous offre une remarque caustique et désabusée pour animer, peut-être, le débat :

    Si l’école d’autrefois fut si sadique et oppressive, comme on dit parfois, les générations qui en sortaient auraient du être malades et débiles. Les générations sortant des écoles aujourd’hui sont elles plus heureuses, mieux instruites, plus équilibrées psychologiquement ?

    L’insistance sur l’importance du jeu pour apprendre implique que les matières sont ennuyeuses. Devoir apprendre les maths, les sciences, la géo, l’histoire est supposé être une tâche désagréable et contraignante, qu’il faut rendre moins pénible en l’intégrant dans des jeux. Il faut sucrer la pilule. Dans le meilleur des cas l’enfant apprendra sans se rendre compte. L’école devient alors une récréation permanente. C’est un peu ce qu’il est arrivé. Ennuyer, voire blesser irrémédiablement l’enfant avec des dictées et des tables de multiplication à apprendre par cœur est tabou, et, en outre, inutile, puisque l’ordinateur s’occupe de l’orthographe et le calculateur du calcul. Dans cette école ludique l’autorité tyrannique du prof a été éradiquée et les élèves peuvent, enfin, s’épanouir. La discipline carcérale de lécole d’autrefois a disparu, et le prof est devenu copain qu’on tutoie, mais judicieusement surveillé par les parents et par les élèves eux-mêmes. C’est l école démocratique. Les horreurs de la compétition et de la sélection appartiennent au passé, et l’angoisse des épreuves du bac a été adouci par « le bac pour tous », en faisant abstraction du niveau.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 2 juin 2011 19:35

    @ Giordano Bruno et Paconforme.

    L’éducation à domicile (le préceptorat) était le choix des élites d’Ancien régime.
    Comment et où les enfants préservés de l’École, du service militaire, de l’habitat en quartier (ou village) ordinaire, des copains pas nets... apprennent-ils la socialisation ? Sont-ils bien préparés à affronter les difficultés de leur vie à venir ?


    • Spip Spip 2 juin 2011 20:36

      Le préceptorat à l’ancienne n’avait qu’un temps. Dès le niveau supérieur c’était internat, loin et avec une forte dose de promiscuité qui « rattrapait » brutalement les choses...

      Celui d’aujourd’hui ne met pas à l’abri de l’environnement. C’est la classe sociale qui le fait. J’en connais qui ont fait ce choix et qui ne roulent pas sur l’or, loi de là. Ce n’est quand même pas LA solution aux problèmes de fond actuels, plutôt une réaction de sauvegarde.


  • Spip Spip 2 juin 2011 20:23

    - L’éternel débat sur capacités pédagogiques et niveau universitaire des enseignants... Le Ministère a toujours fait le choix du second, c’est plus facile à quantifier pour la sélection. Et même quand une méthode pédagogique nouvelle prouvait qu’elle marchait, (Freynet, par ex.) elle était saluée mais souvent priée d’aller se développer ailleurs (associatif/privé).

    Ceci dit, pour avoir eu des proches qui sont passés par les IUFM, j’en ai entendu de sévères sur cette institution ( enseignement déconnecté de la réalité, intervenants n’ayant pas mis les pieds dans une classe depuis..., etc.)

     - Les besoins du marché du travail sont évidemment à prendre en compte, mais s’il n’y a que ça, je propose de débaptiser le Ministère pour l’appeler Apprentissage National, ce serait plus clair.

    - « Un examen psychologique serait pourtant pour moi plus utile qu’une haute certification universitaire » Ouais, bon courage ! Si ça venait sur le tapis, je ne vous dit pas le tollé que ça soulèverait. La profession est la SEULE qui possède son propre hôpital psychiatrique (Institut Marcel Rivière à La Verrière) et ses centres de post-cure, par le biais de la mutuelle MGEN, ce n’est pas pour rien.

    Bref, il y a du pain sur la planche...


  • antonio 3 juin 2011 09:28

    Il est vrai que faire apprendre les tables de multiplication ou les règles fondamentales d’accord en grammaire est d’une cruauté insoutenable ! Comment ? Oser exiger des élèves qu’ils fassent travailler leur mémoire ? Vous n’y pensez pas ! Tout doit être ludi-i-i-ique on vous dit !
    Et il est bien connu que tous les maîtres d’antan étaient tous d’affreux tortionnaires : je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi on ne les a pas encore traduits en justice pour cruauté mentale envers les enfants.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 3 juin 2011 10:38

    Motiver les élèves dans leurs apprentissages ne signifie pas que tout doit être « ludique ». D’ailleurs Freinet (qui a tant vanté la spontanéité enfantine) avait conçu son école comme une « école du travail ». L’entrainement de la mémoire fait partie des apprentissages et je ne pense pas qu’on l’ait bannie des programmes actuels. Mais il est vrai qu’il ne servait à rien aux écoliers du début du XXème siècle d’apprendre par cœur la liste des préfectures et sous-préfectures de départements où ils n’iraient jamais ! Par ailleurs ne pas confondre l’école maternelle, où le jeu est à la base des apprentissages, et l’université où les seuls jeux admissibles sont le billard ou le poker ! Tout le monde sait qu’à partir d’un moment, on n’obtient rien sans effort.


  • Raymond SAMUEL paconform 3 juin 2011 21:09

    Bonsoir,
    On s’attire beaucoup d’ennuis et surtout on en attire beaucoup aux enfants (futurs adultes, rappelons-le en passant) si on ne prend pas en compte le fait que les enfants ne doivent pas TRAVAILLER. Ce n’est pas une notion juridique, c’est une réalité physiologique. les enfants ne doivent pas travailler parce qu’ils ne PEUVENT pas travailler.
    L’objectif c’est d’apprendre SANS TRAVAILLER. C’est tout à fait possible puisque l’enfant est TRES DOUE pour apprendre. Il ne fait que ça tant que les adultes ne l’ont pas DEMOTIVE en le faisant TRAVAILLER.
    C’est difficile ? OUI mais surtout avec nos mentalités, notre culture et le nombre d’heures que nous passons hors de la vie privée (on n’a pas le temps de s’ocuper de nos enfants).
    On ne peut pas changer le monde. C’est vrai mais on peut, on doit, aller dans le bon sens. Il serait temps que suffisamment d’adultes sachent où se trouve la bonne direction.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 4 juin 2011 15:54

      Tout dépend de ce qu’on appelle « travailler ». Si c’est avoir une activité contrainte en fonction d’un salaire (sous une forme ou une autre), effectivement, on peut penser que les enfants ne peuvent pas travailler. Cette impossibilité n’a pourtant pas empêché (et n’empêche toujours pas dans certaines parties de notre monde actuel) les enfants du prolétariat ou du lumpen proletariat de travailler très jeunes et durement. Pas pour leur bonheur, c’est sûr. Mais j’ai pu constater que les enfants de chez nous préfèrent parfois travailler, c’est à dire avoir une activité immédiatement utile, plutôt que de s’amuser (ou de souffrir sur des exercices intellectuels).
      Apprendre « sans travailler », i.e. « sans effort » est possible pour des enfants gâtés par la nature et le milieu social, mais jusqu’à un certain point seulement. Je ne vois pas un adolescent devenir médecin sans « travailler » ! J’ai un petit fils qu’on peut considérer comme « doué », que sa mère (qui l’a élevé avec ses sœurs pratiquement seule) n’a jamais vraiment voulu contraindre. Il a beaucoup appris sans travailler, jusqu’au lycée. Là, il a commencé à redoubler, puis à déchanter quand il a dû abandonner des études de médecine puis de Staps pour envisager à présent une formation en alternance dans l’informatique, tout cela parce qu’il n’avait jamais appris à travailler, ni voulu se donner du mal...


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 5 juin 2011 16:12

      J’ai du mal à comprendre votre message parce que je ne saisis pas ce que vous entendez par « travailler ».

      Les sens que je peux imaginer au mot « travailler » ne collent pas avec une « réalité physiologique » qui empêcherait les enfants de pouvoir le faire.

      Cela devient carrément incohérent quand vous dites après que les adultes font travailler les enfants. Comment peuvent-ils leur faire faire quelque chose qu’ils ne peuvent pas faire en vertu d’une réalité physiologique ?

      Pourriez-vous donc préciser ce que vous mettez derrière ce terme ?


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 juin 2011 12:45

      Je pense que « physiologiquement » un enfant peut « travailler », i.e. avoir une activité productrice, utile socialement. La preuve : les enfants enchaînés aux machines à tisser des usines du milieu du XIX ème siècle et les enfants esclaves d’aujourd’hui dans les « pays émergents ».

      Le travail qu’on leur demande à l’école est fort heureusement physiologiquement moins exigeant ! Et quand un enfant aide son père au jardin ou sa mère à la cuisine (ou réciproquement), je pense qu’il travaille...

      On peut travailler dans la joie ou sous la contrainte. Hélas, il arrive un moment où il faut forcer sa nature pour « travailler ». Tout le monde n’a pas la chance d’exercer un métier où l’on « s’éclate » et que l’on peut poursuivre jusqu’à la mort. Le travail de Line Renaud n’a rien avoir avec celui d’un soutier amianté !


  • Raymond SAMUEL paconform 3 juin 2011 21:33

    L’auteur,

    Quand on cite l’instructiuon hors école on entend (on lit) à tous les coups  :

    - « Comment les enfants instruits hors école apprendraient-ils la socialisation ? »

    et aussi : « ne seront-ils pas mal préparés à affronter les dificultés de leur vie à venir ? »

    La socialisation :
    Mais précisément, c’est là l’une des principales critiques que l’on peut faire à l’école, qui socialise mal parce qu’elle met les enfants dans des conditions anormales, traumatisantes dans les premières années surtout, et hors la vie sociale normale (ségrégation).
    Les enfants non sco vivent une vie plus conforme à leurs besoins. Des études montrent leur meilleur équilibre et leur capacité à l’autonomie, mais ne sont pas diffusées (évidemment).

    Capacité à affronter les difficultés de la vie :
    Les enfants élevés hors école ont plus de chances que les autres d’avoir une bonne santé psychique. Ils sont donc plus aptes à affronter les difficultés, et peut-être aussi, à éviter celles qui peuvent l’être  ?


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 4 juin 2011 16:07

      L’école est un milieu artificiel, c’est évident. Mais qui a été créée pour permettre au plus grand nombre l’accès au savoir. L’éducation à la maison peut être une excellente chose, je n’en doute pas, quand l’enfant trouve autour de lui l’amour, la disponibilité, la compétence d’une famille riche de potentialités et ouverte sur le monde. À condition de ne pas couper l’enfant de ses semblables avec lesquels il devra composer à l’âge adulte.

      Quant à la santé psychique, elle n’est garantie au sein de la famille qu’à la condition que cette famille soit équilibrée et équilibrante, ce qui n’est pas toujours le cas (les cabinets des psychiâtres et psychanalystes sont pleins de victimes de famille castratrices ou traumatisantes). Et cette santé psychique une fois acquise ne suffit pas à donner la force d’affronter certaines difficultés de l’existence. J’ai pour ma part constaté que des enfants de familles pauvres ayant connu une enfance matériellement difficile s’en sortaient mieux dans la vie que des enfants choyés à qui tout avait été donné dès la naissance.


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 5 juin 2011 16:44

      Je suis d’accord avec vous. Un des gros points noirs de l’école est justement de ne pas permettre aux enfants de se socialiser correctement. Il suffit de regarder les rapports sociaux entre adultes qui sont pour une bonne part le résultat de leur passage à l’école. Le résultat n’est pas brillant.

      Un des avantages majeurs de l’instruction en famille est de permettre aux enfants une socialisation généralement plus équilibrée.


  • gaijin gaijin 5 juin 2011 08:50

    A l’auteur
    Quoi que d’accord avec vos constats il me semble que vous oubliez un point dont soufre l’école
    ( comme d’autres ) : la normatisation ( oui je sais c’est un barbarisme )
    Croire que l’on peut trouver et imposer une méthode unique qui permettent d’enseigner a tout les élèves dans tout les contextes est une absurdité complète.
    C’est là ou le débat se noue entre le pédagogisme et la pédagogie .......
    En définitive dans ce domaine comme dans d’autre on serait bien inspiré de laisser les enseignants faire selon leur appréciation, leurs capacités individuelles et leurs élèves le résultat ne serait certes pas parfait mais il serait bien meilleur que la gabegie actuelle.


  • elec 42 elec 42 5 juin 2011 11:01

    travailler,ma fille le fais, a l’école,à la maison,tous les jours,mème le dimanche,surtout avec sa mére,très peux avec ses professeurs,souvent absent,maladie,stages,grèves,absence non justifier,on dirait que l’éducation nationale fait tous pour décourager ses élèves,mème les plus assiduts,l’éducation d’aujourd’hui,sera notre société de demain.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 juin 2011 12:53

      Il est vrai que la situation actuelle de l’Education nationale n’est pas rose et qu’il y aurait beaucoup à faire pour l’améliorer. Mais les améliorations matérielles ne serviront à rien si les enseignants ne sont pas persuadés de l’importance de leur rôle et doté d’une conscience professionnelle qui a tendance à disparaître.

      Laisser les enseignants absolument libres de faire n’importe quoi dans leurs classes serait irresponsable. Il faut trouver un juste équilibre entre leur liberté pédagogique et une unicité nationale des programmes et des objectifs visés.

      Actuellement, on souffre beaucoup dans les écoles de la bureaucratisation des exigences. On passe plus de temps à établir des projets, à évaluer, à rendre compte qu’à s’occuper des élèves !


  • Raymond SAMUEL paconform 5 juin 2011 21:55

    Parlons de la socialisation.
    Celle qui découle de la scolarisation ne peut pas être bonne pour la plupart des enfants, compte tenu des conditions que l’école leur impose.
    On refuse de voir ces conditions, mais il y a plus grave, on refuse surtout de voir ce qui se passe avant l’école, pendant ces premières années de la vie où le cerveau se construit.
    C’est surtout pendant ces deux ou trois premières années que se forge la culture de l’antagonisme qui règne maintenant parmi les adultes. Antagonisme parce que le bébé/jeune enfant apprend la défiance envers un entourage non protecteur. L’Autre est un danger, voire un ennemi.
    L’école maternelle est aussi un lieu d’insécurité et de fatigue excessive où le enfants souffrent gravement. C’est vrai « qu’ils finissent par s’y faire » selon les paroles d’un parent, et que « c’est comme ça » selon la déclaration d’une institutrice de 1ère section, qui a ajouté : « ils viennent d’un autre mode de garde, après ils iront à la grande école, c’est comme ça et personne ne veut que ça change ; quand ils sont trop fatigués ils tombent malades, comme ça ils se reposent ».
    Deux personnes qui, à elles seules décrivent bien l’ensemble de la situation.
     
    N.B. Voulez-vous taper sur fnac, amazon etc. les mots « D’ABORD NE PAS NUIRE »
    Merci.


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