samedi 20 juin 2015 - par Albert Ricchi

Retraites : nouveau rapport du COR mais toujours la même ritournelle…

Le dernier rapport du comité d'orientation des retraites (COR) a délivré son lot habituel de généralités et de nouvelles projections pour l’avenir.

La France comptera 1,7 cotisant par retraité en 2018 pour environ 1,4 à partir de la fin des années 2040. Selon le COR, pour sortir de la situation de déficit chronique dans laquelle se trouvent le régime général, le régime agricole ou les régimes spéciaux, une nouvelle baisse des pensions, ou à défaut une augmentation massive des cotisations, serait inéluctable…

Avec une croissance de 1% et un taux de chômage de 10%, le rapport du COR précise qu’il faudrait abaisser de 4,7 % toutes les pensions de retraite dès 2016 pour arriver à l'équilibre. Les différents régimes ont versé au total 278 milliards d'euros aux retraités en 2014, la totalité des recettes s'étant montée à 268 milliards. 

Pour équilibrer financièrement le système jusqu’à 2060 la pension moyenne des retraités devrait diminuer de 20% environ par rapport à sa valeur de 2013.

Aujourd’hui, un retraité sur deux perçoit une pension globale inférieure à 1300 € par mois. Un quart des retraités perçoit une pension inférieure à 800 €, environ 10 % moins de 300 €. Le montant moyen de la retraite est 2200 € pour les fonctionnaires civils d’état, 1930 € pour les régimes spéciaux, 1900 € pour les professions libérales, 1160 € pour les salariés du régime général, 720 € pour les artisans, 610 € pour les agriculteurs et 490 € pour les commerçants.

Balladur, Fillon, Ayrault : trois "réformes" successives et une régression sociale historique 

En 1993, la réforme Balladur a eu des effets particulièrement négatifs :

- augmentation du nombre d’années de cotisation nécessaires à l’obtention d’une retraite à taux plein (40 ans de cotisation, soit 160 trimestres au lieu de 37,5 ans et 150 trimestres auparavant). 

- Le salaire annuel moyen (SAM), qui était calculé sur les 10 meilleures années, est calculé dorénavant sur les 25 meilleures, ce qui s’est traduit au fil des années après 1993 par une baisse de près de 20% du montant moyen des retraites du régime général !

- L’indexation annuelle des pensions, calculée à partir de l’indice d’augmentation du salaire moyen, est basée aujourd'hui sur l’indice officiel des prix, datant de 1946 et ne reflétant pas, loin s’en faut, la réalité de l’évolution des prix. Cela a entraîné chaque année une seconde dévalorisation des pensions.

En 2003, la réforme Fillon a aggravé la situation :

- La durée d’assurance pour obtenir une pension à taux plein de 50% à 60 ans a été allongée à 41 ans en 2012. 

- Une décote a été instituée avec une réduction progressive de 5% par année manquante en cas de liquidation avant 65 ans sans réunir les conditions du taux plein. 

En 2013, la réforme Ayrault a non seulement entériné les deux réformes précédentes mais a allongé encore la durée de cotisation, rogné à nouveau le pouvoir d’achat des retraités et pénalisé durement les jeunes : 

- L’allongement a été porté à 42 ans en 2023. Il passera pour une retraite à taux plein à 42 ans et un trimestre en 2026, puis 42 ans et demi en 2029, 42 ans et trois trimestres en 2032 et enfin 43 ans en 2035. 

- Les cotisations patronales et salariales ont augmenté de 0,15 point en 2014 puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit 0,30 point au total... 

- Le report d’avril à octobre de l’indexation annuelle des retraites a entraîné une nouvelle perte de pouvoir d’achat des retraités de 0,9%, en moyenne annuelle... 

- Alors que le taux d’emploi des jeunes ne dépasse pas 45% et que la moyenne d’âge d’entrée dans la vie active s’établit à 23,5 ans, ils devront cotiser 43 ans pour une retraite pleine et entière. Le calcul est vite fait : les nouvelles générations ne partiront pas en retraite avant 67 ans, et encore sous réserve qu’elles n’aient pas eu d’interruption de carrière ! 

- Cerise sur le gâteau, l’accord du 13 mars 2013 concernant les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC, signé par la CFDT, FO et la CFTC, a prévu d’indexer dorénavant celles-ci, chaque année, d’un point de moins que le taux d’inflation ! 

D'autres solutions existent pour un financement pérenne des régimes de retraite mais elles ne plaisent pas aux « réformistes » de gauche et de droite… 

Selon le COR, le besoin de financement de l’ensemble des régimes de retraites s’établira à 0,4 % du PIB en 2019 et 2020, autrement dit à près de 10 milliards d’euros. Le déséquilibre perdure donc en dépit des engagements des gouvernements successifs mais contrairement à ce que souligne le COR, il y a d'autres pistes pour financer l'équilibre des régimes autres que l’allongement de la durée de cotisation, l’augmentation des cotisations ou la baisse du montant des pensions.

Il est intéressant d’abord de rapprocher les besoins financiers de 10 milliards d’euros à l’horizon 2020 à la détérioration de la part de la masse salariale de 5 points dans le PIB depuis trois décennies, que l’on retrouve essentiellement sous forme de dividendes supplémentaires versés aux actionnaires, soit 100 milliards d’euros par an, 10 fois le déficit attendu en 2020 !

On pourrait donc aller dans une toute autre direction en soumettant à cotisations l’ensemble des revenus des personnes physiques tels que déclarés à l'administration fiscale et non les seuls salaires. Déjà adopté partiellement ou en totalité par plusieurs pays, tous les citoyens sans exception seraient assujettis à cette nouvelle cotisation universelle de Sécurité sociale, remplaçant toutes les autres, y compris la CSG.

Un tel changement serait à la fois plus juste et plus rémunérateur car un point de prélèvement assis sur le revenu fiscal rapporte sensiblement plus que le même taux appliqué sur le seul salaire, et ce d’autant plus si cette cotisation était intégrée à l'impôt sur le revenu et devenait progressive. 

Le problème de l’étroitesse de l’assiette salariale se pose également pour les personnes morales et les cotisations dites patronales. En effet, les entreprises à fort taux de main d’œuvre, ayant une forte masse salariale mais une faible valeur ajoutée, se trouvent pénalisées par rapport à celles ayant une faible masse salariale et une haute valeur ajoutée. 

Le remplacement, même partiel, des cotisations patronales par une contribution sur la valeur ajoutée reviendrait pour la première fois à inclure les profits d’exploitation des entreprises dans l’assiette de financement de la Sécurité sociale, notamment les entreprises ayant « ajusté à la baisse » leur masse salariale à l’occasion de restructurations ou délocalisations.

Cette dernière proposition fut explorée à plusieurs reprises par d’anciens premiers ministres, Alain Juppé et Lionel Jospin, mais elle est restée lettre morte. La confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et l’Union patronale artisanale (UPA) y sont favorables mais pas le Medef...

Si le système de financement basé principalement sur le recouvrement de cotisations sur salaires a relativement bien fonctionné pendant les « trente glorieuses », il a atteint aujourd’hui ses limites. Et sans réforme véritable pour sortir de la situation de déficit chronique dans laquelle se trouvent le régime général, le régime agricole ou les autres régimes spéciaux, ce sera encore sur les salariés, les retraités et les revenus du travail que pèsera le fardeau de la solidarité nationale… 

 

 

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27 réactions


  • Aristide Aristide 20 juin 2015 08:22

    « ... ce sera encore sur les salariés, les retraités et les revenus du travail que pèsera le fardeau de la solidarité nationale… »


    La solidarité nationale ?

    Allons, la retraite est une assurance basée sur la « répartition », en aucun cas il ne s’agit de solidarité. Il s’agit de reversement de revenus différés aux seuls cotisants avec des conditions de plus en plus exigeantes.

    La vision d’une cotisation unifié basée sur les revenus me semble peu adaptée, ce ne serait plus une cotisation mais un impôt, cela consisterait à une révolution de notre système. Une « fonctionnarisation » de toutes les retraites, c’est une voie assez difficile à envisager quelque soit les pouvoirs en place.

    La solution est bien évidement dans l’ajustement des conditions d’attribution ainsi que les taux de cotisations. Il n’est pas interdit de chercher de nouveaux financement, par exemple à transférant les cotisations AF sur l’impôt, ce qui serait assez logique compte tenu que les allocations familiales ne sont pas réservées au seuls salariés. Ces montants de cotisations libérés pourraient donc servir à rééquilibrer nos régimes de retraites sans avoir à taper sur les salariés, baisser les retraites et perdre en compétitivité.

    A mon avis le transfert vers l’impôt des cotisations AF est plus justifié que la création d’un Sécurité Sociale Etatisée par un impot social unifié. Pour rappel, la Sécurité Sociale n’est pas de statut public mais privé avec une « surveillance » de l’Etat par l’approbation du budget à l’Assemblée Nationale.



  • Spartacus Lequidam Spartacus 20 juin 2015 09:31

    Le système des retraites par répartition est irrémédiablement condamné, mais il se trouve toujours encore quelques bonnes âmes pour croire qu’on peut le sauver.....


    Quand va-t-on enfin dire la vérité et en finir avec ce système ?
    Quand va-t-on enfin arrêter de proposer des solutions bâtardes pour sauver un système qui n’est providentiel que pour les corporations ?

    Cette vison de l’auteur, c’est un peu comme les femmes victimes de coups, elles se plaignent mais ne veulent pas partir par dépendance économique ou mimétisme de l’habitude.

    Passez de la répartition à la capitalisation rendra les corporations mauvaises, mais au moins on mettra fin au vol des générations suivantes systématiques, par les générations précédentes qui dure depuis 1941.

    • Pere Plexe Pere Plexe 20 juin 2015 12:34

      @Spartacus

      La différence entre capitalisation et répartition est ténue.
      C’est le même système :
      - géré à risque minima par l’état qui apporte sa garantie dans un cas
      - géré à son profit par un organisme privé dans l’autre.

    • foufouille foufouille 20 juin 2015 14:32

      @rocla+
      tout le monde paye pour toi aussi à moins que ta retraite soit totalement privé.


    • gerard5567 20 juin 2015 17:53

      @foufouille
      Effectivement. D’où vient l’argent que perçoivent les salariés du privé sinon des consommateurs ?


    • Croa Croa 21 juin 2015 11:27

      À gerard5567
      *
      Cet argent vient du travail français régulièrement déclaré. C’est une partie des salaires en cours qui est reversé aux retraités.
      (Ce que payent les consommateurs comprends aussi des profits, des droits et taxes divers en des proportions de plus en plus grosses par rapport aux coûts du travail.)


    • Jeff84 21 juin 2015 18:11

      @Pere Plexe
      *facepalm* Les deux n’ont absolument rien à voir. Je vous suggère de lire l’article wikipedia à ce sujet, car vos connaissances sur ce point sont nulles.


    • lannig al louarn 22 juin 2015 05:27

      @Spartacus
      Le système par capitalisation a montré ses limites dans bien des pays avec la crise financière ...
      Comme l’augmentation du prix des produits de base est à peu près la même pour tous je propose que le montant des retraites soit revalorisé pareil pour tout le monde .
      Par exemple si l’inflation est de 1 % les retraites seraient revalorisées de 1 % de la retraite médiane soir environ 13 €/ mois .Cela ferait bien des économies .Les personnes qui avaient de bonnes retraites car ayant eu de bons salaires et ayant beaucoup cotisé perdraient c’est certain ( dont moi ) , mais cela permettrait de sauvegarder quelque peu ce système . Actuellement le système de retraite complémentaire des cadres (AGIRC) est en déficit depuis plusieurs années et c’est la caisse de retraite complémentaire des simples salariés (ARRCO) qui compense , est ce normal ? .


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 juin 2015 08:43

      @lannig al louarn

      La capitalisation aurait montré des limites ? 
      La capitalisation assure les ressources de millions de personne sur terrre, même en France.

      Vouloir maintenir un système débile est une hérésie. 

      Vous êtes vous demandé pourquoi ceux qui vous exposent qu’il est « FOR-MI-DABLE » ne veulent pas y participer ?
      Vous savez les corporations des régimes spéciaux financés par la taxation, vous les entendez vouloir renoncer pour prendre la répartition ?

      Dans le monde des hypocrites, il y a beaucoup de naïfs pour les écouter.


  • straine straine 20 juin 2015 10:32

    Les avancées technologiques vont mettre au rancard l’homme.
    Tous ceux qui cotisent aujourd’hui échangent leur pognon contre des points, dans moins de 5 ans le point vaudra 0 euro !
    La seule solution , équilibrer drastiquement la Balance du Commerce Extérieure pour reconstruire le tissu industriel tout en socialisant les gains de production ...
    Il suffit de sortir la bonne veille justice de bois pour rallier à cette cause les 10% de récalcitrants !


  • Pere Plexe Pere Plexe 20 juin 2015 12:19

    Le plus symptomatique dans ces reformes c’est que jamais elles ne sont évaluées dans leur globalité !

    Qui peut croire que déplacer des sexagénaires de la case retraité à la case chômeur arrange les choses ?
    Seuls les manipulateurs qui regarde uniquement la rubrique Retraite.
    Combien ces trois « réformes » pèsent elles dans les chiffres du chômage actuel ? 
    Curieusement aucun chiffre n’est disponible...ce n’est venu à personne l’idée de regarder ?
    Pas même à nos « décideurs » ?
    Pourtant ils continuent dans la même voie !
    La supercherie consiste à dévaloriser les personnes concernées à les culpabiliser afin de leur faire accepter des conditions déplorables.Rien d’autre.

  • zygzornifle zygzornifle 20 juin 2015 13:56

    il est plus facile de prendre aux pauvres qu’aux riches, les pauvres ne pouvant pas quitter le pays pour d’autres eldorados ......


    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 juin 2015 10:16

      @zygzornifle

      Détrompe toi. 
      Simplement les riches font plus de bruit en partant, c’est qu’ils laissent tout et n’ont rien a perdre, sauf des prélèvements.
      Les pauvres partent eux aussi nombreux, mais ne coupent pas les liens de l’état providence et ne veulent pas faire partie des statistiques.

      Il y a un un nombre très élevé de Français qui vivent comme des riches avec le RSA dans les pays Africains ou Asiatiques, mais eux ne veulent pas le faire savoir ou faire partie des statistiques et couper tous les ponds.
      Marrakech, Abidjan ou Bangkok, dans les bateaux qui font le tour du monde au soleil, on trouve un Français sur deux qui n’a pas déclaré qu’il est expatrié et se contente de la redistribution.....

      Hoops...Mille excuses les bobos..Excusez moi, fallait pas le dire. C’est tabou. Dans la bien pensance, les pauvres sont tous gentils et les riches tous des bandits....

    • Jeff84 21 juin 2015 18:19

      @zygzornifle
      Sans même parler de malhonnêteté, il y en a plein qui fuient le chômage vers des pays plus libéraux comme l’Australie, la NZ ou la Suisse, qui eux ont un déficit de travailleurs. Faut pas oublier que le chômage de masse est un phénomène propre au socialisme.

      D’ailleurs en Australie, il y a tellement de Français qui sont arrivé sur le marché du travail qu’ils sont accusés de piquer le boulot des Australiens.

    • egos 22 juin 2015 15:22

      @rocla+


      L’avenir c’était mieux avant, 
      d’ailleurs les choses étaient bien plus nettes et chacun tenait sa place

      les vrais pauvres comme ceux ci ds la zone ou les bidonville (quoique cela revienne un peu, faut pas désespérer de la nature humaine)


      Les prolos et ouvriers (quelle dignité en ces temps) dégageaient ds les six mois précédant ou suivant l’ouverture des droits à la retraite,
      l’argent des caisses disparaissait on ne sati ou, 
      personne ne s’en inquiétait, 
      le conspirationisme n’avait pas encore été inventé.

      Des gentils et des méchants on n’en voit franchement plus bcp, 
      sauf au cinéma et chez les rappeurs,
      tt comme les forçats du boulot, 
       plus chez ns en tt cas, ds les usines bagne d’Asie à coup sur

      Alors question certitudes, 
      vis à vis de ce qui est droit ou bancal, d’aplomb ou tordu, naze ou d’équerre, 

      il ns faudrait un cinéaste de la tempe d’ES, 
      histoire de brouiller à nouveau les pistes


    • L'enfoiré L’enfoiré 22 juin 2015 16:20

      @Spartacus, Ah s’il n’y avait que la pension de retraite, on n’irait pas loin. J’ai comparé avec chez nous, cela se ressemble. La solution trouvée pour le gouvernement belge augmenter la période d’activité jusbu’a 67 ans et qui sait pourquoi pas 70... C’est certainement programmé quelque part. Alors il y a les autres piliers 
       De pallier en pilier même si on espère conserver un niveau vie eu égard de l’avant 

       Pas d’autres solutions.
       Le travail est une espèce en voie de disparition.

  • Spider 20 juin 2015 16:16

    Le COR pourra toujours faire rapports sur rapports, cela ne changera rien, juste à préparer l’opinion publique que certains vont encore morfler et pas d’autres, que le déficit des caisses de retraite, c’est comme celui de la Sécu, il est savamment organisé par l’Etat.
    Sarkozy en 2010 a siphonné le fond de réserve pour les retraites mis en place par Jospin en 2001 pour faire face au déséquilibre des régimes de retraite à partir de 2020 et a supprimé l’abondement annuel de ce fonds.
    bref .. les couillons vont devoir encore payer.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 07:52

    La baisse des retraites est programmée par la Commission européenne dans les Grandes Orientations de Politique économique adressée à chaque pays de l’ UE. Ainsi que l’allongement du temps de travail et la privatisation de la Sécurité sociale.


    Après la sortie de l’ UE et de l’euro, l’ UPR propose d’inscrire dans la Constitution, la retraite par répartition, la Sécurité sociale et l’ école, comme domaines non privatisables par nature.

    • egos 21 juin 2015 12:59

      @Fifi Brind_acier


      Un ensemble de déclarations, formulées ss forme d’euphémismes, associés à des faits et orientations politiques (pour la plupart décrétées au niveau de la CE et BCE) confirment qu’au dela d’apparentes coïncidences, ces événements sont corrélés entre eux, et convergent en direction d’un nouveau paradigme social et économique.

      ie : déclaration de Goldman Sachs (Hew Pill) conseillait en 2013 à la France de baisser ses salaires de 30%), Sorros et ses amis spéculateurs jouaient sur la baisse de l’€, Chirac et sa restauration de l’autorité de l’Etat (au service de qui/quoi ?) Georges Bush et le GMEP exporter la démocratie au Moyen Orient , BHL et Fabius défendant les libertés en Ukraine aux côtés de pro-nazis ; Attali et le gouvernement Mondial,.

      Les exemples foisonnent.

      Au centre et à l’origine de ce vaste mouvement planétaire, le redressement de la puissance US dont Reagan et les théories Libérales de l’Ecole de Chicago représentèrent le symbole et l’acte fondateur.

      La clé de voute de cette édifice repose sur la théorie de l’offre, 
      effaçant tte référence à Keynes et à celle de la demande qui a longuement perduré en France.

      En substance seuls (pré)valent les argents économiques participant à la production et à la consommation, en générant des flux de valeurs( principe de base des économies marchandes) sur lesquelles les états puisent leurs ressources par le biais de la fiscalité (surtaxer l’argent inutile qui ne circule pas selon les propos d’un notable socialiste * pr pouvoir mieux taxer celui qui circule ?)

      Exit donc les retraités (même si leur pension ne constitue que le remboursement différé de leur contribution au système, n’est il pas prioritaire de renflouer les Banques qui ont perdu té qu’elles pouvaient aux différents tripots de la planète) les travailleurs, certaines catégories de jeunes, les pauvres, les classes moyennes tous promis à la zombification.

      Ladite théorie de l’offre conduisit au sein des entreprises à opérer un renversement stratégique complet, réengineering, recentrage sur le core business, valorisation boursière, flux tendus ainsi qu’une approche conceptuelle conduisant à redéfinir le statut des Centre de Profit en Centre de Coût ;

      C’est là que la situation devient chaude pour les salariés concernés.

      Idem l’Europe, ses populations ; les retraités & associés improductifs, coûteux en prestations sociales et soins médicaux, 
      ne sommes ns pas selon les actuels maîtres du monde en situation de guerre économique, 
      des sacrifices (donc des sacrifiés) s’imposent ...

      * thème partagé à droite, cf le projet avorté du tandem improbable et surréaliste Borloo-NKM de Loyer Imputé, fiscalité qd tu ns tiens ...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 20:49

      @egos
      Nous sommes d’accord, l’ UE & l’euro ont été créés pour faire baisser le prix du travail, faire disparaître les acquis sociaux, au nom de la lutte contre les théories keynésiennes.

      C’est Robert Mundell, l’inventeur de l’ euro qui l’explique :
      « En période de crise, l’euro empêchera les vilains petits élus d’utiliser les méthodes monétaires & budgétaires keynésiennes. (...) Ils n’auront d’autres solutions que d’envoyer les Etats providence aux égouts ! »
      L’union européenne n’est qu’une lutte des classes qui ne dit pas son nom.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 juin 2015 08:46

      @Fifi Brind_acier

      Bref la religion du favoritisme des corporations à charge....
      Quid des régimes spéciaux ?

      Pas de réponse de la part des post-marxistes ? Non vous comprenez les souverainistes font partie des privilégiés de la gamelle de l’état.

  • Croa Croa 21 juin 2015 11:38

    « Le montant moyen de la retraite est 2200 € pour les fonctionnaires civils d’état »
    CE QUI NE VEUT RIEN DIRE sinon que l’auteur nous embrouille ! Les fonctionnaires civils d’état sont de moins en moins nombreux ; La retraite moyenne de tous les fonctionnaires c’est moins que ça (et proche de ce qui existe dans le privé en considérant les grosses boites), si l’on ajoute les militaires ça baisse encore et si l’on y ajoute les contractuels et autres statuts à la con ça peut être minable. 


  • Croa Croa 21 juin 2015 11:46

    Tiens, l’idée ce n’est plus d’exiger toujours plus de trimestres aux travailleurs pour avoir droit à une retraite normale ???
    *
    D’un autre coté, dire qu’il faut « une nouvelle baisse des pensions », smiley après tout c’est la même chose !


  • Robert GIL Robert GIL 21 juin 2015 18:53

    Le niveau des retraites dépend avant tout de la richesse produite et non pas du nombre de salariés. Compte tenu des gains énormes de productivité obtenus ces dernières années, de l’optimisation des moyens de production, on produit plus avec moins de personnel. Certaines entreprises ont doublé leur bénéfice avec 30% de personnel en moins. Le niveau des retraites ne doit donc pas dépendre du nombre d’actifs. Thème favori de la propagande du MEDEF, de la droite, de l’extrême droite et de la sociale démocratie... sans oublier, bien sur le systeme capitalo-libéral !
    .
    voir : POUR NE PLUS SE FAIRE BERNER !


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 20:42

    Jacques Sapir et Philippe Meyer ont planché longuement sur les divers scenarii de sortie de l’euro.
    Créations de plusieurs millions d’emplois qui permettraient d’équilibrer les comptes sociaux.
    « Scenarii de sortie de l’ euro ». qu’on peut télécharger.

    Ou bien l’exposé en 15 minutes par Philippe Meyer. « Il y a une vie après l’euro ».


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