mardi 24 novembre 2009 - par lucdelporte

Un 2nd Noël low-cost... profitons-en !

C’est le second Noël de crise, et les sondages montrent que les Français passeront un second Noël d’affilée à bas prix. Profitons-on pour réfléchir à cette célébration, son trop-plein de cadeaux, et à ce qui se fait d’autre.

La crise est bien évidemment passée par là, et c’est assez étrange d’en reparler. Je me souviens avoir rédigé surconsommation noël CB.gifl’année dernière (déjà !) un post sur le premier "Noël à bas prix", reprenant une info du Figaro qui précisait notamment que les grandes surfaces s’y adaptaient en proposant par exemple des diners de Noël "en kit" pour 6,50€ par personne, champagne et foie gras compris. Eh bien un an après, rien n’a changé, signe que la crise s’installe durablement dans nos comportements de consommateurs, puisque c’est à nouveau un article du Figaro qui m’interpelle : 43% des Français dépenseront moins cette année pour Noël, notamment parmi les foyers disposant de moins de 1 200€ de revenus mensuels. Dans le détail, c’est surtout le budget "cadeau" qui risque d’être rogné (de 45% !), alors que le repas, moment symbolique fort à Noël, surtout en famille, gardera son budget.

Et, pour une fois, je n’ai pas spécialement envie de vous donner des "bons tuyaux" pour trouver moins cher. Il est peut-être temps de repenser cette fête, son cortège de publicités à la TV pour des objets qui me paraissent de plus en plus décalés par rapport à nos problématiques écologiques, ses symboles (sapin, décoration, lumière) qui ne servent qu’une fois ou deux et qui consomment encore plus d’électricité. Sans revenir à l’âge des cavernes, je crois qu’il est possible de "fêter" Noël sans friser l’indigestion de consommation. Non ?

jésus noël consommaction.jpgEn fait, je pense à deux manifestations qui me semblent réveler ce ras-le-bol mêlé de lassitude que je ressens face au mois de décembre et à ces cadeaux qui débordent tellement des hottes qu’ils semblent presque nous agresser. La première, c’est celle que les américains ont inauguré avec le Buy Nothing Christmas. Sur leur site web, on y trouve des bonnes idées de pourquoi ne pas consommer à Noël, et une mise en parallèle tout à fait rigolote (et, pour tout dire, ironique) avec la vie de Jésus, dont Noël est tout de même "l’anniversaire". Quel rapport entre sa simplicité toute paysanne et le raz-de-marée de plastiques et de couleurs qui caractérisent les chariots de Noël une fois les courses faites ?

L’autre manifestation qui me semble illustrer mon humeur "anti-Noël" du jour, c’est cet artiste dont je vous ai parlé il y a peu, Henri Grange. Il a installé dans son village de Grandrif (en Auvergne) un "happening" artistique des plus acides. Son oeuvre, du nom étrange de "Thanatos, euh, euh, euthanasié" est en fait un bric-à-brac plus ou moins organisé de vieux objets trouvés dans nos poubelles et nos rebuts. Et ça ne plaît pas à la maire Suzanne Labary, qui lui intime de débarrasser son fourre-tout ! Je reste fasciné par cet attirail fait de bric et de broc, de poupées jetées, de vieux camions en plastiques, bref, un vrai repas d’après-Noël !

Luc, Consommaction.



3 réactions


  • nolowcost 25 novembre 2009 09:35

    La course au bas prix est suicidaire car elle s’effectue toujours au détriment des salariés, de la sécurité des consommateurs et de l’environnement. Le low cost est une spirale infernale qui détruit des emplois et tire la société vers le bas.
    Je vous invite à lire le livre « No Low Cost », de Bruno Fay et Stéphane Reynaud, paru aux éditions du Moment, qui décortique le phénomène low cost et des ses dérives.
    Et à lire le blog http://nolowcost.over-blog.com/ sur l’actualité critique du low cost.


  • iris 25 novembre 2009 17:13

    l’important est d’etre avec ceux qu’on aime-s’amuser -danser -écouter musique-jouer jeux de societé-
    et une bonne pomme de terre chaude avec du beurre salé ou un bonne purée de pomme de terre maison avec salade à l’ huile de noix ou pates à la crème et basilic -aussi bon que foie gras et saumon fumé


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