mardi 20 mai 2008 - par Argoul

Vomir l’école

La quête adolescente, l’incertitude sur soi, la peur de s’engager ne datent pas d’hier. Mais en quoi l’école y aide, qu’elle soit « instruction publique » ou « éducation nationale » ? Il suffit de lire la correspondance de nos grands auteurs pour mesurer son insignifiance. Flaubert tout particulièrement qui, voici presque deux siècles, avait le regard aigu sur lui-même et sur la société de son époque et son pays. La vanité sociale, la prison aride du collège, la petitesse française, l’évasion chez Homère et Montaigne – comme tout cela reste de notre temps !

Une société victorienne :

15 ans – Flaubert est amoureux platonique depuis ses 14 ans de la belle Elisa Schlesinger mais le collège contraint tous les désirs : « Continuité du désir sodomite, 1er prix (après moi) : Morel. » p.26
19 ans - « Je hais l’Europe, la France mon pays, ma succulente patrie que j’enverrai volontiers à tous les diables, maintenant que j’ai entrebâillé la porte des champs. Je crois que j’ai été transporté par les vents dans ce pays de boue, et que je suis né ailleurs, car j’ai toujours eu comme des souvenirs ou des instincts de rivages embaumés, de mers bleues. » p.76

Une société hypocrite :

16 ans - « Eh bien donc je suis parvenu à avoir la ferme conviction que la vanité est la base de tout, et enfin que ce qu’on appelle conscience n’est que la vanité intérieure. Oui, quand tu fais l’aumône il y a peut-être impulsion de sympathie, mouvement de pitié, horreur de la laideur et de la souffrance, égoïsme même, mais plus que tout cela tu le fais pour pouvoir te dire : je fais du bien, il y en a peu comme moi, je m’estime plus que les autres… » p.35
21 ans - « Etre en habit noir du matin au soir, avoir des bottes, des bretelles, des gants, des livres, des opinions, se pousser, se faire pousser, se présenter, saluer, et faire son chemin, ah mon Dieu ! » p.98

Une éducation chiourme :

17 ans - « Ah nom de Dieu, quand serai-je quitte de ces bougres-là ? Heureux le jour où je foutrai le collège au diable. » p.48
« A une heure je vais prendre ma fameuse répétition de mathématiques (…) mais n’entends rien à cette mécanique de l’abstrait et aime bien mieux d’une particulière inclination la poésie et l’histoire qui est ma droite balle. » p.54
19 ans - « Il veut se faire recevoir agrégé de grammaire et il apprend les verbes composés et la syntaxe. J’aimerais mieux un lavement ! même quand on y aurait mis de la graine de lin. » p.65

Le refuge auprès des anciens :

17 ans - « Mais je me récrée à lire le sieur de Montaigne dont je suis plein, c’est là mon homme. » p.52
21 ans - « Homère est beau comme la Méditerranée : ce sont les mêmes flots purs et bleus, c’est le même soleil et le même horizon. » p.94

(Flaubert, Correspondance tome 1, édition Jean Bruneau, La Pléiade).

A méditer pour les adjudants de vertu éducative et les adeptes experts du formatage scolaire. Pourquoi donc tous les grands Français ont-ils vomi le collège ? Et pourquoi tous ceux qui s’y sont senti bien, parfaitement adaptés, « excellents élèves » jugés par leurs maîtres, sont-ils devenus ces technocrates conformes et sans âme, ces machines fonctionnaires obéissantes et glacées, sûres d’elles-mêmes et de leur pouvoir de caste ?

Y aurait-il une « erreur » de programme dans le logiciel scolaire français ?



26 réactions


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2008 15:54

    pouvoir de castrer l’ imaginaire , le fabuleux , stériliser la création , nier le plaisir ....


  • sisyphe sisyphe 20 mai 2008 16:57

    L’école n’est certainement pas parfaite, les "grands esprits" s’y ennuient, sans doute, mais elle est encore le seul endroit où les enfants peuvent faire l’ apprentissage indispensable de la sociabilité, et acquérir un savoir nécessaire. En plus, les bons enseignants, outre le savoir dispensé, apprennent les enfants à savoir penser par eux-mêmes. Elle remplit également des fonctions que les familles, aujourd’hui, n’assurent quasiment plus, et est un contrepoids fondamental à l’abrutissement et à la passivité distillés aux enfants par le télé, les jeux video, etc....

    Enfin, elle est (pas suffisamment, certes, mais quand même), l’occasion pour les enfants de classes modestes de pouvoir s’élever au dessus de la condition de leurs parents.

    Sinon, la remplacer par quoi ???


    • Trashon Trashon 20 mai 2008 17:12

      heu je m’y suis personnellement toujours ennuyé et je ne suis pourtant pas un grand esprit ....

       

        à moins que l’on me l’ai caché ?

       


    • sisyphe sisyphe 20 mai 2008 17:59

      Votre présence ici montre néanmoins que vous y avez appris à lire, à écrire, et sans doute à compter.

      C’est toujours ça de pris.


  • sjaubert sjaubert 20 mai 2008 17:09

    école... du latin schola, temps des loisirs... il y a beaucoup d’enfants sur Terre qui n’ont pas ce loisir et qui donneraient cher pour l’avoir !


  • 5A3N5D 20 mai 2008 17:12

    Flaubert ? Voyons, voyons, un écrivain contemporain ? Oui, mais de quelle époque ?

    Ce que vous décrivez-là, c’est le "lycée-caserne" tel qu’il existait jusqu’en 1968. Je l’ai malheureusement connu. Mais, sans vouloir vous déplaire, quel est l’adolescent qui accepterait d’être traité comme ceux de ma génération ont pu l’être, sans s’en plaindre à leurs parents ?

    Pour le reste de votre article, je suis surpris de son introduction et de sa conclusion qui laissent à penser que rien n’a changé dans les pensionnats. 

    Ce que décrit Flaubert, n’existe plus nulle part, sauf peut-être dans des établissements pour mineurs délinquants. Il ne faut quand même pas pousser l’exagération trop loin ! Dépeindre les lycées de France comme des "prisons" et comparer les enseignants ou surveillants à des "adjudants de vertu éducative" me laisse un peu perplexe quant à la réalité des faits.

    Flaubert a souffert de son enfermement scolaire, de l’autorité quasi-militaire du personnel ? Il est loin d’être le seul. Il serait bon de produire les impressions de ceux qui prétendent s’être sentis vivre librement leur adolescence dans ce genre d’établissements et qui ont "réussi" dans leur "caste" technocratique. Ce n’est certainement pas la majorité.

    Les grands français ont sans doute "vomi le collège" parce que ils ont été les seuls à pouvoir s’exprimer sur le sujet. Les autres, les obscurs, ont subi le même traitement sans jamais l’exprimer.

    http://www.bibliomonde.com/livre/allons-enfants-2436.html

     


    • destroy 20 mai 2008 18:21

      1/ On vous a appris que l’homme descend du singe ? En quelle année ?

      2/ Même question pour la France ? Elle est aujourd’hui 5 ou 6ème puissance économique (PIB) selon les sources, on ne vous a pas beaucoup menti...

      3/ Même question pour Christophe Colomb ? Et ce n’est pas tout à fait faux que Christophe Colomb a découvert l’Amérique.

      Bref, votre intervention est un peu prétentieuse et accuser les enseignants de menteurs officiels est un rien exagéré !


    • destroy 20 mai 2008 18:31

      Bonjour,

      Votre article n’apporte pas grand chose au débat sur l’éducation et votre avis y est invisible.

      Citer quelqu’un qui se plaint de l’école de 1836 n’est pas très pertinent pour juger de la qualité de l’école (et du monde) d’aujourd’hui.

      Pour rappel en 1836 :

      - l’instruction n’est pas gratuite

      - l’instruction n’est pas obligatoire

      - l’Eglise catholique a une influence sur l’instruction, les religieux enseignent dans le public

      - l’école n’est pas mixte

      - l’enseignement technique est très peu développé

      - ...

      Et votre "tous les grand Français ont vomi le collège" se basent sur quelles sources ?

      Olivier


    • Argoul Argoul 21 mai 2008 10:47

      A "Destroy" : drôle de pseudo pour un prof, si vous êtes prof...

      Pourquoi voudriez-vous que "tout le monde" cherche "absolument" à "participer" au Grrrand débat sur l’Edukatiônne ? Je lis un livre et je note ce qui m’a frappé. AgoraVox reprend le billet automatiquement sur mon blog s’il l’intéresse - et alors ? On peut se contenter de rendre compte sans obligatoirement "donner son avis".

      Cela vous gêne de ne pas savoir "où je me situe" dans ce débat que vous inventez ? Vous préférez les étiquettes aux arguments ? C’est tellement plus facile de combattre le mal en se croyant le bien... Mais les profs n’ont pas le monopole de l’éducation, vous savez, sinon on vous laisse aussi changer les couches, priver de télé, donner l’exemple à tout moment et consoler les amours tristes. Vous verrez... 

      Evidemment que la société d’il y a 2 siècles (je le dis) n’est pas la nôtre. Mais ne reste-t-il pas quelque chose de la caserne et du caporalisme d’alors dans ce qui se passe aujourd’hui ? Peut-être moins "depuis 1968" comme l’écrit un commentateur, mais... Je me suis ennuyé à l’école. Je connais aujourd’hui nombre d’ados qui s’ennuient à l’école, à commencer par le Gamin. Très rares sont les profs qui marquent dans une vie.

      Quant aux "grands français" en question, on voit que vous lisez peu...


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2008 17:23

    La vraiment seule fois où à l’ école c ’était intéressant , c ’ était la fois où un prof de math quand j’ avais dans les 10 ans , a , pour nous faire bien comprendre le calcul de la circonférence d’ un cercle a fait chercher un vélo trois étages plus bas ( c ’est moi qui l’ ai cherché ) il a marqué un endroit du pneu avant puis fait un trait correspondant à la marque sur le sol , a fait avancer le vélo , et quand la marque sur le pneu est revenu a refait un trait par-terre , il a suffi de mesurer la distance entre les deux traits .

     

    J’ ai compris ce jour là qu’ une circonférence était un genre de trait enroulé sur lui-même .

    Depuis j’ en connais un rayon ...


  • Marc Bruxman 20 mai 2008 19:37

    Le gros problème à l’école telle qu’on la conçoit aujourd’hui et malheureusement maintenant à l’université c’est l’éducation de masse.

    Il est difficile de faire de l’enseignement de qualité à 30 élèves. Surtout quand en plus un technocrate a voulu faire de la mixité sociale et que la classe n’est pas homogène.

    Parce que ca c’est le pire, donner un cours à des élèves qui ne sont pas tous du même niveau. Soit vous vous adaptez au plus faibles et les meilleurs se font chier (c’est du gachi pour eux) soit vous vous adaptez aux meilleurs et les plus faibles décrochent (ce qui est également du gachi).

    Ca c’est valable en petite classe, mais toujours autant à l’université. Je dirai même que c’est de plus en plus valable. Quand vous donnez un TD de Maths à des Deug et que ceux ci ne maitrisent pas la trigonométrie de base pour un certain nombres, vous passez soit du temps à réexpliquer la trigo (et les bons élèves qui sont venus se font chier) ou vous faites comme si ils savaient et ceux qui ne savent pas décrochent. Moralité si on avait fait un test d’évaluation en début d’année et fait les groupes en fonction, le prof pourrait savoir comment cibler son cours.

    Tout ce temps et cet énergie perdue c’est du temps en moins pour faire vivre la matière. C’est à dire expliquer le contexte, l’histoire (pourquoi ce théoréme, dans quelles conditions on l’a découvert, etc, etc...). Et au final, le cours de Maths (pour citer ce que je connais) devient tellement chiant que même le prof n’a plus envie de le donner.

    Et à l’inverse, donner un cours devant une classe a peu près homogéne c’est le bonheur parce que vous pouvez contextualiser les choses et faire vivre votre cours. Réexpliquer la trigo en soit ce n’est pas chiant. Ce qui est chiant c’est que tout le public ne soit pas sur la même longueure d’onde.

    C’est assez simple à comprendre. Imaginez que vous êtes musiciens. Préférez vous un public de fans de votre genre de musique ou un public dont une partie ne parvient pas à apprécier ce que vous jouez ? Et bien pour le prof c’est pareil. Il y a une dimension "art du spectacle" dans un bon cours. Et le public est aussi important que le prof pour que cela marche bien.

    Et sinon, bah il a fallu que je rentre en école d’ingé pour ne plus me faire chier en cours. J’ai même appris à y aimer les Maths que je fesais avant plus parce qu’il le fallait et que j’y arrivais moins mal que d’autres. Mais on était enfin avec un niveau relativement homogéne et les profs ont pu se lacher. Et bien finalement j’aurais jamais cru avant cela que j’aurais pu dire spontanément qu’une démonstration était "belle".

     


    • Christophe Christophe 20 mai 2008 22:19

      @Marc Bruxman,

      Il est évident qu’il est plus simple de réduire cela à une matière.

      Mais pour constituer un groupe en tenant compte du niveau de chaque élève pour chacune des matières, autant dire que chaque élève représente une classe.

      Je reste d’accord avec vous sur le problème de décallage des acquis, mais c’est aussi, à mon sens, un état d’esprit dans un groupe qui se crée ou non. Je me serais toujours ennuyé en cours de math, comme en géométrie descriptive tellement les notions inculquées étaient simples de mon point de vue. Mais cela m’a permis de mettre en pratique une notion que nous n’apprenons pas durant le cursus scolaire, transmettre ses propres connaissances à d’autres élèves. C’est tout aussi enrichissant de parvenir à faire comprendre à un élève de sa classe des notions qu’il a du mal à appréhender que d’acquérir des connaissances pour soi-même.

      Tout dépend de ce que nous recherchons finalement ; l’émulation est payante si l’enseignant sait la laisser se développer. Sur ces points, que cela soit en collège, lycée, études d’ingé ou recherche universitaire, j’ai eu quelques prof géniaux, d’une part par les connaissances qu’ils m’ont transmis, et d’autre part par la liberté qu’ils ont laissé au groupe pour développer cette émulation.

      Comme toute bonne recette, il faut simplement éviter de mélanger des ingrédients qui ne vont pas ensemble !


  • zelectron zelectron 20 mai 2008 23:34

    Le problème existe depuis très longtemps : 5 profs sur environ 50 de la sixième à math elem étaient formidables, une dizaine moyens, le reste aurait mieux fait d’aller voir ailleurs....quel gâchis ! Quand aura-t-on le droit, pardon le devoir de virer les enseignants vomitifs ? (et recompenser, en les payant le double, les bons)


  • Anarchasis 21 mai 2008 00:42

    J’aime beaucoup cet article, sans doute parce que je m’y retrouve : je me souviens encore de ces moments où je me suis majestueusement ennuyé en classe. Pourtant, j’adorais apprendre des choses, comprendre des choses, faire des expériences... L’école a tout fait pour me dégoûter de tout, mais elle a échoué ; la physique et la chimie que j’adorais... comme c’était ennuyeux en classe. L’histoire : n’en parlons pas. Quelle maladesse dans les programmes et l’enseignement ! J’ai eu la chance de pouvoir dire "NON ça suffit" après le classe de première où j’ai arrêté d’aller à l’école : du temps perdu ! J’ai passé le bac en candidat libre au début des années 1980 en passant 5 à 6 fois moins de temps - que le temps scolaire officiel - à lire à la maison à mon rythme. Quel plaisir. Si on m’avait laissé, j’aurais fait ça bien avant mes 17 ans et j’aurais perdu bien moins de temps, je me serais ennuyé bien moins de temps, j’aurais été stressé moins souvent... Et en effet, je ne vois pas du tout l’école comme un lieu d’instruction, mais comme une prison de dressage que certains considèrent comme un mal nécessaire...


  • docdory docdory 21 mai 2008 12:03

     @ Argoul

    Un aphorisme dit " on ne se pose qu’en s’opposant " . Si Flaubert n’avait pas ressenti un ennui insurmontable à l’école , aurait-il eu l’impulsion qui a fait de lui un grand écrivain ?

    J’ai pour ma part un souvenir mitigé des mes années de collège et de lycée .

    Je dois dire que ce qu’il y avait de vraiment pire , c’étaient les cours de français . On peut dire que ceux-ci sont une entreprise concertée dont le but est de dégoûter à tout jamais l’élève de la littérature classique . Le pire pensum étant évidemment " l’explication de texte " , ou alors des devoirs de français du genre " en quoi le personnage x est typiquement cornélien , justifiez votre réponse " . A quoi bon ce fastidieux exercice de l’explication de texte ? Soit le texte est compréhensible , et il n’est pas besoin de l’expliquer , soit il n’est pas compréhensible , et alors c’est qu’il est mauvais !

    Je dois dire qu’au sortir du lycée , par réaction et ce jusqu’à l’âge de trente cinq ans , je n’ai lu pratiquement que de la science-fiction en grande quantité , et que , dans ma vie , les lectures de littérature classique se sont réduites à la plus simple expression . J’ai du lire dans ma vie deux Zola , je n’ai lu aucun Balzac , aucun Victor Hugo , j’ai tenté de lire Proust , je n’ai pas pu dépasser la première page , les seuls auteurs classiques dont par miracle , les profs de français m’aient donné l’envie de les lire ont été Voltaire et Théophile Gautier .


    • claude claude 21 mai 2008 12:49

      s’il y a des profs déplorables, il en existe aussi d’excellents, passionnés par leur boulot, et qu’ils soient profs de maths ou de français,ils ont dans l’oeuil l’étincelle qui sait allumer l’esprit de curiosité qui sommeille dans chaque enfant.

      j’ai appris à aimer l’histoire, la littérarture et les sciences nat’, parce que j’ai eu des profs qui ont su me passionner pour ramsès, montaigne ou la reproduction chez les drosophilles...

      j’ai eu aussi des profs d’histoire minables qui se raccrochaient aux dates comme aux branches d’un arbre stérile...

      je me souviens avec tendresse de cette vieille dame que j’avais en français,en classe de première, pas forcément toujours passionnante, mais qui par sa gentillesse avait su gagner notre affection... et de son explication du "lac " de lamartine : pour nous faire ressentir le rythme de la poésie, elle déambulait de long en large sur l’estrade, en frappant le sol à chaque "pied" du quatrain :

      • "Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
      • On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
      • Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
      • Tes flots harmonieux."

      le journal de flaubert prouve une chose : c’est que, quelque soit l’époque, les enfants et adolescents que nous avons été, ont toujours détesté l’école... mais pas forcément les profs...


  • Bof 21 mai 2008 12:09

    Que de commentaires qui devraient faire Honte ! .. . mais, ils sont bien au dessus de cela ...les nullités. Il suffit de voir du haut en bas ce qu’à donner comme résultats sur le pays leur connerie de pédagogie initiée avec leur ’intelligence’ dont ils se targuent ...Où en est la France ? où en est sa dette ? Quand la nation confisque à crédit les biens d’ entrepreneurs privés qu’en fait-elle ? ’ " égarées " a dit notre Justice à propos de nos entreprises nationalisées MAIS non payées et donc qu’il faut rembourser. Est-il utile de rappeler le malheur qui règne dans nos zup ? ...zup crées par ’nos technocrates’ ...ils seront heureux la dedans, qu’ils nous ont dit en les créant....MAIS.."ils" ne savent même pas ce qu’est un ’Homme’ ! ou du moins , ils n’en tiennent pas compte mais ils ont confisqué le pouvoir du bas de leur mental dont ils sont si fiers mais qui ne sert qu’à ruiner la France ; et la France voit ses 22% d’illétrés qui sont écartés de toute participation.

     Mais, surtout pour découvrir et faire participer le pays aux progrés, il faut ne jamais avoir suivi les cours enseignés par notre éducation nationale . Même avec la preuve devant les yeux, ils trouvent des prétextes et en dernier ,ils viennent nous menacer ...ils ont tellement de chose à faire qu’il ne faut pas les importuner...la tenue pour le prochain week-end ? et à la mer ou dans le chalet dans les Alpes ou bien celui dans les pyrénnées ? et si l’on pouvait gagner une journée voire deux...mais alors ce soir pour le repas ,je ne pourrais partir qu’à 17 heures...que de soucis....il faut de très grandes intelligences pour résoudre tout cela...et pendant ce temps, les anciens déclarés ’ ’ potaches ’ ’ découvrent des inventions ou bien installent de véritables puissances industrielles...ah, les sales petits cons...on va les ’ tondre’ et tout ras....et pourtant, ils étaient si cons quand ils étaient petits, ils nous faisaient chier avec leurs conneries de questions...la vie est sous les 15 mètres, ils péchaient dans une faille de 2000mètres, et donc, s’il y avait faille, il y avait glissement de terrain et alors le haut des sommets de digues sous Louis XIV est d’un coté à moins- 16 mètres actuellement et de l’autre coté de la faille ,le port de peche ne voit plus jamais la mer...ils ont du mal à comprendre cela les "grands cerveaux" et pourtant tout potache saisi cela du premier coup.Il s’agit ici de la faille devant Calais... ET le dispositif pour diminuer la consommation de carburant ...ça marche mais c’est fonction de l’utilisateur...alors, là !!! ils exagèrent les sales petits cons !!!! donc, ça marche et on arrive à 30% sans problème et si l’on arrete le dispositif..il ya a comme une mémoire...et ça diminue la pollution !! et quand on ne comprend pas pourquoi la duré de vie des moteurs augmentent...nous n’avons que railleries malgré l’installation dans d’autres pays...MAIS ...il permet semble-t-il aux utilisateurs d’avoir moins de fatigue....des petits cons vous dis-je....qui pensent eux que moins de faigue pourrait entrainer moins d’accidents sur nos routes où de nombreux camions transportant leur marchandise sur toute l’Europe...des petits cons qui diminueraient le nombre d’accidents ...sales petits cons , on y aurait penser nous les grands cerveaux qui avons d’autres projets bien plus importants en tête et quelle tête ,nous sommes tous témoins avec les diplomes que nous nous distribuons les uns aux autres.... !!!! et la vie sans oxygène...et le champignon sur la couverture du livre de science , on l’avait signaler du premier jour à nos instit...mais, il ne pouvait y avoir d’erreurs et combien de morts depuis à cause de cela avec la confusion sur les amanites phalloides ....et ...

     Vomir l’école ou bien le monde de l’école ?.....et ses pseudo pédagogues.....1 instituteurs par 10 éléves en chiffre réel et en réalité 1 par 30 à 35 disent ceux qui sont sur le terrain....et pour la France ,22% d’illétrés impossible de les mettre dans une entreprise car la sécurité élementaire ne le permet pas....Les fainéants d’entrepreneurs , ils pourraient au moins leur apprendre à lire les consignes de sécurité et aussi les modes d’emploi des machines ...cela servirait aussi pour l’utilisation des machines qui sont chez eux.... !!!!


  • Pi@h 21 mai 2008 14:35

    L’école n’est ni plus ni moins qu’une machine à broyer tout ce qui n’est pas "conforme" au système, tout ce qui ne rentre pas dans le moule quoi...

    Je peux vous ramener dans la minute une dizaine de gamins de 15/16 ans qui sont déjà aigris, plein de rancoeur et de haine envers le système et les institutions, qui ne rêvent déjà plus, on a l’impression qu’ils ont 40 piges et qu’ils ont déjà tout encaissé. Je peux vous dire qu’on est mal barré. Leur apprentissage et l’éducation ils la font eux mêmes, entre eux.

    D’ailleurs la faillite de notre système éducatif est très révélateur du malaise ambiant avec notre jeunesse, ces signaux ne devraient pas être pris à la légère.


  • GRL GRL 21 mai 2008 16:12

    Pourquoi donc tous les grands Français ont-ils vomi le collège ? Et pourquoi tous ceux qui s’y sont senti bien, parfaitement adaptés, « excellents élèves » jugés par leurs maîtres, sont-ils devenus ces technocrates conformes et sans âme, ces machines fonctionnaires obéissantes et glacées, sûres d’elles-mêmes et de leur pouvoir de caste ?

    Y aurait-il une « erreur » de programme dans le logiciel scolaire français ?

    Salut .

    Donc , parce que si la France était peuplée de Flauberts , il y aurait comme un problème . Parce que le désir de grandeur est une chose mais la grandeur est elle aussi dépendante de la relatitve humilité des autres . Parce que sans les technocrates , les techniciens , les gestionnaires , l’armada de petites mains qui mettent en oeuvre le confort des grands messieurs , ceux cis ne trouveraient probablement pas le chemin de leur cul. Parce que toute agglomération d’individus nécessite infrastructure et gestion des biens , de la distribution , parce qu’un jour , des types dont tu ne connais pas le visage ont construit une route qui va jusque chez toi. ils ont peut etre même arreté leur études au college . Et que toi , t’as pas l’air de te rendre compte de tout çà , sinon tu poserai pas la question. Eh oui , nous ne vivons pas que de philosophie et de grandeur , nous participons tous à la réalisation de l’ensemble. Et sur toi , actuellement , tu possède au moins dix objets fabriqué par des gens qui se sont peut etre arretés au collège ... et pire encore , qui l’ont peut etre vomi , mais qui n’étaient pas destinés à devenir des " Flauberts ".

    Et ainsi le college n’est pas destiné à fabriquer des grands hommes , technocrates ou pas d’ailleurs , il met , en tant que tronc commun obligatoire , n’importe quel jeune sur un chemin où il pourra suivre un destin de grand homme si tel est son destin , mais dans la mesure où celui ci n’est pas joué d’avance , il place alors en tout jeune , une chance de continuer mais aussi et surtout , un minimum de connaissance qui lui permettra de vivre en societé même si il s’arrête d’étudier , et çà , c’est le plus important. Le vomir, après celà , c’est quelque chose qui arrive aussi à celui qui ne sera rien de grand dans sa vie, et vous devriez le savoir .

    Voilà pour la méditation des adjudants de vertu éducative et les adeptes experts du formatage scolaire.

    Question à mon tour : Vous arrive t il de vous prendre pour Flaubert ? Non , je déconne , mais franchement ... pffff en quoi l’école aide , ... tu veux nous expliquer que t’as appris à lire et écrire tout seul ou quoi ?

    GRL


    • Argoul Argoul 22 mai 2008 12:09

      Il se trouve qu’effectivement, ce n’est pas "le système" qui m’a appris à lire, mais ma mère. Je ne sais pas avec quelle méthode, ce qui importe est que j’ai su assez lire pour sauter le CE1. A force d’entendre me lire des histoires, j’ai voulu savoir les mots. Et avant que "le système" décide à quel âge c’était bon pour moi. Plus tard, ça a été pareil pour mes lectures : beaucoup de ce qui était imposé était barbant (pas tout, mais surtout la démagogie de "l’écrivain actuel, engagé, bien-pensant révo cul" - c’était après 68). Je ne me prends pas pour Flaubert pour ça, ni ne suis technocrate formaté grandéco. Mais j’aimerais bien que l’E.Nat cesse de se prendre pour l’ENA et de savoir mieux que les parents ce qui est bon pour les enfants. J’ai connu des petits très proches dont les parents sont partis 6 mois en bateau ; l’un avait 6 ans, l’autre 4 : effarement des "experts" en éducation devant le "retard scolaire" inévitable et la "désocialisation" immanquable d’une telle façon familiale ! Quelle bande de cons. Les gamins ont aujourd’hui 17 et 15 ans et plus de copains et copines que la coincée éduc nat qui disait ça n’en a jamais eu. En section S pour l’aîné, avec une prof de philo nulle à chier qui donne à ses élèves (de section S, déjà pas très portés sur la philo) des corrections de devoir de 30 pages ! Il y a des moments concrets où le je-m’en-foutisme et le n’importe-quoi pédagogo donne des envies de privatisation suivie de licenciements massifs...

      Lien ici http://argoul.blog.lemonde.fr/2007/10/22/pour-qui-se-prennent-certains-profs/


Réagir