vendredi 6 novembre 2015 - par Bernard Dugué

90 ans de mécanique quantique et toujours pas de dévoilement !

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La mécanique quantique a 90 ans si l’on se réfère aux premiers articles des pères fondateurs. En 1924 Louis de Broglie publiait sa thèse sur le caractère ondulatoire de la matière, mais c’est en 1925 que les premières formalisations abouties ont été publiées, Heisenberg utilisant la « mécanique des matrices » et Schrödinger la « mécanique des ondes ». C’est ce dernier qui démontra avec des raisonnements mathématiques l’équivalence des deux mécaniques. Au risque de paraître iconoclaste, je crois savoir que cette démonstration possède une faille mais c’est sans importance pour la suite. La mécanique quantique a donc 90 ans. Et la physique quantique ? Eh bien elle a disons 115 ans ou 110 ans, selon que l’on se réfère à la quantification du rayonnement par Planck ou au processus photoélectrique découvert par Einstein et qui lui a valu le Nobel.

Que s’est-il passé pendant ces 90 ans de développement des recherches quantiques ? Eh bien d’innombrables expérimentations, des kilomètres de formules mathématiques, des centaines de millions d’ouvrages plus ou moins spécialisés vendus au public peu ou prou instruit, sans oublier toutes les applications technologiques, du laser au disque dur basé sur l’électronique de spin. Oui, ce fameux spin qui est l’énigme la plus universelle du monde matériel. La physique quantique sans le spin, c’est comme le couscous sans sa semoule ou la paella sans son riz. Une chose est acquise : les physiciens savent bricoler la matière et se servir de la mécanique quantique pour faire des expériences, des calculs, ainsi que développer des applications pratiques. Néanmoins, personne n’a encore pu livrer une interprétation complète de cette physique et dire ce qu’est réellement la « matière quantique ».

L’aventure de la physique est sans doute l’activité la plus fascinante offerte à l’humain depuis quelques millénaires, depuis la métaphysique védique, les spéculations des présocratiques, les gnoses du Tao… et puis le grand Newton, pour finir avec la cosmologie d’Einstein qui elle aussi surplombe nos pauvres âmes perplexes et nous laisse interdit face à la grande énigme de l’univers. Autant que je sache, la cosmologie relativiste ne se prête pas à un foisonnement d’interprétations. Les masses influent sur la géométrie dynamique de l’espace-temps et leur trajectoire correspond aux géodésiques calculées à partir de l’équation R = T. Point barre. La situation de la mécanique quantique est toute autre. Ce qui n’empêche pas la plupart des manuels de physique de s’en tenir à l’interprétation orthodoxe de Copenhague sortie du congrès Solvay de 1927. Cette interprétation convient parfaitement à l’usage de la mécanique quantique mais elle n’est pas satisfaisante car elle est partielle, sépare deux blocs du réel et ne livre pas une explication de ce qu’est la « matière ».

La physique quantique est parsemée de descriptions dont le point commun est de ne pas adhérer à une vision commune des choses, ce qui la rend étrangère à la physique classique, celle de Newton, Maxwell et Einstein. Il « se passe » dans le « monde quantique » des choses que l’on constate mais dont on ne connaît pas les causes. Les plus connues sont la dualité onde et particule, la réduction du vecteur d’état lors de la décohérence, l’intrication quantique et sa conséquence, la non séparabilité. Toutes ces choses on suscité des interprétations alternatives visant à compléter ou expliquer la mécanique quantique. Parmi ces interprétations, les plus connues sont la théorie de l’onde pilote développée par Bohm suite à de Broglie, la théorie de la décohérence développée comme darwinisme quantique par Zurek, la théorie des mondes multiples issue des travaux de Everett. L’interprétation GRW est moins connue, elle tente de répondre au problème de la mesure quantique en « bricolant » le déterminisme de l’onde de Schrödinger. Enfin, une mention pour l’interprétation transactionnelle initiée depuis 1986 par John Cramer et introduisant les notions d’onde avancée et d’onde retardée.

La plupart des interprétations cherchent à résoudre la grande énigme de la physique quantique concernant la mesure et l’effondrement du vecteur d’état. Cette énigme est d’ailleurs centrale dans l’interprétation de Copenhague dont on mesure toute la subtilité si l’on comprend qu’elle sert à contourner l’énigme. Cette interprétation joue un rôle symétrique au dogme de la trinité. C’est ainsi disent les dogmes. Après, on peut creuser et se demander : c’est quoi et pourquoi « l’ainsi » ? La trinité contient un mystère. La mécanique quantique je ne sais pas alors je m’en tiendrai à l’idée d’une énigme. Le mystère fonctionne avec la révélation. L’énigme fonctionne avec le dévoilement. Je ne crois pas que le réel soit voilé comme le suggérait d’Espagnat. C’est l’esprit humain qui est loge dans un voile. La seconde grande énigme de la physique quantique reste pour l’instant la non séparabilité. Face à cette énigme, la plupart des interprétations quantiques sont inopérantes.

Dans un article publié en 2015 dans les arXiv, Cramer nous explique la situation des interprétations alternatives qui ne peuvent être rejetées que si elles sont en contradiction avec le formalisme basique et les expériences. Contrairement à ce qu’on peut penser, les expériences de laboratoire ne peuvent pas faire un tri entre ces différentes interprétations actuelles qui alors peuvent être choisies selon les préférences individuelles ou alors guidées par des choix philosophiques voire esthétiques.

Dans ce même article, Cramer tente d’utiliser son interprétation transactionnelle pour éclairer l’énigme de la non séparabilité qui a été quelque peu boudée par les exégètes du monde physique. Pour ma part, je n’adhère à aucune des interprétations disponibles, pas plus Copenhague que Bohm, Everett ou Zurek. La piste la plus prometteuse me semble être celle de Cramer. Je n’ai pas encore suffisamment creusé l’étude de l’interprétation transactionnelle ainsi que mon interprétation monadologique qui semble à première vue apparentée avec celle de Cramer. J’introduis en effet des ondulations conjuguées, expressives et réceptives, et un processus de résonance dont l’image permet de retrouver aisément la règle de Born.

Putain ! 90 ans et toujours ces énigmes irrésolues de la physique quantique malgré le travail de milliers d’exégètes dans les laboratoires ou face à leur feuille de papier. Les cerveaux les plus brillants issus des universités les plus prestigieuses n’ont pas réussi à lever le voile et à percer le mystère. Une question : sont-ce les mystères de la Nature qui sont impénétrables à l’instar de ceux attribués à Dieu, ou alors est-ce le cerveau de l’humain qui est limité ? Dans cette seconde hypothèse, est-ce le scientifique qui s’impose des limites ou bien le voile de l’esprit peut-il est déchiré pour lever le voile de la physique quantique ?

Il est envisageable que les cerveaux qui soient limités par des exigences de sens commun ne permettant pas d’entrer dans le monde surprenant de la Nature quantique car pour ce faire, il faut sortir complètement des cadres de pensée classique. Pour le dire ouvertement, il faut oser faire de la métaphysique, au risque de basculer dans la folie ou le désespoir. Vais-je conclure par une incise inspirée du romantisme à la Schelling et trempée dans le mystère chrétien ?

Pour dévoiler l’énigme quantique, il faut prendre le risque de la folie et espérer dans la révélation. Il se peut bien que l’énigme de la nature et la révélation dans l’esprit soient intriquées de telle manière qu’elles adviennent en une même résonance universelle. Si un coup de dé n’abolit pas le hasard, une note de musique permet de déchirer le voile. Dieu n’est pas seulement un fumeur de Havane, il est aussi un compositeur de rock progressif !

Il est possible que le sens de la physique quantique puisse être prochainement dévoilé car l’épuisement des impasses se fait sentir et que les générations de physiciens sont capables de prendre les distances avec les pères fondateurs et leurs disciples. La physique quantique recèle bien des clés pour comprendre le lien entre le sujet et le monde, l’origine ou du moins la possibilité de la vie, puis la conscience, moyennant des hypothèses supplémentaires. On comprendra que la mécanique classique avec des objets et des composants indépendants dotés de propriétés figées ne peut pas expliquer la vie, même si ces atomes s’assemblent. Ce n’est pas l’assemblage des composants et l’émergence qui explique la vie mais l’inverse, la vie qui explique l’assemblage sous réserve que l’on puisse dévoiler ce qu’est la matière du point de vue quantique. C’est ce que je me propose de réaliser …

Lien : Cramer. The Transactional Interpretation of Quantum Mechanics and Quantum Nonlocality

http://arxiv.org/pdf/1503.00039.pdf



23 réactions


  • howahkan Hotah 6 novembre 2015 10:09

    Salut Bernard....je n’ai pas de capacités dans ces domaines..cela dit je me suis intéressé à David Bohm,

    dont le champs de spécialité était le monde quantique etc ; grand ami de Jiddu Krishnamurti avec qui il a eu de nombreux dialogues qui ont donné des vidéos et un livre ,titre en français le temps aboli

    dans ces entretiens à un moment donné il dit que en si c’était a refaire il ne ferait plus de la science....


  • vachefolle vachefolle 6 novembre 2015 10:20

    Il y a une grosse erreur dans votre article.
    Depuis 90 ans ce ne sont pas les théories les plus exotiques qui manquent pour l’interprétation de la mécanique quantique, ce sont les expériences qui permettent de différencier ces théories.

    Je suis persuadé que parmi l’amoncellement des travaux des thésards et autres physiciens et mathématiciens, la physique unifiée quantique et relativiste a déjà été trouvée par quelqu’un.

    Mais en l’absence d’expériences permettant de faire le tri sur ces milliers de théories, personne ne peut avancer. Car trouver des expériences qui différencient explicitement les différentes interprétations est extrêmement difficile. Il faut voir par exe l’expérience d’aspect qui n’est arrivée que 40 ans après sa théorisation...

    Bref, la physique aujourd’hui n’a pas besoin de plus de théoriciens, mais de plus d’expériences !


  • howahkan Hotah 6 novembre 2015 11:23

    je cite :

    Il est envisageable que les cerveaux qui soient limités par des exigences de sens commun ne permettant pas d’entrer dans le monde surprenant de la Nature quantique car pour ce faire, il faut sortir complètement des cadres de pensée classique. Pour le dire ouvertement, il faut oser faire de la métaphysique, au risque de basculer dans la folie ou le désespoir. Vais-je conclure par une incise inspirée du romantisme à la Schelling et trempée dans le mystère chrétien ?

    Pour dévoiler l’énigme quantique, il faut prendre le risque de la folie et espérer dans la révélation. Il se peut bien que l’énigme de la nature et la révélation dans l’esprit soient intriquées de telle manière qu’elles adviennent en une même résonance universelle. Si un coup de dé n’abolit pas le hasard, une note de musique permet de déchirer le voile. Dieu n’est pas seulement un fumeur de Havane, il est aussi un compositeur de rock progressif !

    Les moments impossibles que j’ai vécu ,comme d’autres l’ont aussi vécu de manière toujours fortuite,non recherchée, inattendue, etc contiennent des révélations et des connections au delà du cerveau .

    Je sais par expériences et pour moi même, et non pas par moi même, car en ce qui me concerne « je » ne découvre rien qui ne soit déjà, que notre cerveau a d’autres capacités endormies, dont une est d’être un émetteur récepteur,avec d’autres cerveau ( télépathie directe) mais aussi avec..allez osons le mot qui fâche, avec TOUT...

    lorsque un tel moment se produit , la pensée dont tu acquiesces la limitation , la pensée la ferme, reste à sa place, voit arriver une énergie étrange et alors tout le cerveau s’ouvre, une autre dimension est là...

    j’ai longtemps pensé sans le dire que cela avait un lien avec la théorie quantique,sans y comprendre grand chose....

    la pensée serait notre coté relatif-matière mais très superficiel cependant, superficiel utilisé ici non pas comme avis bon/mauvais mais comme fait de sa compétence.....ces autres capacités seraient ???? notre coté quantique-au delà de la matière..mais je ne sais pas cela m’étant venu par hasard et est de toutes façons improuvable car ces autres capacités endormies ne fonctionnent pas comme cela..l’analyse donc la pensée a besoin de preuves pour fonctionner dans le concret pour voir si ça marche, si c’est vrai, juste etc donc dans les domaines de survie elle est valable, vitale même,

    nos autres capacités en panne sont plus profondes et n’analysent pas, elles ne créent donc pas de « moi je » ....c’est une dimension réellement étrange et totalement insaisissable par la pensée donc la science car là on ne parle que du présent en mouvement permanent, de nature X inconnue mais point n’est besoin de connaître cet x, le vivre est ce qui se produit car ce présent contient un contentement non recherché ABSOLU lorsque la pensée elle produit le mécontentement permanent, la frustration, la souffrance, la haine etc etc .......contentement ABSOLU qui lui lorsque cela se produit semble envahir tout le cerveau , l’état de l’esprit est alors au delà de l’imagination la plus fertile..

    en tous les cas il y est question D’Origine Ultime.....alors le temps ou cela se produit règne une paix immense, la fuite qui est peur n’est plus..

    L’Univers n’est ni chaos ni non chaos, ceci n’est qu’une vision limité et étriqué émise par la pensée analytique qui s’ auto promeut elle meme comme potentiellement pouvant tout savoir sur tout....la pensée ne peut saisir cela, sa compétence est dans les domaines pratiques de survie....et cetera ..la pensée qui est un programme minimum, est en quelque sorte la matière elle meme en temps que énergie relativement stable dans une durée cependant limitée et semble etre une réduction de quelque chose d’immense et Universel que le cerveau ne peut contenir....d’où la connexion qui est dans le cerveau et aurait du faire de nos vies une connexion avec le Grand TOUT.,hélas le totalitarisme de la pensée nous en empêche, notre coté ...quantique ? voir même au delà de cela.... ne marche pas.....la pensée n’a pas accès à cette connexion avec L’Origine...il y a comme une valve de protection dans ce sens, L’Origine elle a bien sur accès, quand et si la pensée pour une raison x ne dirige plus le cerveau...

    Sans cette valve protectrice la pensée aurait deja détruit L’Univers.........L’Univers étant unitaire et collectif, la pensée étant personnelle et voleuse..

    quelle échec cuisant !!

    Étrangement ceci nous ramène au mythe d’Adam t de Eve , la connaissance donc la pensée cumulative a détruit le paradis terrestre des humains..ceci se passant en fait dans le cerveau et impliquant la perte de nos autres capacités.....du au totalitarisme grandissant de la pensée pour des rasons X inconnues...

    on est donc totalement a coté de la route...

    il y a donc eu il y a un temps X , des humains éveillés sur cette planète, sinon ce mythe d
    ’Adam et Eve n’existerait pas...il raconte le déchéance mentale des humains., il ne tient que a nous d’y remédié,tout est là pour cela.......tous des bouddhas..excuse la formule mais je fais facile, j’en ai assez d’écrire sur ce foutu clavier  !!! 


  • Gollum Gollum 6 novembre 2015 12:35

    Toujours à la recherche du Graal de la physique notre Dugué…


    Bon je vais donner pour la énième fois mon point de vue qui est celui d’un homme de Tradition, formé par la pensée métaphysique des Anciens, l’Hermétisme et la pensée analogique..

    Je ne crois pas que le réel soit voilé comme le suggérait d’Espagnat.

    Ben si il l’est Le propre de la pensée Traditionnelle c’est de mettre l’Esprit d’abord, la Matière perçue par nos sens après.. Dès lors nulle chance, aucune possibilité d’aller au bout des choses en passant par le matériel, qui par définition est changeant, pluriel et trompeur.. 

    C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le signe des Poissons qui termine le zodiaque et donc la fin d’un processus vital est à la fois le signe du Tout, de la globalité, en même temps que l’exil du dieu Mercure, astre de la rationalité. L’intelligence (qui est à la base de la façon de penser de la science moderne) ne peut accéder au global. Voilà la façon de pensée traditionnelle...

    La seconde grande énigme de la physique quantique reste pour l’instant la non séparabilité.

    Et qu’elle énigme ! Elle postule puisque cette non séparabilité est aussi bien valable pour l’espace que pour le temps, que Tout est déjà là, globalement, dans une prodigieuse unité que l’homme est incapable de briser..

    Cela est encore une fois, conforme à la pensée Traditionnelle. Le passé est encore là et le futur est déjà là comme se plaisait à l’exprimer ainsi Costa de Beauregard.

    On en a l’écho dans une phrase des Évangiles : Tu ne me chercherai pas si tu ne m’avais déjà trouvé.
     
    Où l’on voit exprimé ici une causalité à rebours, du futur vers le présent..

    Notons aussi que cette non-séparabilité offre un argument théorique de poids à l’astrologie..




    • Gollum Gollum 6 novembre 2015 12:36

      Suite…



      Putain ! 90 ans et toujours ces énigmes irrésolues de la physique quantique malgré le travail de milliers d’exégètes dans les laboratoires ou face à leur feuille de papier. Les cerveaux les plus brillants issus des universités les plus prestigieuses n’ont pas réussi à lever le voile et à percer le mystère.

      La Science, de par sa nature, orientée vers la matière, débouche sur la multiplicité, elle est incapable d’aller vers l’Unité parce que l’Unité est d’essence spirituelle. Tout apprenti traditionaliste sait cela depuis longtemps.. Il ne faut donc pas s’étonner du bordel ambiant, de la multiplicité des théories, du surplace dans lequel patauge maintenant toute l’intelligentsia moderne, de la multiplicité aussi des visages qu’empruntent la matière sous la forme des multiples particules, car c’est le propre de la Matière d’être plurielle et d’ainsi éloigner du Un. Et cela aussi tout homme de Tradition le sait depuis longtemps.

      En conséquence, en cherchant le Saint Graal de l’Unification, les scientifiques sont dans l’incohérence, et face à un mur. La crise actuelle est une crise ultimede laquelle elle ne sortira pas car elle ne peut pas en sortir..

      Donc il faut sortir de la science par le haut en postulant, car on ne peut faire autrement, que l’Esprit est infiniment plus que la Matière et englobe celle-ci de toute part…

      Et créer un modèle structurel où cela soit possible. Notons ici que la Tradition a fait cela depuis longtemps et depuis le début.

      Si la science en elle-même ne peut muter, car la science restera la science, les scientifiques par contre peuvent changer de façon de voir et se mettre à l’école, humblement, de la pensée métaphysique traditionnelle. 

      Du reste c’est ce que semble dire Dugué :

      Pour le dire ouvertement, il faut oser faire de la métaphysique,

      Oui smiley

      Ce n’est pas l’assemblage des composants et l’émergence qui explique la vie mais l’inverse, la vie qui explique l’assemblage sous réserve que l’on puisse dévoiler ce qu’est la matière du point de vue quantique. C’est ce que je me propose de réaliser …


      Le seul problème, et incohérence, c’est la fin de la phrase, où l’on voit que Dugué est encore dans l’espérance naïve de vouloir sauver ce qui ne peut l’être..


    • Tzecoatl Gandalf 8 novembre 2015 11:24

      @Gollum
      Pour un scientifique, l’évolution de la science est une évolution de la conscience. Et l’esprit est la paix de la science.


  • sls0 sls0 6 novembre 2015 12:43

    Personnellement je ne pensais pas qu’il y aurait eu une expérimentation prouvant la validité des dires de Higgs de mon vivant. Ca ne m’empêchait pas de dormir.
     Comme c’était élégant, je n’avais pas trop tendance à douter. Le CERN est passé par là et a fait l’expérimentation.

    Il y a des gens qui arrivent a vivre en sachant qu’ils ne peuvent pas tout savoir.
    Il y en a d’autres, il faut qu’ils se raccrochent à la métaphysique ou des théories douteuses pour combler ce manque de connaissance.
    L’évolution des connaissances fait que la deuxième catégorie devrait tendre à diminuer, ce n’est pas toujours le cas, la croyance étant comme l’herpes, assez difficile à s’en débarrasser, c’est humain.
    La réflexion est dynamique, elle demande une énergie, la croyance c’est aller vers une entropie intellectuelle plus reposante.

    Dans quelques années quand je serai ainsi que l’auteur retourné à l’état de poussières, ces commentaires seront peut être pris comme exemples et feront sourire, comme d’autres commentaires du passé nous font sourire. Bon coté des choses, on ne risque plus le bûcher face aux croyances c’est déjà plus confortable.


  • Le p’tit Charles 6 novembre 2015 14:29

     La mécanique quantique ou l’auberge Espagnole...Diner à 9 heures sans chichi...

    Ne vous inquiétez pas..il en reparlera un de ces jours...


  • soi même 7 novembre 2015 00:08

    Es que Bernard travail pour moulinex  ?

     smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  :->

  • Abou Antoun Abou Antoun 8 novembre 2015 09:33

    Je ne discute même pas de l’article mais seulement de la formule supposée l’illustrer.
    Cette formule est livrée sans commentaires. Pour les experts...
    Cependant je remarque la présence d’un symbole fermant > sans ouvrant correspondant <. ????
    En outre je remarque un symbole delta correspondant à une dérivation partielle. Qui dit dérivation partielle, dit fonction de plusieurs variables or je ne vois ici qu’une fonction d’une seule variable ’t’.
    Bref, tout cela fleure l’amateurisme absolu. On peut se douter que la prose est du même acabit.


    • Tzecoatl Gandalf 8 novembre 2015 09:43

      @Abou Antoun
      C’est braket, vecteur d’état.

      Donc le vecteur d’une fonction d’onde avec paramètre temps, multiplié par l’Hamiltonien, ou énergie propagé par le système, ici la particule. Voilà pour le membre de droite.

      A gauche, c’est i (axe des y dans le plan complexe) multiplié par la constante de Planck réduite multiplié par la dérivée partielle du vecteur d’état de la même fonction d’onde.

    • JC_Lavau JC_Lavau 8 novembre 2015 13:21

      @Gandalf.
      J’ai fait assez d’électronique et d’électrotechnique pour savoir que le calcul d’un filtre en complexes est une sténo, une bonne sténo, pour traiter d’un truc périodique. Le hic est qu’en 1926, moment où l’équation a été figée pour les générations d’étudiants à venir, Schrödinger avait provisoirement délaissé le cadre relativiste, et n’avait donc plus du tout les bonnes périodes intrinsèques dans ses articles. Si tu reviens au cadre relativiste avec Dirac en 1928, tout s’explique, tout s’arrange, mais nos sommités sont toujours avec ça comme une poule qui aurait trouvé un couteau.

      Essaie de trouver sur le Net ou en B.U. un article de Schrödinger postérieur à 1926... Bon courage ! La secte l’a rageusement effacé. Songe au Memory-hole décrit par Orwell.


  • Tzecoatl Gandalf 8 novembre 2015 09:34

    Dans la dualité onde-particule, qui n’existe dans le fait que l’objet quantique n’existe qu’en état d’onde, sauf s’il est projeté, il devient particule.


    C’est l’équation de Schrôdinger qui le stipule. En projetant l’énergie du système par la vibration de l’onde fonction du temps, projeté sur l’axe complexe, on obtient la dérivé de l’onde (assimilons cela à la particule) à l’échelle de Planck.

    L’interprétation de Lavau, qui stipule qu’il n’y a que d’état ondulatoire, ne concerne que le membre de gauche de l’équation de Schrödinger.

    Merci de me corriger si vous y voyez une erreur.

  • JC_Lavau JC_Lavau 7 décembre 2015 23:24
    Délimiter un système quantique ? Dans une note à l’Académie des sciences en septembre 1923, confirmée par sa thèse en 1924, Louis de Broglie établissait son théorème de l’harmonie des phases, où il démontrait que la célérité de phase valait c²/v, où v est la vitesse de groupe, identique à la vitesse usuelle en macrophysique. D’où il découle que dans le repère propre de l’électron, où sa vitesse est évidemment nulle, la vitesse de phase est infinie, dans toute son étendue spatiale, l’électron est partout en phase. Par ailleurs, pour qu’un « observateur » puisse observer la transformation lorentzienne de la fréquence intrinsèque de l’électron mc²/h, il est nécessaire que cette onde, soit l’électron lui-même, ait une étendue non négligeable, à la fois finie et intrinsèquement floue.
    Broglie ne pouvait en déduire les conséquences importantes, car il ne parvenait pas à conclure que cette onde est l’électron, il persistait dans l’illusion corpusculariste, et ne donnait à l’onde qu’un rôle de pilote du mythique corpuscule.
    La conséquence de cette étendue spatiale non négligeable et de cette vitesse de phase infinie, est qu’au moins dans de la matière condensée, et probablement en toutes circonstances, tout quanton, tout fermion notamment est constamment baigné par le clapotis des ondes brogliennes de tous ses voisins, sans qu’on sache précisément dresser la liste de qui est voisin, et qui ne l’est pas. Tel est le bruit de fond broglien.
    En 1928, Dirac a bouleversé tout cela de façon définitive, en prouvant que l’onde électronique n’a pas une seule composante mais quatre, dont deux sont à rebrousse-temps.
    Dans les années 30 et suivantes, Schrödinger a prouvé que selon l’équation de Dirac, pour les interactions électromagnétiques il faut considérer une seconde fréquence intrinsèque, 2 mc²/h, et que la fréquence spatiale Dirac-Schrödinger de l’électron est celle qui ramène les lois quantitatives de la dispersion Compton à la loi de Bragg, fondement de la radiocristallographie.
    En 1941, John Archibald Wheeler et Richard Feynman ont exploité ce succès de Dirac et de Schrödinger avec une théorie de l’absorbeur, ils ont calculé que toute la masse de l’électron provenait de sa masse électromagnétique, provenant de toutes ses interactions vers le futur et vers le passé avec toutes les autres charges électriques de l’Univers. Comme s’il pouvait crier « A moi ! La légion ! On m’accélère ! »... Ce qui laisse entier le mystère de l’origine du restant de masse des deux électrons lourds : le muon et le tauon.
    Lien :
    http://authors.library.caltech.edu/11095/1/WHErmp45.pdf

    Or peut-on écranter le bruit de fond Broglie-Dirac ? Rien du tout, pas plus qu’on ne peut écranter la gravité. Avec tout ce clapotis d’ondes brogliennes, qu’il est impossible de suivre par aucune instrumentation, il est impossible de prédire quand et quelle transaction émetteur-milieu-absorbeur va se produire. En aucun cas les frontières d’un système quantique réel ne sont à notre disposition : elles sont intrinsèquement lointaines, floues et fluctuantes. La désexcitation d’un atome, ou de son noyau s’il est instable ne peuvent être prédites que de manière statistique, sur les grands nombres. Seul le grand nombre peut statistiquement effacer les fluctuations du bruit de fond broglien. Seuls les grands nombres mettent en évidence que la plupart des très très nombreux absorbeurs potentiels sont d’impédance équivalente, vus des émetteurs. Or, malédiction des astronomes (!), la thermodynamique implique que les émetteurs sont beaucoup moins nombreux et bien plus facilement repérables que ne le sont les absorbeurs. C’est ce qui excuse le déni des absorbeurs par la chapelle dominante des anti-transactionnistes.

    Ce débat avait déjà eu lieu sur Usenet avec Bernard Chaverondier et Didier Lauwaert en décembre 2003, mai 2004, janvier 2008, juin 2008...

    En échange de cette complexification inattendue du domaine théorique de principe, nous obtenons un grand allègement des calculs, quand nous tenons compte du fait que tout fermion a une fréquence intrinsèque mc²/h, donc une longueur d’onde en vol, qui contraint sévèrement la largeur du fuseau de Fermat de la propagation. Hors du fuseau de Fermat (fermion ou photon), la contribution est nulle.

  • Ruut Ruut 5 janvier 2016 10:19

    Le quantique c’est la vache a lait financière des mathématiciens.
    C’est le Madoff de la science.


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