samedi 18 juillet 2009 - par
Android for ever !
La commission Open Source de la célèbre et active association TELECOM VALLEY, présentait hier (jeudi 2 juillet 2009) le système d’exploitation multiplateforme ANDROID de GOOGLE. La réunion, parrainée par TEAM COTE D’AZUR, s’est déroulée au CICA devant une assistance de plusieurs dizaines de professionnels, pour la plupart techniciens de haut niveau. Conclusion de la présentation : ANDROID, un système d’exploitation réellement innovant qui dispose des atouts nécessaires pour conquérir une large cible d’utilisateurs.
L’après midi était animée par l’équipe de TELECOM VALLEY qui, comme d’habitude, a su ajouter la bonne humeur et l’accueil à la rigueur de la présentation et des débats. Après une rapide introduction, suivie des remerciements d’usage, le président de Telecom Valley, Antoine PERRY, rappela le prochain aboutissement du projet KMP (Knowledge Management Platform), initié en 2000 et annonça pour le 7 juillet les prochaines Rencontres Dynamiques de Telecom Valley (tous les détails sur le site de Telecom Valley).
Un marché aux enjeux majeurs
Pascal FLAMAND, président de la COMMISSION OPEN SOURCE, organisatrice de la réunion, et fondateur de JANUA (Agence experte en Open Source), traça les enjeux de marché auxquels se confronte ANDROID.
L’OS lancé par GOOGLE, si l’on ne s’en tient qu’au marché du mobile, a fort à faire en face de produits bien implantés somme SYMBIAN (50% du marché), BLACKBERRY (20%), WINDOWS MOBILE (10%), LINUX (7%) et surtout les 10% détenus par APPLE grâce au succès encore récent de son IPHONE. Pour sa part, GOOGLE et son ANDROID, véritablement lancé en mai dans l’hexagone, affiche un taux de pénétration de 1,6%.
Autre enjeu de marché, la baisse significative des OS Palm et Windows ainsi que des téléphones mobiles, au profit des Smartphones et de l’internet mobile.
ANDROID, la réponse GOOGLE
En réponse à ces enjeux, la stratégie de GOOGLE a été de miser sur la plateforme mobile ouverte ANDROID (développé par ANDROID Inc rachetée par GOOGLE en 2005) afin d’enclencher un cercle de marché vertueux : + d’applications web riches produites + de développeurs qui enrichissent la plateforme + d’utilisateurs + de revenus pour GOOGLE.
ANDROID s’adresse ainsi aux fabricants de MID (Mobile Internet devices), mais aussi aux opérateurs de téléphonie et aux éditeurs de logiciels. Son environnement Linux le met à disposition pour un coût de licence nul et tout le monde y trouve un intérêt majeur : les développeurs retrouvent un framework de développement utilisant Java qui leur est familier, peuvent partager et développer gratuitement des applications qu’ils proposent sur « l’Androïd Market ». Les utilisateurs bénéficient quant à eux d’un outil fonctionnel et intuitif.
Dernier atout de l’OS (et certainement pas le moindre !) ANDROID, au-delà des versions pour Smartphones, se déclinera dans des versions Note book, GPS et bornes interactives… autant de perspectives de développement qui présagent d’un potentiel de succès colossal.
Les signes du succès et quelques points en suspend
Au titre des facteurs de succès, ANDROID propose (et proposera, à l’évidence, de plus en plus) beaucoup de services (gratuits et payants). Il dispose déjà du plus grand nombre de ressources potentielles en développement, ressources qui devraient rapidement contribuer à la « banalisation » de l’OS. Enfin ANDROID évolue dans une communauté très productive, celle de l’Open Source (dont on peut noter la forte présence sur Sophia, aujourd’hui capable de fournir les ressources nécessaires à toutes sortes de développement et d’intégrations).
Les raisons qui pourraient remettre en cause ce succès existent pourtant bel et bien et on été soulevées lors de la présentation : en premier lieu, l’inquiétude que peut susciter dans la population la présence très importante de GOOGLE sur tous les marchés liés à l’internet ; puis la forte avance de l’IPhone qui est aussi un obstacle à ne pas négliger (notamment par les responsables du marketing de GOOGLE) ; de même, le niveau, encore faible, de « l’App-store » de GOOGLE si on le compare à celui de l’IPhone ; enfin, le risque de frilosité des opérateurs n’a pas été oublié au titre des facteurs de risque pour le développement d’un OS par ailleurs reconnus pour ses qualités intrinsèques.
Des retours d’expérience plus qu’encourageants.
La réunion s’est poursuivie par les interventions très techniques d’utilisateurs expérimentés ou de plus fraîche date de la plateforme. Tous ont rendu compte de la facilité d’utilisation et de la puissance d’ANDROID.
Arnaud FARINE, tout d’abord, lequel a créé en début d’année une agence de service et de formation, EXPERTISE@NDROID. Il est à ce jour l’un des spécialistes et utilisateur précurseur de la plateforme en France. Arnaud réalisa une présentation technique détaillée de l’OS et répondit aux nombreuses questions de l’assistance. Il fut suivi par Nicolas PONSINI (TRUSTED LOGIC, solutions pour plateformes mobiles), qui rendit compte d’un projet conduit pour une plateforme TEXAS INSTRUMENT. Christophe TOMASINI, enfin, développeur sénior chez SC² ALTRAN, conclut le chapitre des retours d’expériences par le compte rendu d’un projet de portage d’application de navigateur « off board » réalisé sous ANDROID.
Un bilan largement favorable
C’est donc un bilan favorable qui fut tiré à l’issue de la réunion quant au potentiel extraordinaire du système d’exploitation ANDROID de GOOGLE, malgré quelques points délicats, davantage liés à des facteurs exogènes qu’à la structure même de la solution.
Tout à fait dans leur rôle de promoteur de la technopole, les animateurs de Telecom Valley ont conclu en nous donnant rendez-vous le 7 juillet, en insistant sur la position favorable de Sophia-Antipolis vis-à-vis d’ANDROID, en terme de ressources compétentes et expertes mobilisables pour le nouvel OS signé GOOGLE.
mortimer,