vendredi 2 novembre 2012 - par Enjeux Electriques

Après l’ouragan Sandy, le lent rétablissement des réseaux électriques américains

Excellent exemple de la dépendance de nos sociétés à l’électricité, après le passage de l’ouragan Sandy la côte Est américaine se retrouve paralysée. Ces déchaînements climatiques rappellent à quel point l’électricité est cruciale dans notre vie quotidienne. Bien que des mesures aient été prises pour limiter les dégâts, des pistes de progrès sont encore à explorer.

Sandy, après le choc « deux très longues semaines » à venir

Au-delà du bilan humain et des dégâts matériels immédiats visibles en une des médias, cette catastrophe naturelle est synonyme, pour des millions d’américains, d’un très lent retour à la normale. Les opérateurs du réseau estiment que le rétablissement complet pourrait prendre une dizaine de jours. L’attente risque donc d’être longue pour ces foyers plongés dans le noir...

D’importants efforts pour assurer la solidité matérielle du réseau

Pour minimiser les conséquences de la tempête, les gestionnaires des réseaux électriques américains ont pourtant pris des initiatives préventives à l’annonce de l’approche de Sandy : élagage pour limiter le risque de chutes d’arbres sur les lignes, renforcement des infrastructures (au moins avec des sacs de sable) et mise en alerte de tous leurs effectifs.

De même, l’enfouissement des lignes électriques, solution efficace en cas de grands vents et souvent présentée comme la panacée, est une réalité à New-York. Mais, dans ce cas, les inondations ont complètement noyé le réseau souterrain rendant les réparations particulièrement difficiles.

Tout cela n’empêche pas de réfléchir, pour le futur, sur d’autres moyens de rendre le système plus adaptable et réactif, en particulier à travers une meilleure gestion de l’information.

De nouvelles pistes pour mieux gérer les crises

L’ouragan Irene en 2011 et plusieurs autres événements climatiques (tempêtes de neige, derechos) ont marqué les esprits aux Etats-Unis ces dernières années. Dans ces circonstances, autorités locales et gestionnaires de réseaux électriques ont entamé une réflexion, et pour certains des travaux, pour mieux répondre à ces situations extrêmes.

Le principal axe actuellement exploré est celui des réseaux intelligents dont on espère qu’ils permettront de réduire les temps de coupure, à défaut de pouvoir complètement les empêcher. L’objectif est de développer les capacités d’« auto-cicatrisation » (dérivation automatique de l’électricité sur les lignes encore fonctionnelles) et le pilotage en temps réel via les compteurs communicants.

En Californie, Pacific Gas & Electric estime ainsi que la modernisation en cours de ses installations permettra de réduire considérablement la durée des interruptions de courant. Malheureusement pour les Américains de la côte Est, ces projets n’existent pas encore chez eux.

Si l’électricité est tout simplement incontournable dans les sociétés modernes, elle nous rend aussi vulnérables. En soi, il est irréaliste de penser qu’un réseau puisse résister parfaitement à des événements climatiques extrêmes. Face aux épreuves qu’endure la population, l’on peut toutefois espérer que les décideurs se donnent les moyens d’agir et de limiter davantage les conséquences de ces catastrophes.



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