jeudi 3 juin 2010 - par Théodore

Au Japon, l’auto-partage est électrique et solaire

La ville de Tsukuba au Japon est en train de faire l’essai d’un système hôte d’une nouvelle voiture à partager (un peu comme les Vélib) avec des véhicules électriques qui sont alimentés presque exclusivement par l’énergie solaire. Selon un récent rapport sur ce plan de partage, le partenariat implique la Mazda2 Demio, modifiée en tout-électrique grâce à Think, et qui utilise des batteries au lithium-ion développées par la société américaine EnerDel et toutes basées sur le modèle Zipcar de partage de voiture. Rappelons que l’auto-partage et le covoiturage sont des moyens efficaces d’économiser de l’argent (en moyenne 1 700€ par an sur un trajet quotidien de 30km, la moyenne des trajets travail-domicile en France) et du temps. A San Francisco, les covoiturants gagnent 30min par jour, à Toulouse, également, la baisse du trafic grâce aux systèmes mis en place permettent d’éviter la congestion du périphérique.

Le choix de Tsukuba en tant que communauté d’essai n’est pas un hasard, compte tenu de son surnom de "Science City". De par son architecture et sa population, la ville est un laboratoire idéal pour donner une séance d’entraînement aux concepts de durabilité dans le monde réel.



Tsukuba est une ville de 200.000 âmes, appelée la "Cité des sciences et de la nature." Il était prévu que la cité soit le coeur de la R&D japonaise en 1963, avec l’objectif supplémentaire de siphonner le surpeuplement des environs de Tokyo. La ville emploie actuellement environ 40% des chercheurs au Japon, dans des dizaines d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que plus de 120 entreprises privées. De nombreux parcs de la ville et autres espaces ouverts sont reliés par une piste semi-piétonne semi-cyclable de près de 50km, et le thème de l’Expo ’85 à Tsukuba avait proposé des innovations sur "Humanité, Habitat, Environnement, Science et Technologie." Si l’auto-partage de véhicules électriques solaires réussit à Tsukuba, le Japon pourrait être tenté de développer ce système dans d’autres cités universitaires ou scientifique dans l’archipel.

 

Si les combustibles fossiles étaient la seule forme disponible de carburant pour les voitures électriques, ce système permettrait déjà de réaliser des économies de carburant grâce au système ZipCar, qui s’y connaît déjà beaucoup dans les systèmes d’autopartage. L’ajout de sources d’énergies renouvelables, ici, l’énergie solaire, est la cerise sur le gâteau. Le nouveau partenariat comprend l’installation à Tsukuba de stations de charge dans les entreprises locales qui vont stocker l’électricité provenant d’installations solaires, et de l’électricité par les sources classiques afin de faire face à un éventuel déficit. Il ne manque plus qu’à ces véhicules partagés des panneaux solaires sur le toit, donc.

DynamicsAuto

 



2 réactions


  • jymb 3 juin 2010 13:32

    Pour l’instant en France on est loin d’idées constructives. Le mot d’ordre en ville (comme ailleurs) est avant tout la chasse ouverte aux 4 roues ( et trés bientôt aux 2 RM) par tous les moyens. Limitations ubuesques, ralentisseurs-marches d’escaliers casses-voitures, appropriation de l’espace commun pour transformer le stationnement en rançonnement, rejet du trafic et des bouchons de fait automatiquement aggravatifs chez les voisins, verbalisation taylorisée et vidéo jack-potisée.
    A tel point qu’on se demande s’il y a un intérêt à entreprendre un partage de voiturettes électriques par exemple dans Paris aprés cette politique de terre brûlée et d’immobilité forcenée. Elles n’ont déjà plus leur place.
     Le monde urbain de demain appartiendra aux jeunes, oisifs, flaneurs, promeneurs, vacanciers, ou aux très fortunés. Les autres font tache dans le paysage : qu’ils disparaissent !


  • zelectron zelectron 3 juin 2010 15:54

    Dernières nouvelles de très très haute technologie :
    Peut-être qu’en France on va faire un effort inouï salué par toute la planète par une standing ovation : l’éclairage des vélibs (Paris) sera réalisé avec des cellules solaires implantées sur le vélo lui-même. les cellules étant recouvertes par de la publicité pour en amortir le coût. Une commission va prochainement être nommée pour se pencher sur le problème de la couleur des fils électriques pour cette géniale application.


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