jeudi 10 avril 2008 - par Clement Donzel

Confidentialité des données : l’UE face à Google

google_confidentialite-donnees.jpgLe débat sur la vie privée et la confidentialité des données n’en finit pas entre l’Union européenne, d’un côté, et le moteur de recherche californien, de l’autre.

Réunis dans le cadre du G29, les principaux représentants des pays européens ont insisté sur la nécessité de ne pas conserver les données informatiques des internautes plus de six mois, dans un rapport daté du vendredi 4 avril.

La réaction de Google, principal intéressé de cette législation, n’a pas tardé à réagir sur son Public Policy Blog par l’intermédiaire de Peter Fleischer, Global Privacy Counsel.

« Alors que le groupe de travail [de la Commission européenne] avait indiqué sa satisfaction suite à la décision de Google de limiter la conservation des données confidentielles à dix-huit mois, les conclusions récentes du rapport [du G29] indiquent que cette période pourrait être encore trop longue », a déclaré Fleischer.

Il a également indiqué que Google utilise les adresses IP pour combattre la fraude au clic, améliorer l’efficacité du moteur et permettre le ciblage socio-démographique, entre autres. Et de poursuivre par « la façon dont les données sont utilisées, pour améliorer l’expérience du consommateur sur le web, est malheureusement un point de vue oublié des discussions sur la confidentialité en ligne ».

« Réduire et adapter aux réels besoins la période de rétention, permettrait de redonner confiance aux utilisateurs et pourrait même devenir un avantage compétitif important », a indiqué le groupe de travail de l’UE.

La décision de la commission devrait être valable pour toute entreprise, y compris celles dont le siège social est hors des frontières européennes. Le non-respect des décisions prises pouvant conduire à des amendes financières.

Notons enfin que Google a gagné le Big Brother Awards ô combien symbolique, décerné par Privacy International, pour l’ensemble de son œuvre en termes d’atteinte à la vie privée.

google_big_brother_award.jpg



4 réactions


  • stephanemot stephanemot 10 avril 2008 12:18

    excellent angle d’approche pour l’UE, qui il est vrai a pu se faire les dents sur un sacré client : Microsoft.


  • HELIOS HELIOS 10 avril 2008 19:29

    pourquoi ne pas utiliser yahoo, juste pour réequilibrer les comptes ?

    et pourquoi ne pas utiliser Altavista, qui donne de tres bon résultats ...

     

    ça aurait un grand intérêtn car cela reinitialiserait pas mal de classement ... dont les acteurs savent parfaitement maitriser le système Google.... au dépends des vrais contenus.


    • Clement Donzel 11 avril 2008 15:58

      Excellente remarque. Mais Google a semble-t-il tout fait pour eviter le "One click away", idee selon laquelle un internaute peut d’un clic quitter le moteur pour en changer. Simplement, Google a depuis maintenant 10 ans construit un univers de produits pour limiter cette migration volontaire : Gmail, iGoogle, Gtalk, Google Docs et Tableurs, news personnalisees, le tout accessible le plus simplement du monde....directement sur la page d’accueil Google.com, et avec un seul et unique compte, le compte Google. L’internaute est donc "encercle" volontairement par Google.

      Il devient difficile de nos jours de ne pas utiliser au moins une fois un produit Google : Gmail / Youtube / Feedburner / Google Maps / Google Earth, ou le moteur lui-meme.

       


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