mardi 13 octobre 2009 - par Keider

Facebook, pour le meilleur et pour le pire

Qui lit réellement les conditions d’utilisation d’un programme ou d’un site avant de s’en servir ?

Qui lit réellement les conditions d’utilisation d’un programme ou d’un site avant de s’en servir ? Ces blocs de texte sont en effet souvent méconnus de tous. Pourtant, on se souviendra que celles du site de réseautage social Facebook ont longtemps été une source de controverse. Pour palier au problème, la compagnie de Californie a récemment fait un changement en profondeur desdites conditions d’utilisation. Mais ces changements, sont-ils pour le meilleur ou pour le pire ? Je les ai examinés pour vous pour voir si réellement il était devenu possible d’en sortir définitivement et dans quelle mesure.

Dans un premier temps, il faut savoir que tout ce qui est sur Facebook appartient à Facebook, même le contenu que vous y mettez personnellement. En effet, on peut lire dans la déclaration des droits et responsabilités, à l’article deux : « Pour le contenu protégé par les droits de propriété intellectuelle, […] vous nous donnez spécifiquement la permission suivante […] : vous nous accordez une licence non-exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ». Cela signifie, en clair, que vous donner la permission à Facebook de donner le droit à n’importe qui de faire n’importe quoi avec vos photos, vidéos, textes et autre contenu pouvant se trouver sur votre compte. Cette licence se termine lors de la fermeture définitive de votre compte, mais des fichiers peuvent être conservés dans les copies de sauvegarde. De plus, puisque la licence est sous-licenciable, d’autres partis peuvent très bien avoir obtenu le droit de diffuser vos photos avant la fermeture de votre compte… Dans un deuxième temps, sachez que la section “Changing or Removing Information” (disponible qu’en anglais) nous informe qu’il est strictement impossible, même lors de la fermeture définitive de votre compte, d’effacer les messages que vous avez envoyés à travers le réseau. Ces derniers resteront dans les bases de données et seront visibles par les autres utilisateurs.

Pour conclure, j’aimerais préciser que loin de moi est l’idée de diaboliser Facebook. Je crois plutôt que ce peut être un outil intéressant lorsqu’il est utilisé à bon escient mais que peu de gens savent réellement de quoi il en retourne. En effet, une utilisation en toute connaissance de cause pourrait vous éviter maintes mauvaises surprises. Il vous suffit de vous remémorer ce mantra : « À moins de vouloir crier sans gêne ce que vous vous apprêter à mettre sur Facebook dans un centre commercial bondé, il vaut mieux s’abstenir ! ».



5 réactions


  • Morpheus Morpheus 13 octobre 2009 18:13

    Ouf !

    Je ne suis pas, n’ai jamais été, et ne serai jamais sur Fesse Book.


  • Lucrezia 14 octobre 2009 08:31

    Pourtant dès qu’on nous soumet des conditions générales (de ventes ou pas), nous devons systématiquement les lire...car si l’on prend la peine d’attirer notre attention en nous demandant de les approuver c’est qu’il y a des « contraintes » ou des « cessions » de droits !

    Alors à bon entendeur, lisez TOUJOURS des conditions générales avant toute signature de contrat d’achat ou de services ...

    Le plus difficile est de « lire » ce type de document au moins une fois, ensuite vous vous apercevrez qu’ils sont tous bâtis sur la même trame et que les pièges sont facilement et rapidement détectables !


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 14 octobre 2009 09:12

    N’y a-t-il pas des conditions du même genre sur Agora Vox ?


    • Keider Keider 15 octobre 2009 05:40

      Il n’est en aucun cas question d’un tel « vol » de propriété intellectuel sur AgoraVox. Les conditions spécifient même que l’équipe en charge du site demandera une permission explicite avant de diffuser l’article dans un média partenaire.


  • Piotrek Piotrek 14 octobre 2009 13:21

    Je crois que la quasi-totalite des gens s’en foutent completement... a tort !

    Aujourd’hui c’est la free ride, les internautes deboulent dans les galeries gratuites du web, et c’est la course a celui qui laissera le plus de traces partout : ce qu’il aime, ce qu’il pense, ce qu’il aime pas...

    Aujourd’hui deja, au travers de certaines anecdotes certains ont deja eu la mauvaise surprise de constater que le web n’oubliait pas

    Et je crains que dans un futur proche, les soit-disant reseaux sociaux, services gratuits de courriel en ligne, boites de pubs en ligne... en sauront plus sur les individus que les individus eux-memes.


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