vendredi 24 juillet 2009 - par authueil

Friendfeed : accélération brutale

Depuis quelques jours, mon "univers numérique" connait une évolution aussi brutale que subite. Même si l’outil existait déjà, Friendfeed a pour moi été une découverte. J’ai appris son existence à la suite de twits insistants de Narvic, faisant une publicité éhonté pour ce "machin". J’y suis allé, par suivisme, par curiosité, et parce que je n’avais que ça à faire en écoutant des débats parlementaires qui trainaient en longueur. Alors que je commençais à peine à maitriser twitter, me voilà amené à prendre en mains quelque chose de plus complexe, dont j’ai encore un peu de mal à saisir toutes les potentialités (mais ça viendra).

En même temps, le sujet explose sur plusieurs blogs, que ce soit Eric Mainville qui s’interroge sur l’intérêt de la migration, Narvic qui qui opère une synthèse, ou Rubin, qui, de simple blogueur, se transforme en une sorte de mutant des réseaux sociaux. Il franchit le pas et entend exploiter au mieux les potentialités des réseaux sociaux, et notamment leur fluidité qui permet une meilleure diffusion de ses messages sans les rigidités du blog. La description de ce qu’il veut faire ajoute encore au vertige qui m’a saisi depuis quelques jours. J’ai vraiment une sensation de monde qui s’écroule subitement. On est bien tranquille dans son petit chez soi, quelqu’un de connu vient frapper à la fenêtre et d’un seul coup, il faut faire les bagages pour émigrer, sans la moindre "préparation psychologique".

Personnellement, je ne suis pas certain d’émigrer, et en tout cas, je prendrai tout mon temps. J’ai une confiance limitée dans tous ces systèmes, que ce soit twitter, facebook, friendfeed et consorts, car je n’ai finalement aucun contrôle de quoi que ce soit. Du jour au lendemain, mon compte peut être supprimé, les conditions d’utilisation peuvent être modifiées (ça peut par exemple devenir payant). Je ne veux en aucun cas devenir prisonnier des réseaux sociaux. Je veux pouvoir tout arrêter du jour au lendemain.

Je serai donc sur friendfeed et twitter, car c’est là que ça se passe. Si on veut faire partie de la "communauté numérique", c’est indispensable d’y être présent et en plus, d’être bien connecté. Mais je n’entend pas, du moins pour l’instant, fédérer mes activités numériques en un lieu unique. Je souhaite conserver le fractionnement et le cloisonnement actuel, afin d’être le seul, ou presque, à avoir une vision globale. Une identité, c’est une partie visible, une facade, mais aussi une face cachée. C’est une question d’équilibre, et la trop grande transparence n’est pas une bonne chose. Friendfeed, tout comme twitter, c’est d’abord un outil de veille (et pour ça, c’est génial) et un forum global sur lequel je ne compte intervenir qu’avec modération (du moins pour l’instant, qui sait quand j’apprendrai à maitriser la bête, ce que je ferai). Mais ça s’arrête là pour l’instant. En trois jours, ça fait déjà beaucoup...



2 réactions


  • plancherDesVaches 24 juillet 2009 14:52

    « Je ne veux en aucun cas devenir prisonnier des réseaux sociaux »

    Impressionnant, de lire ça.
    Doit pas avoir connu la série « le prisonnier », le ch’ti gars.

    C’est beau, tout de même, un geek en action. Je ne sais pas si le site « copinedegeek » existe encore, mais il vaut le détour...

    Sinon, y’a les asiatiques, aussi, qui sont trés forts dans le domaine de la copine virtuelle. Veinards....


  • lapalette 24 juillet 2009 20:30

    Un nouvel outil de traçage des internautes ? Je rigolais dans ma barbe en entendant cette aprem’ sur france culture un débat sur la cartographie par satellite animée par Michel Alberganti
    dans lequel un des invités disait en substance : « Quand Google demande à ses utilisateurs de collaborer en envoyant des images pour agrémenter Googlemap, ce sont les services secrets américains qui se frottent les mains »
    Tout est dit. J’évite comme la peste ces agrégateurs de réseaux qui sont la dernière génération des fiches de police des hotels. en user, c’est comme les tatouages, ils vous tracent et ne peuvent être supprimés, même si vous changez de vie.par la suite...


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