jeudi 23 août 2007 - par stephanemot

Google Sky : point de vue d’images d’autres mondes

Big G nous propose un joli papier peint. En attendant mieux ?

Dans la famille Google, voici Google Sky, le pendant interstellaire au célèbre Google Earth, qui avait déjà virtuellement posé le pied sur la Lune ou encore sur Mars.

En fait, Sky est une extension de Earth au propre et au figuré : il ne s’agit pas d’un nouveau service (pas de sky.google.com pour le moment) mais d’une nouvelle fonctionnalité disponible dans la dernière version du programme (téléchargeable sur earth.google.com).

D’accord, vous avez droit aux vues les plus sublimes prises des meilleurs observatoires terrestres et de nos meilleurs satellites (ex. : Hubble). Et on se familiarise avec ce que j’appellerai les coordonnées UPS (Universal Positioning System). La sublime Star Queen Nebula se trouve donc en RA : 18 h 18 m 54.0 s DEC : -13°50 m 0. 0 s (torpilleur klingon coulé), à l’adresse Eagle Nebula, Pillars of Creation, IC 4703. Pour vous y rendre pas de problème : vous prenez la Nationale 7 jusqu’à la planète Zorg - attention toutefois, les stations services se font rares passée Proxima du Centaure.

Mais fondamentalement, Google Sky propose une vue de l’univers prise depuis notre bonne vieille Terre. Un univers certes courbe, mais bidimentionnel ; comme ces papiers peints imaginés par les astrologues antiques. J’eus préféré un trip plus tridimensionnel, quitte à oublier la couleur pour me retrouver dans un espace griffonné à la va-vite avec Google Ketchup.

C’est peut-être un peu trop demander. En attendant, je voudrais bien voir un Google Web avec la cartographie 3D des sites et pages web répertoriées par "Big Brother". J’avais vu de splendides bouquets de ce type il y a une dizaine d’années et les "méduses" évoquées aujourd’hui par les chercheurs israéliens pour décrire l’architecture globale de notre univers virtuel doivent être sublimes.



9 réactions


  • zOoO zO 23 août 2007 17:03

    Si vous voulez vous faire un trip dans l’espace en 3D, il faut jouer avec Homeworld I ou II, les décors et les vaisseaux sont de toute beauté, et si vous n’aimez pas jouer vous pourrez toujours vous y balader.

    L’avantage de ce jeu est qu’il n’est plus jeune et on peut le trouver pour 1€ d’occasion. Pas cher la balade dans l’espace, non ? smiley


  • talife 23 août 2007 17:42

    De tres nombreux logiciels font déjà la même chose, et quand j’ai lu à beaucoup d’endroits differents cette nouvelle, on l’annonçait comme une revolution...

    Ou est la revolution, ou est la nouveauté, à quand un « yet-another-mash-up » permettant aux agences immobilières d’en profiter ?


    • stephanemot stephanemot 24 août 2007 02:26

      Earth + Sketchup, c’est sans doute déjà la base du Second Life version Google : tout un chacun peut construire ce qu’il veut où il veut. Et ce n’est payant que dans des versions BtoB / premium. Manquent les avatars, mais je doute que Big G se tourne les pouces à ce propos.

      Et vous avez raison : il n’y a pas d’innovation, seulement l’art d’occuper le terrain médiatique, le mètre carré virtuel et désormais l’année lumière cube virtuelle.


  • peupéfanch 23 août 2007 19:50

    Ah ! représenter la sphère locale du lieu de l’observateur :

    - le zénith et le nadir

    - l’horizon

    - les pôles célestes nord et sud

    - l’écliptique

    - l’ascension verse ou droite

    - l’angle au pôle

    - la déclinaison

    - le point vernal et l’alcantara

    la magie disparait .....


  • herbe herbe 23 août 2007 22:02

    je n’ai pas encore essayé google sky.

    Mais j’ai essayé celestia ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Celestia ) et c’est vraiment magnifique !


  • talou 24 août 2007 10:19

    Deux logiciels libres indispensables font aussi bien, voire mieux :

    * Herbe ci dessus vient d’en parler, Celestia ( http://www.shatters.net/celestia/ ) permet de se promener d’astre en astre, parmi tous les objets connus (on trouve même des représentation réalistes des planètes extrasolaires déjà référencées). On se familiarise plutôt bien avec l’immensité de l’univers. Il est possible par exemple de survoler la surface de Jupiter ou d’un de ses satellites, de se poser sur le mont Olympus de Mars, de se déplacer à grande vitesse en direction de Deneb ou de sortir de la Voie Lactée dans le but de réaliser un cliché de notre vaste maison depuis l’extérieur...

    * Il y a également Stellarium ( http://www.stellarium.org/fr/ ), logiciel libre également, qui fait ce que fait Google Sky, évidemment en moins clinquant, mais tout aussi utile, puisqu’il ne lui manque que le pilotage du GOTO d’un télescope pour être parfait. Il s’agit d’un outil de représentation de la voûte céleste en fonction de notre position sur Terre et de l’heure qu’il est (on peut évidement changer ces paramètres à volonté pour revoir une éclipse déjà aperçue ou bien anticiper les suivantes, par exemple), là aussi pour près de 120 000 objets répertoriés par Hipparcos.

    Ces deux logiciels sont de bonne facture, élégants et relativement simples à utiliser. Tous deux permettent également d’avoir accès à plus de renseignement sur les objets observés, au travers de liens sur internet. Enfin logiciels libres tous deux, ils sont disponibles gratuitement pour Windows, MacOS ou Linux.


  • THIERRYC6 27 août 2007 16:24

    Que voulez vous dire par « les méduses évoquées aujourd’hui par les chercheurs israeliens pour décrire l’architecture globale de notre univers virtuel » ?


    • stephanemot stephanemot 28 août 2007 13:25

      Sur le concept de méduses (jellyfish), j’ai retrouvé un papier* réalisé par Faloutsos, Siganos et Tauro du Department of Computer Science and Engineering de l’Université of Californie à Riverside.

      Les modèles en « balais », « boule de fourure » et « doughnut » ayant montré leurs limites, ces très sérieux chercheurs ont opté depuis quelque temps pour la méduse, avec un coeur très concentré, une masse gélatineuse et de longues tentacules (cf shéma rustique 9).

      Ce n’étaient finalement pas des « chercheurs Israëliens ». En fait, j’avais eu un écho indirect des travaux de Faloutsos via ceux de Scott Kirkpatrick et de son équipe de l’Hebrew University. Leur doc**, plus ludique et accessible (support de conf’), reprend entre autres le schéma de Faloutsos.

      * « Jellyfish : A Conceptual Model for the AS Internet Topology » http://eclectic.ss.uci.edu/ drwhite/pw/Foulatsos_paper.pdf Parmi n autres dont http://www1.cs.ucr.edu/store/techreports/UCR-CS-2007-05001.pdf ...

      ** http://www.cs.huji.ac.il/ kirk/Jellyfish_Dimes_TAU.ppt


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