jeudi 4 janvier 2007 - par D.VDA

L’industrie du papier électronique démarre en Europe

Le papier est mort. Vive le e-papier !

La SF, le Cyber, Ghost in the shell, la Matrice et le e-Paper... Quelques années plus tard, l’e-papier fait donc son retour.

Et cette fois c’est avec Plastic Logic qui procède à une nouvelle levée de fond, réunissant 100 millions de dollars US pour construire la première usine mondiale de “e-papier” et fabriquer les premiers produits de lecture électronique en plastique à être commercialisés “Take Anywhere, Read Anywhere“, littéralement : “A emporter n’importe où et à lire n’importe où“.

L’usine fabriquera ses modules d’affichage flexible à matrice active pour des produits de lecture électronique (...) Elle utilisera un procédé unique de Plastic Logic pour fabriquer des afficheurs à matrice active qui sont fins, légers, robustes et permettent une lecture la plus proche qui soit de la lecture papier en comparaison avec toutes les autres technologies.

A noter que ce financement est considéré comme l’un des plus importants de l’histoire du capital risque européen, en regroupant les fonds et investisseurs suivants : Oak Investment Partners, Tudor Investment Corporation, qui rejoignent Amadeus, Intel Capital, Bank of America, BASF Venture Capital, Quest for Growth et Merifin Capital.

Une usine à Dresden, en Allemagne de l’Est.

Cette usine fabriquera les modules d’affichage pour des produits portables dont on estime qu’ils atteindront 41,6 millions d’unités en 2010. Avec une capacité initiale de plus d’un million de modules par an, sa production démarrera en 2008. Située dans la région de la Saxe de silicium de l’Allemagne de l’Est, la ville de Dresden a été sélectionnée après un vaste processus à l’échelle de la planète.

Bien. Je suis un peu excité comme un gosse, là. Le Geek se réveille. L’écrivain en herbe s’y voit, allant cheveux au vent ; dans la poche de sa veste, un récit de Calvino en Folio serré contre L’Homme sans qualités au format e-papier, 9×14x0,5...

En attendant la révolution...

EcritureC’est le titre d’un billet sur Champs numériques dans lequel l’auteur revenait sur le modèle économique du livre électronique. Toujours le contenu et le contenant, le produit et le consommateur. Et en effet, on rappelle cet infatigable thème sur la scène, qu’on parle de la presse écrite, du Web dit 2.0 ou de notre futur papier à encre nano-sympathique...

De la même manière, l’interface devra être irréprochable pour s’intégrer à nos usages. Voici pour rappel le tableau des e-Book Reader.

Selon Simon Jones, vice-président du développement de produits chez Plastic Logic : Même à cette ère de la généralisation du contenu numérique, nos recherches indiquent que les consommateurs hésitent encore fortement à lire sur leurs portables, leurs téléphones et leurs PDA. Nous transportons encore des tonnes de papier. Cependant, les gens accordent de moins en moins de place dans leur vie au papier lourd et envahissant et font de plus en plus écho aux problèmes écologiques liés aux impressions sur papier. Nous sommes persuadés qu’il existe un besoin important non encore assouvi auquel Plastic Logic pourra répondre en faisant de la lecture numérique une expérience plus confortable et plus agréable.

Après quoi il faudra encore réduire la pratique encore courante qui consiste à imprimer Internet pour ne pas avoir à lire à l’écran. Je pense que lorsqu’on aura trouvé un substitut aux impressions de confort via un exemplaire e-paper, l’expansion du contenu au format papier électronique “natif” aura alors lieu. Vendu comme une nouvelle interface venant à la suite des mobiles, PDA, tablettes Web/multimedia, laptops et ultra-portables, il pourrait ainsi éviter de végéter des années avant de trouver son marché.

J’en reviens à la presse qui, dit-on, va mal en ce moment.

De la même manière que la dilution du contenu est traînée comme un lot de casseroles par le Web v2/”participatif” et son UGC, le nouveau papier électronique arrivera tout nu. Et la presse ainsi que son corps de professionnels auront leur rôle à jouer et leur usine à épingles à tirer du jeu. S’approprier les usages du Web et opérer les fusions et les rapprochements nécessaires semble couler de source. Comme avec l’arrivée de la couleur dans les journaux - j’étais gosse -, on peut imaginer une première génération de e-journaux, avec l’abonnement qui va bien ou à la carte, par micro-paiement mobile (ou pas), voire encore le principe du Kiosque TV... cette fois à deux pas de la borne d’un point Presse.

2010, l’Odyssée

Comment ne pas voir non plus ces journaux animés tout droit sortis d’un Harry Potter qui viendraient en deuxième génération, par exemple, créant la feuille multimédias, connectée à un mobile, relais de connexion Internet, etc. ? Nous bouclons avec la mobilité et son fameux problème d’interface, trop petite, éloignée d’une population de toute façon vieillissante dans notre pays. Si l’hologramme reste encore assez loin, les tests de micro-projecteurs embarqués sur les téléphones mobiles ne seront jamais qu’un gadget ou une transition. Notre rouleau de e-papier serait le trait d’union parfait entre l’industrie de l’information et les fortes contraintes ergonomiques de ce nouveau besoin social qu’est la mobilité.

Exemple de prototype en démo :

Sources :



22 réactions


  • Lorenzo Soccavo (---.---.26.131) 4 janvier 2007 15:26

    Bonjour, Les e-journaux, ou plutot les journaux sur e-paper existent déjà (enfin presque). Le quotidien économique flamand De Tijd a fait en 2006 un test grandeur nature avec le reader Iliad d’Irex Technologies, et le groupe de presse chinois Yantai Daily Press a opté pour le meme reader qui utilise la technologie e-ink/e-paper. En février/mars de cette année ce sera au tour du quotidien économique français Les Échos de se lancer. Vous pouvez suivre cette révolution en direct sur Nouvolivractu 2.0 : http://nouvolivractu.cluster21.com A bientot... Lorenzo Soccavo


    • D.VDA D.VDA 5 janvier 2007 10:07

      Bonjour et merci pour l’info, je suivrai cela avec intérêt. N’hésitez pas à me passer un mail/commentaire à ce sujet.


    • D.VDA D.VDA 5 janvier 2007 10:23

      Contenus, formats numériques, droits d’auteur :

      J’ai extrapolé sous l’angle de la production de contenu et de la Presse en particuliers, qui pourrait là aussi voir un levier ou un relais de croissance.

      Il faut bien voir que les composants qui sortiront de cette usine seront l’équivalent des dalles d’écrans plats fournies actuellement par une poignée de fournisseurs à l’ensemble de l’industrie. Nous sommes donc très en amont.

      A ce stade la question des formats compatibles avec des machines encore à inventer me semble prématurée, mais elle se posera, et comme d’habitude il y aura je pense des initiaves propriétaires, d’autres Open Source (libres), ou encore des formats propriétaires ouverts à un moment donné pour promouvoir un acteur du marché.

      Concernant les droits d’auteurs, je vois le même modèle que ce qu’on trouve dans l’offre des lecteurs MP3 : de tout. Comme pour le reste, la technologie permettra tout, c’est l’offre qui modèlera le paysage. D’où mon appel du pied à l’édition. smiley


  • (---.---.162.15) 4 janvier 2007 16:41

    Mouais, bof, ça fera sûrement un bide comme les essais précédents...

    Je trouve en effet étrange que dans votre article et dans ceux que vous mettez en lien, il manque un point fondamental (mais pas suffisant) pour que ça réussisse. Sur quel format de fichier reposent ces lectures ? Est-ce un format ouvert, copiable à volonté, lisible sur n’importe quel ordinateur ? Ou est-ce au contraire un format propriétaire soumis à des restrictions de type DRM ?

    Je crains que l’on ne soit dans le second cas, tant le sujet est ignoré...

    Am.


  • (---.---.236.137) 4 janvier 2007 17:14

    Que d’enthousiasmes, bravo !

    À l’heure où le droit d’auteur est remplacé par le copyright, et que nous n’avons aucun moyen de régler le fond de ce problème, il est agréable d’entendre des lecteurs pressés de tourner la page...

    Qu’il sera beau le temps où nous auront tous les livres à portée des yeux sans autre contrainte que notre curiosité !

    Ce devrait déjà être le cas, mais Dadvsi est arrivé, le grand Dadvsi...que tout le monde aime et en redemande...


  • Christophe Christophe 4 janvier 2007 17:24

    Le rêve serait-il devenu réalité ? Cette invention pourrait effectivement bouleverser notre système basé sur la lecture sur papier, mais ma première question va être pour le confort de lecture. Par exemple, la lecture sur écran me fait mal aux yeux contrairement à celle sur papier. Est-ce qu’il en sera de même sur ce système ?

    Ensuite, combien est-ce que ça va coûter ? Le « e-paper » ne sera pas donné, c’est sûr. Il faudra trouver un équilibre pour que le prix ne soit provoque pas la faillite de Plastic Logic, mais qui ne provoque pas non plus à l’inverse la fuite des clients.

    Et enfin, et cette question rejoint l’inquiétude de M. Am, quel sera le format de lecture ? Pourrait-on, par exemple, copier cet article sur une feuille de « e-paper » pour le lire dans le métro, ou est-ce qu’il ne s’agira que d’un système propriétaire innaccessible en écriture à nous, pauvres consommateurs que nous sommes ?

    Pour l’instant cet article suscite plus de questions que de réponses, mais c’est déjà un début. Espérons que l’avenir sera brillant pour l’e-paper.


  • faxtronic (---.---.127.45) 4 janvier 2007 17:45

    Je suis personnellement implique dans ces technologies, donc j’en suis fier (quoique je travaille sur la prochaine generation, c’est a dire extensible et mou, mais j’ai travaille indirectement avec eux). Remarque je comprends que Plastic Logic fasse de la pub pour sa levee de fond, car ils sont au bord du gouffre (financier et technologique). Mais bon, c’est comme cela que les choses avancent. Moi mon reve c’est de monter un labo de technologies molles dans le Berry.


  • Forest Ent Forest Ent 4 janvier 2007 22:24

    Boaf. Le papier électronique doit voir le jour incessamment depuis 30 ans. J’attendrai encore un peu avant de m’enthousiasmer autant.


  • Arthur Arthur 5 janvier 2007 01:42

    Une nouvelle invention, un nouveau support de lecture vient de sortir... C’est mieu que le e-papier et que l’écran plat. C’est un produit très peu couteux, facile à fabriquer, naturel, qui n’abime pas les yeux, on peut toujours l’avoir sur soi, le plier, le mouiller, c’est...le papier ! lol smiley


  • Asp Explorer Asp Explorer 5 janvier 2007 08:51

    C’est un peu comme le visiophone, qui va débarquer là, maintenant, tout de suite dans les foyers depuis les années 40.


    • D.VDA D.VDA 5 janvier 2007 10:38

      Bonjour,

      J’ai sous-titré sur la mort du papier, je pense qu’il a de beaux jours et tant mieux, étant né avant le Web j’aime l’objet, livre.

      Mais alors, au contraire, c’est typiquement toute la catégorie de papier jetable ou à utilisation unique que je songeai en premier lieu : impressions - pour lecture hors écran -, presse quotidienne, gratuits, notices et fiches techniques, manuels d’utilisation, ...

      La quantité d’information croissant, le besoin de mobilité se faisant un fait, une évolution sociale, je vois les deux formes de papier cohabiter de manière très harmonieuse.


    • minijack minijack 6 janvier 2007 16:31

      Bien vu ! Et puis je me demande la tête que ferait le propriétaire d’un tel journal numérique quand sa blonde voudra découper une annonce ou un article dedans ! smiley

      Le papier journal en encore de beaux jours devant lui.

      Ce n’est pas très différent avec les bouquins. La question du droit d’auteur n’étant pas encore résolue, je crains que sur ce nouveau support (forcément à un format « propriétaire »), on ne nous donne à lire que des choses bien triviales et sans saveur sauf à payer à chaque lecture en plus de l’achat initial du support. A moins qu’on ne nous en fasse cadeau comme les téléphones portables à 1 euro contre abonnements.

      Quand on achète un livre papier, on peut le prèter à ses amis, l’anoter en marge au crayon ou en souligner des passage au marker, le plier pour le mettre dans sa poche arrière de jeans, ou le ranger dans sa bibliothèque pour le ressortir des années après à ses enfants. Comment faire tout ça avec un tel support commun à toutes les oeuvres qu’on voudra y lire ?

      Non, décidément, je n’y crois pas plus qu’au Cytale. Ca restera aussi confidentiel que la TV sur les téléphones portables. L’idée est belle technologiquement parlant, mais l’ergonomie ne suit pas. .


    • Viv (---.---.152.234) 8 janvier 2007 11:03

      Pour les annotations, j’imagine bien qu’on pourra rapidement passer d’un e-papier simple à un e-papier tactile, sur lequel l’utilisateur peut faire des notes, les sauvegarder...etc avec un crayon électronique !

      Ca devrait venir rapidement ce genre d’option, et alors là c’est définitivement génial !

      ++


    • AnarchMario (---.---.119.210) 17 janvier 2007 11:20

      Concernant les livres, on peut spéculer sur ce qui se passe avec la musique : les constructeurs tentant de vendre de l’e-papier « DRMisé » se ramasseront, tandis que les éventuels vérous numériques seront rapidement cassé par de gentils hackers.

      Et puis il y a de toute façon déjà des milliers d’ouvrages du domaine public qui seront disponibles gratuitement : imaginez l’économie de papier (et d’argent !) pour les élèves de toutes les classes, qui doivent chaques années acheter des oeuvres de Hugo ou de Balzac ! Ici il suffira de télécharger un pdf gratuit via le net sur papier électronique !

      Un aspect n’est pas encore très claire pour moi : les batteries ne s’épuisent que si on « tourne les pages » c’est ça ? Si l’affichage reste fixe, elles ne s’épuisent pas ?


    • Viv (---.---.152.234) 22 janvier 2007 15:35

      Oui c’est ça : Aucune utilisation d’énergie si on ne change pas de page.

      ++


  • faxtronic (---.---.127.45) 5 janvier 2007 13:58

    Plastics logics ont besoin de fond pour ne pas séteindre, car il sont dans la merde. Je leur souhaite plein de bonne choses malgres tout. Le produit presenté n’est pas leur produit, mais le resultat d’un consortium europeen de recherche. Deja un point.

    D’autre ce n’est qu’un ecran flexible apres tout (roulable par exemple), leur technologie n’est surement pas captive car les fonds de recherches sont europeens. Ce n’est qu’une technologie d’ecran, apres le plams, le LCD et autre. Cela va etre l’imagination des designers qui va faire utiliser cette technologie.

    L’e-paper, c’est accrocheur, cela fait vendre du papier smiley, mais ce n’est que de la pub. Le truc important est :

    - Ecran ultraplat
    - Ecran flexible
    - Pas trop cher

    Quand a l’electronique qui y a autour, c’est un detail. Cést plus facile d’utiliser une electronique de grande taille pour un proto, mais pour une serie, cela peut tenir dans un chip de la taille d’un quart d’ongle.


  • Flytox (---.---.156.146) 6 janvier 2007 14:53

    Si ça peut contenir 1000 pages, je suis preneur ! Ca m’évitera de trimballer des tonnes de dossiers « papier » dans le coffre de ma voiture, à chaque réunion. Et chaque collaborateur pourra télécharger une copie du dossier sur son portable pour le transférer ensuite sur son propre lecteur plastifié, si ça lui chante. C’est clair... Une fois au point... Ce système sauvera quelques arbres, soulagera mes bras et les étagères de mon bureau ! Application plus intéressante que pour la lecture d’une gazette qui les trois-quarts du temps ne fait que reprendre des communiqués d’agences de presse, le plus souvent creux comme des radis pour ensuite être adaptés à la sauce « maison ».


  • Dangelooo (---.---.48.223) 6 janvier 2007 19:43

    Est-ce que vous avez la qualité d’image du e-paper présenté ? cela ressemble aux ardoises magique de notre enfance, alors pour ce qui est de lire tout un article dessus, j’ai comme un doute. Si réellement cette invention se veut une alternative au papier, je pense qu’il est indispensable que l’e-paper soit au minimum en couleur non ?

    De plus je ne vois pas en quoi cela peut venir au secours de l’industrie des journaux, puisque leur problème ne vient pas du support utilisé, mais de la nouvelle manière qu’utilise les gens pour s’informer, en glanant l’information sur internet par différentes sources qu’ils ont eux même sélectionné et de manières gratuites la plupart du temps et sans aucun délai puisqu’il est possible d’être tenu informer en temps réel grace notamment aux flux Rss.


  • Viv (---.---.152.234) 8 janvier 2007 11:00

    Article très intéressant sur le concept !

    Maintenant je pense que l’intérêt peut être autre que le simple journal. Imaginez, en cours : les élèves au lieu d’avoir les tonnes de bouquins dans leur cartable se retrouvent avec simplement la feuille d’e-papier, le professeur fait passer le diaporama sur l’écran en même temps que les articles sur l’e-papier des élèves...

    Les enfants n’auraient plus leur dos détruit par les dizaines de kilos des cartables, plus de problème d’oubli de bouquins, un coût réduit pour l’éducation nationale... bref, ça pourrait être génial !

    Bon, c’est clair que les éditeurs de bouquins vont devoir penser à se reconvertir en éditeurs de logiciels...

    Affaire à suivre !

    Au fait, quel serait le prix d’un produit en e-papier ?? Je suis curieux de savoir ça, si quelqu’un pouvait le donner ce serait intéressant ! ++


  • PJ (---.---.233.33) 8 janvier 2007 11:10

    Bonjour, A tous les sceptiques, à ceux qui ne croyaient pas à internet, à la télévision, au mobile, à la photo numérique,... sachez que l’e-paper sera une réalité avant l’été avec une version spécifique du journal Les Echos, 100% e-paper, lisible sur reader e-paper (Sony Reader, Jinke, I-REx et lecteur propre). A suivre sur http://www.lesechos.fr/epaper/inscription.htm . A quoi ca sert ? A avoir accès 24 h/24 à l’info la plus récente, à personnaliser celle-ci, à conserver les articles intéressants, etc... tous usages banalisés par le web alors que le confort de lecture est très contestable sur un écran de PC. La démarche de Plastic Logic reste certes encore expérimentale, mais il va de soi que bon nombre d’éditeurs de presse la suivent de près tant la qualité du service rendu au lecteur en sera améliorée. Allez, on y croit et on arrête les « ca ne marchera jamais »...


  • Pitseleh (---.---.68.184) 15 janvier 2007 03:10

    L’argument écologique avancé par les industriels du papier électronique est assez fallacieux quand on constate qu’en Europe, les arbres coupés pour la fabrication du papier sont généralement remplacés. Et encore plus quand on voit l’effarante quantité d’eau utilisée lors de la fabrication d’une seule puce électronique...


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