mercredi 10 septembre 2008 - par Céphale

Le matin des physiciens

Le LHC (Large Hadron Collider) a été mis en service à Genève ce matin. L’information était dans tous les journaux et toutes les chaînes de radio et de télévision ont parlé de l’événement, parfois même avec des émissions spéciales. Il s’agit de la plus grosse machine jamais construite pour l’étude des particules. Elle aidera à mieux comprendre la composition de l’univers.

Situé à la frontière franco-suisse, le Cern (Centre européen de recherche nucléaire) est le plus grand laboratoire d’études de particules du monde. Depuis dix ans, 9 000 scientifiques venus du monde entier travaillent à ce projet. La machine se trouve dans un tunnel large comme un tunnel d’autoroute dont le tracé est un cercle de 27 km. C’est un accélérateur de particules comme il en existe des centaines dans le monde, mais il peut leur faire atteindre des vitesses et des énergies supérieures à toutes celles obtenues jusqu’à présent. L’expérience, comme chacun sait, consiste à lancer des particules les unes contre les autres et à observer le résultat des chocs.

Histoire des particules


Au début du XXe siècle, les physiciens ne connaissaient que les trois particules élémentaires qui constituent l’atome : le proton, le neutron et l’électron. Les premiers accélérateurs leur ont permis d’observer d’autres particules, plus lourdes et de faible durée de vie. C’est ainsi qu’au début des années 60 les physiciens connaissaient une centaine de particules subatomiques similaires au proton. En 1964, pour mettre de l’ordre dans ce bestiaire, les théoriciens GellMann et Zweig ont émis l’hypothèse que toutes ces particules sont des assemblages de particules encore plus élémentaires, les « quarks ». Leur existence a été confirmée expérimentalement en 1968 dans un accélérateur à Stanford (Californie). Les protons et les neutrons sont constitués par cette première génération de quarks. On a découvert plus tard des quarks de deuxième et troisième générations qui sont plus lourds et forment des particules instables. Toutes les particules composites sont groupées sous le nom de « hadrons ». Les quarks ne peuvent pas exister de manière isolée et s’assemblent en hadrons.

Les quarks ayant une masse trop faible pour expliquer la masse des hadrons, il a fallu trouver une autre explication. C’est ainsi que les « gluons » ont été imaginés et observés au début des années 80. La masse des particules élémentaires, telles que les protons et les neutrons, provient des gluons. Les physiciens pensent que la matière sombre de l’univers serait formée d’une association de quarks et de gluons encore inconnue. Le boson de Higgs serait la clé de voûte du système, mais il n’a pas encore été observé.

Il faut savoir que, dans toutes ces expériences, on n’observe pas directement les particules, car elles sont infiniment trop petites. On observe seulement la trace de leur passage.

Le LHC peut-il de produire une catastrophe ?

L’énergie des particules qui vont entrer en collision est mille fois supérieure à tout ce que les physiciens ont obtenu jusqu’à présent, ce qui inspire certaines craintes. Le bruit a même couru que les expériences du LCR pourraient entraîner la formation d’un « mini trou noir » qui aspirerait la terre entière. C’est une idée fantaisiste, elle n’est étayée par aucune théorie. Le directeur général du Cern a fait une mise au point le 5 septembre : « Le LHC est sans danger et toute suggestion qu’il pourrait présenter un risque est pure fiction.  »

Ce que le LHC peut permettre de découvrir

Après avoir tourné dans un tube de 27 km et atteint une vitesse proche de la vitesse de la lumière, deux bouffées de particules seront précipitées l’une contre l’autre. L’énergie produite sera mille fois plus élevée que dans tout autre accélérateur et le nombre de collisions sera cent fois plus grand. On espère ainsi observer des phénomènes qui se sont produits quelques minutes seulement après le Big-Bang et ont disparu depuis.

Les physiciens espèrent pouvoir enfin observer un boson de Higgs, ce qui confirmerait la théorie du modèle standard de la physique des particules. Ils pensent qu’il ne peut apparaître qu’à des énergies supérieures ou égales à 115 GeV, ce qui est largement dans le champ du LHC. Ceci permettrait de vérifier le modèle et de l’étendre à un domaine d’énergie plus élevé.

D’autre part, les observations astrophysiques indiquent qu’une grande partie de l’univers serait constituée d’un type de matière qui n’émet pas de rayonnement électromagnétique, il est appelé « matière noire ». Nous ne la connaissons qu’au moyen d’effets gravitationnels, mais les physiciens des particules possèdent dans leurs théories une particule appelée « neutralino » qui pourrait en expliquer l’origine. Le LHC pourrait aider à le découvrir.




79 réactions


  • HELIOS HELIOS 10 septembre 2008 11:30

    Bonjour, à tous, bonjour l’auteur...

    Savez vous que des américains (bien oui, on se doute car a part les anglais qui pourrait faire ça...) viennent de deposer une plainte a Hawaï (ce sont peut etre les seuls qui l’ont acceptée) contre le LHC, demandant de prouver qu’il ne "fabriquera" pas un trou noir ? Sont sympa ces americains....

    Les z’autorités internationales (européennes) ont repondu que ce n’etait pas Hawai¨qui pouvait arreter un projet multinational...

    Bien tenté quand même...


  • Olga Olga 10 septembre 2008 11:40

    Ils devraient le faire fonctionner seulement la nuit.
    Si un trou noir se forme, personne ne le verra...

    Est-ce qu’il y a un programme des prochaines "expériences" menées avec cet outil ?


  • Emin Bernar Paşa 10 septembre 2008 15:02

    Un extrait de la dépêche de l’AFP : "Les collisions pourraient également créer de mini trous noirs dont les physiciens du Cern assurent qu’ils seront sans danger, tant leur présence sera éphémère. Quelques scientifiques ont émis la crainte qu’ils absorbent toute la matière autour d’eux, provoquant la fin du monde."

    Bien sûr personne n’a pensé à demander l’avis du peuple parce que le peuple n’y comprend rien, encore moins que ce que les irlandais ne comprennent au traité de Lisbonne !
    Mais on a prévu que le peuple français donne son avis par referendum sur l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne !
    C’est vrai que la fin du monde, c’est moins grave ...


    • noireb 10 septembre 2008 15:38

      Mettons-nous bien au clair.
      La fin du monde nécessiterait que l’on forme un trou noir suffisament grand et massif pour absorber la matiere environnante.

      1. la taille des mini-trous noirs dont on parle est de loin beaucoup plus petite qu’un noyau d’atome
      2. le LHC est une enceinte sous vide, donc il n’y a PAS de matière environnante
      3. la durée de vie des mini-trous noirs (trèèèès brève) interdit à ceux-ci de pouvoir entrer en contact avec la matière du "tube" qu’est le LHC
      4. l’attraction générée par la masse de ces trous est tellement infime que pour qu’une particule "tombe" dedans il faudrait l’y propulser volontairement (durant sa si brève existance, ça parait impossible même en VOULANT le faire)
      5. tous les jours des particules beaucoup plus énergétiques nous tombent dessus depuis l’espace et on est toujours là pour en parler.
      Bref, les risques sont inexistants.
      Il était théoriquement infiniment plus risqué de provoquer la première réaction nucléaire (qui aurait pu se propager à toute la matière et provoquer l’Apocalypse).

    • Gilles Gilles 10 septembre 2008 16:12

      Noireb

      "le LHC est une enceinte sous vide, donc il n’y a PAS de matière environnante"

      Le trou noir il s’en fout. Le vide n’anihile pas son pouvoir d’attraction de la matière à qql mètres de là

      •  

    • Nobody knows me Nobody knows me 10 septembre 2008 16:15

      Quelques scientifiques ont émis la crainte qu’ils absorbent toute la matière autour d’eux, provoquant la fin du monde.

      J’aimerais bien que ces foutus journalistes donne la liste de ces "qqs scientifiques". Si pas de référence ni de sources fiables, je considèrerai que ces blaireaux de journalistes participent encore et encore à l’hystérie collective.

      Exemple :

      Hier à Toulouse, un Rafale passe le mur du son => Boom !
      Aujourd’hui dans la Dépêche du Midi, "Les habitants ont cru à un autre AZF"... Ou l’art de ne rien dire tout en faisant flipper les âmes sensibles. Comme disait Coluche : "Voilà un truc dont on n’a vraiment rien à foutre alors !"


    • noireb 10 septembre 2008 16:22

      Le vide n’anihile pas son pouvoir d’attraction de la matière à qql mètres de là

      Ah si, justement.
      Si vos cours de physiques sont encore frais dans votre cerveau, la gravité est une force d’attraction inversement proportionnelle au carré (²) de la distance.
      Donc elle s’affaiblit TRES fortement (et de plus en plus fortement surtout) quand on s’éloigne.
      De plus elle est proportionnelle à la masse des corps considérés, c’est à dire dans le cas d’un mini trou noir complétement ridicule.

      En gros la force d’attraction sera inférieure à la cohésion des molécules à partir d’une distance de quelques atomes.


    • gloagf 10 septembre 2008 16:49

      Bonjour,

      Je voudrais juste rajouter un élément aux excellents commentaires de Noireb : les trous noirs dangereux sont formés à partir d’étoile morte, donc en gros, toute la matière de cette étoile s’est condensée en une petite boule de masse gigantesque qui a une très forte force d’attraction. Dans le LHC, on parle de trou noir de durée de vie tendant vers 0 et de masse approchant celle d’une particule d’un noyau : soit des milliards de milliards de milliards... de milliards de fois plus légère qu’un trou noir conventionnel... Le trou noir plausiblement formé n’aura donc ni le temps ni la masse nécessaire à une quelconque aspiration de matière.

      En conclusion : dormez tranquille, vous ne finirez pas aspirez par le LHC.

      Bien à a vous,

      gloagf


    • Trashon Trashon 10 septembre 2008 20:43

      Une dépêche vient de tomber :

      Suite à la création d’une multitude de minis trous noirs, des trous sont apparu dans le gruyère !!!

      La réaction de la Suisse ne s’est pas fait attendre, elle somme le gouvernement français de reboucher tous les trous présent dans l’emmental faute de quoielle se verrait dans l’obligation de perdre sa neutralité ce qui serait fortement préjudiciable au bon fonctionnement du LCR

      Une seconde dépêche vient de tomber :

      Le LCR aurait un impact extrèmement négatif sur les serveurs informatiques : si vous clickez sur "AFFICHER TOUS LES COMMENTAIRES MASQUES" seul deux commentaires resteront apparent.

      Finalement la destruction de la planète ne sera pas imputable aux américains, ni aux russes, encore moins aux chinois mais bel et bien aux français : cocoricooooooooooooooooooo


    • Trashon Trashon 10 septembre 2008 20:59

      C’est pire que ce que je m’imaginais : à l’heure ou j’écris ces lignes je suis obligé de passser par IE pour lire mes commentaires (ils sont invisibles sous FF) la fin est proche !!!!


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 10:57

      tsstss .... apparement, vous ne connaissez pas le sujet ! Je vous conseille cette lecture :

      http://www.amazon.fr/trous-noirs-Jean-Pierre-Luminet/dp/2020159481/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1221123072&sr=8-1

      il y a quelquechose qu’on appelle l’horizon des trous noirs .... comme pour toute matière ou énergie, la distance influe sur l’attraction gravitationelle .... ou ça fait belle lurette que tout l’univers se réduirait à un trou noir (si on ne tient pas compte du taux d’expansion de l’espace-temps ce qui implique que la vitesse entre 2 corps dépend de leur distance et peut dépasser allégrement la vitesse de la lumière)


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 11:04

      Le précédent commentaire s’adressait à gilles


    • Gilles Gilles 11 septembre 2008 11:43

      Noireb

      Ok, je connais. Je réagissais juste au commentaire qui pouvait laisser croire selon sa formulation que puisque le trou noir est environné de vide, il n’y a aucun risque

      Sinon, pour le reste cette histoire d’absorption de la Terre m’a fait mourrir de rire


  • goc goc 10 septembre 2008 15:24

    moi j’ai peur du trou noir

    imaginez un peu la technicienne de surface de chez CERN qui decouvre que ce grand machin seche bien le linge, meme lancé dans l’essoreuse a un peu moins que la vitesse de la lumiere et hop !!!

    mais....qu’est-ce qu’il m’arrive ????, je sens comme une aspiration..au secours !!!


    arghhhhhhh !!!


  • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2008 15:35

    Mais où est Lerma ? aurait il été aspiré par le trou noir du sarkozisme béat ?


    • Nobody knows me Nobody knows me 10 septembre 2008 16:08

      Excellent Le Chat ! J’ai essayé de vous répondre dans un autre article mais il semblerait que l’expérience soit lancée et que certains de nos commentaires tombent dans ce fâmeux trou noir...
       smiley


  • Matéo34 Matéo34 10 septembre 2008 15:54

    @ l’auteur (et aux autres).

    Bonjour,

    Merci pour cette petite synthèse sur les démarrage de cette instrument de recherche fondamentale.

    Peut etre pourriez vous me donner un complément d’info :

    J’aimerai savoir si cette instrument, outre la recherche sur les éléments que vous donnez, permet aussi de faire de la recherche sur la fusion (de deux atomes, on en fait un, l’énergie dégagée serait 100 fois celle de la fission) nucléaire, voir son utilisation industrielle ?

    Ce système semble l’inverse de la fission mais il y aura quand meme des "déchets" me semble-t-il ? Il vont casser quel type d’atome ?

    Merci,

    Bonne journée.

    Matéo.


    • noireb 10 septembre 2008 16:13

      La fusion nucléaire et les recherches menées dans le LHC sont incompatibles.
      En effet il existe une considérable différence d’échelle.
      LHC étudie ce qui a une taille inférieure au noyau d’un atome, alors que la fusion (particulièrement la fusion "commerciale" nécessite de se produire sur une papardelle d’atomes (pour s’auto-entretenir).

      Si vous voulez en savoir plus sur la fusion, je vous conseille de vous renseigner sur le projet ITER (page en anglais, sinon wikipedia n’est pas mal non plus) qui sera la plus grande centrale mondiale d’étude sur ce phénomène (mais n’est en aucun cas prévu pour être énergétiquement rentable).


    • Matéo34 Matéo34 10 septembre 2008 17:06

      @ Noireb.

      Bonjour,

      Merci pour votre réponse et vos liens... Cela répond à ma question et cela en induit d’autres :

      Le LHC sert uniquement à la recherche fondamentale pure (la preuve du fameux bosom si j’ai bien tout compris) sur un phénomène physique que l’on connait à peine et qui n’a en l’etat des connaissances aucun débouché "industriel" ? 

      Le LHC peut-il découlé sur une solution énergétique, en concurrence avec la technologie ITER ?

      Savez-vous s’il y a des pistes d’utilisations pratiques ou que cela peut servir à expliquer des phénomènes que l’ont connait ou des techniques que l’ont maitrises sans pouvoir en donner le principe physique d’origine ?

      Par exemple, dans un article du "Monde" si je me souvient bien, j’ai lu que le dernier prix nobel de physique français a été récompensé pour son travail sur les supraconducteurs, recherches qui ont servies à développer l’Ipod. Est-ce que la recherche sur les supraconducteurs peuvent avoir un renforcement grace au travail qui sera fait par le LHC ou c’est deux choses différentes ?

      Merci.

      Bonne journée.

      Matéo.


    • quen_tin 10 septembre 2008 19:01

      A ma connaissance, il n’y a aucune débouchée pratique ou industrielle.

      Ceci dit on peut dire la même chose de ceux qui ont étudié l’electromagnétisme au 18ème siècle : à leur époque, aucune débouchée pratique. Ils cherchaient seulement à mieux comprendre le monde.
      Aujourd’hui on pourrait difficilement se passer d’électricité... (idem avec la physique quantique au XXème siècle et l’informatique aujourd’hui)




    • noireb 10 septembre 2008 19:15

      Le but du LHC est multiple :

      1. la découverte du fameux boson de Higgs, particule dont on a jamais pu démontrer l’existence mais qui est prédite par la théorie
      2. comprendre pourquoi l’univers est composé principalement de matière alors que le big-bang (tel qu’on le conçois aujourd’hui) aurait dû générer une part égale de d’anti-matière et de matière
      3. obtenir des indices sur ce que peut être la matière noire (qui constitue a priori 96% de l’univers mais dont on n’a pas la moindre idée de ce que ça pourrait être)
      4. confirmer le modele supersymètrique (sur lequel je ne suis pas très calé, donc je n’en dirai pas trop)
      5. observer indirectement l’extience de dimensions en plus des 3 que nous connaissons (par la création des micro-trous noirs)
      6. créer un nouvel état de la matière : le plasma quark-gluon, dans lequel les quarks ne sont plus associés entre eux (à l’état "naturel" ils sont associés pour former les protons, neutrons et autres particules exotiques)
      Tous ces objectifs sont purement fondamentaux à l’heure actuelle.
      Mais les physiciens ont rarement idée des applications possibles de leurs découvertes, il faudra attendre que les industriels trouvent une application.

      Le LHC peut-il découlé sur une solution énergétique, en concurrence avec la technologie ITER ?
      Ca n’est pas du tout le but.
      Apres rien ne prouve que les observations ne vont pas provoquer un remaniement complet des théories qui pourrait aboutir à une application energetique.
      Mais ça serait une surprise, même pour les chercheurs qui travaillent au LHC.

      Savez-vous s’il y a des pistes d’utilisations pratiques ou que cela peut servir à expliquer des phénomènes que l’ont connait ou des techniques que l’ont maitrises sans pouvoir en donner le principe physique d’origine ?
      Les applications pratiques ne sont pas évidentes.
      L’explication de phénomènes connus : le plus évident est l’existence de l’univers.

      Par exemple, dans un article du "Monde" si je me souvient bien, j’ai lu que le dernier prix nobel de physique français a été récompensé pour son travail sur les supraconducteurs, recherches qui ont servies à développer l’Ipod. Est-ce que la recherche sur les supraconducteurs peuvent avoir un renforcement grace au travail qui sera fait par le LHC ou c’est deux choses différentes ?
      M. Fert a reçu le prix Nobel pour ses travaux sur la magnéto-résistance, pas les supraconducteurs.
      Par contre Le LHC utilise effectivement des aimants géants supraconducteurs pour confiner les particules.
      Les supraconducteurs sont un domaine d’intéret déjà tres subventionné, dont les applications pratiques sont légions. Il s’agit d’une sorte de poule aux oeufs d’ors de la physique.
      Le LHC ne va sans doute pas booster l’activité dans ce domaine de recherche, mais en revanche il pourrait en tirer partie.

    • Matéo34 Matéo34 10 septembre 2008 19:43

      @ Qu_entin et noireb.

      Merci beaucoup pour votre disponibilité et vos réponses claires à mes questions (ainsi qu’au délire sur le trou noir qui va bouffer la planète... repris tel quel par l’AFP).

      Donc recherche fondamentale pure et dure complétant d’autres recherches fondamentales.

      bonne soirée.

      Matéo.


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 11:36

      @ noireb
      Quelques précisions si vous me permettez :

       - La matière telle que nous la connaissons ( et qui constitue les 100 milliards de galaxies constituées chacune par 100 milliards d’étoiles) ne représente que 4% de l’énergie/matière de l’Univers.

      - Sur les 96% restant, vous confondez énergie et matière noires. A la louche, il y a 25 % de matière noire et 70 % d’énergie noire. La matière noire a un pouvoir gravitationel comme la matière que nous connaissons mais elle est constituée d’élement inconnus. Elle est nécessaire à la cohésion des galaxies, sans elle, la force centrifuge de rotation des étoiles autours du centre de gravité d’une galaxie enverrait la plupart des étoiles dans toutes les directions de l’espace (dans le plan galactique pour une galaxie spirale).
      L’énergie noire est une conséquence du vide quantique où il y a formation et annihilation continues et de matière à partir de fluctuations énergétiques alléatoire du vide ( et inversement). Ces variations aléatoires donne un solde positif (il y a quelquchose entre le moment où il est créé et le moment ou il s’annihile). Cette énergie noire correspond à la constante cosmologique qu’avait découverte Eisntein et qu’il avait nié dans un premier temps car cela impliquait la remise en cause d’un univers stationnaire et par conséquent ses convictions religieuses. Hubble (en 1929) et surtout Lemaitre (en 1927) ont remis de l’ordre là-dedans en prouvant l’expansion de l’Univers.
      Cette densité de matière noire étant constante dans l’espace, il n’y a pas conservation de l’énergie au niveau quantique ... vu que l’Univers est en expansion. La taille de l’Univers augmentant, la quantité de matière noire aussi, d’où une expansion ACCELEREE de l’Univers. Cette matière noire ayant des propriétés inverse de la matière connue au niveau gravitationnelle, elle est répulsive ! .... d’où un Univers qui va continuer indéfiniement le big bang ( sans big crunch) et cela, de façon de plus en plus accélérée.

      Si vous voulez approfondir le sujet, je vous conseille ces 2 bouquins :

      michel Cassé :"Energie noire, matière noire"

      http://www.amazon.fr/%C3%89nergie-noire-mati%C3%A8re-Michel-Cass%C3%A9/dp/2738113257/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1221125589&sr=1-1

      J.p. Luminet : "L’Univers chiffoné"

      http://www.amazon.fr/LUnivers-chiffonn%C3%A9-Jean-Pierre-Luminet/dp/2070300528/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1221125675&sr=1-1

      Cordialement


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 11:52

      @ noireb

      Concernant le modèle supersymétrique ainsi que le nombre suplémentaire de dimensions (n’existant qu’en dessous de la distance de Planck) ... cela revient en fait à valider ou à infirmer certains modèles théoriques de la mécanique quantique. Le LHC pourrait permettre cela ( si l’énergie des collision est suffisante, ce qui sera la surprise) en découvrant des particules actuellement prédites par des modèles théoriques.

      autres lectures qui pourraient vous intérresser sur ce sujet :

      "L’Univers élégant" de Brian Green
      http://www.amazon.fr/LUnivers-%C3%A9l%C3%A9gant-Brian-Greene/dp/2070302806/ref=pd_sim_b_7

      "Les tactiques de Chronos" d’Etienne Klein
      http://www.amazon.fr/tactiques-Chronos-Etienne-Klein/dp/2080801058/ref=pd_sim_b_11

      "initiation à la physique quantique" de valerio Scarini
      http://www.amazon.fr/Initiation-physique-quantique-mati%C3%A8re-ph%C3%A9nom%C3%A8nes/dp/2711791416/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1221126500&sr=1-2

      Cordialement


    • trip-hop trip-hop 12 septembre 2008 10:56

      Une dernière précision :
      2 posts plus haut, j’ai parlé de force centrifuge ( par soucis de clarification, ce concept étant usuel) pour expliquer la nécessité de la matière noire quant à la cohésion des galaxies. En fait, c’est inexact. Ce terme correspond à de la mécanique Newtonienne qui ne s’applique pas en cosmologie pour decrire l’espace-temps au voisinage des galaxies (et de la matière) ... c’est la relativité générale qui s’applique à ce niveau.
      Pour expliquer la nécessité de la matière noire quant à la cohésion des galaxies, il aurait donc fallu parler d’un déficit de courbure locale de l’espace-temps dans la zone de la galaxie. Pour prendre un exemple imagé, vous connaissez sûrement la course automobile d’Indianapolis avec sa piste comprenant des virages surélevés imposants ..... supprimez ces virages surélevés et vous assisterez à pas mal de sorties de route !  smiley
      C’est le même genre de phénomène qui arriverait aux étoiles gravitant autour d’un centre galactique si la masse de cette galaxie n’était pas suffisante ("cuvette" de l’espace-temps pas assez "creuse")

      Cordialement


  • invisible man invisible man 10 septembre 2008 16:48

    Au fait, quel temps fait-il dans un trou noir ?
    Je dois mettre ma chemise Hawaii ou une petite laine ?
    On est tellement peu de choses...


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 10 septembre 2008 17:13

    Bonjour,

    Je n’ai pu m’empêcher de suivre l’expérience en grande partie cette matinée en streaming. C’est passionnant, on ouvre timidement de nouvelles portes vers notre connaissance de l’infiniment petit et surtout de nos origines. Saluons en tout cas la volonté de communiquer du CERN qui a non seulement réussi à populariser son expérience mais aussi tint à répondre aux interrogations (légitimes) de ceux qui s’interrogeaient sur la suite des évènements. Pour ceux qui se posent des questions sur l’évaporation des trous noirs je puis leur recommander l’article de Wikipédia sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Évaporation_des_trous_noirs  smiley

    Cordialement


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 10 septembre 2008 18:02
    Cette machine, c’est déjà du passé !

    Les concepts fondamentaux qui régissent l’Univers sont bien connus il n’y a donc pas lieu d’inventer des particules bizarres qui confortent la confusion scientifique !


    Il était une fois, non loin de la Caverne d’Ali Baba où s’amoncellent les Richesses Tiers mondiste, sous le Lac lunaire et au fond d’une grotte phosphorescente, le Cogne mondial lunatique et paternaliste comme un vrai cognat, devenu cogniticien mais gardant toujours sa cognée et son cognac à portée de main et qui veut cogner dans un cognement souterrain en vue d’acquérir par son geste éminemment cognitif une Large et Humaine Cognition pour que son incommensurable cognoscibilité puisse établir l’exacte et universelle cognation et assurer ainsi et enfin le droit cognatique à l’heureuse progéniture hadronique, dernière noble Lignée selon la hiérarchie des branchages du Cognassier, cet arbre généalogique de la Connaissance aux fruits non défendus...

    A propos du Grand Cogneur Humain
    Et pour une Large et Humaine

     Cognition...

     Cogner sur la matière brute pour supprimer un obstacle afin de s’approprier une « chose » est simplement un instinct animal. Depuis l’avènement du « nucléaire », l’homme singe dangereusement la Nature ! A proprement parler, il n’ y a pas de processus de « collisions » au sein de la matière fissile, il y’ a seulement des interactions ! L’homme ingénieux, savamment « mécanicien » mais toujours brute croit pouvoir « casser » indéfiniment la matière pour trouver un hypothétique et ultime constituant ! 

     La Loutre casse les coquillages, l’écureuil casse les noisettes...Le voleur fait exploser les coffres ! Les tumultes de l’Histoire humaine sont dus aussi à cette volonté de s’approprier par la force les biens d’autrui, ainsi la violation des frontières (La frontière d’un pays étant un obstacle psychologique mais aussi physique) et les agressions qui suivent pour accaparer les richesses et les patrimoines...De la culture !  

     « Casser » les constituants de la matière pour trouver le secret de leur cohésion ou pour dénicher de nouvelles particules est donc un concept barbare, survivance de l’instant animal, qui s’est développé à la fin du siècle dernier c’est-à-dire après le tarissement de la Vraie Recherche fondamentale ! D’ailleurs ce concept souffre d’une absolue impossibilité : Aucun milieu ne peut restituer intégralement l’énergie reçue même en installant des milliards de capteurs ... Il y’a toujours des « fuites » et des "trous noirs" !

     Les plus grands savants qu’a connus l’humanité avaient imaginé des théories scientifiques puis codifié les savoirs sans avoir pollué ni la Terre ni le Ciel ! L’essentiel était tout de même acquis et le capital scientifique mondial aurait pu et peut maintenant, pour peu que l’égoïsme français et européen soit inhibé, mettre à la disposition des populations un bien être certain en assurant à tous une nourriture appropriée et des soins efficaces, c’est-à-dire un minimum de bien être ! 

    Aujourd’hui on fait appel aux Super carcasses qui parle le très pauvre dialecte binaire pour mettre en œuvre une science statistique et probabiliste encombrée d’une Lourde Conviction d’Incertitude comme pour s’assurer de ne jamais découvrir la Vérité ! Mais la Science est absolue ! Ce qui existe ne peut pas ne pas exister et ce qui n’existe pas ne peut pas exister.

    Il n’ y’a rien en dehors de la Synthèse : « RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET EPISTEMOLOGIE de Août 2001 » que j’ai rédigée et expédiée juste avant le complot universel de Septembre et les « EVENEMENTS HISTORIQUES de Décembre 2003 » que j’ai envoyé aux intéressés juste avant l’énorme supercherie de la Législation néocoloniale française !

    L’homo occidentalis européanus doit oublier les bienfaits coloniaux et retrouver sa « bravitude » d’antan pour développer une réelle « Cognitude », il n’ y a que la longueur d’onde de Planck à franchir !

    MOHAMMED.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    • manusan 10 septembre 2008 19:22

      Mohammed, faite un couper/coller de votre commentaire, de tout évidence vous vous êtes trompé de mosquée.


    • Matéo34 Matéo34 10 septembre 2008 19:48

      Mohammed : Lerma, Jonas et consorts sont heureux de t’accueillir dans leur monde... enfin, leur dimension à eux.


    • Deneb Deneb 11 septembre 2008 07:23

      Mohammed, il n’y a qu’un esprit malade qui peut sortir des âneries pareilles. Allez jouer ailleurs, ici on parle de la science, votre allah et son soi disant "prophete" pedophille on en a rien à cirer.


    • Nobody knows me Nobody knows me 11 septembre 2008 13:33

      Il me semble que ce gros troll de merde a été repéré par Borat comme un vilain faf qui vient foutre sa merde.


  • del Toro Kabyle d’Espagne 10 septembre 2008 18:21

    Passionnant comme avancée technologique.
    Merci beaucoup Céphale !


  • dup 10 septembre 2008 18:29

    moi ,ça me dépasse complètement ,mais j’essaie un peu de comprendre. Il y a des théories qui remettent en doute le big bang , alors l’expérience mène à quoi ?. Pour qu’il y ait big bang il faut que le temps existe . Beaucoup de théories ,mais surtout en spiritualité disent que le temps n’existe que dans la 3e dimension, alors sans temps , pas de big bang. L’infini c’est ce qui a pour définition ni début ni fin. Je crains que ce découvertes poseront plus de problèmes qu’elles n’en résoudront. Après l’anneau de 27 km , quel sera l’outil d’après 100 km ? je sais que vais me faire astiquer avec cette video ,mais je trouve qu’elle mérite qu’on s’y interesse.

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/frank%2Bhatem/video/x6e2e6_frank-hatem-capsule-10_tech

    Il y a 150 ans ,la science déclarait que dans un siècle on aura tout compris , tout expliqué . Un siècle plus tard , on a rien compris du tout . L’esprit , la pensée ,et d’autre paramètres invisibles devront être pris en compte . On voit bien que la science matérialiste tourne en rond ..


    • noireb 10 septembre 2008 19:22

      La science moderne prédit même avec certitude (certitude absolue, quelque chose de sérieux) qu’il existera toujours des choses qu’elles ne pourra démontrer.
      En gros, plus on avance, plus il y a des choses que l’on devra admettre.
      On ne fait qu’entendre l’étendue de notre ignorance.

      Mais les physiciens sont des curieux, et c’est justement parce qu’on ne peut pas tout comprendre qu’on essaie.
      (et accessoirement le progres peut : faciliter la vie, diminuer la pollution, mettre faim aux famines...)


    • Deneb Deneb 11 septembre 2008 07:11

      dup :Il y a 150 ans ,la science déclarait que dans un siècle on aura tout compris , tout expliqué . Un siècle plus tard , on a rien compris du tout

      La science ressemble à un filet que l’on fabrique. Plus on en fait, plus il y a de trous. Mais il permet tout de même à attraper de quoi nourrir l’humanité grandissante.


    • Nobody knows me Nobody knows me 11 septembre 2008 13:35

      (et accessoirement le progres peut : faciliter la vie, diminuer la pollution, mettre faim aux famines...)

      Ou faire l’inverse quand on le met entre les mains de connards finis...
      Le problème, comme pour tout, c’est pas le progrès, c’est l’homme.
       smiley


  • Ernest Rougé 10 septembre 2008 18:41

    Le bruit court déjà que le fameux Boson de Higgs dont tout le monde parle et que personne n’a encore vu se trouverait déjà fiché dans le fameux fichier Edvige dont tout le monde parle et que personne n’a encore lu. Mais ce n’est peut-être qu’une fausse information parmi toutes les autres. Restons prudents !


  • Trashon Trashon 10 septembre 2008 19:43

    Ils pourraient pas nous faire un petit trou noir dans un certain bureau de l’Elysée des fois ?


  • Céphale Céphale 10 septembre 2008 20:59

    @Matéo34

    Noireb vous a donné de bonnes réponses auxquelle je n’ai rien à ajouter. Je vous conseille aussi les explications de Wikipedia sur le hadron.

    Tout le monde peut comprendre le principe de fonctionnement du LHC. C’est le même depuis que les accélérateurs de particules existent. On provoque des chocs en lançant des bouffées de particules l’une contre l’autre. Les collisions se produisent au hasard. On enregistre les traces des particules issues des collisions, mais il faut faire vite car elles ne durent pas longtemps. (Charpak a eu le Prix Nobel pour avoir inventé un nouveau type d’enregistreur). Avec un peu de chance, on trouve de nouvelles particules, prévues ou non par la théorie. Si elles sont prévues, la théorie est confirmée. Si elles ne sont pas prévues, on modifie la théorie, et ainsi de suite. C’est ainsi qu’on a inventé les quarks, les gluons et le boson de Higgs, ce dernier n’ayant toujours pas été observé.

    Ces expériences n’ont pas d’applications pratiques, mais elles peuvent conduire à des applications pratiques à long terme. Elles sont du même genre que l’observation d’un virus au microscope, observation qui peut conduire à la fabrication d’un vaccin.


    • Céphale Céphale 10 septembre 2008 21:15

      @dup

      La notion de big-bang vient de l’observation par les astrophysiciens que l’univers est en expansion, ce qui implique un commencement. Mais les philosophes de leur côté vous diront que le temps est infini. On est donc en droit de penser qu’il y avait quelque chose avant le big-bang. La science ne sait pas répondre.

      La science et la philosophie ne s’opposent pas. Ce sont deux plans de pensée différents.


    • Matéo34 Matéo34 10 septembre 2008 23:33

      @ Céphale.

      Bonsoir,

      Merci pour l’article et pour votre réponse et le complément d’info avec le lien.

      Ce que permet le LHC est donc d’expliquer un phénomène qu’on a défini (en gros la naissance de l’univers, quarks) et qui peut déboucher sur X domaines de recherches fondamentales ( et en ces temps où les nuages noirs s’amoncellent sur cette dernière, c’est déjà ça de pris !) ou autres. Un peu comme au début de l’étude de l’électricité en somme.

      Même en étant loin d’être un scientifique, je trouve cela assez passionnant.

      Pour l’humour : c’est quand même extraordinnaire de faire avancer les choses en tournant en rond.

      Bien à vous.

      Mateo


    • dup 13 septembre 2008 13:29

      vous dites que la science ne sait pas ce qu’il y avait avant le big bang . C’est facheux , c’est comme écrire un livre en commençant par le millieu de l’intrigue . Pas besoin d’être physicien pour savoir que ça tient pas debout. Cela confirme ce qu’écrit ce chercheur

      De son côté, la théorie du "Big Bang" dont le flash de lumière satisfait beaucoup de déistes, est appelée à disparaître corps et bien au cimetière des erreurs du passé. Pratiquement aucun scientifique n’y croit plus, même ceux qui l’enseignent encore.

       Certains "physiciens", pour se débarrasser de la question des causes, prétendent qu’ils s’en tiennent à ce qui est certain et vérifiable : les effets. Ils se trompent.

      http://pagesperso-orange.fr/philosophie/univers.htm#BANG


  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 10 septembre 2008 21:07

    Céphale,
    Pour info, j’ai entendu parler du projet de ce synchrotron en 1971, alors que je visitais le CERN avec mes camarades de 3ème et dernière année en école d’ingénieur.
    Voilà donc une affaire qui tourne rond !
    Merci pour la clarté pédagogique de ton bel article de vulgarisation scientifique et technique.



    • Dudule 10 septembre 2008 21:41

      Un colisionneur comme le LHC n’est pas un synchrotron. Un synchrotron sert principalement de générateur de rayons X (comme l’ESRF a Grenoble).


  • tyfawt tyfawt 10 septembre 2008 22:12

    qui sommes nous, d’où venons nous et ou allons nous ? c’est à cette question, que cette machine à remonter le temps sous terre, essayera de répondre. Certes le risque même minime est là. mais la réussite de ce projet vaut la peine de l’encourir. alors préparons nous du moins à savoir d’où nous venons réellement. mais si la catastrophe est au bout du tunnel nous n’aurons pas le temps de savoir ou nous allons. 


  • Sinbuck Sinbuck 10 septembre 2008 23:49

    Ce laboratoire souterrain est un bien pour la recherche fondamentale en physique,..., et pour l’humanité. En effet, une meilleure connaissance des briques élémentaires de la matière peut aboutir à l’utilisation d’une nouvelle technologie énergétique. Qui peut savoir ? Les physiciens eux-mêmes n’en savent rien avec "l’étendue de leur ignorance" qu’il reste à combler pour expliquer la matière-énergie sombre.

    L’ère des positivistes est terminée ! Vive l’incertitude et toutes les possibilités qui s’offrent à nous.

    Le LHC compte approfondir les relations intimes qui existent entre la matière et l’énergie. J’imagine que l’analyse des quarks est complexe car soumis à l’intéraction forte.
    Un proton est formé de 3 quarks... Quelle est la masse d’un quark ? En considérant les données on a pour le quark up et le quark down une masse qui varie entre 2,67.10^(-30) kg et 1,43.10^(-29) kg.
    Bref alors je pense à une vieille théorie (expérimentale) du XIX°s. et je demande aux connaisseurs :
    Peut-on imaginer qu’un quark est composé de "6 entités" ? Et chaque entité élémentaire d’un "sous-quark" aurait une masse égale à celle du proton divisé par 18 (soit environ 9,29.10^(-29) kg). Peut-on envisager cela ? Sinon, en posant la question différemment, à qu’elle entité (ou énergie) peut bien correspondre cette masse de 9,29.10^(-29) kg (soit environ 52 MeV/c²) ?


  • Gargamel Gargamel 11 septembre 2008 00:39

    Même si c’est encore très loin de notre portée on imagine déjà des applications à l’utilisation de la matière noire. En effet l’énergie déployée à créer de la matière noire est redéployée quand elle est confrontée à la matière. Donc la matière noire ne pesant presque rien permettrait de faire un stockage d’énergie fabuleux.
    Imaginez les voyages spatiaux dont le plus gros problème est dans le stockage du carburant, hé bien avec 10 nanogrammes d’anti-matières (soigneusement maintenu dans un champs de force) on pourrait faire le voyage aller-retour sur Mars.


    • Yann 11 septembre 2008 03:27

      Pas d’accord, du moins pas dans une telle proportion. Si mes souvenirs sont bons : l’antimatière n’a de différent qu’une charge opposée à la celle matière (les anti-protons sont négatifs, les anti-electrons positifs) donc sa masse est identique. L’énergie maximale est toujours E = Mc2 pour le moment jusqu’à ce que quelqu’un démontre quelque chose de mieux. Si je ne me trompe pas (l’école est un peu loin pour moi à présent) l’avantage de l’antimatière est qu’on pourrait récupérer presque la totalité de cette énergie (le rendement frole les 100% alors que celui de la fission actuelle et même de la fusion dans un avenir proche j’espère ne dépasse pas 3 ou 4%) avec un principe qui parait simple : il suffit de mettre l’antimatiere en contact avec la matiere.

      Le rendement efficace reduirait effectivement la masse de carburant necessaire, mais il faudrait probablement quelques grammes (pas nano) pour envisager des voyages interplanétaires, mais il y a d’autres problemes, d’abord la production d’antimatiere n’est pas aisée, son stockage est très délicat et puis au moment du degagement d’energie, certaines des radiations emises sont extremement dangereuses, pas seulement pour les hommes mais pour les ordinateurs (les pistes des circuits intégrés se rapprochant de plus en plus du nanomètre, ils deviennent plus sensibles)

      Voilà tout de même de quoi réver :
      L’antimatière pour propulser les futurs vaisseaux spatiaux de la NASA
      http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2625
      et au aussi de quoi faire des cauchemars avec cet article a propos d’une précédente avancée du CERN en 1986, toujours d’actualité :
      http://cui.unige.ch/isi/ssc/phys/LaRecherche.html
      Les militaires ne sont pas loin et qu’avant de faire tourner un moteur, il est presque certain que les premiers grammes d’antimatière stabilisée se retrouverions dans des têtes de missile balistique.


    • noireb 11 septembre 2008 10:04

      Vous confondez matière noire et anti-matière.
      La matière noire (ainsi que l’énergie noire) sont des termes pour désigner une masse (et une énergie) qui DEVRAIENT être présentes dans l’univers mais que l’on ne sait pas voir.
      C’est quelque chose de mystèrieux, peut-être même un mythe (auquel cas c’est le modéle théorique qui est faux).

      L’anti-matière, quant à elle, on connait bien, on sait ce que c’est, on sait même la créer.
      Par contre l’utilisation n’est pas aussi évidente que ce que vous semblez dire, en effet pour stocker l’AM, il faudrait la confiner, et ce n’est jamais très facile (pièges électro-magnétiques volumineux, refroidis proches du zéro absolu... bref, pas de quoi construire un réacteur mobile).


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 12:06

      tsstss ...
      vous confondez matière noire et antimatière !


  • manusan 11 septembre 2008 08:00

    Cet appareil de mesure est fascinant, car rappelons le, la physique est une science expérimentale, tant qu’une théorie n’est pas validé par l’expérience, elle vaut autant que la SF.

    Le plus passionnant dans le lancement du LHC, c’est que les scientifiques de l’expérimentation et de la théorie espérent être surpris par quelque chose auquel, ils ne s’attendaient pas, que cette machine apporte de nouvelles questions.


  • geko 11 septembre 2008 09:32

    Bonjour Cephale

    Merci de mettre à la portée du non scientifique que je suis la compréhension d’un évènement qui va sans doute révolutionner l’humanité. J’ai 2 questions si vous me le permettez :

    Comment peut-on observer (et ce qui est observé) un phénomène approchant la vitesse de la lumière avec des énergies dégagées si importantes ?

    Est-ce que les découvertes scientifiques issues de cette expérimentation pourraient enfin permettre à l’Homme de sortir des énergies fossiles ?

    Je les trouve passionnants ces chercheurs qui s’éclatent avec des gluons et des bosons !

    Cordialement


  • Céphale Céphale 11 septembre 2008 09:57

    Précision technique au sujet des accélérateurs

    Dans les années 40, les premiers accélérateurs étaient les cyclotrons. Les particules tournaient dans un champ magnétique uniforme. Ils ont servi notamment à fabriquer les premiers isotopes radioactifs.

    Ensuite sont apparus les synchrotrons, beaucoup plus puissants. Les particules tournaient dans un anneau circulaire où elles recevaient des impulsions synchrones. On produisait des collisions en les déviant vers une cible fixe.

    Ensuite on a eu l’idée de dévier des particules vers un anneau de stockage, ce qui permettait de produire des collisions entre des particules allant en sens inverse. C’est le principe du LHC.

    Georges Libère a donc parfaitement raison. Le LHC comporte un accélérateur de type synchrotron. Mais ce n’est qu’une partie de la machine.


    • Céphale Céphale 11 septembre 2008 10:23

      @geko

      1) Comment peut-on observer un phénomène approchant la vitesse de la lumière ?

      On sait exactement où et quand les chocs vont se produire. C’est dans un espace de petit volume avec quantité d’enregistreurs.

      Détail intéressant : plus une particule s’approche de la vitesse de la lumière, plus sa masse augmente et plus il faut d’énergie pour augmenter encore sa vitesse.

      2) Un moyen de se libérer des énergies fossiles ?

      Les physiciens (mais pas tous) espèrent qu’un autre projet va permettre de maîtriser l’énergie issue des réactions de fusion nucléaire, celles qui se produisent sur le Soleil. C’est le projet Iter. Il est possible que les expériences sur le LHC aident les responsables du projet Iter à améliorer le fonctionnement de leur machine, qui se trouve à Cadarache.


    • geko 11 septembre 2008 10:34

      Merci Cephale


  • Thierry LEITZ 11 septembre 2008 10:03

    Bon article de vulgarisation scientifique de Céphale. Certes, l’univers foisonne de secrets et à mesure qu’avance la recherche, de nouveaux secrets se dessinent...

    Il y a un siècle on a fait les découvertes majeures en physique, avec relativement peu de moyens. Puis plus grand chose. Pour relancer la physique, on a construit le LHC, un collisioneur mieux, plus grand, plus performant, assité par des supercalculateurs interconnectés, et on est parti pour 10 ans d’expérimentations et d’analyses de phénomènes quasi-inexistants tant les echelles sont infimes.

    Si la question de l’origine de l’univers doit être "éclaircie" par ce moyen, faut-il en déduire que nous n’avons à l’heure actuelle pas d’éléments "satisfaisants" ? En quoi l’humanité serait-elle plus avancée, si des "précisions" apparaissaient sur un événement si lointain et intrinsèquement hors de portée d’évaluation objective. Pensons-y et tentons de réaliser ce que représente un milliard d’années, une année lumière ou 115 Gev (énergie cinétique d’un moustique en vol, rien, mais tant à l’échelle subatomique). 

    ITER, dont l’objet est sans lien direct avec le LHC est un projet international qui procède d’une démarche similaire : la fusion patine avec les tokamaks des années 60-70, les résultats sont objectivement faibles, on veut la relancer en construisant un "super tokamak" avec des moyens bien supérieurs tant financiers que techniques. Mais, comme pour le LHC, des espoirs, peu de certitudes, et on part pour 30 ans d’expérimentations sur la fusion deutérium-tritium (après 10 ans de construction de l’équipement) et un objectif d’application concrète repoussé à 70-80 ans...

    Parlons coûts, LHC 4-5 milliards €, ITER 15 milliards € et bien plus avec la déconstruction complexe étalée sur au moins 20 ans (après la fin des expériences).

    Ce sont des méga-projets à finalité de recherche sur des sujets à des années lumières des défis du présent. Evidemment, quand on à un QI de 150 et qu’on est passionné par son sujet, on peur balayer ces considérations mesquines d’un revers de main, et mépriser la critique du profane se plaçant sur le terrain démocratique. On peut aussi employer cet ascendant sur la moyenne des gens (surtout politiques) pour les faire "rêver" et obtenir des budgets PUBLICS sans commune mesure avec le bienfait apporté à ce même public.

    Il y a de belles carrières en jeu. Vu les durées et les budgets consacrés, çà se conçoit. Les promoteurs médiatiques de ces expériences ont plus besoin du soutien public que le public n’a besoin en l’occurence, de leur recherches. Leur objectivité, par ce fait, se trouve biaisée, et même leur enthousiasme ne parvient pas à cacher le peu de matière (!) à jubiler qu’offre ces expériences.

    Les Curie, Joliot-Curie et autres pionnniers de la science ont avancé à pas de géant avec de petits moyens. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on avance à petits pas avec des moyens géants.
    Et tout le monde trouve cela formidable.


    La liste des actions utiles au bonheur commun est elle aussi infinie, et les moyens d’y parvenir sont connus, et leur réalisation serait un bénéfice infiniment plus digne d’efforts que la confirmation de l’existence du boson de Higgs ou l’élaboration du énième théorie sur l’origine de l’univers.

    Désolé de cette fausse note dans le concert convenu de louanges à la gloire de la "science" , ou vu autrement, de la dépense massive de budgets de recherche concentrés sur des buts plus que discutables.


    • thomthom 11 septembre 2008 11:52

      Sans etre aussi négatif, ma pensée va un peu dans le même sens

      Boson, gluon, et companie, c’est très intéressant, mais concretement, qu’est-ce que ca va changer pour nous ?

      Quand on a découvert le nucléraire et la radioactivité, on a pu créer des centrales électriques, voir à l’intérieur du corps umain (progres immense pour la médecine)... bon aussi créer des bombes

      Mais quelles sont les applications concretes que l’on peut attendre des travaux récents des physiciens et des moyens considérables qu’ils mobilisent ? et pour quand ?

      savoir pour savoir, c’est sympathique, ca flate l’intellect, mais ce n’est pas tres utle à l’humanité. On attend donc toujours le sapplications très concretes de ces découvertes, qui impacteront (positivement, ca va de soi) notre vie de tous les jours.


    • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 12:13

      C’est également une meilleure comprehension de la mécanique quantique qui est en jeu ... et sans mécanique quantique, votre ordinateur ne fonctionnerait pas !


    • faxtronic faxtronic 11 septembre 2008 12:28

      "" Boson, gluon, et companie, c’est très intéressant, mais concretement, qu’est-ce que ca va changer pour nous ? "

      Rien, il faudra toujours que tu te leve le matin pour aller bosser et nourir tes gosses, comme il y a 10 000 ans. Mais Savoir, Comprendre, c’’ est aussi cela l’’ humanite, et pas seulement un repetition aburde de generation en generation.


    • Spyc 11 septembre 2008 14:22

      @thierry : il est vrai que pour l’être humain de bas étage que seul son nombril intéresse, construire de tels projets pour accroître la connaissance humaine (pour entre autres rogner sur les postulats religieux) n’est pas très utile.
      Seulement il s’est toujours trouvé au sein de l’Humanité des êtres voulant comprendre le monde qui les entoure au-delà des dogmes (la Terre plate, le monde créé en 7 jours, etc...) et au-delà de la banalité de la vie courante.
      C’est grâce à eux que l’on a exploré la Terre et ses environs, que l’on a pû utiliser de nouvelles sources d’énergie, technologies, etc...

      De plus vous vous plaignez du coût de ces expériences "LHC 4-5 milliards €, ITER 15 milliards €", le LHC a été construit sur 15 ans, mais parallèlement le PIB de la France est d’environ 2000 milliards € et c’esr un cinquantaine de pays qui ont financé de projet, le coût pour le contribuable est donc moindre !

      "Les Curie, Joliot-Curie et autres pionnniers de la science ont avancé à pas de géant avec de petits moyens. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on avance à petits pas avec des moyens géants.
      Et tout le monde trouve cela formidable.
      " Commentaire d’une bétise affligeante et pour plusieurs raisons :

      - Les Curie faisaient des études au niveau atomique, donc à un facteur d’échelle nettement plus grand que ce qui nous intéresse actuellement, donc nettement plus facile à observer (de plus ils avaient si peu de moyens que la radioactivité ne leur a pas fait que du bien)

      - de plus il est plus facile d’avancer vite sur du plat que sur une falaise ! Et la science n’avançait pas si rapidement que ça, c’est juste qu’il y a eu quelques progrès au début du 20ème siècle, avant il faut remonter à Descartes et Newton.

      Finalement vous serez bien content dans 10/20 ans si on utilise des supraconducteurs dans la vie courante pour réduire nos factures énergétiques...


  • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 10:59

    le post précédent était adressé à gilles


  • trip-hop trip-hop 11 septembre 2008 12:15

    oops ... j’ai réagi à l’article et non au commentaire de gilles


    • Spyc 11 septembre 2008 15:33

      Actuellement il y a une dizaine de (candidats) trous noirs qui ont été observé, plus quelques trous noirs supermassifs au coeur de galaxies.

      Ce n’est pas tellement que l’espace est aspiré, mais plutôt que la matière environnante est aspirée (force toujours proportionnelle à l’inverse du carré de la distance) dans le trou noir et que plus on se rapproche de l’horizon du trou noir (rapidement la zone de non-retour pour la lumière) plus l’écoulement du temps se ralentit.
      De plus la croissance d’un trou noir est un phénomène non-instantané, on s’apercevrait donc de la création d’un trou noir par des soucis de communication (principalement) entre la zone d’expérience et l’extérieur : délais de réponse, déformation des signaux, etc...


  • Céphale Céphale 11 septembre 2008 14:53

    @Spyc

    J’aimerais vous plusser trois fois !

    Et je voudrais savoir si ceux qui ne s’intéressent pas aux recherches fondamentales en physique ne s’intéressent pas non plus aux recherches fondamentales en biologie qui font progresser la lutte contre le cancer et les maladies génétiques.


    • Spyc 11 septembre 2008 15:25

      Tout à fait, la société actuelle est obsessionnellement tournée vers le futur, mais un futur proche et pratique, tout ce qui ne donne rien de concret pour soi dans les 5 ans est sans intérêt.

      De plus le mythe du savant fou qui va faire péter la planète (à coup de trou noir ou de bombe OGM) est toujours extrèmement répandu. Tant qu’un scientifique n’est pas poussé par un économiste aux dents longues, il va toujours faire preuve de prudence pour ses expériences !

      Il faut continuer d’informer les masses, et en ce sens l’opération de publicité effectuée hier par le CERN était une excellente idée !


  • Thierry LEITZ 11 septembre 2008 23:41

    @ spyc

    Que la terre était ronde et de surcroit suspendue sur rien figure textuellement dans la Bible. Je vous donne les références, vous pourrez vérifier , Isaïe 40:22 et Job 26:7, des textes datés respectivement du 7è et 14è siècles avant JC. 

    L’obscurantisme catholique a tout fait pour étouffer le texte biblique, par la terreur d’abord, le silence ensuite et la dérision aujourd’hui. Mais toute personne douée de probité intellectuelle peut vérifier son contenu et se faire une idée.

    Ainsi, la science n’a pas la primauté de ces deux faits majeurs, même si, grâce aux moyens d’investigation modernes elle nous offre de fantastiques découvertes qu’il convient de saluer.

    La recherche -et ses applications- sur les supraconducteurs qui sont employés largement tant dans le LHC que ITER, se ferait aussi bien sans ces équipements mégalomaniaques. Ainsi pourrait-on mieux conduire la production électrique, quasiment sans pertes et sans pylones THT, à condition de consentir aux investissements requis, d’utilité publique absolue. Idem pour l’installation d’hydroliennes de faible profondeur, des nouveaux procédés de capteurs photovoltaïques, de centrales solaires thermiques moyennes, de géothermie profonde, etc. etc... Voilà du Progrès utile et de plus, toutes ces activités créeraient de nombreux emplois de tous niveaux, partout sur le territoire, pérennes et non délocalisables.
    L’inverse des mégas-projets de type LHC ou ITER dont le coût est inversement proportionnel à la réalité des applications. Il s’agit d’argent public, son usage doit servir ledit public dans les mêmes proportions et dans des délais raisonnables. Là non plus, ce n’est pas le cas.

    Si des fonds exclusivement privés financeraient ces projets, çà les rendraient plus acceptables, mais aucun risque : le privé n’y voit clairement pas avantage, ni maintenant ni plus tard, vu le (fort) degré d’incertitude quant aux succès et retours sur investissement. C’est un indice de pertinence du projet. Mais en matière de fonds public, allons-y gaiement, l’argent coule à flot ! Avec nos 40 milliards € flambés chaque année en intérêts de la dette publique, pas de quoi pavoiser !

    Question de démocratie : si chacun contribue, chacun doit approuver dans les grandes lignes. Mais la contestation existe y compris parmi le milieu scientifique. Ces voix courageuses sont étouffées par le battage convenu de ces passionnés qui nous font rêver... à quoi ? Ils nous le diront plus tard, et puis, vous n’avez pas la formation requise (circulez, nous, on s’éclate entre spécialistes, c’est tout ce qui compte).

    Il y a des méthodes d’investigation astucieuses qui ne dévorent pas autant de crédits, mais le gigantisme technologique permet à la fois d’impressionner le profane (politique notemment) et d’occuper longtemps des postes prestigieux et bien payés.

    Enfin, la comparaison avec le PIB de la France (2000 mds €) ne vaut pas : elle concerne un pays de 63 millions d’êtres humains sur 55 millions d’hectares sur une année entière. ITER, c’est 2000 emplois pour 20,30 ou 40 milliards € (on verra) avec au final -certifié- un monument de 33000 tonnes très irradié et difficile à démanteler (à la seule charge de l’Etat français, mais c’est loin, alors, quelle importance). Et si vous pensez que l’Inde, le Chine ou la Russie (participants d’ITER) n’ont pas mieux à faire de leurs moyens, c’est que vous placez certains hommes très loin au dessus de millions d’autres. 

    Et cette démarche n’est pas légitimée par ces expériences qui fleurent bon la supputation et le renvoi aux calendes grecques de "possibles résultats bénéfiques à l’humanité".

    Je salue votre foi dans le génie humain et vous souhaite bonne chance !


  • lowlow007 lowlow007 12 septembre 2008 21:41

    il y en a qui sont grave, anti progrès, anti tout, en fait...

    heureusement que nous n’écoutons pas ce genre d’individus, aigris sans doute sinon, on en serait encore à aller chasser à la sagaie...et à s’éclairer au feu de bois...étonnant d’ailleur que personne n’est prononcé le nom du president, d’ailleurs !

    quand aux "journalistes" qui disent que c’est une "machine à trous noirs", euh, là , je m’excuse mais renseignez-vous un peu mieux au lieu de dire des âneries !

    pour "engloutir la terre, il faudrait une machine sur ce principe grande comme l’univers , justement, c’est impossible !

    avec ce type de machine, on pourra enfin peut etre savoir comment l’univers a été créé.

    je sais , pour certains, c’est inutile, pour moi, c’est essentiel, chacun sa vision du monde...


  • Céphale Céphale 14 septembre 2008 11:03

    Au sujet des trous noirs, un petit rappel de physique.

    1) Le nombre d’atomes dans un gramme d’hydrogène est le nombre d’Avogadro : 6x10exp23 qui s’écrit 6.000...
    etc. avec 23 zéros. On calcule ainsi que dans un milligramme d’eau il y a 30 milliards de milliards d’atomes.

    2) Un trou noir est de la matière condensée. Si la terre devenait un trou noir, elle aurait la taille d’un ballon de foot.

    3) Un peu de science fiction. Si le LHC parvenait à faire un agrégat d’un million de particules, pesant donc beaucoup moins qu’un nanogramme, cet objet serait soumis à la pesanteur terrestre. En touchant le sol, il grossirait en absorbant la matière en dessous. Il s’enfoncerait donc progressivement et c’est ainsi que la terre deviendrait un petit trou noir, pas plus gros qu’un ballon de foot. Mais rassurez-vous, ça n’arrivera pas.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 14 septembre 2008 16:35

    Cette machine souterraine ne m’apprend rien et ne pourra rien m’apprendre en 2020 ! L’Etat du Monde nous montre bien oû en est le niveau des connaissances ! La science et la technologie servent à quoi si les rêves s’évaporent aux rythme des"grandes découvertes " ? Mes formules et les concepts de physiques que j’ai formulé n’ont pas besoin de démonstration, la Recherche fondamentale est une affaire classée depuis 2001 !

    @manusan (IP:xxx.x1.8.108) le 10 septembre 2008 à 19H22
     
    "Mohammed, faite un couper/coller de votre commentaire, de tout évidence vous vous êtes trompé de mosquée."

    Sans m’être trompé de mosquée je ne risque tout de même pas de me retrouver dans ton église !

    @Matéo34 (IP:xxx.x23.23.45) le 10 septembre 2008 à 19H48

    Ne parlez pas pour les autres, ils sont capables de s’exprimer eux-mêmes ! En faisant ainsi vous pointez du doigt ceux qui ne vous ont rien dit, celà est très mauvais car vous influencez d’autres intervenants !

    @Deneb (IP:xxx.x66.180.73) le 11 septembre 2008 à 07H23

    Tu agis comme une putain périmée, tu veux plaire en faisant l’interessant et en essayant de faire plaisir aux autres mais tu n’y arrives pas !

    MOHAMMED.


  • Avatar 14 septembre 2008 21:16

    Y’A QUELQU’UN A LA MODERATION ?

    > A en manger sa cravate (épisode 3)
    par tonton raoul (IP:xxx.x19.152.7) le 14 septembre 2008 à 17H57




    " (...) Sachant qu’il faut 10 m3 de gaz pour tuer 45 juifs de 70 kgs en 10 minutes, combien de temps faudra-t-il si la porte de la chambre à gaz est entrouverte, laissant fuir ainsi 0,20 m3 de gaz à la minute ? (...) "

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    commentaire constructif ? 2


  • Jean Vladimir 25 novembre 2011 09:00
    Bonjour

    L H C, plus de huit milliards d’euros en pure perte :



    Bien cordialement Jean Vladimir Térémetz

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