mercredi 30 septembre 2009 - par Ecoloteky

Le plein de bois mort, s’il vous plaît !

On fait du biocarburant à partir de chocolat, de café, de pastèque, et même d’urine. Et de bois mort, désormais, de quoi désengorger les forêts brûlées ou massacrées par les tempêtes sans mordre sur les surfaces agricoles.


Les forêts et les arbres, comme tout ce qui vit sur notre planète, meurent également. Et d’autant plus vite avec le réchauffement climatique, qui assèche certaines d’entre elles, ou qui les détruit en raison du nombre croissant de tempêtes (comme en France, ou la tempête dans les Landes en janvier 2009 avait rasé 300 000 hectares de bois). Après le café, la pastèque, voire l’urine et le chocolat, c’est donc au bois de contribuer au secteur des biocarburants (CleanTechnica).

C’est l’University of Georgia qui a pensé à convertir ces arbres morts en carburant, et si les recherches sont encore en cours, elles pourraient aboutir rapidement pour que dès 2010 on puisse rouler au bois. C’est un pas en avant assez net dans le secteur des biocarburants, car il n’y a pas besoin d’être raffiné avant d’être transformé en carburant diesel, mais c’est, de manière naturelle, un biocarburant qui émet très peu de souffre.



Le plus gros avantage de l’arbre mort réside quand même dans le fait qu’il ne s’agit pas d’une ressource que l’on « mange » habituellement (on pense au maïs, au colza), et dont la quantité va aller croissante en raison du changement climatique. Pas besoin d’eau, du coup, non plus. C’est aussi un moyen de recycler les arbres avant qu’ils ne relâchent le Co2 qu’ils ont accumulé dans leur vie, et de réduire les risques d’incendie (voir les incendies régulier autour de Los Angeles, ou en Grèce récemment, dans des forêts devenus de véritables brasiers en raison de la sécheresse des bois).

C’est la société Tolero Energy, de Californie, qui a acheté le brevet : « non seulement l’approche est socialement responsable, en évitant de prendre sur des terres cultivables, mais c’est également écologique, dans le sens où cela permettre d’ouvrir de nouvelles aires au reboisement, et, en même temps, permettre la production d’un biocarburant ».

TechnoPropres
 


3 réactions


  • wawa wawa 30 septembre 2009 15:34

    En gros, on prend du bois mort, on le transforme en charbon de bois et on fait du fisher-torp dessus. Le rendement doit etre faible, mais si le bois n’est pas transporté sur grande distance, c’est jouable.


  • Maximus 30 septembre 2009 22:34

    Comme Wawa, je trouve le procédé intéressant, mais la quantité d’énergie terminale ne doit pas être si conséquente, je suis notamment curieux de connaître le ratio entre l’énergie consommée pour amener et transformer ce bois et l’énergie ainsi produite.


  • Romain Desbois 1er octobre 2009 08:27

    Les agrocarburants sont la cible de tout bien pensant, y compris écologique depuis (hasard ?) que Borloo et d’autres sont allés demander à l’OPEP de bien vouloir baisser le prix du pétrole (juin 2008).
    On accuse les biocarburants de tous les maux de l’humain et de la terre. Hors l’essentiel des déforestations sont dues à l’élevage... en prairie ou en fourrage (la grande majorité des céréales cultivées vont au bétail). . En plus pour produire 1 protéine animale, l’élevage dépense en moyenne (selon les espèces) 15 protéines végétales. Un gâchis quand on sait qu’au niveau nutritionnel une protéine animale égale une protéine végétale !

    Même le CCFD tombe dans le panneau en dénonçant les agrocarburants. Pourtant c’est une opportunité pour tous les petits paysans de ne plus se ruiner en pétrôle comme dans les Andes ou l’approvisionnement en carburant absorbe plus des trois quarts de leurs revenus.

    Alors la question que je me pose depuis un an est : pourquoi les pourfendeurs des biocarburants n’ont jamais dénoncé les millions d’hectares de terres consacrées à la production d’alcool (boire ou conduire, la maxime est encore plus d’actualité), pourquoi personne ne semble choqué que des millions d’oeufs ou de fruits agrémentent nos shampooings et autre cosmétiques au lieu de nourrir le monde des affamés ?

    Le premier responsable économique, écologique et sanitaire est l’élevage ! Arrêtons de pleurer sur les déforestations, sur les grippes porcine et aviaire, sur la rougeole, la rubéole et plus de 200 autres maladies virales dont toutes sont issues de l’élevage ! C’est ainsi que l’on permet aux virus de muter jusqu’à ce qu’il devienne contaminant d’homme à homme !

    Premier émetteur de gaz à effet de serre, premier pollueur et gaspilleur d’eau, l’élevage est la cause de bien des défis auxquels nous sommes confrontés. Sans parler du spécisme qu’il sous tend !

    Alors libérons les animaux de ce cauchemar et l’humain y gagnera en tous domaines, y compris dans l’estime de lui même.

    Le végétarisme en cela est réellement révolutionnaire !
     
    Non les agrocarburants ne sont pas la source de tous nos soucis mais bien la solution.(Cela ne signifie pas qu’il faille faire n’importe quoi non plus !)
    En jeter le bébé avec l’eau du bain, qui veut tuer les agrocarburants ? A qui profite le crime ?


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