jeudi 20 novembre 2014 - par Victoria de Béhagle

Le transhumanisme, une belle promesse

Ce soir se tient à Paris le 1er colloque international sur le transhumanisme. Que défend ce courant de pensée, et quels en sont les enjeux pour l'humanité ?

PNG Si le mot encore peu connu, a de quoi faire peur, le concept n’en est pas moins inquiétant : le transhumanisme est un courant de pensée qui soutient que les nouvelles technologies vont venir à bout de la mortalité humaine grâce aux nouvelles technologies[1].

Si la course à l’immortalité a depuis longtemps déjà supplanté le rêve candide de transformation du plomb en or dans la tête des savants fous, il n’en reste pas moins que les défis lancés contre la nature semblent prendre aujourd’hui une dimension toute autre.

Tout d’abord parce que les instigateurs de cette révolution sont les fameux GAFAM[2], les Google, Apple et autres grandes firmes internationales issues du monde des nouvelles technologies. Les démiurges du nouveau monde ne sont plus d’obscurs alchimistes menant des expérimentations hasardeuses au fond de leurs sombres laboratoires. Ce sont des industriels ambitieux, dotés de moyens financiers quasi illimités associés à un sens aigu des affaires, et à un pouvoir de décision immense. Ils ont également à leur disposition une abondante matière grise issue des plus prestigieuses formations du monde entier. Ceux sont eux qui façonnent l’économie actuelle. 

Ensuite parce qu’on a des raisons de croire que les rêves technologiques les plus insensés seront bientôt à notre portée. Qui aurait imaginé il y a seulement dix ans que l’on pourrait faire son analyse de sang avec un téléphone portable ? Ou que l’on serait un jour capable de synthétiser des organes humains avec une imprimante ? Nous vivons actuellement une accélération prodigieuse du progrès technologique. Il y a 10 ans, nous générions déjà en deux jours autant de données que la totalité de celles cumulées depuis le début de l’humanité[3]. Il n’y a plus de limites. Le slogan de la « Singularity University », l’école du progrès au sein de la Silicon Valley, est à ce titre très éloquent : « Have goals like moon »[4].

Enfin le rempart d’une éventuelle opposition émanant de la population a partiellement été abattu, tout du moins en Occident. Une conception purement utilitariste de l’être humain est en train de faire durablement son chemin dans les têtes, véhiculée par la société ultra-marchandisée. Le message banalisé en faveur de la GPA, où on « loue » le ventre d’une femme comme un ouvrier loue ses bras pour travailler à l’usine, en est l’exemple le plus criant[5]. L’humanité est même appréhendée comme un gigantesque système d’informations par les ingénieurs de la Silicon Valley[6].

Sous le doux manteau d’un discours bienveillant empli de promesses de progrès médicaux, de victoires contre la maladie, d’allongement de la vie – certes incontestables, se dissimule un monstre dont on minimise la puissance dévastatrice. Les préoccupations d’ordre éthique et philosophique, vues comme de pénibles trouble-fêtes, sont sciemment et soigneusement balayées des réflexions menées dans les Big Tech[7].

On endoctrine massivement les foules par un message plein d’espoir, d’un monde sans maladie, sans souffrance. Dans un monde où les croyances religieuses affaiblies ne parviennent plus à panser les douleurs humaines, où l’individualisme et l’hédonisme sont les valeurs portées aux nues par l’ensemble de la société, la souffrance de toute nature est vécue comme une épreuve insupportable et de fait intolérable.

Lorsque le discours se pare des atours séduisants d’un monde sans risques, sans souffrances, sans limites, usant et abusant de l’exacerbation de nos vils tréfonds émotionnels, il ne peut qu’être applaudi.

De même que l’on abrutit le peuple en prétendant que la mort n’est rien, puisqu’elle arrive pour son plus grand bien par le tendre bras d’un gentil nounours bleu, la peluche mascotte de l’ADMD[8]. De même que l’on promet aux femmes une carrière plus épanouie en leur offrant généreusement la possibilité de congeler leurs ovocytes, leur donnant ainsi la chance inédite de pouvoir concilier au mieux vie professionnelle et personnelle[9].

A prétendre éradiquer la souffrance humaine, voire la mort, tragiquement inhérentes à notre nature, ne sommes-nous pas en train de construire méthodiquement un nouveau monde, un monde de malheur ? Qui veut faire l’ange fait la bête.

 

[2] Acronyme désignant les cinq entreprises américaines Google Apple Facebook Amazon et Microsoft

[8] Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité



62 réactions


  • raymond 20 novembre 2014 19:00

    c’est la seule issue


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 20 novembre 2014 19:09

      Si on ne peut en effet arrêter le progrès (et c’est peut être mieux comme cela), la réflexion éthique et philosophique doit cependant avoir lieu, au risque de courir à notre perte


    • Hermes Hermes 21 novembre 2014 10:52

      Vous êtes trop gentille Diane. Le sujet c’est qu’il y a perte du contact avec soi-même, ce qui accentue la peur, et il faut faire reculer la mort à tout prix, alors qu’elle est inhérente à la vie qui n’est qu’un passage. Voilà le rêve poursuivi, au prix de détruire la planète s’il le faut !
      Le gros mensonge c’est de faire passer les machines pour des consciences.
      N evous laissez pas impressionner, votre intuition est juste, le chemin est à l’intérieur de vous-même.
      Bonne journée.


    • rubicon rubicon 21 novembre 2014 11:38

      @Dieu ailé, dans le contexte franco-socialiste actuel, le mot « promesse » a sérieusement chuté à la bourse verbale... donc le titre n’est pas si inadapté smiley


    • rubicon rubicon 21 novembre 2014 11:39

      oups, message mal placé.
      Je réagissais à Hermès 20 novembre 19:02


    • Hermes Hermes 21 novembre 2014 13:54

      J’entend bien rubicon ! On a un autre article aujourd’hui sur le langage néolibéral (le faux c’est le vrai). J’aurais dû le lire avant.... Il est par ailleurs très intéressant.
      Bonne journée.


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 15:52

      en effet, les grands manitous de l’ultra capitalisme surfent sur les peurs ancestrales des hommes, y compris les leurs, qui aujourd’hui ne trouvent plus de refuge dans la religion ou toute autre forme de spiritualité. Le drame à mon sens n’est pas le développement des technologies au service de l’homme et d’une meilleure santé, mais la promesse du bonheur, qui est un leurre.


  • Hermes Hermes 20 novembre 2014 19:02

    Diane, pourquoi ce titre à l’envers qu risque d’en égarer lus d’un ? Ce n’est pas une belle promesse, mais un mensonge et un piège !
    La liberté et la libération sont à l’intérieur de nous.
    Bravo pour l’article.


  • Rounga Rounga 20 novembre 2014 19:02

    Le problème, à mon avis, est celui-ci : nous pouvons actuellement faire des choses extraordinaires, qui contribueraient à une dignité accrue de l’être humain et à son plein développement. Mais ceux qui ont en main ces moyens technologiques ne prennent pas cette voie, et visent à l’accroissement de leurs intérêts propres. Il faut donc que les moyens technologiques et financiers changent de main pour que ceux-ci servent l’humanité mieux qu’ils ne le font actuellement. 


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 20 novembre 2014 19:07

      Les nouvelles technologies offrent indéniablement des perspectives merveilleuses pour la médecine. Mais cela ne doit pas se faire sans une réflexion éthique et philosophique. Or c’est ce que souhaitent éviter ceux qui ont les rênes entre les mains. Et pourquoi ont-ils les rênes ? Parce qu’ils ont les dollars...


  • heliogabale heliogabale 20 novembre 2014 20:58

    Il me semble que le problème de la GPA n’est pas tout à fait connexe à celui du transhumanisme...

    L’ectogenèse est en revanche une pratique qui relève du transhumanisme et qui posera de nombreux problèmes éthiques et un profond bouleversement de l’humanité si cette technique est maîtrisée...


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 20 novembre 2014 21:05

      Pour moi c’est lié dans le sens où cela relève d’une vision purement utilitariste de l’être humain, assimilable à un assemblage d’organes, comme les pièces d’un robot


    • SAOREK SAOREK 21 novembre 2014 05:50

      Bonjour,

      Merci pour cet article instructif.
      Peut-être avez-vous lu un des miens qui rejoint vos préoccupations : « Qu’est-ce que le Transhumanisme ? »
      Je crois qu’il faut en parler autour de soi.


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 11:16

      @ Bonjour Saorek,

      Le Transhumanisme, il faut dans un premier temps le définir,

      2°/ le combattre,

      3°/ l’éradiquer définitivement de la pensée humaine,

      si nous voulons conserver un temps soit peu notre humanimalité, du moins ce qu’il en reste.

      Il est intolérable que cette idéologie MORTIFERE et d’origine TOTALITAIRE, (je rappelle qu’elle prend ses sources directement dans les théories eugénistes NAZIES) trouve des relais complaisants pour la banaliser.

      Peut-être que cette idéologie qui n’est rien d’autre qu’une guerre contre l’humanité, sera un des grands enjeux de notre siècle commençant.

      CQFD !

      Cordialement.


    • CorsairePR CorsairePR 21 novembre 2014 13:56

      J’en déduis chère Nicole que du coup, vous avez déjà commencé en renonçant à toutes formes de médecine ?

      Vos dents ne sont pas trop douloureuses ? Vous avez jeté vos lunettes ? Et pour vous qui êtes une femme, plus de contraception ?


    • Hermes Hermes 21 novembre 2014 14:13

      Il faudra du temps Nicole, la machine à rêve bat son plein. Se réveiler à soi-même et ne plus craindre sa fin inéluctable est le chemin. Ce n’est pas une bateille d’idées, mais de présence. et le seul ennemi c’est soi-même.
      Bonne route à vous.


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 16:04

      la machine à rêves, bien trouvé. Peut-être qu’on devrait renommer la Silicon valley, la Dream valley, ça ferait un peu Disneyland...


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 16:39

      @ Non, Hermès

      Le principal ennemi, n’est pas tant « sois-même » mais l’environnement hostile à l’humanité qui se nomme : marchés, capitalisme, business, projets scientifiques bien implantés en Occident et hélas, en Chine ! Et relayé par les serviles petits chiens de l’espèce : les médias !

      Cordialement.


    • Hermes Hermes 28 novembre 2014 14:53

      Bonjour Nicole,

       on peut aussi voir ça de ce point de vue, bien sûr, mais ce n’est que la résultante de l’ensemble des comportements individuels. Si les hommes ne changent pas (la façon endormie qui génère une considération de soi-même), globalement, cette machine à rêve ira vers la destruction.

       Je ne voulais pas dire qu’il faut être son propre ennemi. La non réconciliaton avec soi-même nous pousse vers le rêve et les conflits, et c’est cet état dont le « moi » se nourrit" qu’il est nécessaire d’intégrer et dépasser. Ce que j’ai résumé un peu trop abruptement peut-être.

      Cdt.


  • SAOREK SAOREK 21 novembre 2014 05:53

    Excusez-moi : le titre de mon article était  : « Le Transhumanisme : l’idéologie dominante ».


  • ricoxy ricoxy 21 novembre 2014 09:02

     
    Je veux bien donner mon corps à la science, mais pas à Google ni aux transhumanistes.
     
    Я @ R


  • rhea 1481971 21 novembre 2014 10:11

    Curieux ce mouvement de pensées émerge quand l’espérance vie dans les pays occidentaux commence à diminuer. Tout le monde il est beau et il est gentil, c’était un film on nous le rejoue et ça prend.


  • Francis, agnotologue JL 21 novembre 2014 10:38

    Ce matin France Culture avait invité des transhumanistes. J’ai eu du mal à écouter tout.

    Il se disait que la médecine ne considérait plus les gens qui se sentent mal dans leur sexe comme des malades mentaux qu’on soignait autrefois, parfois avec des électrochocs.

    Bon. Mais si le pb des trans n’est pas une question de choix idéologique, pourquoi éprouvent-ils le besoin de recourir à la chirurgie pour modifier la nature des choses ? Est-ce que ce n’est pas eux qui refusent leur différence dans une société qui elle les accepte tels qu’ils sont ? Je pense aux nouveaux droits, notamment au mariage homosexuel.

    Transgenre = stérilisation, c’est rédhibitoire. Des prélèvements d’ovules ou de spermatozoïdes avant opération deviendra sans doute monnaie courante. Hum, ça promet des marchés lucratifs !


    • Francis, agnotologue JL 21 novembre 2014 10:40

      Ah ! J’oubliais ça :

      Appel des Chimpanzés du futur

      extrait : ’’Depuis douze ans, nous dénonçons à la fois les transhumanistes et les NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives) qui sont les instruments de leurs ambitions et les secteurs où ils sont implantés. Aujourd’hui, Google a ses propres laboratoires (Google X), start up (Calico) et université (Singularity university) consacrés aux innovations transhumanistes. Les anthropophobes nous appellent « bio-conservateurs » et en effet, nous voulons conserver notre humanité, contre ceux qui la haïssent trop pour se reconnaître encore membres de notre espèce.’’


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 11:23

      @ JL

      Pour compléter votre com :

      « Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au pré. » (1) et encore, « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. » (2)

      Inquiétant et cynique.

      Cordialement


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 15:35

      je pense qu’il est d’une part illusoire, d’autre part néfaste de vouloir « éradiquer » des courants de pensée en général, et en particulier le transhumanisme. Toute réflexion est intéressante, et celle-ci aussi. Ce que je trouve dangereux, c’est la domination de l’homme par la technologie. Or la disparition de tout ce que nous avons de culturel en nous, fait de nous des proies sans défense face aux idéologies totalitaires, dont la marchandisation de notre société.

      Personnellement je ne dis pas d’arrêter le progrès, surtout médical, mais ne nous privons pas de la réflexion éthique qui va avec.

    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 16:11

      @ Diane de Béhagle

      je pense qu’il est d’une part illusoire, d’autre part néfaste de vouloir « éradiquer » des courants de pensée en général, et en particulier le transhumanisme. Toute réflexion est intéressante, et celle-ci aussi.

      Madame,

      Je pense que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe, avec les dérives totalitaires qu’engendre le système actuel où évolue notre espèce humaine,et le vivant en général livrés aux prédateurs, de faire l’économie d’une réflexion approfondie sur les dangers imminents que portent en eux ces idéologies, et de les dénoncer comme telles ! Mortelles !

      Oui, éradiquer est bien le mot et la solution !

      C’est parce que bien des penseurs et intellectuels, au lendemain de la guerre 1914/1918 ont fait l’économie de la réflexion, du combat intellectuel et matériel que le NAZISME a pu proliférer comme la vermine du XXe siècle qu’il fut et comme prolifèrera sans doute si nous n’y mettons pas un coup d’arrêt, cette nouvelle pandémie vermineuse qu’est le TRANSHUMANISME, L’EXTROPISME !

      En ce qui me concerne, j’ai assez de respect pour l’être humain, parce que je me réclame d’une pensée authentiquement humaniste et chrétienne que je me sens concernée et... menacée ! par ces projets foireux, ces turlutaines aux étranges sons de tiroirs-caisse !
      Tiroir-caisse rimant avec business !

      Cordialement.


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 16:19

      je suis tout à fait d’accord avec vous sur le constat, mais pas sur la solution. Le combat pour l’éradication de ce courant de pensée est impossible et perdu d’avance, d’une part sur le plan intellectuel car on ne peut pas empêcher des gens d’avoir une opinion, d’autre part sur le plan matériel car les millions de dollars se trouvent ajd dans GAFAM.

      En revanche, la bataille des idées est possible et indispensable, pour une prise de conscience collective.

    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 16:50

      @ Diane de Béhagle,

      Ce n’est pas qu’un courant de pensée, c’est une « ideologie » totalitaire, je répète issue du Nazisme, les premières expérience eugénistes remontant à loin,

      2/ Ce n’est pas non plus une simple opinion avancée, puisque ces gens-là se posent d’ores et déjà comme détenteurs de la vérité sur l’avenir de l’espèce. Donc, un futur diktat de la pensée dominante !

      3/ Des oppositions il en naîtra, plein et de partout sur la planète, et les dollars n’y feront rien !


    • Francis, agnotologue JL 21 novembre 2014 18:58

      Je comprends la position de Diane, mais je suis totalement d’accord avec Nicole. Ces gens sont dangereux.

      L’appel des Chimpanzés du futur déjà mis en lien plus haut se termine ainsi :

      ’’ le transhumanisme est un nazisme en milieu scientifique. C’est ce techno-totalitarisme, ce « fascisme » de notre temps que nous combattons, nous, animaux politiques : Et nous vous appelons à l’aide.’’

      Je vous invite à le lire en entier.


  • Robert GIL ROBERT GIL 21 novembre 2014 11:26

    l’avenir est merveilleux, pour pleinement l’apprecier je vous propose ce petit texte humoristique ... esperons qu’il ne reste qu’a l’etat d’humour !
    .
    voir : C’EST CHOUETTE, JE SUIS INTERCONNECTÉ !


  • CorsairePR CorsairePR 21 novembre 2014 12:12

    Bon premier point, ça a déjà commencé : l’allongement de l’espérance de vie et l’utilisation des médicaments en sont deux exemples parmi d’autres.

    Ce qui est choquant n’est pas tant l’usage des technologies que la manière dont on nous les nargue, je veux dire, avons-nous été invité aux négociations pour les retraites ? Sommes nous libres d’utiliser les médicaments (et je pense notamment au cannabis) comme nous le souhaitons ?

    Il y aura en effet des luddites comme l’auteur qui voudront préserver leur humanité, mais par pitié, ne nous faites pas subir votre petit fascisme et laissez nous faire ce que nous voulons, devenir autre chose car nous trouvons que la viande ou la chair c’est vraiment naze :p


    • Hermes Hermes 21 novembre 2014 14:10

      Je vois, le vrai c’est le faux et réciproquement....


    • CorsairePR CorsairePR 21 novembre 2014 14:44

      Rien de nouveau sous le soleil, entre les progressistes et les conservateurs ou les résistants et les obéissants...


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 15:30

      vous n’avez vraiment pas de chance, je travaille précisément pour la promotion de la santé digitale, alors vos insultes de fascisme vous pouvez vous les mettre où je pense


  • alinea alinea 21 novembre 2014 13:21

    D’accord avec Hermes : vous êtes trop gentille !! smiley
    Est-ce Neptune en Poissons pour encore quelques lustres, qui fait croire aux humains qu’on viendra, de cette façon, au bout de la souffrance ? Alors qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour voir qu’elle a décuplé ?

    L’homme cherche ( et trouve ? à voir !) des remèdes aux maux qu’il instaure, disait Gorz.
    Une course folle a toujours une fin, souvent dramatique, hélas.


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 novembre 2014 15:26

    Presque 40% de non, soit donc 40 % de oui au transhumanisme... « bienvenue à Gattaca », Diane ! 


    Bon courage...

    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 15:38

      C’est normal, un tel sujet est encore assez peu connu, et mérite vraiment d’être débattu. La voie la plus juste ne me semble pas être le refus aveugle de l’avènement des nouvelles technologies, qui de toute façon va se produire, mais sa maîtrise. 


    • alinea alinea 21 novembre 2014 16:01

      Aucune maîtrise n’est possible dans ce genre d’addiction ; aucune maîtrise dans la volonté de pouvoir... et de maîtrise !! C’est un oxymore, un impossible ; ce sera une guerre !


  • soi même 21 novembre 2014 15:44

    Vous allez voir comment cette philosophie va traversé tous le 21èmes siècles, c’est le fils métaphorisées du scientisme de la fin du 19èmes siècles, et ce n’est avec une posture intellectuel que l’on va pouvoir lutter contre cette nouvelle vue scientiste, c’est par un changement radical de société, de mentalité et de politique et de l’économie que l’on pourra limité cette idéologie, car elle anticipe une évolution futur qui ne peut pas encore être licite, car il nous est demander aujourd’hui de vivre avant toute chose une morale libre de tous préjuger égoïste !
    Car il est évident ci cette vient trop tôt, elle sera mit exclusivement à servir d’un égoïsme des plus destructeur !
    On voit déjà à travers ce que l’on appel la crise, ses effets, imaginer vous, que cela pourrait devenir si cette technologie émerge aujourd’hui et le ravage que cela pourrait engendré ! 


  • finael finael 21 novembre 2014 16:00

    Personnellement c’est votre nom qui m’inspire.

    Dans ma jeunesse j’ai très bien connu une Marie Thérèse Jacobine Radegonde De Béhagle, fille de Ferdinand de Béhagle officier de marine et explorateur, mort sur les rives du Congo en 1899 et dont nous avions le journal de marche dans la famille.

    En entretenant sa mémoire, nous le rendons en quelque sorte immortel !


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 21 novembre 2014 16:24

      je suis une descendante de la fratrie de Ferdinand de Béhagle !! Nous avons une statue de lui dans ma famille. Sa fille que vous avez connue n’a pas eu de descendance d’après ce qu’il me semble ?

      Par ailleurs je ne porte pas ce nom à l’état civil ;)


    • finael finael 21 novembre 2014 17:09

      Marie Thérèse Jacobine Radegonde Camille de Béhagle, ou « Miquette » comme nous l’appelions est morte sans descendance en 1964.

      Elle était intégrée à notre famille par l’intermédiaire de la famille Brunache (Paul Félix Brunache a été un compagnon de route de Jean Jacques Marie Ferdinand De Béhagle, ils se sont d’ailleurs battus en duel en 1894 à propos de Rosine Berthe Dehoux, alors épouse de De Béhagle avant d’épouser Paul Brunache après la mort de Ferdinand De Béhagle, leur fille était ma grand mère)

      Quand j’étais enfant elle me parlait souvent de son père, de ses explorations.

      Je dispose d’un certain nombre de documents concernant Ferdinand de Béhagle (dont un savoureux récit de l’expédition Maistre). Il est à noter que mon père disposait de l’original de la photo de lui qui se trouve sur wikipédia.

      Cette photo est reproduite (ainsi que d’autres) dans la partie Généalogie de mon site :

      http://www.finael.fr/genealogie/

      Cordialement


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 21 novembre 2014 18:08

      @ NIco 644

      Isga aux abonnés absents, plus qu’étrange en effet. Ses commentaires sidérants commencent à nous manquer !

      Au mot « attention », je préconise celui de, « vigilance » !

      Cdt


  • interlibre 21 novembre 2014 16:30

    Comme pour toutes les avancées techniques ce qui importe c’est ce qu’on en fait. Il n’y a pas de solution sans inconvénient. C’est pas simple du tout comme sujet et ce quelque soit le modèle de société.
    Imaginons des nanites qui soignent le cancer. A la base c’est juste un « médicament » mais ça peut très vite se transformer en une forme de transhumanisme.
    Si l’on rend libre les brevets et que l’on distribue les méthodes de fabrication on éradique le cancer. (ce qui pose d’autres problèmes derrière quand à l’évolution de l’espèce humaine, des problèmes de surpopulation, cela enverrai aussi le message qu’on peut faire n’importe quoi avec la nature et avec son corps si l’on ne risque plus rien derrière...)
    Autre possibilité, bcp plus plausible dans notre environnement marchandise, on commercialise ces nanites avec des systèmes d’obsolescence programmé. On les vends des millions pour « éviter » que trop de gens y ai accès avec obligation de les renouveler sous peine de mort du coup...On peut imaginer ensuite le résultat en terme sociétal (plusieurs classes de populations, esclavage...)
    Certaines technos peuvent être révolutionnaire et géniales à titre individuel mais catastrophiques en terme collectif avec plein de degrés divers entre les deux évidemment...


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 novembre 2014 16:36
    Comme d’autres plus haut, j’ai écrit sur ce sujet un article qui s’intitulait : « L’homme tomate » . En effet, la dénonciation du transhumanisme ne rencontre pas beaucoup d’écho. Est-ce « normal » ?

    Le transhumanisme, la continuité d’un rêve propre à l’homme depuis la nuit des temps, nous y baignons au quotidien. Je ne pense pas qu’il soit peu connu, beaucoup au contraire ont même décidé d’en louer les « bienfaits » sous prétexte de technologie.

    La technologie dépendant de la science, un débat sur les orientations que nous voulons donner à la recherche, serait plus fructueux à mes yeux. A l’instar des buts poursuivis par la fondation « sciences citoyennes » qui disait ceci sous la plume de Jacques Testart notamment :

    « Que les chercheurs prennent en compte le tiers secteur scientifique – savoirs profanes, associations de malades, scientifiques amateurs, organisations citoyennes et militantes – comme de réels interlocuteurs. Que ces chercheurs en appellent à la société dans son ensemble pour décider des choix technoscientifiques (politiques technologiques, énergétiques, agricoles, sanitaires...) qui engagent la société d’aujourd’hui et celle de demain. Et ils seront alors soutenus par le grand public. »


    Il nous faut donc montrer régulièrement notre intérêt pour ces questions...

  • sleeping-zombie 22 novembre 2014 17:38

    je suis sûr que la première fois qu’on a accroché une jambe de bois à un amputé, y a bien un curé pas loin qui a crié au sacrilège...


    • Corinne Colas Corinne Colas 23 novembre 2014 13:26

      « première fois qu’on a accroché une jambe de bois à un amputé, y a bien un curé pas loin qui a crié au sacrilège... »


      Peut être sauf que c’est hors sujet. 
      Le transhumanisme, ce n’est ni réparer ni soigner... mais créer autre chose

      ... Et beaucoup adhèrent au rêve de Superman.

    • sleeping-zombie 23 novembre 2014 21:52

      alors jusque là, ça ne reste qu’un rêve, parce que tout ce que je vois en ce moment consiste à pallier des déficiences motrices qu’un corps « normal » n’a pas


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 24 novembre 2014 10:03

      Quand les chantres du transhumanisme pensent à « transférer » notre cerveau dans une machine pour atteindre l’immortalité, il semble que cela dépasse les soins ou le fait de pallier un handicap. Il y a clairement une volonté non masquée de s’affranchir des limites « naturelles » liées à notre nature de chair et d’os, qui pour eux entravent notre existence.


    • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2014 10:22

      ’’Quand les chantres du transhumanisme pensent à « transférer » notre cerveau dans une machine pour atteindre l’immortalité, il semble que cela dépasse les soins ou le fait de pallier un handicap.’’

      Mais non ! il faut souffrir d’un sacré handicap pour croire qu’une machine puisse êtes consciente.

      Est-ce que ces gens ont un instant pensé que si cela était possible, alors on pourrait se multiplier par autant de machines qu’on construirait ? Je crois que ces gens sont sans limites !

      Seule la nature pourra leur faire barrage, puisque le bon sens n’y arrive pas. Mais quel prix l’humanité devrons nous payer avant que ces dingues soient mis hors d’état de nuire ?


    • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2014 10:23

      Mais non ! il faut souffrir d’un sacré handicap pour croire qu’une machine puisse être consciente.


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 24 novembre 2014 10:29

      La conscience des machines, vaste sujet ! 

      Savez-vous que des machines programmées par l’humain (c’est encore le cas !), ont été capables d’adopter un comportement non programmé initialement, de mensonge.
      Cela fait partie de ce qu’on appelle le machine-learning, en plein développement chez IBM notamment, qui vise à prévoir que les algorithmes informatiques évoluent et s’adaptent en fonction de l’environnement dans lequel se trouvent les machines.

    • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2014 10:51

      Les machines ne mentent pas : elles commettent des erreurs. Nuance.

      Depuis longtemps ce qu’on appelle intelligences artificielles sont capables de produire des résultats inattendus : dans ces cas, l’erreur n’est pas dans la machine mais dans la prévision du programmeur.

      Coire que l’on peut construire des machines ayant les caractéristiques psychiques des humains, c’est se prendre pour dieu au sens que donne Spinoza à ce mot : autrement dit, c’est être la partie qui se prend pour le tout.


    • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 24 novembre 2014 10:54

      je vous propose d’aller vous renseigner un peu sur le sujet, et après on en reparlera. bonne journée


    • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2014 12:11

      Je n’ai pas besoin d’aller me renseigner sur le sujet, j’en sais assez.

      Je vous mets au défi de donner ici des éléments plaidant dans votre sens sans m’envoyer lire des pavés aussi indigestes qu’idéologiques.


    • Francis, agnotologue JL 26 novembre 2014 09:47

      ’’Savez-vous que des machines programmées par l’humain (c’est encore le cas !), ont été capables d’adopter un comportement non programmé initialement, de mensonge’’

      « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?  »

       smiley


  • symbiosis symbiosis 22 novembre 2014 19:02

    Le transhumanisme, en se parant de progrès technologiques et par le fait en les piratant comme si rien d’autre qu’eux n’était capable de progrès techniques est une pure imposture au même titre que les tomates hors sol le sont pour ceux qui aiment le goût suave de ce fruit délicieux.

    Transhumanisme, post humanisme sont des idéologies d’essence extropienne. Le mouvement extropien est une inversion paradigmatique qui a pris son nom de l’entropisme, qui est pour faire très court et imagé une croissance infinie dans un espace clos, ce qui engendre de l’entropie, c’est à dire une dégradation de cette croissance et son effondrement un peu comme un feu qui prend dans un espace sans oxygène.

    En partant de ce constat, on rejoint certains mouvements écologistes qui disent qu’une croissance infinie dans un monde fini est vouée au désastre.

    Les extropiens, dans leurs délires machiavéliques ont inversé le concept en disant qu’une croissance « virtuelle » « artificielle » infinie dans un monde fini est de l’ordre du possible. C’est une illusion, dans la mesure où les mouvements transhumanistes et posthumanistes sont intrinsèquement liés au système oligarchique. Cela n’est plus à démontrer !

    On peut donc en conclure que les mouvements trans et post humanistes sont des sous marins du système pour arriver à leur fins d’une humanité servile et décérébrée.

    Je corrobore donc l’idée que ce mouvement d’essence satanique est à combattre si nous voulons garder notre intégrité d’êtres humains sensibles, géniaux, malades, créatifs, etc... et si nous voulons, nous humains, avoir une incidence sur le devenir de l’humanité.


  • Victoria de Béhagle Diane de Béhagle 24 novembre 2014 11:39

    La promesse du bonheur ? Nous y voilà. Merci Monsieur James Hughes, vous êtes le Sauveur ! http://www.challenges.fr/economie/20141122.CHA0587/pourquoi-le-cyborg-est-l-avenir-de-l-homme.html


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