mardi 12 novembre 2013 - par Bernard Dugué

Les Bogdanov, génies de la physique ou sacrés farceurs ?

Les revoilà, les deux vulgarisateurs de la science pour grand public omniprésents sur des plateaux cons plaisants pour présenter un scoop universel. Il n’a pas de hasard. Non, juste un hasard programmé. Putain ! Le sourcilleux sémanticien aura de suite détecté un splendide oxymore alors que le philosophe averti aura vite décelé des arguments lancés un peu vite d’autant plus que cette question du hasard n’a pas été solutionnée par les plus redoutables des philosophes de la science, ni les physiciens et autres mathématiciens naviguant entre médaille Field et prix Nobel (allusion à la controverse Prigogine Thom). Ce qui est programmé, c’est certainement la venue des deux messies de l’univers médiatique pour faire la promo de leur bouquin dont les ventes sont assurées d’autant plus que les deux jumeaux ne cessent d’être impliqués dans une polémique en haut lieu scientifique à propos de leurs doctorats reçus dans des conditions décrite comme suspectes par des professeurs sourcilleux pour les uns, grincheux pour les autres. Je ne me hasarderai pas à intervenir dans cette polémique, étant donné qu’un doctorat est un doctorat, excellent s’il est assorti des félicitations, ou très modeste s’il n’a que la mention honorable. Et puis, un doctorat, c’est quoi ? Chaque année, les établissements intronisent des centaines voire des milliers de docteurs en physique ou en mathématique, cela n’en fait pas pour autant des génies.

Alors, géniaux les Bogdanov ? On peut en douter, même si ces deux vulgarisateurs sont très doués, très intelligents, pratiquant un verbe plaisant, excellents acteurs médiatiques ce qui en fait également de très bons mondains pour les agapes se déroulant entre gens dotés d’un quotient culturel élevé. On pressent du sang aristocratique à la Russe chez ces deux là.

Et ce livre sur le hasard, un événement épistémologique, des idées inédites ? Eh bien je ne crois pas. Pour en avoir le cœur net, je suis allé dans une grande surface culturelle. Je n’ai pas acheté le livre, trop cher. J’ai juste pris un exemplaire pour le consulter après m’être assis sur un pouf. L’expérience a été rapide. Même pas 5 minutes et l’affaire était classée. Ce n’est pas compliqué. J’ai lu au début l’entame bien jouée avec le boson de Higgs qui semble être une denrée précieuse pour qui veut jouer le type qui est dans le coup, pas démodé pour un sou. Sauf que le raisonnement sur ce boson dont la masse expliquerait que le photon soit sans masse, que toutes les constantes soient réglées pour que l’univers existe et l’homme avec, eh bien ça manque de rigueur, c’est inexact de plus et ce n’est qu’une resucée du principe anthropique exposé avec plus de sérieux par un Carter ou un Trin Xuan Thuan. Autant préférer l’original à la copie.

Après cette fausse note, la suite n’est guère plus avenante. Mais sans doute intéressante pour un lecteur doté d’un minimum de bagage physique et qui aura plaisir à lire ces histoires romancées où apparaissent tour à tour quelques génies de la physique. L’incontournable Einstein et son « dieu ne joue pas aux dés » qui lui vaut un premier rôle dans ce polar scientifique bien écrit. Et puis, quelques figures aux vies pas très conventionnelles, au quotidien comme dans le champ scientifique avec ces génies que furent Turing, entré dans la légende pour avoir craqué les codes secrets utilisés par les nazis ou von Neumann dont les travaux théoriques sont plus que remarquables et qui participa à l’élaboration du feu nucléaire ce qui lui valu d’être très surveillé sur son lit de mort par les services secrets américains. L’ouvrage est composé ces histoires romancées de personnages hauts en couleur, de grandes découvertes assorties d’interprétations improvisées sur le hasard dans l’univers. Ces histoires de savants racontées par les Bogdanov sont pittoresques (comme le fut cette revue publiée sous la Monarchie de Juillet, le magasin pittoresque, destiné à donner de l’instruction à la bourgeoisie tout en la divertissant. La Revue des deux mondes étant réservée à une élite culturelle) Mais l’on se demande s’il n’y a pas malversation et usurpation. Parce que les découvertes servent de levier ontologique aux frères Bogdanov sont toutes datées, déjà anciennes et que de plus ces tonnes d’études épistémologiques conduites par des chercheurs de renom n’ont pas permis d’aboutir à une philosophie de la nature exacte mais on pu poser quelques questions en livrant des interprétations dignes de considération. Et que la philosophie de la nature physique va apparaître avec des investigations et des résultats postérieurs pour la plupart aux années 1980.

Une lecture attentive du livre verrait apparaître les « dérapages scientifiques », notamment l’utilisation de la controverse sur la mécanique quantique lors du congrès Solvay de 1927. Il n’était pas question de décider de la programmation de l’univers mais de fixer l’interprétation de la mécanique quantique. Qui du reste n’est pas même relativiste et donc, ce congrès n’a rien à voir avec la cosmologie. Quant aux arguments tirés des observations du fond de l’univers, ils n’indiquent rien sur le hasard. C’est comme si on comprenait l’évolution en étudiant le pelage des animaux ou alors en analysant leurs déjections. Bref, j’ai la conviction que ce livre est une sorte de polar scientifique assez agréable à lire et surtout une belle farce jouée par deux jumeaux qui s’amusent à mélanger des théories physiques de manière arbitraire, sans précaution épistémologique ou réflexion ontologique, pour raconter des anecdotes et des histoires à des gens de l’ère individualiste qui sont en fait des grands enfants. En plus, rien ne prouve le big bang. La question n’a pas été tranchée. Sinon, il reste l’idée de l’information comme donné fondamental de l’univers. Une idée qui devrait ces prochaines décennies être exploitée par quelques génies de la physique contemporaine et qui dépasse certainement les compétences de nos deux jumeaux surdoués, surtout pour passer à la télé.

Pour finir, un jugement sur cette histoire d’information préexistant à l’univers. C’est une confusion pré/trans au sens de Wilber, une confusion comme on en trouve chez beaucoup de théologiens et même Jung avec son inconscient préexistant. Et aussi chez les Bogdanov pour qui le code génétique préexiste au vivant ! L’information universelle ne devient efficiente qu’en s’incarnant. L’ordre apparaît à la fin des temps comme la transcendance incarnée du reste. C’était la minute ontologique. Vous pouvez rallumer la télé !



59 réactions


  • Abou Antoun Abou Antoun 12 novembre 2013 10:42

    Bonjour l’auteur,
    Pour les quelques sujets pour lesquels j’estime avoir une petite compétence, je pense comme
     vous qu’il s’agit d’arnaqueurs professionnels. Ils sont passés maître dans l’art de la comm. et manient la télé et les médias avec adresse, ce serait comme un couple ’Chantal Goya et Dorothée’ spécialisés dans la science (ou la pseudo science).
    Personne ne comprends rien à leurs délires, à commencer par eux. Ruquier leur a mis le nez dans le caca assez habilement en prouvant que c’était toujours le même réchauffé qu’ils servaient à des sauces différentes.
    Pour ce qui concerne les doctorats leurs thèses sont à mettre dans le même sac que celle d’E. Tessier.


    • Universitaire 1995 12 novembre 2013 13:13

      Pardon, mais il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Les frères Bogdanoff sont bien docteurs, et l’Université de Bourgogne a confirmé la validité de leurs diplômes. Ce qui, certes, dérange à la fois des corporations de chercheurs et des corporations de journalistes. « Normalement », ces derniers sont censés être des courroies de transmission des premiers, mais les Bogdas peuvent se permettre de ne pas jouer ce jeu.

      D’autant plus, qu’alors que les institutions scientifiques françaises se gargarisent en permanence sur les « prix », la Physique théorique des Particules et la Cosmologie théorique françaises n’ont pas obtenu un seul Prix Nobel depuis très longtemps. Certains lobbies faisaient en permanence la pub d’auteurs de travaux sur la supersymétrie, mais les derniers résultats du CERN ne leur sont pas favorables et la supersymétrie n’a pas l’air de bien se porter.

      De ce point de vue, Igor et Grichka Bogdanoff ont eu le mérité d’aborder un sujet novateur : celui de l’avant Big Bang.
       


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 novembre 2013 13:17

      De ce point de vue, Igor et Grichka Bogdanoff ont eu le mérité d’aborder un sujet novateur : celui de l’avant Big Bang.
      Effectivement. Et il est grand temps de s’attaquer à un problème encore plus excitant, l’avant-avant-Big-Bang.


    • Universitaire 1995 12 novembre 2013 14:27

      Quel analphabétisme en la matière ! Aujourd’hui, la thématique de l’avant Big Bang est généralement admise. Même les responsables de la collaboration Planck s’y sont explicitement référés.


    • ZEN ZEN 12 novembre 2013 16:59

      Pas mieux qu’ Abou


    • Ronny Ronny 12 novembre 2013 19:43

      L’avant Big Bang.... Bien sur, bien sur...


      Quant on sait que nos lois actuelles et nos connaissances de la physique et des mathématiques ne nous permettent pas de savoir ce qui s’est passé avant le mur de Planck (environ 10 -43 seconde)... Sans compter que la notion de temps n’a pas de sens, puisque le temps n’a commencé à exister qu’à ce moment là. Il est donc illusoire de parler de l’avant Big Bang, car il n’y a, à proprement parler, pas « d’avant » cette singularité. On peut donc peut être considérer l’univers comme éternel...



    • Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 12 novembre 2013 19:51

      L’assurance des ignares... et de certains qui se disent « chercheurs ».

      Il ne vous est pas venu à l’esprit que les lois de la Physique conventionnelle pourraient être violées à l’échelle de Planck, ou même bien avant ?

      Même la collaboration Planck, sur son site, parle à présent de l’avant Big Bang. Plus de 20 ans après les Bogdas :

      http://public.planck.fr/notre-univers/avant-big-bang


    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2013 09:30

      @ Universitaire.

      Universitaire ?... ah ah ah !
      Vous ne seriez pas plutôt un polytechnicien par hasard pour ne pas comprendre la vanne ???

      Et quand les « bogdas » (comme vous dites... on est entre amis) en auront fini avec l’avant-avant, ils nous expliqueront ce qu’il y avait avant.

      Là.

      Vous avez saisi ? smiley smiley smiley


    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2013 09:32

      quant au fond, pas mieux que Zen... smiley


    • Maître Yoda Castel 13 novembre 2013 10:16

      (suite au lien de Little)

      « Chercher l’avant-Big-Bang serait comme chercher le nord du pôle Nord à la surface de la Terre : il n’y en a tout simplement pas. »

      Comme quoi, la physique moderne abouti à un énorme trou noir...


    • Abou Antoun Abou Antoun 13 novembre 2013 13:06

      La science est un des moyens de rechercher Dieu mais peut être pas le meilleur, dans la mesure où les scientifiques finissent par se prendre pour Dieu. En définitive ils vont à la recherche d’eux-mêmes par des voies complexes et détournées.
      Une théorie physique n’est ni plus ni moins qu’un modèle mathématique dont l’intérêt n’est que la valeur prédictive. Jusqu’à présent le monde refuse de se laisser mettre en équations, c’est un fait.
      Une théorie est un délire si elle n’explique rien ni ne prédit rien. De telles théories tout le monde peut en ch... tous les matins.
      Pour finir ce qu’on appelle le ’hasard’ n’est qu’une mesure de notre ignorance. Il n’y a de hasard que subjectif.


  • Denzo75018 12 novembre 2013 11:08

    Erreur, les Bogdanov ne sont en aucune manière des génies de la physique, mais bien des génies « de leur physique » ! Ils n’y ont pas été de main « morte » ...


  • antyreac 12 novembre 2013 11:29

    Je pense que les Bogdanoff sont surtout les vulgarisateurs de la science dont ils mettent à la porté d’un vaste publique qui ignore tout de certains aspects de ces domaines


  • juluch juluch 12 novembre 2013 12:06

    je ne sais pas si se sont des arnaqueurs, mais en tout cas ils font peur !!!!


    • Piotrek Piotrek 12 novembre 2013 12:20

      Si justement ils passent à la télé c’est parce que ils ont des têtes de vendeurs, les gens materont par nostalgie, par dégout ou par curiosité, mais les materont quoiqu’il arrive car c’est un mélange de science-fiction bon marché et de téléréalité.

      Et ceux qui achètent leurs livres, ma foi, c’est cette part incompressible de la population crédule qui espère à croire à n’importe quoi, qui existe et qui existera toujours.


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 novembre 2013 12:09

    Habitent ils Menton ?

     


  • Maître Yoda Castel 12 novembre 2013 12:28

    Les Bognanoff, c’est un peu le doigt qui montre la lune. Beaucoup de gens prétendument scientifique sont médiatisés (Yves Coppens, les Bogdanoff, Hubert Reeves...). Les médias nous servent toujours les mêmes sauces, ça conditionne l’instruction publique.
    Après, avoir un doctorat ou non, ne signifie pas grand chose sur la valeur de leur considération. On peut n’avoir aucun doctorat et dire des choses plus intéressantes que n’importe quel chercheur.


    • Ouallonsnous ? 12 novembre 2013 23:00

      Castel, pourquoi cet amalgame de Coopens et Reeves avec les pitres Bogdas ?


    • Maître Yoda Castel 13 novembre 2013 08:57

      Je ne juge pas Reeves, mais Coppens est un cas un peu particulier. Pendant longtemps, les médias ont bercé le monde francophone avec ses théories sur l’évolution de l’homme, comme si c’était la seule explication officielle.


  • philouie 12 novembre 2013 12:32

    même Jung avec son inconscient préexistant.

    Je suis étonné de cette affirmation.

    Ce qu’il me semble, c’est que pour Jung, l’inconscient collectif est fait par sédimentation des expériences humaines passées au cours de l’histoire.

    De mon point de vue, Jung n’est justement pas allé assez loin dans cette direction. Par exemple, je crois, moi, à la continuité - et non à l’individualité - de l’inconscient et je crois effectivement à sa préexistence . L’omniscience de Dieu est un inconscient qui a besoin d’être actualisé dans la créature pour devenir connaissance.


    • Maître Yoda Castel 12 novembre 2013 13:36

      "Pour finir, un jugement sur cette histoire d’information préexistant à l’univers. C’est une confusion pré/trans au sens de Wilber, une confusion comme on en trouve chez beaucoup de théologiens et même Jung avec son inconscient préexistant."

      Je me permets de poser l’hypothèse que l’auteur de l’article n’a pas très bien compris ses écrits. Comme dirait Jung, l’inconscient ne pose rien, ce n’est que ce que j’ignore (maintenant). Nos pensées, notre esprit, nos raisonnements sont basées sur une transmission structurée (le langage) mais aussi non structurée (l’inconscient, le non-dit). Par conséquent, que l’information préexiste avant notre naissance et ensuite après notre naissance sous forme d’archétypes n’a rien d’étonnant. Cela montre simplement que le fonctionnement du conscient individuel n’est pas séparé du fonctionnement et du conditionnement humain dans sa globalité.
      Cela revient notamment à l’idée que le sujet et l’objet ne sont pas séparés.


    • philouie 12 novembre 2013 20:53

      l’inconscient ne pose rien, ce n’est que ce que j’ignore

      Non. Chez Jung l’inconscient est autonome. il a son propre calendrier, ses propres règles. Il est agissant.


    • Maître Yoda Castel 13 novembre 2013 08:54

      « Non. Chez Jung l’inconscient est autonome. il a son propre calendrier, ses propres règles. Il est agissant. »

      Il peut être autonome et agissant tout en ne posant rien.
      Nous sommes influencé par beaucoup d’éléments, des éléments intellectuels et conscient, comme des éléments non formulés et inconscients. Si nous sommes influencés, c’est bien que ces forces sont agissantes.


  • Tipol 12 novembre 2013 12:50

    Les vulgaires ridicules de la noblesse mondialiste.


  • Aristoto Aristoto 12 novembre 2013 15:09

    Bernard est jaloux de ne pas pouvoir présenter le meme mysticisme scientifique sur les meme plateau que les Bogda !!!

    D’ailleur hate qu’il refase de la vrai télé et qu’il ne se pavanne ^lus d’emission de promo a emission de promo ! J’ai toujours aimé leur concept mêlant science réel et fiction scientifique ( et non science fictive ) plein d’optimisme scientiste.

    Sino agoravox votre putain de lecteur video automatique me soule avec son reportage repeter en boucle a chaque nouveau chargement de page sur Manuel Valls le super ministre.


  • nicolas_d nicolas_d 12 novembre 2013 15:52

    De toute manière cette histoire de hasard est floue...

    J’ai entendu y’a pas longtemps cette affirmation, en gros « La mécanique quantique est chaotique, donc hasardeuse »
    Pourtant, il me semble bien avoir vu dans ma jeunesse des équations de courbes, de suites,... chaotiques. Et elles sont pas hasardeuses vu qu’elles ont une équation.

    Le hasard est une question politique, ou religieuse (avec la malhonnêteté qui en découle). Pour moi ça n’a rien de scientifique.
    Je dirais même que c’est de l’anti-science. Si on peut pas savoir, c’est encore de la science ? Et si on sait quand même un peu, y a-t-il vraiment du hasard ?
    Si c’est nous qui voyons flou, est ce que c’est que le monde est flou ?


    • Maître Yoda Castel 12 novembre 2013 17:05

      La science du hasard se nomme la probabilité.


    • nicolas_d nicolas_d 12 novembre 2013 17:24

      c’est curieux, vous ne trouvez pas, qu’en probabilité, on trouve, par exemple, une « courbe de Gauss » ?
      Les probabilités, c’est un peu comme si on voulait calculer la trajectoire chaotique de la lune avec l’équation de Newton : on a un résultat « satisfaisant », mais faux.
      Nous parlons de « hasard », mais nos outils « scientifiques » ne sont pas adaptés. Les mathématiques ne sont pas hasardeuses.


    • Maître Yoda Castel 12 novembre 2013 17:59

      Je suis assez d’accord avec vous. La science ne fait que cadrer le hasard, sans définir ses résultats (sinon, ça ne serait plus le hasard).
      A partir du moment où la science cadre le hasard, elle est contente. Mais, au final, les scientifiques ne peuvent pas connaitre la nature des phénomènes observées.
      C’est comme le problème de la mesure en physique quantique, rechercher la certitude dans la position d’une particule de matière reviendrait à nier leur nature ondulatoire, le principe d’incertitude, l’intrication etc... Ce n’est pas en décrivant longuement un phénomène qu’on connait la nature du phénomène. Ce n’est pas en décrivant les phénomène de la réalité qu’on connait la nature de la réalité.


    • Ouallonsnous ? 12 novembre 2013 23:06

      Castel, faux, la probabilité est jusrement le contraire du hasard !


  • Zobi Zobi 12 novembre 2013 16:45

    Il faut demander à JP Petit ce qu’il pense des théories avant big bang ;D


  • Xenozoid 12 novembre 2013 19:06

    le botox prouve , qu’ls seront 1er dans l’espece


  • christophe nicolas christophe nicolas 12 novembre 2013 19:58

    Oui c’est certain que les Bogdanof sont des « phénomènes ». Concernant le Higgs qui donne une masse aux photons, il y a erreur, c’est masse aux bosons de la force faible qui ont une masse et une portée faible.

    Le débat entre déterminisme et hasard est souvent mal posé. Je ne connais pas le débat Thom-Prigogine mais ça devait être « chaud » connaissant le caractère de Thom. Permettez moi un éclairage, ce n’est que le vieux débat de la liberté de l’homme par rapport à la préscience de Dieu. Il faut lire Fernand Van Steenbergen, c’est lui qui a le mieux positionné le débat mais on peut l’améliorer par la connaissance scientifique et la révélation. La révétion dans la trinité dit « « Dieu n’a pas de corps : Il est lumière... Notre Trinité est lumière. Une lumière illimitée. Source d’elle-même, vivant d’elle-même, opérant en elle-même. L’univers n’est pas aussi grand qu’Elle est infinie. Son essence remplit les Cieux, glisse sur la création, domine les antres infernaux. Elle n’y pénètre pas - ce serait la fin de l’Enfer - mais les écrase. Son rutilement est béatifique au Ciel, consolateur sur la Terre, terrifiant en Enfer.  »

    Avec Dieu, le déterministe est total, il faut que quelque chose opère à l’intérieur de ce déterminisme qui donne de la liberté. Ce mécanisme existe, c’est l’indiscernabilité des particules qui le permet, je m’explique mais mieux vaut comprendre la physique de Boltzmann. On obtient la probabilité du macroétat d’un système après avoir effectué toutes les permutations de particules indiscernables possibles. Ces permutations ne changent ni la fonction d’onde de l’univers, ni celles du système, on y gagne notre liberté. Pourquoi ? Si vous pouvez évoluer dans un système restreint sans rien changer du reste de l’univers, vous n’avez pas de compte à rendre à la fonction d’onde de l’univers mais à la fonction d’onde du système. Il y a une limite, la fonction n’est jamais vraiment isolée, vous bloquez sur Heisenberg.

    Imaginons une société qui oublie totalement Dieu, totalement. Elle chercherait à comprendre sans jamais y arriver, elle buterait à un moment donné. Prenez le Cern, pour comprendre l’Univers, il devrait augmenter son énergie jusqu’à l’énergie de l’univers ce qui est absurde en pratique et absurde en théorie puisqu’il faut au moins préserver l’instrument. Vous ne pouvez pas observer le tout de l’intérieur du tout. Si l’humanité part dans cette voie, elle deviendra une civilisation infernale absorbée par le tout premier collectif infernal de l’univers. Vous serez esclave parce qu’il il a déjà un chef pour ses légions de l’enfer, Lucifer et ses serviteurs divers et variés. Du coup, il est enchaîné, pauvre biquet, il n’arrive jamais a tout comprendre. Si votre esprit le sert dans votre première vie vous irez le voir dans la deuxième, comme esclave. En s’opposant à Dieu, on contraint le système dans lequel on évolue et finalement, on perd de la liberté, de la santé, de la durée de vie, l’enfer quoi ! La science sans Dieu y mène.

    Dieu ne pénètre pas en enfer car cela le détruirait, il ne détruit pas les légions de l’enfer, il s’en sert au mieux pour sauvez le plus d’âme possible mais il ne peut les réduire à néant sans détruire la liberté de l’homme. Ce n’est pas une « faiblesse de Dieu mais de l’homme » la révélation est là pour nous aider, Jésus est le chemin et lui ressembler nous fait devenir totalement libre en son sein. Pour être comme Dieu, il suffit d’avoir la forme intentionnelle « Amour », vous serez comme Jésus, vous direz la vérité en fonction de votre pensée et il y a une infinité de possibilités. C’est cela qui compte pour le paradis.

    Finalement, dans le domaine de la pensée scientifique, on choisit soit

    • un déterminisme inaccessible pour les croyants (choix qui donne de beaux fruits)
    • un indéterminisme pour les athées (choix destructeur)
    • un mathématisme (choix de celui qui en a marre des questions des étudiants...)

    Bon, je ne sais pas si cela intéresse beaucoup de monde, c’est un truc de scientifique. Karl Popper en a beaucoup parlé, la Reine d’Angleterre l’a ennoblie, il faut dire que ce n’est pas trop mal pour un British, ses trois mondes sont proches de la trinité, il a du un peu pomper Jésus, il aurait pu le citer... mais il d’origine juive. Il va falloir résoudre cette affaire de juifs agnostiques ou athées qui perturbent le monde... je vous ai parlé de mon ex dir. d’exploitation, il n’avait pas volé son titre...

    On vous a vendu un monde pale, avec Dieu c’est plutôt « Seigneur des anneaux ». A votre avis , d’où viennent les inspirations de Tolkien ?

     


    • Zobi Zobi 12 novembre 2013 20:35
      Je trouve l’oeuvre de Tolkien très intéressante et notamment « le Silmarilion », sorte de genèse de la Terre (du milieu). L’image de Eru Iluvatar qui crée le monde par la musique, la musique des Ainur, m’a toujours paru un très belle allégorie.

    • Xenozoid 12 novembre 2013 20:43

      j’aime bien le silmarion, c’est comme une bible
      si tolkien a reussi c’est que l’idée était la,cela ne veut pas dire vérité, a mon avi


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 novembre 2013 01:05

      Merci pour le cours de théophysique quantique. Passe le bonjour à Randle McMurphy.


  • Xenozoid 12 novembre 2013 20:06

    On vous a vendu un monde pale, avec Dieu c’est plutôt « Seigneur des anneaux ». A votre avis , d’où viennent les inspirations de Tolkien ?
    de la 1er guere mondial


  • Ruut Ruut 12 novembre 2013 21:32

    Le hasard est une simple définition il n’existe physiquement pas.


  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 12 novembre 2013 21:44

    Chouette photo, j’ignorais qu’ils étaient entrés au musée Grévin.


  • ebxa7 ebxa7 12 novembre 2013 22:43

    Des cosmopolites, des sophistes qui ont acheté leur diplôme, « un consensus général se dégage sur le fait que la qualité de ces travaux est extrêmement faible », bref des prestidigitateurs mondains avec un niveau réel en science qui se situe vers bac-1...


  • Pyrathome Pyrathome 12 novembre 2013 23:53

    En plus, rien ne prouve le big bang. La question n’a pas été tranchée....
    .
    Non, mais il y a encore des guignols qui s’interrogent sur « l’avant pseudo big bang »....
    Ce sont des clowneries de bistrot, et pourquoi pas le big crunch dans le futur, pendant qu’on y est ?


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 13 novembre 2013 00:20

    C’est le genre de livre qui est fait pour donner aux personnes d’intelligence moyenne l’impression d’être des personnes de grande intelligence. 


  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 13 novembre 2013 00:53

    Les Bogdanov squattent bien des recoins du net avec leur galimatias téléologique. La quête du sens fera toujours vendre ; et pourtant, si on y réfléchit, que signifie « avoir un sens » dans l’absolu ? Comment le sens peut-il être autre que relatif à notre base de connaissance ? On peut même se demander à la limite comment un dieu qui aurait toutes les raisons de se croire tout puissant pourrait éviter d’être saisi d’un doute existentiel ; qu’est-ce qui pourrait lui assurer que ses certitudes divines ne sont pas des illusions ? Ne doit -il pas en dernier recours s’en remettre à une foi aveugle en lui-même ? Mais alors nous n’aurions pas grand chose à lui envier.


  • Mortargent 13 novembre 2013 00:53

    Sincèrement, entre acheter le dernier livre des Bogdanoff et celui de Stephen Hawkins, mon choix est assez vite fait.


  • legrind legrind 13 novembre 2013 09:34

    Je (on ?) les aime bien les frangins après ils peuvent raconter qu’ils ont écrit le scénario de Matrix qui s’est perdu ou qu’ils ont eu l’idée de l’internet avant tout le monde c’est pas grave , c’est leur folklore quoi smiley


    • Mowgli 13 novembre 2013 11:06

      Klaatu barada nikto

      C’est-à-dire : Klaatu n’est le frère de personne.

      Les Bogdanovitch, eux, sont visiblement les frérots de Donatella Versace.

      Que le moindre crédit ait pu être accordé à de pareils jean-foutre en dit long sur le pitoyable état de la science en Hexagonerie


  • bonnes idées 13 novembre 2013 22:27

    Merci à Abou, ça fait du bien de rire. Moi je maîtrise un peu P=UI vous croyez qu’il y a un petit peu d’oseille à gratter çi et là ?
    Pour en revenir aux choses sérieuses, ce n’est pas l’avant big bang qui m’inquiète mais plutôt l’après. Enfin j’me comprends.

    Ment-on chez les Bogdanof ?


  • claude-michel claude-michel 17 novembre 2013 10:07

    Demandez a Stephen Hawking se qu’il en pense.. ?


  • crou77 17 novembre 2013 12:35

    Chez Ruquier, pour démontrer que le hasard était orienté, ils ont proposé le jeu suivant :

    - choisir un nombre au hasard

    - l’additionner au nombre qui le suit

    - l’addition à 9

    - le diviser par 2

    - et retrancher le nombre choisi initialement

    Ils ont alors affirmé que le résultat était forcément 5 et qu’il s’agissait là d’un « hasard orienté ». smiley

    Le néant en matière de rigueur scientifique et la démonstration éclatante de leur arnaque.


  • Serpico Serpico 17 novembre 2013 14:06

    J’ai lu « VULCANISATEURS »...


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