vendredi 2 novembre 2007 - par Marc Blot

OGM, information scientifique. Le cas du chercheur français Christian Vélot

Saumons géants, énormes cochons nécessitant une moindre alimentation, céréales à valeur nutritive augmentée, les promesses des organismes génétiquement modifiés sont de nature à impressionner et à prétendre apporter des solutions aux problèmes nutritionnels du monde à venir. Pourtant Christian Vélot, enseignant-chercheur à l’institut de génétique et microbiologie, université d’Orsay en région parisienne, a fait son combat de dénoncer les raccourcis scientifiques des promoteurs d’OGM agroalimentaires et les dangers de la dissémination de ceux-ci. Ce sympathisant des faucheurs d’OGM, de part ses arguments, est un homme sans doute dangereux pour les firmes semencières et de toute évidence pour ses instances universitaires puisqu’il devra bientôt quitter son laboratoire.

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La conférence d’un chercheur du domaine public

Assurément, à suivre l’actualité, on aimerait se faire une idée sur certains sujets compliqués dont on entend si souvent parler et dont on sent bien qu’ils représentent des enjeux décisifs pour les défis du monde de demain. Mais s’il fallait étudier des livres de physique nucléaire, de résistance des matériaux, de géologie enfin, pour par exemple avoir une idée de la difficulté de stocker sur le long terme les déchets radioactifs que notre consommation d’électricité génère chaque jour, sans doute serait-il préférable de renoncer tout de suite à la démocratie directe.

Sans l’ombre d’un doute, les OGM sont de ces sujets-là. Difficile de se faire une idée à leur propos en lisant les articles de presse qui paraissent très régulièrement, ou en écoutant les arguments tranchés des protagonistes de débats. Bien sûr nous savons tous plus ou moins ce dont il s’agit, mais de là à avoir une opinion sur le bien-fondé ou non de leur utilisation industrielle, on sent qu’il y a encore une marge de compréhension à franchir.

Et puis disons-le d’emblée, il n’y a sans doute pas d’opinion scientifiquement exacte qui conclurait, à l’issue d’une belle démonstration : ceci est bien, cela est mal. Mais en tant que citoyen d’un pays démocratique, on aimerait faire tout de même ses choix en connaissance de cause.

Ah ! disposer d’un maître de conférence, d’un enseignant-chercheur, à la fois suffisamment pédagogue pour nous rappeler rapidement mais avec précision les bases nécessaires pour être bien sûr de savoir ce dont on parle vraiment, et suffisamment avancé sur le sujet des OGM pour nous décrire la réalité de ce qui se trame au sein des laboratoires actifs dans la manipulation du vivant. Voilà un rêve qu’il n’est pas si facile d’exaucer.

C’est pourtant la tâche que s’est assigné Christian Vélot, maître de conférence en génétique et microbiologie à l’université d’Orsay. Le chercheur pourrait vous parler des réseaux impliqués dans le catabolisme du carbone chez le champignon filamenteux Aspergillus nidulans, sujet qui constitue son axe de recherche. Mais dans ses conférences publiques, ce chercheur engagé s’est attaché à la mission de donner aux citoyens la possibilité de se faire une opinion, sinon éclairée, du moins informée et apte à déjouer les éventuels pièges que comportent les discours sur les OGM. D’après lui, ce rôle d’information du plus grand nombre est l’une des missions importantes que devrait jouer un laboratoire engagé dans la recherche publique.

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Après un rappel de ce que sont une cellule, des chromosomes, la molécule d’ADN et ses composantes, puis des techniques qui permettent de modifier le séquencement de ces composantes en des endroits précis de la molécule d’ADN, Christian Vélot présente les différents domaines d’application des OGM.

Et c’est la première chose importante - et relativement originale par rapport au reste de l’information à destination du grand public - il démontre que les problématiques environnementales posées par les différents types d’usage des OGM n’ont rien à voir entre elles.

Par exemple dans l’utilisation d’une bactérie génétiquement modifiée pour la fabrication de l’insuline nécessaire aux diabétiques, une fois l’insuline synthétisée, sa récolte ou plus précisément sa purification conduit à la destruction de la bactérie OGM. Celle-ci n’est donc qu’un outil, un vecteur de production qui restera confiné en laboratoire. L’OGM ne sera pas disséminé dans la nature et n’interviendra plus dans aucun autre processus.

Autre exemple, celui d’une levure transgénique dotée du gène de fabrication de l’enveloppe d’un virus et qui permet la production en volume de vaccins. Là encore, la levure OGM constitue, non pas le produit final voulu, mais un vecteur de production qui n’est utilisé que comme intermédiaire avant d’être détruit.

Or souligne Christian Vélot, la compréhension de ces exemples d’utilisation d’OGM est importante car ces exemples sont utilisés par des promoteurs d’OGM du domaine agroalimentaire comme justificatifs du recours aux organismes transgéniques. Mais en agriculture, la différence est fondamentale, car ce sont les semences OGM elles-mêmes qui sont la finalité de la manipulation et qui sont semées en plein champ comme tout autre organisme.

Et après cette introduction d’une certaine longueur mais qui fixe dans l’esprit de l’auditeur les données de base permettant enfin d’écouter avec une meilleure compréhension les discours des scientifiques, Christian Vélot s’attaque au cœur de son combat, la dénonciation de l’utilisation d’OGM dans le domaine agroalimentaire.

Là aussi les promesses des OGM semblent alléchantes. 99% de ceux effectivement utilisés aujourd’hui dans le monde sont des "plantes à pesticides". Par exemple le maïs transgénique Bt a été enrichi d’un gène synthétisant une protéine insecticide permettant à la plante de se défendre contre la pyrale, papillon dont la chenille s’attaque à la tige du maïs. Autre exemple, un soja qui, lui, est rendu résistant au Roundup en empêchant l’agent actif de cet herbicide de se fixer sur les usines cellulaires permettant la croissance du soja.

Or cela pose différents types de problèmes qui sont développés en détail par Christian Vélot.

Le maïs Bt produit donc en permanence un insecticide là où, en culture conventionnelle, l’agriculteur n’est censé asperger de son produit phytosanitaire que lors de l’attaque avérée de la pyrale (soit avant l’apparition des chenilles). Nous avons donc un nouveau maïs qui produit en permanence l’insecticide dont la molécule va se concentrer dans l’environnement. Cette concentration et cette permanence risquent de conduire petit à petit à l’apparition de pyrales résistantes à la protéine insecticide et qui se mettront à proliférer. Le phénomène est déjà bien connu en médecine pour la résistance - voire la multirésistance - des bactéries aux antibiotiques, mais évidemment l’utilité sanitaire de l’invention des antibiotiques est difficilement contestable.

Concernant le soja résistant au Roundup, cela a déjà conduit à une augmentation des doses utilisées de cet herbicide au Canada et aux USA. Et à propos de l’évaluation sanitaire et de la traçabilité de ce soja servant à l’alimentation du bétail, Christian Vélot souligne l’inanité de l’argument parfois utilisé, selon lequel aucune trace de l’OGM n’a été retrouvée dans le lait des vaches qui le consomment. Car dans ce cas, c’est bien des traces de Roundup qu’il faudrait rechercher et non des traces de l’OGM.

D’après Christian Vélot, force exemples à l’appui, les procédures évaluant les risques sanitaires et environnementaux des semences OGM sont systématiquement incomplètes et non transparentes. De plus, il est quasiment impossible de prévoir l’ensemble des répercussions possibles de la modification ainsi induite d’une des "voies métaboliques" d’un organisme alors que le métabolisme global de celui-ci fait appel à un nombre extrêmement élevé de voies métaboliques interdépendantes (il est par exemple arrivé que les saumons transgéniques géants aient la tête déformée).

Lors de la dissémination de substances OGM en pleine nature, le transfert horizontal des gènes, opéré par les millions de micro-organismes présents dans le sol, est également préoccupant, d’autant qu’on ne connaît bien actuellement que seulement 5% de ces micro-organismes.

Les arguments, comme les exemples, donnés par Christian Vélot sont nombreux et variés. C’est sûr, son discours est dangereux pour l’industrie agroalimentaire à base d’OGM. Lui qui ne cache pas son opinion négative sur l’utilisation des techniques transgéniques par cette industrie, invite pourtant l’auditeur, maintenant armé de la connaissance minimale pour aborder le sujet, à aller écouter d’autres scientifiques afin de se faire une opinion contradictoire.

Christian Vélot, “licencié”

Certes, un enseignant-chercheur est un fonctionnaire bénéficiant d’une protection de l’emploi, néanmoins Christian Vélot a été informé par la direction de son institut que lui et son équipe ne seront pas reconduits pour le prochain contrat quadriennal de recherche à partir de janvier 2010.

Il restera certes enseignant, mais en l’absence d’activités de recherche, sa carrière sera bloquée. Il lui est officiellement reproché d’avoir pris des positions publiques au nom de ses tutelles, ce qu’il dément vigoureusement. D’ores et déjà son équipe subit des pressions : confiscations de crédits, suppressions d’étudiants stagiaires et menaces de déménagement.

La question de l’information scientifique à destination du public

On comprend que la présence de la conférence d’un chercheur sur un DVD militant promu par des sympathisants des faucheurs OGM, de même que son intervention en tant que témoin à des procès, posent problème aux tutelles d’un laboratoire public de recherche.

Il y a premièrement l’aspect illégal des actions des faucheurs. Mais il faut aussi savoir que le terme public ne désigne pas en fait exhaustivement l’origine des fonds dont les laboratoires bénéficient. Car de nombreux laboratoires signent des contrats de recherche avec des acteurs industriels privés importants. C’est même tout l’axe de l’engagement public dans la recherche mis en évidence par les récents pôles de compétitivité multipartites - entre les tutelles publiques, leurs laboratoires, les acteurs industriels privés, des organismes de formation - sur des thèmes définis par l’Etat.

Il est évident que cette collaboration technique et financière entre le public et le secteur industriel est une option réaliste et souhaitable tant du point de vue du financement de la recherche que de sa valorisation. Mais il se pose un problème de taille pour ce qu’il en est de l’information scientifique à destination du public dans certains domaines. Et ces "certains" domaines pourraient bien être plus vastes que ce qu’on s’imaginerait au premier abord.

Il y a d’abord le domaine de l’information pharmaceutique. Tout médecin peut en témoigner, la part de l’information provenant des entreprises pharmaceutiques est très largement prépondérante, à tel point qu’on pourrait encore se demander s’il reste là une information indépendante. L’association "UFC - Que choisir" a lancé un signal d’alarme en ce sens à propos des visiteurs médicaux, signal qui rejoint un rapport du Sénat sur le sujet, publié en juin 2007.

Autre cas, celui de l’armement. On imagine peut-être qu’il existe une réglementation en ce domaine. Il y a au moins un code de bonne conduite qui devrait contraindre les entreprises européennes à ne pas alimenter les conflits en cours. Voir à ce propos l’édito ("Aux armes !") du Monde diplomatique de septembre 2007. L’éparpillement de la sous-traitance rend particulièrement opaques les filières et le journal cite le cas du développement de l’hélicoptère militaire chinois Z-10 dans lequel EADS serait indirectement engagée. Or qui ne se doute pas que EADS participe à de nombreux contrats de recherche avec des laboratoires du secteur public ?

On comprend mieux dès lors la gêne que les prises de position de Christian Vélot dans un domaine aussi sensible que celui des OGM peuvent engendrer. Rappelons que l’Académie des sciences et l’Académie de médecine s’étaient officiellement engagées en 2002 en faveur de la mise en oeuvre "raisonnée et prudente" des productions agricoles OGM .

C’est donc bien le problème d’une information scientifique fiable et indépendante en direction du grand public qui est posé avec le cas du chercheur français. Car rien n’indique, malgré les accusations dont il est l’objet, que Christian Vélot ait été déloyal envers ses tutelles, lui qui parle en son nom propre. Il donne clairement un avis négatif concernant l’utilisation et donc la dissémination de semences OGM en plein champ, mais l’objet principal de ses conférences est avant tout didactique. Il sait éviter les pièges et raccourcis des discours trop militants et passe beaucoup de temps à rappeler les bases de ce qu’est un gène, de la façon dont on peut le modifier et le réintroduire dans une cellule souche, à distinguer les différents domaines d’application sans cacher les avantages parfois décisifs que cette technique peut apporter (cf. production d’insuline). Dans le domaine agroalimentaire, sujet qui fâche, Christian Vélot ne lésine jamais sur les précautions oratoires de celui qui cherche à apporter l’information dans sa finesse sans vouloir imposer son opinion.

Bref, à l’heure où se termine le Grenelle de l’environnement, à l’heure aussi ou EDF est confrontée à ses premiers démantèlements de centrales nucléaires, le cas Christian Vélot met en lumière, de manière urgente et au-delà du seul domaine des organismes génétiquement modifiés, la question d’une information indépendante à destination du public.



20 réactions


  • tvargentine.com lerma 2 novembre 2007 10:56

    Pourquoi ne va t-il pas sur le terrain étudier ce phénoméne ?

    Une région ,en Argentine,comme SAN JUAN est un bon exemple.

    Une région ,à la base ,desertique,ou maintenant on fait du soja OGM et grace aux devises se développe

    Il doit aller étudier le cas sur place et faire ensuite une analyse pour comprendre rééllement les OGM.

    (le cours de changes est extrèment favorable en plus !)

    Les OGM ,n’apportent pas le dixieme de la pollution ,des terres,des nappes souterraines,des rejets dans les fleuves ou de la mer ou dans les airs des polluants chimiques comme aujourd’hui en France.

    Arrêtons la démagogie.

    Si les autorités françaises avaient investis sur les OGM afin d’avoir des industries françaises de fabrications d’OGM,nous n’aurions pas ce type de débat simpliste ou d’un coté il y a le méchant américain qui veut affamé le monde ! smiley

    L’Argentine est le 3eme exporateur de soja ! et c’est une réalité !


    • manusan 2 novembre 2007 12:15

      Chère Lerma, mais personne n’empêche les argentins de bouffer chez Tricatel. Les entreprises OGM française n’ont qu’à investirent en Argentine ou au Brésil, faire leur bénef, ect ...

      Les français veulent se donner le temps de réfléchir sur le sujet pour éviter des scénarios type vache folle puissance 10, c’est leur droit et ça n’a rien à voir avec de la démagogie.


    • Zalka Zalka 2 novembre 2007 13:49

      « Les OGM ,n’apportent pas le dixieme de la pollution ,des terres,des nappes souterraines,des rejets dans les fleuves ou de la mer ou dans les airs des polluants chimiques comme aujourd’hui en France. »

      Ah c’est ce que j’ai lu dans un dépliant Monsanto. Heureusement qu’il y a encore des gens qui conjugue incompréhension des sciences avancés et naïveté au point de gober tout ce qu’on leur dit.


    • slashbin 2 novembre 2007 22:16

      Sur la question du soja en Argentine, voir le reportage proposé par Arte : http://www.dailymotion.com/video/x2tfj7_argentine-le-soja-de-la-faim_news

      Alors, si écologiquement rose que cela ???


  • dup 2 novembre 2007 11:01

    chaudement recommandable ,ce pédagogue

    http://www.dailymotion.com/videos/relevance/search/christian+vélot/1

    il a dit la vérité , il doit être excecuté


  • Bastien Gouly Vanbastien 2 novembre 2007 11:57

    J’ai assisté à un conférence sur les OGM de Christian Vélot à Bourg-en-Bresse le 27 octobre. C’est un scientifique qui explique de manière simple, les enjeux de demain avec des mots forts. Je remercie sa prestation tout simplement didactique. Même avec des propos scientifiques, le public, venu nombreux ce jour-là, a compris le danger (et l’enjeu économique aussi) que représentait les OGM mis en exploitation à ciel ouvert. C’est un scientifique qui ouvre sa gueule, et qui l’assume : les chercheurs devraient suivre sa démarche simplement pour que le peuple ne soit plus dans l’incompréhension.


  • Romain 2 novembre 2007 12:29

    Je comprend pas comment on peux encore faire confiance aux géants de l’industrie ?

    Tout les gros industriels n’ont que faire de l’ethique. Polutions, travail des enfants, délocalisation, malversations, association avec les pires dictatures, j’en passe et des meilleurs.

    Et maintenant certains sont prêt à leur donner carte blanche pour se prendre pour Dieu et modifier des espéces vivantes qui ont des milions d’années d’évolution ?? C’est comme donner une bombe H à un psychopate et tout ca avec la bénédiction d’une partie de la population.


  • jcm jcm 2 novembre 2007 12:42

    Excellent article sur une personne que l’on devrait soutenir de façon unanime car Christian Vélot est un transmetteur de savoir avant tout.

    Effectivement l’exercice de la démocratie nous demande aujourd’hui de nous tenir au courant de nombreux sujets difficiles sur lesquels nous ne disposons en moyenne que de peu de savoir.

    Un transmetteur de savoir est une personne qui nous aide dans notre vie et nos engagements de citoyens, et c’est une personne qui mérite d’autant plus de respect qu’elle court certains risques en expliquant, en faisant connaître et savoir, en « éclairant nos lanternes ».

    Le rejet d’une telle personne par son autorité de tutelle m’apparaît comme un déni de démocratie flagrant.

    Je suis tout à fait favorable à la réanimation de « conférences citoyennes » sur de multiples sujets et qui feraient appel à de véritables « transmetteurs de savoirs ».


    • Francis, agnotologue JL 2 novembre 2007 13:29

      à jcm, les vulgarisateurs au sens noble, les transmetteurs de savoir sont des anti-lobbyistes en ce qu’ils sont à l’intérêt collectif ce que les lobbies sont aux intérêts particuliers. Ces derniers l’ont compris depuis longtemps en essayant de discréditer par tous les moyens ceux qu’ils considèrent comme leurs pires adversaires : les ennemis de l’obscurantisme.


  • TALL 2 novembre 2007 13:21

    La génétique est une science embryonnaire smiley dont les possibilités sont énormes : du génial jusqu’à l’imbuvable. C’est donc une discipline polyvalente.

    Aussi, prendre parti pour ou contre de manière globale est absurde et irrationnel. C’est comme si on posait la question : pour ou contre l’électricité ? Pour ou contre l’aviation ?

    Sauf qu’ici, c’est + complexe, et donc comme en tout progrès débutant, il y aura des erreurs, des bavures, et il faudra légiférer. Mais il faut faire ça au cas par cas. Tout jeter, ou tout prendre, ce n’est pas sérieux.


  • Francis, agnotologue JL 2 novembre 2007 13:24

    Très bon article. On ne le dira jamais assez, le discours des lobbies de l’agroalimentaire joue sur le mélange des genres et la confusion entre les techniques OGM en laboratoire et l’industrie OGM en plein champs.


  • alberto alberto 2 novembre 2007 13:37

    Bravo, Marc Blot, d’en remettre une couche sur cette scandaleuse supercherie consistant à présenter l’agriculture à base de semences OGM non seulement comme étant exempte de tout problème de santé publique, mais encore comme étatnt LA solution à la faim dans le monde !

    Il paraît évident que ces scientifiques à contre-courant de la pensée prévalente, généreusement financée par le complexe agro-alimentaire, voient s’élever devant eux toutes les difficultés imaginables et inatendues !

    Au cas ou des actions de soutien en faveur de C. Velot seraient souhaitées, merci à l’auteur de bien vouloir les relayer ici .

    Bien à vous.


  • TSS 2 novembre 2007 13:52

    au moment ou on lui signifie son congé les gens reconnaissent,enfin, les merites et les connaissances de Christian Vélot(à part l’abruti Lerma, mais lui c’est un robot).comme le disait un agriculteur du centre « pour eviter la pyrale au lieu de noyer les champs sous les pesticides il suffit de faire des rotations regulieres de cultures »et 70%des mefaits sont evités !!!!


  • geko 2 novembre 2007 16:41

    le problème dans cette histoire ce ne sont pas les OGM mais les industries agro-alimentaires ! Pour toute étude scientifique de ce genre : 10 ans en laboratoire (environnement clos), cela s’appelle un plan d’expérience ! C’est simple à appliquer !

    A monsento, pourquoi avoir planqué les études sur les rats dont les reins dégénéraient après un bon régime aux OGM ?

    Pour piqûre de rappel, les entreprises « Tricatel » nous prédisaient la fin de la faim sur la planète grace à l’agriculture extensive. Bilan : on crève toujours plus de faim, on mange de la merde et en prime les sols sont morts !

    A ce scandale s’y ajoutera bientôt celui des antennes relais pour tél portable ! Plus il y a pognon à se faire plus les conneries racontées sont énormes sans oublier une bonne dose de corruption !


  • geko 2 novembre 2007 18:21

    @L’Auteur merci de nous faire connaitre Christian Vélot. Très bon vulgarisateur de la problématique OGM pour des non scientifiques comme moi : Vidéos


  • Foudebassan Foudebassan 2 novembre 2007 23:20

    Merci pour cette information et cette vidéo remarquablement pédagogue. A quand une sorte de contrôle anti-dopage des scientifiques pour vérifier s’ils ne carburent pas aux pognon versé par l’industrie.


  • Marc Blot Marc Blot 3 novembre 2007 14:27

    Merci à vous tous pour les commentaires. Je viens de voir la vidéo donnée par « slashbin » sur le soja en Argentine. Oui, ça confirme qu’une agriculture intensive et massive tournée vers l’exportation est une impasse écologique, les OGM n’améliorent rien à ce sujet.


  • pipobolo 18 mars 2008 21:13

    Continuez de combattre les ogm, au moins vous avez l’impression que votre vie sert à quelque chose.
    Mais vous avez perdu d’avance car c’est une révolution scientifique si forte que toute la désinformation
    ecolo-antiamericano-gauchiste de la terre entière ne suffira pas à arreter ce progrès essentiel pour l’humanité.
    Toute cette désinformation n’a pour fondement que le combat ideologique contre le liberalisme economique et nul doute que si les leaders de la culture ogm n’étaient pas des multinationnales americaines aucun barbu post soixante-huitard n’aurait prété attention à cette nouvelle technologie car la seule chose qu’il leur importe ici c’est de pouvoir surfer sur l’analphabetisme scientifique des Français pour les ammener en disseminant la peur des ogm à les rejoindre dans leur lutte anti-liberale et cela sans même avoir a exposer les vrais et seules raisons de ce combat. La preuve, la planète n’a pas attendu les ogm pour être polluée par les pesticides, alors ils étaient où les leader anti-ogm il y a 30 ans quand on répandait des pesticides et autre saloperie made in France au dessus de toutes les nappes phreatique, les rivieres et les fleuves ? Tous les arguments anti-ogm que je lis dans les forums sont soit des contrevérités soit des aproximations affligeantes, vous voyez des complots et vous croyez qu’on tentent de vous manipuler, ça je confirme que vous avez raison, mais il est temps de vous réveiller car les vrais manipulateurs ne sont pas ceux que vous pensez !

     


    • Marc Blot Marc Blot 18 mars 2008 21:39

      Bien évidemment, il aurait été plus intéressant, et en terme de dénonciation d’une désinformation, bien plus pertinent, de tenter de répondre précisément aux arguments de Christian Vélot.

      Dénoncer un anathème si anathème il y a : oui. Mais par un autre anathème : non

       


  • Ryuujin 20 octobre 2008 02:22

    Mr Vélot a déclaré ceci dans une lettre envoyée aux élus, dont a notamment résulté l’interdiction d’un essai :

    « Disposant du gène de la lipase gastrique de chien, tout biologiste moléculaire travaillant sur la levure (et c’est mon cas) est capable en quelques semaines de fabriquer la levure transgénique produisant cette lipase gastrique. A t-on essayé de produire la lipase gastrique dans la levure ? Non ».

    Pourtant :

    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=3304425&dopt=Citation
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=8522196&dopt=Citation
    http://www.ingentaconnect.com/content/ap/pt/1996/00000007/00000003/art00033
    http://www.springerlink.com/content/c0veyfn1j1x14lrm/
    http://www.jlr.org/cgi/content/full/48/7/1539 (l’enzyme étudiée a une
    activité très faible).
    http://www.springerlink.com/content/x802qv6mxp22n605/
    http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=18594482

    On dirait bien qu’il y en a une une floppée d’études sur le sujet.
    Alors, est-ce que Mr Vélot n’a pas été capable avant de lancer une telle affirmation de faire une recherche bibliographique, ce qui est une énorme preuve d’incompétence pour un chercheur, ou est-ce qu’il s’avait que cela avait été tenté, auquel cas, c’est un mensonge ?

    Plus loin, dans le même texte, Mr Vélot affirme :

    "Deuxièmement, il existe d’autres cellules que les microorganismes permettant
    de produire en culture (et donc toujours en espace confiné) et à grande
    échelle des protéines d’intérêt pharmaceutique. Ce sont par exemple les
    cellules d’insectes [...] A t-on essayé de produire la lipase gastrique dans
    de telles cellules ? Non."

    Rebelotte :
    Il y a une revue sur le sujet dans le livre "Protein Engineering in
    Industrial Biotechnology" de Lilia Alberghina, page 293, article
    intitulé "Production and potential applications of recombinant gastric lipase
    in biotechnology", écrite par Stéphane Canaan, Liliane Dupuis, Mireille
    Rivière, Anne Belaich, Robert Verger, Jean L Romette, et Caterine Wicker-
    Planquart, tous chercheurs au CNRS (à Marseille, ESIL).
    On y apprends que les malades devraient absorber 30 000 UI avec chaque repas.
    Eux sont partis sur la production de lipase gastrique par des cultures de
    cellules d’insectes :
    http://dx.doi.org/10.1006/prep.1998.0946
    http://peds.oxfordjournals.org/cgi/content/abstract/9/12/1225
    Ce système produit actuellement à tout casser 9000 UI par litre de culture,
    et il y a un problème de stabilité de l’enzyme obtenue.
    Et surtout, manque de pot pour Vélot, pour les cultures de cellules d’insectes
    il s’enfonce :
    http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=2420660
    http://www.springerlink.com/content/x329685v64317301/
    Cela a été fait à l’ENS Cachan et publié en 1998, soit 7 ans avant sa
    déclaration

    Même question : incompétence, ou mensonge ?

    Peut-on croire Mr Vélot lorsqu’il s’agit d’OGM, alors que sur ce sujet, il prouve qu’il est soit incompétent, soit capable de mentir effrontément ?


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