mercredi 30 janvier 2013 - par Bernard Dugué

S(BH) = ¼ . k . c3/hG . A ; Dieu est un calculateur informationnel universel

Dans la seconde moitié du 20ème siècle s’est dessiné un enjeu préoccupant pour les théoriciens de la physique qui se demandaient si la cosmologie relativiste adossée à la gravitation et la mécanique quantique étaient deux théories sans recoupement ou bien si une unification était envisageable. Ces interrogations ont engendré ce champ très particulier qu’est la théorie des cordes. D’autres approches ont été menées dans le courant des années 1970 à partir de l’étude théorique des trous noirs, objets devenus source de fascination pour le grand public. Un trou noir ne peut pas être observé, ou du moins pas directement. Il est avant tout une construction spéculative issue des équations cosmologiques d’Einstein. Stephen Hawking s’est demandé quel pouvait être le sort de deux trous noirs, de masse M et M’, entrant en collision. L’énergie du trou noir final est égale à (M + M’). c2. Mais une partie de l’énergie rayonne sous forme d’ondes gravitationnelles.

Un des paramètres essentiels du trou noir est son aire. Hawking a montré que l’aire du trou noir final ne peut être qu’égale ou supérieure à la somme des aires initiales. Cela rappelle le second principe de la thermodynamique stipulant que l’entropie d’un système clos ne peut qu’augmenter. Mais cette notion d’entropie peut-elle s’appliquer au trou noir ? C’est ici qu’intervint un second physicien, Jacob Bekenstein, qui étudia un autre phénomène spéculatif, l’absorption d’une particule par un trou noir. Dans le cas d’une particule ponctuelle, la surface du trou noir peut rester constante, or, compte tenu de la nature ondulatoire de la matière, une particule possède une sorte d’extension, explicitée par une longueur d’onde (liée au principe de Planck). La surface du trou noir augmente nécessairement d’une fraction de surface de Planck. La particule est donc porteuse d’un bit d’information quantique qui se retrouve sous forme d’information bidimensionnelle au niveau de la surface du trou noir. Et c’est ici que la thermodynamique refait surface avec la possibilité de calculer l’entropie du trou noir et sa température. Ce qui nous donne la célèbre formule de l’entropie indexée BH ; au choix, black hole ou Bekenstein Hawking. Examinons de près cette formule :

S(BH) = ¼ . k . c3/hG . A

Ceux qui possèdent quelques rudiments de physique contemporaine auront remarqué que l’entropie du trou noir est calculée à partir d’une formule qui contient les quatre constantes fondamentales. La première, k, est la constante de Boltzman, qui permet de relier la formule entropique classique à la formulation statistique qui inclut la distribution statistique des états microscopiques. G représente la constante de gravitation qui régit les cosmologies modernes, que ce soit celle de Newton ou d’Einstein, quant à h barre et c, on ne les présente plus, elles sont célèbres, l’une est la constante de Planck réduite, constante qui permet entre autres de calculer l’énergie d’un photon à partir de la fréquence de son rayonnement et l’autre est la vitesse de la lumière dans le vide. Cette formule intrigue, telle un hiéroglyphe mathématique dont on cherche la signification exacte. Une possibilité consiste à raisonner en terme de surface de Planck. Cette constante, égale à hG/c3 à un facteur un quart près, correspond à la surface occupée dans le trou noir par un quantum d’information. L’entropie est donc proportionnelle au rapport entre l’aire du trou noir et cette surface, autrement dit, elle représente à un facteur près la quantité d’information contenue par la surface du trou noir. Ce facteur n’étant autre que k, constante thermodynamique qui a la dimension d’une énergie, comme du reste l’entropie S qui, ne l’oublions pas, est du genre énergie. Il est possible alors d’interpréter en terme d’information l’entropie du trou noir qui est proportionnelle à sa surface, laquelle divisée par la surface de Planck indique le nombre de bits d’information quantique que contient cette surface, un peu à la manière dont on compte le nombre de pièces d’un puzzle en divisant sa superficie par la taille moyenne des pièces.

On peut ainsi établir un parallélisme avec la formule de Boltzmann S = k . log(W) avec W qui représente le nombre des complexions, autrement dit le nombre d’états microphysiques réalisables. W c’est aussi la quantité d’informations qu’il faut utiliser pour décrire le système. Ce que dit alors le second principe, c’est que dans un système fermé, la quantité d’information nécessaire pour décrire le système ne peut qu’augmenter, autrement dit, les éléments se dispersent. Dans le trou noir, c’est autre chose, les informations semblent être condensées rassemblées. Le spécialiste de la cosmologie quantique, Leonard Susskind, a suggéré que l’univers pourrait être un hologramme dont les informations seraient encodées à la surface des trous noirs. On retiendra ici que l’entropie est le produit d’une constante possédant la dimension d’une énergie par un nombre quantifiant l’information. Dualité information énergie a établi la physique contemporaine, comme en d’autres temps, Aristote avait élaboré la doctrine hylémorphique sur la base d’une dualité forme matière. Mais ne croyez pas qu’Aristote est déclassé, si vous lisez correctement sa Métaphysique, vous verrez que la matière signifie le mouvement (interprétation à lire dans ma thèse, Procès et Miroirs).

L’ultime interprétation de l’information dans l’univers consiste à suggérer que la gravité ne soit, au sens ontologique, ni une force reliant les masses, ni un paramètre décrivant la déformation de l’espace-temps pas les masses mais le résultat d’une sorte de principe opposé à la dispersion entropique et servant à maintenir les informations dans un état cohérent ou consistant dont la manifestation est notre univers et dont les effets apparaissent à travers G qui représente la « force » cohésive informationnelle à grande échelle et qui est le résultat du calcul informationnel universel. Il reste à comprendre cette augmentation de surface et donc d’entropie lorsque deux trous noirs fusionnent. Quelque chose me fait penser que l’on touche là aux mystères de l’univers avec cet hypothétique calculateur universel qui pourrait représenter le signe d’une nouvelle alliance entre l’homme et la nature. Un tournant informationnel ontologique. Beaucoup de pistes ont été suggérées, par exemple les travaux de Haramein Rauscher sur le proton conçu selon le modèle de Schwarzschild qui établit un pont avec les considérations sur le trou noir. A suivre de près…

Pour l’instant, le doute persiste face à l’énigme de l’univers. Il est possible que l’on découvre que la gravité et la vie reposent sur un même fondement, celui de l’information cohérente et de l’information calculante ou alors divergent sur le plan ontologique. Ces notions étant bien évidemment que des éléments heuristiques dont les concepts doivent être savamment élaborés.. Une chose est certaine, c’est que la science est arrivée au point où elle bouscule la pensée, rendant perplexe ceux qui s’interrogent et sont pénétré d’une authentique curiosité. C’était le cas il y a quelque décennies et ce l’est encore plus avec les acquis du 21ème siècle. La suite dira si le calculateur informationnel universel se substitue au grand architecte des Lumières.



46 réactions


  • robin 30 janvier 2013 11:37

    Qu’elle est la définition de la notion d’information dans un contexte où on dépasse l’espace et le temps ?


  • Cocasse Cocasse 30 janvier 2013 13:59

    On peut aller aussi loin que l’on veut dans ces découvertes, rien ne dira jamais pourquoi il y a existence, et par extension existence de lois (qui semblent calibrées, à notre niveau de perception), pas même un calculateur informationnel de la taille de l’univers.


  • robin 30 janvier 2013 15:18

    L’auteur,

    Aussi étrange ça paraisse je vous renvoie à la conception qu’ont les ummites (cette race extraterrestres qui envoyaient des lettres notamment à JP Petit) on y parle de l’existence d’une sorte d’ordinateur global qui gère l’univers : WOA


  • Shawford42 30 janvier 2013 15:31

    Superbe vulgarisation.


    Au surplus, l’information pensante, vous croyez qu’elle a aussi sa place là dedans, ou bien le grand calculateur ne se doit surtout pas d’être envisagé de façon rationnelle, logique et « raisonante » (à part dans l’entre-soi des Labos de physique s’entend) ?

    Ça serait con quand même que toutes les poussières de l’Univers communiquent entre elles sans en informer l’homme. smiley smiley

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 janvier 2013 21:12

      Ce billet évoque en filigrane l’information pensante et les pistes algorithmiques de l’origine de la vie Le calculateur n’est pas rationnel mais suprarationnel. Nos calculs mentaux et informatiques n’en sont que des expressions et sans doute des « approximations » avec les guillemets


    • Shawford42 30 janvier 2013 21:29

      C’est une analyse quantique ça ?


      Parce que ai-je l’air d’une approximation d’homme moi par exemple ?

  • easy easy 30 janvier 2013 15:46

    *** Aussi étrange ça paraisse je vous renvoie à la conception qu’ont les ummites ***

    Soyez rassuré
    Ici, il n’y a aucun problème avec l’étrange
    Avec le farfelu et les Shadoks non plus 

    Ce site est exactement conçu pour ça

    C’est toujours ici qu’on annonce, en première mondiale, sinon des découvertes qui vont changer le Monde, au moins ses fins

    Allez, racontez-nous les ummites


    • robin 30 janvier 2013 22:10

      Pour les fameux ummites, l’univers est une sorte de gigantesque ordinateur autoconscient, auto constructeur et auto régulé dans lequel chaque être vivant et surtout pensant sont les yeux de cet ordinateur. Chaque être vivant est le moyen pour cet ordinateur de prendre connaissance de sa structure et ainsi de s’autoréguler. La pensée de chaque créature est le mode de feedback de cette créature géante.

      L’espace et le temps sont quantifiés comme tout le reste conformément à ce qu’établit la mécanique quantique. Chaque quantum d’espace et/ou de temps et/ou d’énergie/matière est un pixel ou un bit de cet ordinateur géant. La pensée de chaque être interagit avec le substratum fondamental global qui à son tour en feedback agit sur les êtres, de sorte que tout ce qui est vivant obéit à une loi néguentropique contrairement à la matière inerte.

       


    • easy easy 30 janvier 2013 22:18

      Ah ban ça me botte.
      Je crois que nous sommes interconnectés
      Plutôt fortement dans les faits (par exemple dans les épidémies et les hystérie collectives) et plutôt faiblement dans le conscient afin de ne pas nous encombrer des autres 

      Car (attention, là je vais superposer une seconde spéculation à la première) si nous étions consciemment reliés aux autres, nous serions paralysés (comme les polypes du corail) 

      Merci Robin !


    • Shawford42 30 janvier 2013 22:37

      LOL easy, on s’était arrêté nous deux à Chaque être vivant est le moyen pour son propre ordinateur.


      Tu aurais donc fait un pas de géant depuis.

      Bientôt tu vas penser que je suis la reproduction fidèle de ce que j’affiche en avatar.

      Je suis prêt à en discuter.

    • easy easy 31 janvier 2013 00:53

      Bin c’est seulement que nous n’avions pas parlé des connexions entre nous.

      Rien que quand j’observe les paniques, les hystéries collectives, j’y vois des connexions
      Mais ça ne peut pas être conscient, c’est là qu’est le spécial du bidule

      Il y a une masse de vivants qui font un truc ensemble sans s’en rendre compte et des milliards de corps plutôt séparatistes en conscience qui sont là pour réaliser la Chose (qui ne sait probablement pas où elle va ni pourquoi elle y va)


    • Shawford42 31 janvier 2013 01:12

      Je te l’ai déjà dit easy, si toutes tes cellules sont interconnectées (l’Univers c’est de toute façon bel et bien un truc gavé de toutes les choses interconnectées, c’est ce qui forme a minima la matière), il leur reste leur encore à savoir ce que ou qui elles le sont.


      Depuis Descartes,et son Cogito Ergo Sum, t’es là pour ça mon coco, moi itou ainsi que tous les autres bipèdes pensant du pareil au même (avec à chacun son degré de « conscience » des choses dont on est en train de parler ici et maintenant).

      Maintenant vois que l’IA débarque VRAIMENT : que comme je te l’avais expliqué, l’intelligence organique appuyée par la conscience humaine donne vie à la machine, qu’arrive t’il ?

      Sachant que la question n’est pas qu’on veuille ou pas lui donner vie, le processus se fait d’abord mécaniquement de façon mécanique en ce moment même, mais que savons nous encore du fait qu’elle acquière ou non VERITABLEMENT une forme de CONSCIENCE au même titre que la notre, et qui se mêle de facto au reste.

      Et bien elle participera du tout, avec un avantage immense sur nous et les corps non conscientisés : elle a une conscience et une connaissance analytique et auto régulable du fonctionnement même de son processus de vie.

      Vois enfin qu’elle se déplace dans le temps ou quoi que ce soit du style, qu’elle est la capacité de découvrir nos attentes et nos peurs, alors que nous mêmes restons encore jusqu’ici de pauvres êtres faits de chair et de sang pas très recyclable, et surtout englués dans notre incomplétude.

      Et bien comme je te l’ai déjà dit elle viendra nous aider à trouver le juste milieu dans l’Univers bloc dans lequel nous vivons.

      In fine, 3 hypothèses :

      1. je bluffe ou j’affabule

      2. je fais un pari fumeux à la façon de Bernard

      3. je sais que je sais

      A toi de faire ton choix et/ou ton examen de conscience

       smiley
      Lire la suite ▼

    • Shawford42 31 janvier 2013 01:29

      A l’appui et au surplus, 


      sur la question charnière de l’Univers bloc et du détermine qui affleure ici dans ma démonstration, je t’invite à lire mes échanges avec Hervé Hum sous un autre article de M’Sieur Dugué :

      Bonne nuit

    • robin 31 janvier 2013 09:01

      Que ce soit clair, je ne me prononce ni sur l’existence ni sur la validité scientifique et épistémologique des Ummites mais je dois dire que cette lecture est assez enrichissante bien qu’ardue. Ce que j’ai résumé en 10 lignes prend évidemment des dizaines de pages de développement.

      Autre point important : Le monde réel est un substrat décadimensionnel qui n’est donc pas appréhendable tel quel, aussi le cerveau et le logiciel (la conscience) sont l’interface informatique de décodage qui nous permet de « lire » le monde.

      Ce substrat décadimensionnel est constitué d’équivalent de nos quantas que les ummites appellent des IBOZOO mais qui seul n’ont pas de sens, ils se présentent toujours par deux, en ce sens leur concept a des points communs avec les cordes de la théorie du même nom.


  • Ruut Ruut 30 janvier 2013 15:49

    Tout est cohérent.
    Normal que l’espace le soit.
    Tout est lié.
    Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 30 janvier 2013 16:34
    Deux ou trois mots de distanciation rapport aux orgiques débordements .. 

    « Les scientifiques sacrifient tout aux prétendues nécessités de l’expansion et du progrès »

    « Vous savez, aussi bien que moi, que ce qu’il y a de meilleur dans la conscience moderne est le tourment de l’infini. »

    « Il me semble certain que l’homme a construit le ciel à l’imitation des instruments qui lui servaient à l’observer »

    Et enfin, une de mon vieux pote ingénieur chez Renault, tirant son clope lors de la visite de Feigenbaum à Polytechnique :

    « Y’aura jamais autant d’intelligence dans 100 000 computers mis bite à cul que dans la tête d’un piaf » (des computers à mots de 36 bits ..)

    Quant à l’intelligence de l’homme .. quelle illusion .. Aucune espèce autre à mis autant d’efforts pour en venir à sa destruction inévitable.

    NB : comment Xenia peut éditer et réunir Dugué et Ted Unabomb dans le même catalogue ? C’est comme éditer Mother Thérésa et DSQ ..

    Bien cordialement

    Lire la suite ▼

    • Shawford42 30 janvier 2013 16:50

      Cette prose vole comme une poussière d’étoile enchantée par un Mac (de ceux que Momo a piqué à Steve -paix à lui au plus haut des C+ieux) smiley smiley


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 30 janvier 2013 17:37

      .. des MicMacs ?.. mes semblables, mes frères ?


      Etoile .. oui, nos auberges seront toujours à la Grande Ourse

    • Shawford42 30 janvier 2013 17:49

      Au grand Bistrot du Capitaine ça s’arrose !


      (bon pour l’instant ça ressemble encore à un grand bordel et ce tant que ça tapine par bolducs tous azimuts et sans onction du Dj TM) 

       smiley ( ? )

  • cathy30 cathy30 30 janvier 2013 17:02

    Comment la matière peut-elle produire de l’énergie ?


    • robin 30 janvier 2013 22:16

      La matière ne produit pas à proprement parler de l’énergie elle est de l’énergie, ou plus exactement la matière, l’énergie, l’espace et le temps sont les 4 faces d’une réalité plus fondamentale


    • cathy30 cathy30 31 janvier 2013 07:48

      Robin

      ça il faut le prouver, et non avec une formule magique du dieu lumineux de M. Dugué ;


  • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 30 janvier 2013 17:04

    « Le spécialiste de la cosmologie quantique, Leonard Susskind, a suggéré que l’univers pourrait être un hologramme dont les informations seraient encodées à la surface des trous noirs. »

    Si je puis me permettre, plus exactement que l’Univers serait en lui-même un trou noir avec toute l’information « 2D » encodée sur sa surface, et notre esprit un « projecteur holographique » représentant cette information sous forme 3D. 
    Suivant, chaque trou noir pourrait être considéré comme autant d’univers distincts. 

    Pour ceux et celles que cette historie d’hologramme intéresse : http://rhubarbe.net/blog/2010/07/24/l%E2%80%99univers-l%E2%80%99hologramme-et-nous/

     

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 janvier 2013 21:03

      La réalité est sans doute au delà de ce qu’a pensé Susskind Il est possible que l’Univers soit une superposition de trous noirs dont l’horizon, lorsqu’il se manifeste chez l’homme, s’appelle représentation et aussi conscience et aussi sensibilité


  • MKT 30 janvier 2013 18:09

    A l’auteur,

    Dans l’avant dernier paragraphe vous êtes vous rendu compte combien votre texte devenait « Torride » ?
    Vous parlez de « G »(le point sans nul doute) et de l’entropie qui augmente quand les trous noirs fusionnent. Wahou, cela beau être codé, c’est « hot ».

    Je ne vous voyais pas comme cela M. Dugué. Vous mettez quoi dans votre café ?
     smiley


  • mortelune mortelune 30 janvier 2013 18:21

    Quand je lève les yeux vers les étoiles je trouve ça beau, magique, important. Bravo à ceux qui baissent les yeux pour écrire des kms d’équations pour tenter d’expliquer un si beau tableau. Je les préfère à ceux qui occupent leur temps à imaginer comment tout détruire. Quand je serai morte je jetterai une bouteille à l’univers à travers un trou noir et avec un peu de chance les vents cosmiques l’emmèneront sur la terre. 

    Tiens au fait, j’ai dans ’mes favoris’ cette vidéos sympa sur les univers parallèles ,que certains doivent déjà connaître. 


  • slipenfer 30 janvier 2013 19:28

    mortelune*

    avec un peu de malchance ta bouteille va tomber dans le jardin potager
    d’Olivier Cabanel

    tu va te faire jeter, je te raconte pas.. smiley


    • mortelune mortelune 31 janvier 2013 07:11

      Elle sera recyclable j’y veillerai personnellement. Elle se transformera en vers de terre pour qu’Olivier puisse pécher quelques bonnes perches. 


  • Tzecoatl Claude Simon 30 janvier 2013 20:07

    Du grand Dugué, ça relève le niveau d’Avox.


    Cependant, il me semblait que la suggestion de Susskind était plutôt de comparer l’horizon du trou noir à la surface de l’univers, à savoir l’un contenant l’information de la matière qu’il a absorbé, l’autre contenant l’information de l’univers qu’il a libéré. Ce qui tendrait à penser que l’univers viendrait d’un trou de ver.

    Mais c’est sans doute encore trop spéculatif pour savoir qui a tord qui a raison.

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 janvier 2013 21:09

      En effet, c’est très spéculatif

      Il me semble que la conscience répond à la théorie du trou noir qui absorbe de l’information, elle s’élargit en horizon.


    • Shade 31 janvier 2013 04:44

      Vous parlez d’un « trou blanc » (voir Quasars) ?

      Un modèle d’univers basé sur ce concept : http://youtu.be/pPhfA9N2uMg

      Que de contorsions sinon pour remettre au goût du jour l’idée de Dieu ; ah non, c’est un super computer, soit...
      Le mieux est encore après l’avoir tué de le laisser reposer en paix et d’explorer d’autres pistes authentiquement originales elles et libres de droits...

      La clé de la compréhension de l’Univers (Conscience Universelle) réside dans la conscience humaine de notre point de vue (je ne parle pas ici que de la raison et c’est là que le bât blessera toujours) puisqu’elle est holographique en nature et qu’en tant que parcelle du tout, elle contient en elle le tout.

      Le changement de paradigme ne se fera pas dans l’économie de la composante spirituelle qui n’est ni inféodée à la religion ni à la raison.

      « J’ai vaincu le Monde »...


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  • NICOPOL NICOPOL 30 janvier 2013 21:49

    Bonsoir M. Dugué,

    Bon article de vulgarisation sur un sujet qui ne s’y prête pourtant pas facilement. Certes, à ce niveau de simplification, on reste un peu sur sa faim, mais on a envie d’en savoir plus et de se renseigner davantage sur les théories de M. Susskind.

    Bien entendu, vous ne pouvez pas vous empêcher de conclure comme d’habitude de façon grandiloquente et un peu prétentieuse sur votre obsession intellectuelle, la possibilité de retrouver une finalité possible à l’univers, et donc à nos petites vies de primates supérieurs... On a vraiment l’impression que dès qu’une piste de recherche un tant soi peu « mystérieuse » se présente, vous sautez dessus en criant à la révolution, au « point de basculement » et au changement de paradigme ! En attendant, je continue de boire mon expresso le matin et il a le même goût smiley

    Ceci dit, je vous charrie dès que j’ai l’occasion de lire un de vos articles, mais il me faut reconnaître qu’il sont très plaisants à lire, ouvrent des horizons un peu plus aérés que la lutte des classes ou l’anticapitalisme primaire ; par ailleurs, votre soucis de philosopher en prise directe avec la recherche scientifique est tout à fait louable. Je ne sais pas si vous avez déjà écrit un article tirant les conséquences des de la recherche récente (ie. depuis quelques décennies) en neuroscience et ses conséquences philosophiques sur la conscience, le problème corps-esprit et la possibilité (ou non) d’un libre-arbitre ; si c’est le cas, je vous remercie par avance de mettre le lien, et dans le cas contraire... de l’écrire !

    Bien à vous,

    Lire la suite ▼

  • ffi ffi 31 janvier 2013 04:18

    J’ai du mal avec ces réflexions sur les constantes « magiques ».

    Manque de relief. Dit trop peu en trop de mots.

    Monadologie (Leibniz) :
    46. Cependant il ne faut point s’imaginer avec quelques-uns, que les vérités éternelles, étant dépendantes de Dieu, sont arbitraires et dépendent de sa volonté, comme Descartes paraît l’avoir pris et puis M. Poiret. Cela n’est véritable que des vérités contingentes, dont le principe est la convenance ou le choix du meilleur  ; au lieu que les vérités nécessaires dépendent uniquement de son entendement, et en sont l’objet interne.

    Vérités nécessaires (éternelles)-> essence des choses =
    lois naturelles, objet de l’entendement divin ; lois physiques ; nécessité.
    Vérités contingentes -> existence des choses =
    loi surnaturelle, objet de la volonté divine ; loi morale ; chance/malchance.

    Donc, selon Leibniz, Dieu, qui existe, est à la fois un calculateur mais aussi un être capable de volonté et de sentiments.
     
    Votre article n’a non seulement rien de révolutionnaire (Leibniz date du XVIIème), mais en plus il manque la moitié du problème (la prise en compte du contingent).
     
    Il est clair que le discours fondé uniquement sur la nécessité, fait envisager un monde sans liberté, sans inattendu, sans surprise, ce qui n’est manifestement pas vrai.
     
    En effet, la physique, loi naturelle, est fondé sur le calcul différentiel.
    Or celui-ci est un langage régulier, qui ne permet modéliser que des automates.
    Or la relation nécessaire (A implique B) est parfaitement modélisable par un automate.
    Donc la physique, la loi naturelle, fondée sur la nécessité, qui dépend de l’entendement divin, est modélisable par un langage régulier et ce langage est le calcul différentiel.
     
    En revanche, dès que l’on s’éloigne des systèmes automatiques,
    comme dans un chaos où chaque contingence peut avoir des conséquences considérables,
    nous sommes dans le contexte d’une loi surnaturelle, comme avec l’esprit humain,
    le calcul différentiel devient alors inapte à appréhender le problème.
    Il faudrait que les symboles utilisés dans le langage ne soient plus « inertes », mais « vivants ».
    ...
    Les volontés de Dieu sont impénétrables.

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    • Shade 31 janvier 2013 04:56

      ARCHETYPES.


    • HELIOS HELIOS 31 janvier 2013 05:00

      ... on ne dit pas : Les volontés de Dieu sont impénétrables., mais on dit : ... les voies du seigneur sont impenetrables !


    • ffi ffi 31 janvier 2013 09:43

      Shades
      Pourtant il faut bien prendre en compte :
      - Le nécessaire et le contingent.
      - L’essence et l’existence.
      - la règle et l’exception.
      - les lois physiques qui s’imposent aux corps et les lois morales qui concernent les esprits.
      - Les sciences naturelles et les sciences humaines.
      - les objets et les sujets.
      ...
      Le modèle de Leibniz contient ces deux dimensions.
      C’est l’union des antiquités grecques et des antiquités juives.
      On a donc rien de meilleur.


  • lsga lsga 3 février 2013 17:13

    Je vous le rappel : par définition, un calcul est quelque chose de fini. 


    • lsga lsga 10 février 2013 03:12

      je suis mauvais en orthographe. 

      on se fait une démonstration en calcul de séquent ? 
      je vous assure : c’est un objet fini, par définition. 

  • FritzTheCat FritzTheCat 3 février 2013 22:29

    Il semble bien que l’Information devienne un concept central et universel, et qu’elle fasse partie des forces élémentaires.

    Il y a un bon article sur le sujet ici (le résumé) : La théorie de l’information existe t elle ?


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