mardi 22 novembre 2005 - par Christophe Agnus

VENUS qui reste dans l’eau, pour le bonheur des scientifiques

307C’est dans les eaux de Colombie britannique, au Canada, qu’un observatoire sous-marin unique va être installé. Et les représentants de l’Université de Victoria n’hésitent pas à affirmer que leur projet va « faire l’histoire de l’océanographie ».
VENUS (Victoria Experimental Network Under the Sea) est un ensemble d’instruments, posés au fond de l’océan et reliés par fibre optique, et qui vont, en permanence, et via Internet, envoyer des informations à des laboratoires, des salles de classes, des centres scientifiques et de simples résidences, dans le monde entier. Et Venus, calé au fond de l’eau, s’affranchit des conditions climatiques, des contraintes des navires ou de la fatigue humaine : il enverra ses informations en permanence, nuit et jour, en temps réel. Murray Coell, le ministre de l’éducation de la Colombie britannique, n’a pas lésiné sur les superlatifs pour annoncer l’installation du réseau sous-marin : « VENUS, a-t-il dit, va augmenter notre connaissance des océans de la même manière que le télescope Hubble a révolutionné nos connaissances de l’espace ».

VenusnewsmVENUS aura deux branches. La première s’enfoncera sur quatre kilomètres, jusqu’à 100 mètres de profondeur, dans la baie Patricia. La deuxième branche sera installée à la fin 2006 dans le détroit de Georgia, près de Vancouver.
Plus de détails ici. Mais ce projet est très proche du projet MUSE du Monterey Bay Aquarium Research Institute. MUSE, VENUS et d’autres réseaux de ce type prévus dans les années qui viennent devraient, à terme, être reliés entre eux pour composer un superbe ensemble d’étude sous-marin, permanent, de la côte ouest du continent nord-américain.




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