Romain Delaire

Une manière d’exprimer le fond de ma démarche serait dire que j’embrasse notre génie.
Je parle de clairvoyance car c’est sous ce qualificatif que ceux qui m’ont inspiré cette technique la nommaient.
En regard des centaines de rencontres en accompagnement individuel et en atelier de groupe, j’ai aujourd’hui plus de recul sur ce dont il s’agit.
Je suis jardinier, lorsqu’une plante me demande de prendre soin d’elle, je l’écoute, je la regarde et je laisse son lien avec moi s’approfondir jusqu’à l’endroit où plus rien ne me différencie d’elle.
Il me revient une citation de Coluche -il me semble- qui disait la chose suivante : Pour pouvoir critiquer il faut connaitre et pour connaitre il faut aimer.
C’est bien de cet endroit dont je parle, de cet endroit où le ciment qui nous lie est l’amour. Lorsque j’entre dans cet endroit, je suis en connexion avec une infinité de potentiel, c’est alors en fonction de l’aspiration unique de la plante en question que j’ajoute plus de soleil ou d’ombre, plus ou moins d’eau, tel type de terreau ou tel autre…
Si le mécanisme peut s’expliquer entre autre de cette manière après coup, il n’est pas vécu ainsi consciemment dans l’instant. Dans l’instant, je suis le comédien d’un script que je ne connais pas. Je suis l’interprète d’un texte qui me traverse.
Le seul « contrôle » possible est celui de rester en accord avec mon intention. Une fois cette graine d’intention plantée, je ne contrôle plus rien si ce n’est d’entretenir le lien d’amour qui me lie à mon intention.
Mon intention est d’embrasser mon génie, de poser toujours plus de tendresse sur le génie qui vit en moi. Je me mets au service de mon génie.
C’est pourquoi les conséquences de cette intention font que j’embrasse, que j’anime et que je donne vie au génie qui vit en toi.
On peut parler de clairvoyance dans le sens où je ne te regarde pas uniquement comme un corps organique, je peux entrer en lien avec l’infinité des corps et des parts qui te composent. J’entends les histoires qu’elles me racontent, je vois les enseignements qu’elles nous transmettent. D’ailleurs, nous faisons tous cela au moins inconsciemment et ceux qui se l’autorisent peuvent en vivre une part consciemment.
Puis-je aller voir en toi à ton insu ? Et bien non, tu es souverain de ton royaume comme je suis souverain du mien. Nous ne pourrons vivre ensemble que ce que nous choisissons de partager consciemment et inconsciemment.
Tu trouves toujours ce que tu apportes, alors où que tu sois, où que tu ailles, qu’apportes-tu ?