Commentaire de Soudoplatoff
sur L'ironie du sort : et si le 22 avril marquait la sortie par le haut de la France ?
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
Ce que j’aimerais que ce soit une sortie par le haut....
Néanmois, quelques impressions, comme ça :
1) où est le débat économique ? Même les communistes Chinois osent dire à leurs citoyens « allez et enrichissez-vous ». Nous, on oscille entre « taxer les plus de 4000€ par mois », ou bien « il faut travailler plus d’heures », des raisonnements qui datent du monde industriel, totalement inadaptés au monde actuel... Et le travail non salarié ? Et la part des services dans l’économie, énorme, en bute à un code du travail hyper complexe et inadapté ??? Et l’apport des PME à la richesse et à la création d’activité ? Où est le projet d’un small business act ? Et pourquoi nous manquons d’entreprises de taille moyenne ? POurquoi des des petites entreprises ou des grands groupes ? Et nos fonctionnaires, qui non seulement sont trop nombreux, mais ont un impact négatif, puisqu’ils sont bien obligés d’inventer des trucs pour justifier de leurs postes ? Ils sont où ces débats ?
2) la palette de nos candidats : à mourir de rire. Un parti socialiste qui vit encore à l’ère de Mittérand, donc dans la France de Zola. Un UMP avec à sa tête un impulsif compulsif et imprévisible. Un centre dont on ne sent qu’il ne marche que parce qu’il cristallise les non-votes (heureusement d’ailleurs, sinon ce serait Le Pen qui aurait les non-votes..) Et puis le FN, toujours fidèle à son image fasciste, et puis le sempiternel Chasse Nature Pèche et Traditions du poujadisme à l’état pur, et puis 5 candidats d’extrême gauche ! A mourir de rire. « Le parti des Travailleurs », pourquoi pas « le parti des pharmaciens », « le parti des informaticiens » « le parti des consultants », etc... Ces candidats font la risée de notre pays, ce sont des destructeurs, des gens du passé, rien en eux ne donne confiance en l’avenir, ce sont des candidats corporatistes. Quelle honte.
3) La France qui s’enfonce dans ce qu’on nomme « l’effet Louisiane », une France pauvre dans un Europe riche. Pourquoi, au lieu de se plaindre de l’Europe, ces hommes et femmes politiques ne nous expliquent-ils pas ce que nous les Français, allont apporter à l’Europe ? Ce que nous allons apporter à la mondialisation ? Ils ne savent donc pas toute la richesse inexploitée qui est dans ce pays ? Au lieu de ça ils nous enfoncent dans le « dormez dormez le gouvernement fera le reste ». Lisent-ils donc l’histoire, ces politiques ? Ils ne savent donc pas que cette attitude d’endormissement est l’une des causes principales des effondrements des sociétés ? La France d’aujourd’hui ne ressemble-t-elle pas à la Russie de Dostoïevsky : des fonctionnaires nuisibles, un peuple soumis qui courbe l’échine ou bien au contraire devient révolutionnaire ou nihiliste, ou pire les deux en même temps. Ne sommes-nous pas sur le chemin de la Russie de 1918 ? Quel homme politique aura le courage de le dire ???
Mes secrets espoirs : 1) que, quel que soit celui ou celle qui sera élu(e), qu’il ou elle ne remplisse surtout pas ses promesses, car ce serait dans tous les cas une catastrophe.
2) que les principes de réalité reprennent le pas, que les discours lénifiants cessent, que l’on dise au Français « allez, et créer vous-même de la richesse », que l’état arrête de tout régler, que l’on parle d’augmenter le gateau avant que de le découper en encore plus de parts égales.
3) que les principes systémiques jouent, que nous voisins Européens, qui sont inquiets (qui ne le serait pas) nous aident à progresser, à traverser ces mutations qui sont réelles, l’Europe, la mondialisation... Que l’on s’inspire de leur belles réalisations, par exemple les pays nordiques et leur manière efficace de traiter le chomage, puisque chez eux on protège les personnes, pas les emplois. Bref, que nous les français puissions être, enfin, un peu humble et curieux...
4) surtout, que nos homes politiques comprennent que le monde a changé, que la société de l’interaction dans laquelle nous vivons a d’autres règles, qu’il faut considérer le passé comme ce qu’il est, à savoir une source pour l’avenir, et pas le frein des avantages acquis (il est temps de metre un frein à l’immobilisme...), qu’ils comprennent enfin qu’Internet est, comme l’alphabet en son temps, le pilier de cette révolution, et qu’ils osent tout revoir à cette lumière, et arrêter de faire du populisme, du poujadisme, de communautarisme, mais qu’ils aient le courage de dire aux français toute l’énergie qu’il nous faudra mettre pour traverser ces mutations.
Mais voilà, qui en aura le courage ?