Commentaire de Brisefer
sur Marseille : Grève de la faim d'un chanteur d'opéra


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Ben Ouar y Villón Brisefer 1er août 2006 12:20

La grève de la faim de M.C a cessé après 24 heures sur la promesse d’un directeur de l’Anpe de régulariser la situation de cet artiste de bonne foi.

Mais cela amène à une réflexion : pouvons-nous imaginer une proposition de modification de loi, pour que les intermittents (qui sont forcément dépendants de leur inscription à l’Anpe) soient inscrits de façon systématique et permanente.

Combien de cas d’artistes ou de techniciens radiés engorgent les officines ?

Il faut que LA RADIATION OU LA DESINSCRIPTION d’un intermittent DEVIENNE L’EXCEPTION. L’intermittent qui pour une raison personnelle déciderait de ne plus recourir à l’assurance chômage le signifierait pas courrier, expressement. Ce serait du temps et de l’energie gagnée pour tous, agents de l’état comme artistes et techniciens.

Vous pouvez aussi bien écrire à votre député en ce sens (et à M. ETIENNE PINTE en particulier) pour faire aboutir cette modification des us et coutumes d’une Anpe dont les artistes et techniciens, du reste, n’ont pas besoin en tant que telle.

Je pense que l’information valait le détour sur Agoravox, d’abord parce que dans un autre média il aurait fallu attendre que le gréviste de la faim soit aux portes du Père Lachaise pour avoir l’info ; et d’autre part, voir un soliste de de l’opéra entamer une grève de la faim est assez singulier pour l’anecdote.

Cela permet de faire un point sur la précarité ADMINISTRATIVE dans laquelle tous les professionnels du spectacle sont maintenus (et je dis « maintenus » à dessein car les solutions apportées par le Comité de suivi parlementaire et son rapporteur le Député UMP Etienne PINTE existent mais sont superbement ignorées, donc « maintenus »).

Il est vrai que cette précarité là est doublée d’une réelle précarité sociale et professionnelle par un bon tiers d’intermittents du spectacle (ou « professionnels » c’est la même chose n’en déplaise au medef, et c’est moins discriminatoire ; voir le rapport 2006 de l’observatoire de l’anpe site anpe.fr)

Cepndant l’artiste lyrique en question reste sur ses gardes, car il attend toujours que les promesses solennelles tenues aujourd’hui se concrétisent dans la semaine, qu’il rentre dans ses droits, rembourse la Banque de France, ses dettes, retrouve un domicile personnel, de façon à ne pas se retrouver fort dépourvu lorsque la bise sera venue.


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