Commentaire de sergeï
sur « Pschitt » politique : Sarkozy-Bolloré, petits mensonges entre amis


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sergeï 18 mai 2007 11:41

Je crois que c’est difficile de se comprendre quand on n’a pas le même « référentiel » social.

Je ne vous en veux pas c’est bien normal.

je prends l’exemple des seuils dont je vous parlais : vous avez traduit immédiatement « impots sur le revenu ». mais à moins de 20 000 euros annuels avec un enfant, je n’en paye pas. P ar contre, certaine prestations sociales sont soumises à des seuils comme l’allocation de rentrée scolaire. Ou les tarifs municipaux. Qaund on peut basculer pour un manque de quelques euros au bout du mois, ces « petites différences »sont parfois salvatrices.

L’Euro n’a pas la même valeur suivant sa position et son usage dans l’ordre des priorités et des besoins vitaux.

Il m’est arrivé ne pas pouvoir emporter mes 10 euros de courses à Carrefour parceqqu’il me manquait 40 centimes pour compléter mes bons d’achat... Je ne vous dis pas le sentiment d’humiliation et le regard des autres : j’ai eu le sentiment de ne plus être un français comme les autres, voire plus français du tout.

Une simple pièce de 50 centimess m’aaurait évité cette pénible (mais o combien précieuse) expérience.

Mais je ne me plains pas, ce n’est pas le but de mes écrits. Ce n’est pas ma situation personnelle qui importe mais le témoignage que je peux apporter sur les marges de cet inframonde qu’est le quotidien des petites gens :les rides et ridules du social en quelque sorte... de loin, on ne voit qu’une surface lisse, mais qui s’y frotte en ressent la rugosité. D’ailleurs, je suis plutôt heureux de mon sort : j’ai échappé au pire et l’espérance est de retour.

Mais aussi quel sentiment de fragilité : maladie, nouvelle période de chomage ou remise en cause d’une situation que j’ai réussi à consolider par une nouvelle loi et patatras, le balancier repart dans l’autre sens...

Du coup, l’arrivée de Monsieur Sarkozy n’est pas pour me rassurer : comment pourrait-il être sensible à ce que je viens de vous exposer ?

Quand à la question des transports, elle est étroitement liée à celle du logement, qui relève bien d’une politique publique : mon temps de transport et donc l’implantation de mon logement est le fruit d’un équation rigoureuse ainsi traduite : plus t’habites loin de Paris, moins tu paies d’anvantage mais plus tu y passes de temps : foin de hasard dans tout celà. La variable temps de transport et la variable prix du m2 sont étroitement liées.

Maintenant, je pose la question :

Qui n’applique pas la loi SRU ? Qui posséde un cabinet d’avocat défendant les propriètaires qui partiquent la vente à la découpe ? Qui va lutter conter la spéculation immobilière ?

Quant aux possiblités de promotion quand on est agent public de catégorie C elles sont quasi nulles (concours : 10 postes pour 3000 candidats)et d’ailleurs, ce n’est pas le souci actuel de nos « managers » : économies tu feras, l’argent du contribuable tu épargneras...

On connait la chanson...


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