Commentaire de Pierre R. - Montréal
sur La technicité n'est plus seule


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 juin 2007 19:30

Bonjour

Je vais me hasarder. J’ai connu deux écoles de pensée en matière de management de ce côté-ci de l’Amérique.

La première consistait à dire qu’un manager devait maîtriser la gestion sans pour autant connaître à fond la matière qu’il devait gérer. Un directeur général d’établissement de santé aurait pu, dans le cadre d’une promotion, occuper le poste de premier vice-président d’une grande industrie de fabrication, en raison de sa capacité de bien gérer.

La deuxième se voulait plus pragmatique : une fine connaissance professionnelle et des expertises sur la matière à gérer au détriment des principes de gestion universellement reconnus. Dans ce dernier cas, nous avons assisté à des dérives particulières : nominations partisanes de candidats externes à l’organisation même.

Puis au cours des années, nous inspirant des grandes écoles américaines, nous avons expérimenté la qualité totale, les normes iso, la réorganisation du travail et les processus de réingénérie. J’en oublie. Que des bouleversements. Aussitôt terminée l’application des principes d’une école, tout était à refaire pour mettre en place les diktats d’une autre école.

Nous avons vécu pendant plus de trente ans dans un laboratoire vivant où tout n’était qu’expérimentation. Un nouveau mot est par la suite apparu qui a fait boule de neige : la rationalisation.

J’apprécie beaucoup votre analyse. Je constate, avec plaisir, que vous n’avez pas été trop bousculé dans vos principes de gestion par des bureacrates et des technocrates qui n’avaient de connaissances de gestion que des théories empruntées un peu partout, dans un amalgame totalement irrationnel et irrespectueux des humains vers lesquels ils les destinaient (ces théories farfelues).

Aujourd’hui, j’en ris. Hier j’en pleurais de rage.

Comment les nouvelles générations gèrent-elles le changement ? Je m’en tiens éloigné afin de garder mon esprit sain et mon âme bienheureuse.

Lorsque vous écrivez : Le rire et l’ambition de travailler en équipe ne pouvaient en être exclus, est-ce un lapsus qui vous fait écrire : rire au lieu de rêve ?

Pierre R.

Montréal (Québec)


Voir ce commentaire dans son contexte