vendredi 15 juin 2007 - par L’enfoiré

La technicité n’est plus seule

De l’importance de la psychologie dans le travail d’embauche et de son prolongement chez les embauchés. Les résultats se feront aussi sentir par un management d’exception.

Le jour où vous avez à vous "vendre" par l’intermédiaire d’un curriculum vitae, il faudrait se rappeler que certaines choses commencent à changer.

Il y a quelques décades, avec le beau diplôme en poche, se présenter sur le marché de l’emploi n’était presque qu’une formalité. Ce n’est plus vrai. Cette fois, bien rodé par des cours bien techniques et bien bardé de connaissances des plus pointues, la recherche du bon emploi n’est plus du tout un long fleuve tranquille. Des connaissances techniques de plus en plus pointues nécessitant parfois une expérience de plusieurs années se sont ajoutées en première instance, mais cela semble ne plus suffire.


Si la connaissance des langues est venue s’aligner aux lots des « plus », une nouvelle corde à votre arc est devenue nécessaire : la nécessité de vivre en harmonie avec l’entourage, les collègues immédiats ou éloignés et les clients qui vont entrer dans les relations humaines quotidiennes. Le "team spirit" est devenu un "must", pour parler anglo-saxon. La complexité s’est accrue. Et, on va plus vite ensemble que tout seul. Bravo pour la découverte ! Comme l’esprit d’équipe a pris le dessus pour toutes recherches, toutes les affaires qui se traitent dans l’entreprise nécessitent une sérieuse dose de psychologie apprise et appliquée. Il pourrait devenir un article important dans le CV. Les caractériels n’ont plus vraiment la cote dans les services des ressources humaines. Et, de cela, on ne parle absolument pas pendant l’enseignement dans les écoles. Le programme et rien que le programme. La chance peut venir par l’éducation, mais cela demande du temps que les parents, pris eux-mêmes par le flux des obligations, n’ont plus nécessairement à accorder à leur enfants. En effet, ni l’école ni la relation "parent-enfant" n’ont généralement fait des miracles dans l’apprentissage bien compris de l’implication de la nécessité de vivre en société avec la compréhension du rôle à y jouer. Alors, chacun y va avec sa manière d’être personnelle, en risquant de faire capoter une équipe déjà en place et qui par bonheur marchait bien.

123bd29e9b52590855caa20fb84b6442.jpgL’habileté à comprendre un problème par le côté humain, l’esprit et la facilité à pouvoir s’intégrer dans une équipe, et non plus par la seule porte de la technique, sont devenus très appréciés par les embaucheurs d’aujourd’hui. La psychologie, cours principal pour l’un, en option pour d’autres ou parfaitement ignoré pour la majorité, n’est plus le cours à délaisser d’entrée de jeu. Cette affinité aux relations publiques est trop importante pour ne pas y prêter une attention particulière. Si l’embauche se conclut, la période d’essai ne sera pas seulement utilisée pour vérifier les connaissances techniques apprises mais, aussi, si ce fameux « team spirit » est au rendez-vous. La politique prend une importance de plus en plus radicale. La partie technique seule est de plus en plus réservée à l’outsourcing bien moins cher (du moins, jusqu’à nouvel ordre).

Je prêche contre ma "chapelle" en fonction de mes antécédents, j’en suis conscient. Je dirai même que la fonctionnalité est bien plus importante que la manière de lui répondre. Le "pourquoi" est plus opportun que le "comment". Le lien social à l’ère du virtuel a trop souvent été mis à l’écart et s’est retrouvé trop fragile. Pour résumer, il faut savoir vendre ses idées avec l’efficacité de son "charisme" plus que par ses connaissances techniques.

Puisque charité commence par soi-même, je pense aux métiers de haute technicité comme l’informatique. Il y a eu ce très bon article, très récemment, sur Agoravox "Les professionnels de l’information ont-ils un avenir ?".

S’adapter à une situation, en trouver les raisons intimes précises, s’apprend souvent sur le tas par l’expérience, mais aussi après de nombreuses bévues qui se sont soldées par des échecs commerciaux retentissants souvent gardés sous le manteau pour leur côté ridicule. N’est pas "vendeur" qui veut. Oui, c’est vrai. Mais, hors école, car là, on apprend la technique, l’éducation peut apporter une direction sur la manière de vivre en société.

606dbdc5b3f7de61399dd05c9db9cbaa.jpgLa société qui marche et qui fait de bon résultats, est celle qui a compris, du haut de la hiérarchie jusqu’au bas de celle-ci, le bien-fondé d’une pratique qui implique des rapports de partage des tâches, des idées et des informations dans le respect de chacun. Les avoir, ses fameuses idées, c’est bien. Les faire partager avec le sourire et la persuasion construite en commun, c’est mieux.

Arrivé à un poste à responsabilité, plus tard, ne permet pas d’oublier ce principe de sagesse. Déléguer, alors, ce ne sera pas s’absoudre d’une tâche ni fourguer un dossier comme une patate chaude à un subalterne. Ce sera en partager la substance pour lui donner le maximum d’efficacité car c’est un collaborateur de facto. Communiquer et communiquer encore. Les secrets sont pour la concurrence.

Le commandement hiérarchique vertical est nécessaire pour imprimer une doctrine de fonctionnement, pour suivre les fondements de la société en dernière extrémité et comme garde-fou aux litiges. Les rapports horizontaux ou transversaux seront plus utiles dans le fonctionnement normal quotidien. Chacun, "vendeur" de sa propre solution, doit rester prêt à partager une idée contraire. Une fois, « manager » la conduite d’une équipe de travail en y apportant cohésion et l’apport nécessaire pour consolider les envies et les tendances en toute objectivité et en concordance avec les buts de la société qui emploie tout ce beau monde est devenue une obligation pour une bonne gestion. Il faudra le garder en mémoire tout au long de son existence active (et même après). Les contrats ne se font plus uniquement à coup de « têtes bien faites et bien pleines », mais aussi à « tête bien pensante psychologiquement ».

Prendre des initiatives acceptées de haut en bas et en reflet de bas en haut, motive les acteurs du grand show trop souvent greffés sur des considérations matérialistes. Le respect mutuel est venu contrecarrer les plans bien établis des jeunes loups indépendants.

Un travail d’équipe est à ce prix. Beaucoup de sociétés se sont redressées grâce à la parfaite complicité entre les membres de l’équipe et la parfaite compréhension de ce principe en plaçant un homme clé à la bonne place. Le contraire existe plus souvent qu’à son tour à cause d’erreurs de jugements sur la personne.

Une vue à 360 ° est la panacée souvent oubliée. Une technicité trop particulière manquera d’ouverture. Le mondialisme mode Heidegger, souvent décrié, l’est surtout parce qu’il prend le PPCD et non le PGCM. Les techniciens me comprendront certainement.

Il n’y pas si longtemps, un autre article d’Agoravox faisait réfléchir ou rire jaune : "Le Système Toyota pour les Nuls". Si ce système est mis en place sans tergiversation, il ira de pair avec des succès mieux construits.

Alors, avant d’envoyer ce fameux CV, à côté de la photo, souriante comme il se doit, n’oubliez pas d’y ajouter quelques preuves de vos bons sentiments vis-à-vis des autres, de ce bon contact qui vous caractérise. Vous faites partie d’associations solidaires, vous pratiquez un sport d’équipe : faites-en mention en bonne place sur ce beau document qui sera votre image.

Cela pourra toujours servir. Soyez-en sûr.

Le journal L’Echo sortait en février 2007 un article intitulé "Sortir de sa bulle technique", en faisant référence aux techniciens ICT. L’expertise technique est une exigence et la valoriser au service d’un contenu l’est autant... si ce n’est davantage. Pour Valérie Janssens, directrice du DRH de Skynet, fournisseur d’accès à internet, a ressenti une mutation stratégique, sinon une révolution quand, d’une manière imagée après la fourniture de la "bouteille", il a fallu fournir le contenu, le "vin", lui-même. Une compétence orientée vers le marketing et la communication s’est manifestée et a dû être ajoutée. Jusque là, ignorant de ce que fait le collègue, sortir de sa bulle pour travailler en équipe, et pas seulement au niveau restreint du département lui-même, a été la solution.

Un article sur le management suivait l’enquête « Right Management » réalisée en fin d’année 2006 et qui annonçait que le plus haut indice de confiance depuis quatre ans vis-à-vis de la sécurité avait été atteint en Belgique. "Seul un travailleur sur cinq craint de perdre son job". Dans le même temps, 65% d’entre eux estiment qu’il serait difficile d’en trouver un autre. Encourageant ? L’outplacement a encore de beaux jours devant lui, heureusement pour les uns, malheureusement pour les autres.

c4994f00f1e411354fd4b33546c6a349.jpgAvant nos élections, l’hebdomadaire Le Vif-Express essayait, avec de multiples exemples belges parmi les politiciens, de savoir ce qui les maintenait dans l’envie de se tenir au pouvoir. Les compétences ne sont pas de la plus cruelle nécessité. C’est parfaitement clair lors de l’attribution et le roulement des postes qui ne correspondent pas toujours plus qu’à une certaine "affinité intellectuelle".

"Qu’est-ce qui fait un bon candidat politique", était la question annexe.

Les réponses données étaient "Être..." :

  • combatif,

  • ambitieux,

  • dominateur,

  • méfiant,

  • sympathique.

Une certaine tendance à la mégalomanie était le revers de la médaille. Le rire et l’ambition de travailler en équipe ne pouvaient en être exclus.

J’ajouterai certainement le charisme, le besoin de rêve à 90 % associé à 10 % de cauchemar, pour revenir les deux pieds sur terre.

Pour terminer, essayons d’entrevoir le monde du manager idéal. D’emblée, je dirai que tout le monde n’est pas apte à s’installer et à grimper les marches de la hiérarchie. Beaucoup de compromissions, de jeux politiques, sont souvent du parcours. Les beaux principes de bases édictés dans le calme de la réflexion perdent vite leur poids dans l’urgence et la panique. Je le rappelais en 2005 dans l’article « Plus de rameurs SVP ».

Quels seraient les "Best employers" ? En Belgique, FedEx a été distingué comme :

  • "Great place to work". "People, service, profit" sont les principes qui y sont promulgués ;

  • "Open Day policy" qui accorde une communication entre le haut et le bas de la hiérarchie avec vue à l’horizontal. Les idées ne sont pas seulement dans les têtes pensantes du sommet. Responsabiliser motive la base sans aucune contestation ;

  • "Priorité à la promotion interne". 90 % du management viendrait de la base. Compétence avant diplômes ;

  • "Équilibre" psychique et moral pour aboutir dans le travail en évitant les heures supplémentaires.

Malgré les cours de management qui démontrent des attitudes à adopter théoriquement, cela ne s’apprend pas dans sa forme pure et dure. Très souvent, une échelle vers le haut se présente et le candidat à l’escalade va se lancer dans l’aventure ou, comble de raffinement, va se faire pousser sur la énième marche. Mais le risque est grand. L’échelon n’est peut-être qu’un miroir aux alouettes, un vol d’Icare qui pourrait se terminer en chute libre. Rêver n’est pas réaliser.

Très charismatique, ayant peut-être pour origine une "erreur" d’un des gènes à sa conception, il existe, malgré les apparences, en très petit nombre dans nos entreprises. Psychologie très spéciale, il se retrouve très fréquemment en dehors des groupes formés par les tests habituels.

Leader dans l’âme, le "manager parfait" l’est comme son homologue, le "gaz parfait". Il s’insinue par sa seule présence sans faire de vague dans tout l’espace qui lui est octroyé. Il ne reste pas dans sa tour d’ivoire et va s’informer de ce qui va ou ne va pas. Attention, ce n’est pas la « mouche du coche ». Il ne reste pas sans voix ni sans action. Il a des privilèges qu’il distribue au compte-goutte ou non, au cas par cas.

Dans le monde animal, on penserait à lui comme à une raie Manta qui planerait entre deux eaux calmement entourée par beaucoup de rémoras.

Si c’était un liquide, je dirais qu’il s’agit d’un chablis grand cru, gouleyant à souhait.

Véritable Indiana Jones, il parvient à éliminer les obstacles par lui-même et dans l’esprit de son équipe. Démineur, il fait oublier ou remet les pendules à l’heure des problèmes et contrariétés dans l’enthousiasme partagé. Les partenaires de la vie se pressent naturellement à ses côtés. C’est à se demander si sa "moitié" a dû signer le contrat de mariage avec la clause spéciale du refus de l’existence même du mot « jalousie ». Il est l’entrepreneur moteur efficace qui agit parfois d’une manière insensible par son entourage. Ethiquement sans reproche, il se force à présenter une situation sans camoufler une vérité qui pourrait lui porter préjudice après, mais, surtout, se retourner contre sa suite. Il est capable de redresser la barre d’entreprises en détresse. La confiance règne en maître sous son emprise. Il l’a compris et assimilé. Il est le véritable ciment d’une équipe qu’il reconnaît par le travail accompli dans l’ombre en conciliant et partageant ses idées avec les autres. Il est un polyglotte parfait pour assurer le passage de son message. Celui-ci, il est prêt à le transmettre via une foule de techniques dont il récolte en définitive le succès par l’originalité. Cela va de la bonne histoire, qui fera rire tout son auditoire, à l’histoire vraie qui par son analogie fera exemple comparatif. Il prend en considération les suggestions de la boîte prévue à cet effet sans filtre intermédiaire. Il ne s’attribue les mérites du succès qu’avec partage et pas en paternité. Il compte les points. C’est tout.

Ces principes demandent beaucoup de temps de sa part. C’est sûr. On ne dort pas tous les jours une fois au sommet. Les rétributions seront à la hauteur de la contribution. Pourquoi pas, d’ailleurs. Un oiseau rare doit toujours chercher une relation « win-win  ».

Personne ne pourrait, en fait, aussi bien faire refléter la mise en application du bon vieux principe de "la main de fer dans un gant de velours" ou, en anglais, plus simplement "The right man at the right place".

  • "La psychologie c’est l’art de faire croire aux autres que nous les comprenons.", Benoît Gagnon

  • "Les parents ont une si pauvre psychologie de l’amour qu’on aurait le droit de croire qu’ils ont tous fait des mariages de raison.", Claire Martin

  • "Le management est un art populaire. Son expertise est inversement proportionnelle à la longueur des études.", François Proust

  • "En grande partie, ce que nous appelons "management" consiste à compliquer le travail des gens.", Louis Armstrong

  • "Une direction efficace redonne les priorités. Un management efficace est l’autorité les concrétisant", Stephen Covey



36 réactions


  • prgrokrouk 15 juin 2007 19:17

    Les seuls à s’estimer content de l’ANPE sont ceux qui en tirent une garantie d’emploi, chômeurs entre les chômeurs. Bien que la baudruche qui sert d’enseigne ait bien gonflé d’un logo « valorisant » (on dirait « Les Cigares du Pharaon »), les pratiquants sont inscrits mais les croyants sont rares !

    Pour ne rien cacher, je refusais la photo pendant longtemps, mais mon nom passe pour consonance arabe dans ma région et je prétends à un travail technicien (au moins). Ma gueule ne s’est pas arrangée depuis, avec leurs Services ! (j’ai un BTS, et deux diplômes Bac+3 car un littéraire et un scientifique).

    Capitalistes, patrons et décideurs ont besoin d’un premier cercle. Le reste en ballotage. Mais il faut à coup sûr un échelon exécutif. On paie donc aujourd’hui un Ingénieur diplômé de cinquante ans au SMIC car l’exécution s’invente quasiment à partir des gènes et des gênes... comme une seconde nature étudiée (pour rien) ! Mentalité... et ça a l’air biologique quand vous voyez les clones, de l’accueil à l’entretien ! Et après tout, comment faire le boulot pour un patron qui ne connaît rien à une activité qui s’organise par sa présence, vue à partir du compte résultat ???

    Et on invente et réinvente le CV dans les ANPE : tantôt il est fait pour l’employé (qui « nourrit » un dossier) : le contenu devrait alors servir... et tantôt il est amené à partir d’annonces auxquelles on a répondu... pour indication. Ne pas avoir à le comprendre évite de traiter le moindre dossier, quelle économie de travail !

    Que croyez-vous du CV ? ils jugent de la forme quand il s’agit du contenu... jugent le contenu quand la forme a été bien adaptée à une offre, prennent l’un quand c’est l’autre... La science conclut que le travail de Conseiller à l’ANPE est un abus (et de « cadre » encore plus) et qu’il s’agit d’usurper l’habit du travail qu’on ne pratique pas, réunions à l’appui. La preuve est dans les cas panachés de CVs, où la mauvaise foi traverse les deux options possibles partant soit de la forme soit du contenu.

    Le seul travail a pour trait de n’être pas soumis mais créatif par un apport conceptuel et/ou manuel. Le CV en est devenu une illustration curieuse et instructive à l’envers. C’est bizarre, hein ?

    Mais il paraît que non : il y a pléthore de génies sur CVs. Le trafic et l’inflation de cette spécialité, formulaire entre les formulaires, a été inspiré par ceux à qui cette bizarre spécialité délinquante profite, d’année en année. Ils se dotent de turn-over d’incapables et de bétail qui reviennent toujours à l’auge (comme en intérim).

    Une partie des emplois en question pourrait aussi bien s’appeler Acteur de Complément (comme les auditoires d’Olivier Stirn) puisque l’apparence et les codes y règnent par-dessus tout : Secrétariat, Vente, Employé. Et surtout s’il faut être ingénieur, maintenant, pour cela, et grâce à eux !

    Quand on sait faire quelque chose, on se débrouille sans les professionnels du chômage, que vous valorisez indirectement avec tellement de naïveté dans votre article.

    Remarquez, les belges sont sûrement moins cons que les français dans le domaine de l’attribution des aides : Jacques Marseille dénonçait les fonctionnements français en indiquant que la Belgique délivrait les aides aux intéressés eux-mêmes, de façon à ce qu’ils retournent à un emploi. Une autre optique : la France : de façon à ce qu’ils effectuent des démarches pour entretenir... une wagonnée.

    Source d’erreur : ces boulots de chômeurs professionnels garantis, qui fonctionnent si bien, rejoignent les attentes des mères de familles voulant exprimer un prestige social à travers la réussite de la progéniture. Le milieu de l’ANPE reproduit cela en une technique « consommée ». Les employées, espèce répandue, ont l’expression de belle-mère au physique, dès qu’elles sont là depuis trois mois passés : les expressions se sont figées. Auraient-elles quarante ou bien vingt ans, c’est « comme un seul homme » qu’elles pensent. Tous les installés ressemblent vite à des portes de prison. Il n’est pas possible de confondre quelqu’un venu pour chercher du travail avec quelqu’un qui n’a pas besoin d’en trouver, en France.

    La société toute entière paie... et s’endette pour augmenter des écarts parce qu’ils n’existent que dans un imaginaire crée de toute pièce depuis trente ans. Et que rien ne peut plus remplacer apparemment.


    • L'enfoiré L’enfoiré 15 juin 2007 19:51

      Prgrokrouk,

      Je vais essayer de te répondre. Tu donnes beaucoup de références à la situation française, donc, nous ne sommes pas au même niveau de protection pour l’égalité des chances.

      Ici, la loi protège de plus en plus les gens de couleur, de race, de confession ou le sexe en postulant.

      Les offres d’emplois ne peuvent plus indiqué ni les uns ni les autres sous peine de poursuite qui coûtent très cher aux entreprises.

      Sommes-nous mieux protégés ? En apparence, oui. Dans la pratique, je n’ai pas d’expérience pour le confirmer. Le « on vous écrira » existe aussi et on ne connait pas nécessairement pourquoi une décision a été contraire.

      Je peux dire que cela ne faisait pas de problème là où je travaillais. Les nationalités et les sexes n’étaient pas raison sine qua non.

      Pour ce qui est du sujet de l’article, je l’ai ressenti assez fort ce besoin de sortir du carcan de l’unique connaissance technique. L’expérience prouve que l’on a besoin à un certain niveau de compétence de personne qui aime donner des idées pour améliorer le travail. Les initiatives sont cotées. La présence est cotée. Les relations avec les collègues sont cotés.

      Là, tout à coup l’âge un peu plus mûr peut aider du moins pour les postes de management. Le technique, seul, il fait fort « dinausaure » dès les 45 ans.

      Impression confirmée par de très nombreux exemples. smiley


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 juin 2007 19:30

    Bonjour

    Je vais me hasarder. J’ai connu deux écoles de pensée en matière de management de ce côté-ci de l’Amérique.

    La première consistait à dire qu’un manager devait maîtriser la gestion sans pour autant connaître à fond la matière qu’il devait gérer. Un directeur général d’établissement de santé aurait pu, dans le cadre d’une promotion, occuper le poste de premier vice-président d’une grande industrie de fabrication, en raison de sa capacité de bien gérer.

    La deuxième se voulait plus pragmatique : une fine connaissance professionnelle et des expertises sur la matière à gérer au détriment des principes de gestion universellement reconnus. Dans ce dernier cas, nous avons assisté à des dérives particulières : nominations partisanes de candidats externes à l’organisation même.

    Puis au cours des années, nous inspirant des grandes écoles américaines, nous avons expérimenté la qualité totale, les normes iso, la réorganisation du travail et les processus de réingénérie. J’en oublie. Que des bouleversements. Aussitôt terminée l’application des principes d’une école, tout était à refaire pour mettre en place les diktats d’une autre école.

    Nous avons vécu pendant plus de trente ans dans un laboratoire vivant où tout n’était qu’expérimentation. Un nouveau mot est par la suite apparu qui a fait boule de neige : la rationalisation.

    J’apprécie beaucoup votre analyse. Je constate, avec plaisir, que vous n’avez pas été trop bousculé dans vos principes de gestion par des bureacrates et des technocrates qui n’avaient de connaissances de gestion que des théories empruntées un peu partout, dans un amalgame totalement irrationnel et irrespectueux des humains vers lesquels ils les destinaient (ces théories farfelues).

    Aujourd’hui, j’en ris. Hier j’en pleurais de rage.

    Comment les nouvelles générations gèrent-elles le changement ? Je m’en tiens éloigné afin de garder mon esprit sain et mon âme bienheureuse.

    Lorsque vous écrivez : Le rire et l’ambition de travailler en équipe ne pouvaient en être exclus, est-ce un lapsus qui vous fait écrire : rire au lieu de rêve ?

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


    • L'enfoiré L’enfoiré 15 juin 2007 20:11

      Salut Pierre,

      Décidément, vous m’obligez à réfléchir. Alors, allons-y.

      - Je dirai d’abord que je ne connais récemment qu’une société américaine comme employeur.

      « manager devait maîtriser la gestion sans pour autant connaître à fond la matière qu’il devait gérer. »

      >>> C’est en effet, ce qui va mal dans la gestion à l’américaine qui ne connaît plus ce qu’elle gère. Des ordinateurs ou des chaussettes à vendre, pas beaucoup de différences. Caricatural bien sûr, cette idée. Mais en y réfléchissant.... Il y a des jeux de chaises musicales dans le management et cela pour des raisons politiques. Très peu productif que cette manière de voir. Dans le passé le fils du patron était envoyé à différents postes pour tâter le terrain avant de s’installer.

      « nominations partisanes de candidats externes à l’organisation même. »

      >>> C’est ce qui est préconisé. Pas de bataille interne.

      « la qualité totale, les normes iso, la réorganisation du travail et les processus de réengénérie. et SOX (Sarbeyn Uxley pour couronner le tout) »

      >>> Mais tout cela est de la théorie ou des vues du passé. La qualité était précédemment au top. Aujourd’hui, le low cost a pris la relève. Et on ne manque pas de se casser la figure avec cette vision du raz des pâquerettes. Un jeune comprends vite et change de crèmerie après une mise au parfum et une expérience acquise.

      « des bouleversements. pour mettre en place les diktats d’une autre école. »

      >>> en effet, changer pour changer, c’est la maladie. Les américains n’ont aucune gène pour emprunter le chemin inverse et sans vergogne. L’esprit européen aurait peur de perdre des plumes dans le processus.

      « tout n’était qu’expérimentation... la rationalisation. »

      >>> nous y sommes comme je disait + haut.

      « des bureaucrates et des technocrates qui n’avaient de connaissances de gestion que des théories empruntées un peu partout, dans un amalgame totalement irrationnel et irrespectueux des humains vers lesquels ils les destinaient (ces théories farfelues). »

      >>>CQFD

      « rire au lieu de rêve ? »

      >>> Vaut mieux rêver alors pourquoi ne pas en rire ? Ma description du GM idéal ne fait partie que du rêve, non ?


  • Francis, agnotologue JL 16 juin 2007 08:40

    @ l’Enfoiré, j’ai votre article que je trouve de bonne tenue. Je m’excuse de ce que mon intervention va être un peu à coté du sujet, ayant fait quasiment tout mon parcours professionnel au sein de la même entreprise bien qu’ayant changé de poste, fonctionnel ou géographique aussi souvent qu’un autre.

    Non, je voudrais réagir sur ce passage : «  »Une vue à 360 ° est la panacée souvent oubliée. Une technicité trop particulière manquera d’ouverture. Le mondialisme mode Heidegger, souvent décrié, l’est surtout parce qu’il prend le PPCD et non le PGCM. Les techniciens me comprendront certainement.«  »

    Je suis allé voir le lien. Ça commence par : «  »L’efficacité du libéralisme et du capitalisme financier ne saurait donc être remise en cause, c’est le système le plus productif qui soit«  ».

    Effectivement, ces systèmes sont efficaces en matière de création de profits, mais les profits s’opposent aux richesses. Les seconds sont répartis, les premiers sont concentrés. Le capitalisme n’est ni le libéralisme ni le capitalisme financier même si l’un et l’autre en sont des avatars, des dérives.

    En survolant les commentaires de son article, imbuvable pour un «  »gauchistes qui squattent les sites comme AgoraVox et qui pensent certainement que le monde était meilleur sous Staline, Brejnev, Paul Pot et consorts«  » selon Vive la République, j’ai jugé inutile d’en dire plus moi-même.

    Voilà pour Heidegger et VLR.

    Pour comprendre cette vue à 360° le PPCD et le PGCM ne m’aident pas beaucoup. L’unité et l’infini ? Pardonnez moi. Je pense que par PGCD et le PPCM vous voulez dire le nécessaire et le suffisant, assez et pas trop. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 09:48

      @JL,

      « ayant fait quasiment tout mon parcours professionnel au sein de la même entreprise bien qu’ayant changé de poste, fonctionnel ou géographique aussi souvent qu’un autre. »

      >>> C’est mon cas aussi. Donc on sait ce qu’est une « culture d’entreprise ».

      « Une vue à 360° » (ce n’était pas clair et de s’accordait pas nécessairement avec l’idée qui suivait, sorry)

      >>> J’entend par là, une connaissance qui couvre la totalité des activités du business. Aujourd’hui, nous avons une foule de « tubes » dominés par un manager qui ne connaît pas le collègue manager et n’a pas les mêmes objectifs à réaliser que lui. On assiste comme c’est le cas en médecine, beaucoup de spécialistes et peu de généralistes. Le particularisme privilégié par rapport à la généralité. Les entreprises sont aussi devenue des monstres qui n’ont plus de « core business » (Procter a Gamble n’est qu’un exemple parmi d’autres)

      La mondialisation vue par Heidegger, n’est d’après moi, pas le système le plus productif qui soit. Il oublie la motivation que ses « véritables acteurs », les travailleurs, pourraient trouver dans le travail. En haut, personne n’écoute généralement les conseils ou informations du bas plus prêt de là où cela se passe réellement. J’ai exprimé ce sentiment dans la description du manager parfait.

      Par PPCD (Plus Petit Commun Dénominateur) et PGCM (Plus Grand Commun Multiplicateur), je voulais exprimer les 2 manières d’appréhender le business par analogie ou allégorie. Une vue à courte échéance (PPCD) contre une vue à longue (PGCD). Les financiers, eux, ne voient que les chiffres qu’ils doivent transmettre à la Bourse en fin de trimestre ou d’année.

      « efficaces en matière de création de profits, mais les profits s’opposent aux richesses. Les seconds sont répartis, les premiers sont concentrés. »

      >>> Tout à fait d’accord.

      "Le capitalisme n’est ni le libéralisme ni le capitalisme financier même si l’un et l’autre en sont des avatars, des dérives.

      >>> en effet, et pourtant souvent à la tête de beaucoup d’entreprises on voit des financiers qui comme je l’ai dit plus haut ne se sentent pas nécessairement obligés de connaître l’entreprise qu’ils dirigent. Ils sont là pour rétribuer les actionnaires. Point.

      Il ne faut pas être « gauchiste » pour remarquer ce qui motive certaines incompréhensions de la base.

      Les idées qui sont ici dépassent un peu le sujet de l’article (« psychologie » nécessaire dans la cohésion des groupements aux travail). Mais, cela ne fait pas mal d’extrapoler. Décidémment, cela fait réfléchir tout cela.

      Salutations. smiley


    • Francis, agnotologue JL 16 juin 2007 10:56

      Merci pour la réponse argumentée, et d’accord avec.

      concernant PP PG, CM et CD, je voulais vous taquiner gentiment. Si vous relisez attentivement ce que j’ai écrit vous comprendrez le smiley. smiley

      Cordialement


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 13:52

      JL,

      Pour conclure de manière originale, il faut bien remarquer que nous sommes plus imbriqués qu’il n’y parait, en haut et au bas de l’échelle. Il y a des différences de potentiels c’est sûr, mais chacun a son propre chef. Le travail, son manager, échelon par échelon jusqu’au dernier du GM qui, lui, fournir des résultats de préférence à 2 chiffres aux actionnaires et qui, dans ce but, doit montrer au client qu’il est le meilleur.

      L’actionnaire, qui est-il ? Vous, moi en épargnant pour notre pension. Les plans de pension sont de grands consommateurs d’actions qui n’aiment pas les petits rendements et rejettent très vite les actions les moins bonnes.

      La boucle est donc bouclée.

      En plus, nous sommes dans le même bateau en ce qui concerne les méfaits à l’encontre de la nature que l’on « organise », jusqu’il y a peu, sans voir, en autruche avec la tête dans le sable.

      Personne n’est fou, en définitive.

      Ce qu’il faut, sachant cela, c’est organiser notre monde pour le bienfait de tous en motivant au mieux chaque niveau du pouvoir ou de l’exécution. Cela permettrait de mieux se comprendre.

      Cela fait réfléchir un article tout simple. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 13:56

      JL,

      Pour conclure de manière originale, il faut bien remarquer que nous sommes plus imbriqués qu’il n’y parait, en haut et au bas de l’échelle. Il y a des différences de potentiels c’est sûr, mais chacun a son propre chef. Le travail, son manager, échelon par échelon jusqu’au dernier du GM qui, lui, fournir des résultats de préférence à 2 chiffres aux actionnaires et qui, dans ce but, doit montrer au client qu’il est le meilleur.

      L’actionnaire, qui est-il ? Vous, moi en épargnant pour notre pension. Les plans de pension sont de grands consommateurs d’actions qui n’aiment pas les petits rendements et rejettent très vite les actions les moins bonnes.

      La boucle est donc bouclée.

      En plus, nous sommes dans le même bateau en ce qui concerne les méfaits à l’encontre de la nature que l’on « organise », jusqu’il y a peu, sans voir, en autruche avec la tête dans le sable.

      Personne n’est fou, en définitive.

      Ce qu’il faut, sachant cela, c’est organiser notre monde pour le bienfait de tous en motivant au mieux chaque niveau du pouvoir ou de l’exécution. Cela permettrait de mieux se comprendre.

      Cela fait réfléchir un article tout simple. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 14:05

      JL,

      Pour conclure de manière complète, il faut bien remarquer que nous sommes plus imbriqués qu’il n’y parait, en haut et au bas de l’échelle. Il y a des différences de potentiels c’est sûr, mais chacun a son propre chef. Le travail, son manager, échelon par échelon jusqu’au dernier du GM qui, lui, fournir des résultats de préférence à 2 chiffres aux actionnaires et qui, dans ce but, doit montrer au client qu’il est le meilleur.

      L’actionnaire, qui est-il ? Vous, moi en épargnant pour notre pension. Les plans de pension sont de grands consommateurs d’actions qui n’aiment pas les petits rendements et rejettent très vite les actions les moins bonnes.

      La boucle est donc bouclée.

      En plus, nous sommes dans le même bateau en ce qui concerne les méfaits à l’encontre de la nature que l’on « organise », jusqu’il y a peu, sans voir, en autruche avec la tête dans le sable.

      Personne n’est fou, en définitive.

      Ce qu’il faut, sachant cela, c’est organiser notre monde pour le bienfait de tous en motivant au mieux chaque niveau du pouvoir ou de l’exécution. Cela permettrait de mieux se comprendre.

      Un article tout simple... smiley


  • caramico 16 juin 2007 14:51

    Cet article n’aurait-il pas pu être écrit avec des mots et des phrases plus simples ?

    Personnellement je n’aimerais pas qu’Agoravox soit un jour professionnalisé, vive l’amateurisme, que tout le monde puisse s’exprimer, et comprendre.


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 15:24

      @Caramico,

      Cela a toujours été mon soucis, sois-en sûr, Carmico. Mes articles ne nécessitent que très rarement un dictionnaire, à part pour un souci d’orthographe. J’y veille. Il n’en reste pas moins qu’exprimer des idées complexes n’est pas nécessairement écrit à l’aide de mots comme « café, cuillère, tasse » et les phrases telles que « je prends mon café en tournant la cuillère dans la tasse ». smiley smiley

      Je suis prêt ici, à t’expliquer tout ce qui n’es pas clair. Les commentaires ajoutent parfois une complexité accrue et des idées que l’on extrapole à loisir. J’y réponds toujours quand je peux en affinant ou confirmant mes idées à partager ou non.

      A toi la balle. Pas de fausses ou de mauvaises compréhensions entre nous.


  • prgrokrouk 16 juin 2007 15:28

    Il n’y a pas chez Heidegger, qu’une pensée adaptée à la mondialisation technique, que présente le soigneux article cité plus haut, où la simplicité ajoute encore à l’intérêt. La première carrière de Heidegger intéressait l’être.

    Le lien entre l’oeuvre de la main, l’ouïe fine, la vie simple, décrit une perspective de travail et un profil de compétence artisan, dans lequel Heidegger reconnaissait son propre travail et son existence. Chez Paul Valéry, le ton nostalgique mis à part, décrit cela tout autant.

    J’en tire ceci : lorsque le cloisonnement entre le travail conceptuel et manuel est inopérant, il n’est pas pratique d’interchanger ni les produits (peu jetables), ni les « ouvriers ». Bien sûr, l’exemple du tonnelier (présent chez Paul Valéry, et activité du père Heidegger en dehors de sacristain) réduit à la beuverie dans un Essai de Valéry et la misère, était édifiant et a de quoi décourager. Il était épris de simplicité et de persévérance.

    Lorsque la classe sociale portant les valeurs du travail disparaît par « délocalisation », seul les métiers où art et technique conservent une unité, peuvent durer s’ils adressent un produit avec forte valeur ajoutée à un nombre réduit d’utilisateurs. Cela comporte un certain degré de changement de méthodes et d’intellectualisation du métier... manuel.

    Le médecin surtout généraliste est un exemple de métier Tèkné, parce qu’il exerce un « art » appliqué à une personne particulière. L’époque actuelle tend à le remplacer par MOINS BIEN ET PLUS CHER : le malade effectue lui-même une série de démarches et de formulaires qui soignent surtout de la Médecine. L’excès du propos étant là pour expurger le phénomène de la Doxa (car on trouvera mon propos violent, même si je l’assume pour ma propre vie de plus en plus).

    La Technique dont parle tellement Heidegger, a été prortée par la science. Mais la Technique dont il parle, est administrative : elle s’étend par tous les aspects dérivés, les domine jusqu’à les annihiler SANS DETRUIRE LA SCIENCE. Ce moment Négatif n’est jamais capable de conduire Positivement à quoi que ce soit : il est une fin en soi.

    Ce moment reflète aussi le Nihilisme dans une version renouvelée, à quoi s’oppose la Volonté de faire quelque chose.


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 15:57

      Cher Prgokrouk,

      Tout d’abord, merci pour creuser l’« affaire ». Elle en vaut la peine. C’est de la philosophie. (Caramico, accroche toi smiley ) . C’est de notre vie, 8 heures par jours dont on parle. J’espère cerner ta pensée.

      "La première carrière de Heidegger intéressait l’être. Le lien entre l’oeuvre de la main, l’ouïe fine, la vie simple, décrit une perspective de travail et un profil de compétence artisan, dans lequel Heidegger reconnaissait son propre travail et son existence."

      >>> Heidegger, j’ai appris à en connaître un peu plus avec le livre de philosophie « Le monde de Sophie » de Jostein Garder que je conseille vivement. Il dit ceci (mais il est beaucoup plus étudié) :

      Heidegger, fondateur de la déconstruction, prouvait que les idées sont menées par des intérêts inavouables et que le capitalisme, sous des atouts indéniables de volonté de donner la richesse et le bien être pour tous, ne manque pas de détruire en même temps la pensée et l’homme lui-même. Du « monde de la technique » il entrevoie dans un univers libéral et un réel désacralisé qui entraîne l’homme vers des non-sens que les alter mondialistes dénoncent avec force. Accroître les inégalités tout en réduisant la diversité biologique n’est pas un fondamental du matérialisme.

      « J’en tire ceci : lorsque le cloisonnement entre le travail conceptuel et manuel est inopérant, il n’est pas pratique d’interchanger ni les produits (peu jetables), ni les »ouvriers« . »

      >>> C’est pourtant ce qui se passe dans les équipes de HR qui pour un travail donné doivent cherche le matériel donné et la « main d’oeuvre » donnée en fonction de skills. Pas de sentiment, on ne connaît pas les gens qui feraient le travail, on ne connaît que les potentiels.

      « Lorsque la classe sociale portant les valeurs du travail disparaît par »délocalisation« , seul les métiers où art et technique conservent une unité, peuvent durer s’ils adressent un produit avec forte valeur ajoutée à un nombre réduit d’utilisateurs. Cela comporte un certain degré de changement de méthodes et d’intellectualisation du métier... manuel. »

      >>> D’accord. Pas oublié, il n’y aurait pas de délocalisation si pour une tâche donnée, on devrait payer le même tarif.

      « Le médecin surtout généraliste est .. un »art« appliqué à une personne particulière. L’époque actuelle tend à le remplacer par MOINS BIEN ET PLUS CHER »

      >>> 100% d’accord. Et il n’y a pas que dans cette discipline. Les produits aussi se taillent une place dans le changement avec le même but.

      « La Technique dont parle tellement Heidegger, a été portée par la science. Mais la Technique dont il parle, est administrative : elle s’étend par tous les aspects dérivés, les domine jusqu’à les annihiler SANS DETRUIRE LA SCIENCE. Ce moment Négatif n’est jamais capable de conduire Positivement à quoi que ce soit : il est une fin en soi. »

      >>> Produire plus et plus sophistiqué est la règle à laquelle il faut se plier sous peine de sombrer dans l’anonymat et la précarité. La compétition mondialisée en est le prolongement obligatoire.

      Serons-nous plus heureux en bout de course avec cette technologie toujours plus puissante, but de toute philosophie ?

      Voilà la question à cent sous, pardon à un euro. smiley


    • Francis, agnotologue JL 16 juin 2007 18:15

      L’enfoiré, à lire ce dernier commentaire, je ne résiste pas à l’envie de copier ici le mail que j’ai envoyé tout à l’heure à France Culture :

      « Lettre à MM Christian St Etienne, Eric Leboucher, JC Cazanova, JLM Colombani au sujet de l’émission d’aujourd’hui, La rumeur de Monde », sur France Culture.

      bonjour, Pendant l’émission il a été dit que :

      1 - Les PME françaises dégagent moins de profits que les PME allemandes.

      2 - Les PME françaises créent des emplois, les grandes entreprises en détruisent.

      3 - L’économie française va mal, l’économie allemande va bien.

      Considérant l’analyse suivante :

      Le manque de compétitivité spécifique de l’économie française la rend vulnérable à la concurrence étrangère, et pour parer aux dangers de délocalisation les PME sont forcées de se plier à la loi des donneurs d’ordres, ce qui les asphyxie financièrement. Cette asphyxie conduit le gouvernement à leur faire des perfusions (cadeaux fiscaux) dont profitent doublement les donneurs d’ordre, pas besoin d’en dire plus. Ce cercle vicieux encourage évidemment les grandes entreprises, le plus souvent multinationales, à externaliser au maximum, la boucle est bouclé : elles profitent des cadeaux fiscaux, elles recourebt à des plans sociaux, elles jouent sur tous les tableaux.

      On pourrait faire l’hypothèse que :

      Pour donner une compétitivité à l’industrie française, le gouvernement français aurait parié sur une économie de luxe : En faisant une politique fiscale en faveur des plus riches, il entend booster la demande interne de produits de qualité, et donc favoriser le développement de cette industrie spécifique qui manque à la France et pas à l’Allemagne.

      Si cette explication est crédible, cela ne veut pas dire pour autant que la politique du gouvernement tient la route.«  »

      Comment dit-on déjà ? « il faut penser grand et agir petit » ? Ou bien penser universel et agir localement ?

      Autrement dit, « appliquer » Heidegger mais aussi x ou y à notre « ici maintenant ». C’est peut-être ce que nous cherchons à faire ici, tous un peu. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 19:37

      JL,

      Les PME ont une infrastructure beaucoup plus souple. C’est une certitude. Le « mammouthland » envahi l’esprit de toute entreprise qui atteint une certaine taille. Et on le sait bien d’ailleurs. On s’en protège en externalisant certaines fabrications de pièces chez les petites PME. Après on met son étiquette sur le « package ». Le prestige s’est acquis par la pub qu’une PME ne peut imaginer lancer. Le changement qui souvent, apporte une volonté d’amélioration de la production s’effectue très vite dans les PME. Les grandes entreprises doivent passer par une série de contrôles avant d’engager la voie du changement. Elles y passent parfois sans en éprouver le besoin majeur avec une idée de changement pour le changement. On change de slogan, de couleurs de représentation sur internet... Rien qui ne fasse progresser le schmilblick. Le marketing doit se justifier et a dit de passer par ce subterfuge. La grandeur d’une entreprise donne un accroissement de son potentiel personnel. Elles peuvent se permettre plus d’emplois. Est-ce que le profit par tête suit le potentiel ? Cela dépend probablement du secteur.

      L’économie allemande plus efficace ? J’ignore. Il y a de clichés qui ne s’effacent pas facilement.

      « Le manque de compétitivité...vulnérable à la concurrence étrangère, et pour parer aux dangers de délocalisation les PME sont forcées de se plier à la loi des donneurs d’ordres, ce qui les asphyxie financièrement. »

      >>> Quels donneurs d’ordres ? Les délocalisations asphyxie le « know how » local, ça c’est sûr. En plus, on donne son âme sans protection de retour au bercail. On donne les clés que l’on ne penserait même pas donner aux internes en autres temps. Cela indifféremment PME ou grosses entreprises.

      « Cette asphyxie conduit le gouvernement à leur faire des perfusions (cadeaux fiscaux) dont profitent doublement les donneurs d’ordre, pas besoin d’en dire plus. »

      >>> Cela est fait en prédilection pour les entreprises les plus pourvoyeuses d’emplois (les grosses).

      « Ce cercle vicieux encourage évidemment les grandes entreprises, le plus souvent multinationales, à externaliser au maximum »

      « Parier sur une économie de luxe : En faisant une politique fiscale en faveur des plus riches, il entend booster la demande interne de produits de qualité, et donc favoriser le développement de cette industrie spécifique qui manque à la France et pas à l’Allemagne. »

      >>> Plausible.

      « Il faut penser grand et agir petit » ? Ou bien penser universel et agir localement ?

      >>> Bonne déduction.


  • prgrokrouk 16 juin 2007 18:49

    D’abord, Heidegger n’a pas « résisté » (Paul Valéry, oui). Ceci étant glissant : ce n’est pas en décrivant la Technique subie, qu’on l’approuve. Ces deux auteurs ne l’approuvaient pas. La période nazie en 1937, prend position POUR : sortis de la crise de 1930, on la suivit résolument, on a fait-faire avec... en 1937, l’Allemagne veut précéder la Technique !

    Un parisien, libéré, commenta : « On aurait dit, du jour au lendemain que rien ne s’était passé ». Après guerre, il fallait bien se pencher sur la Technique à travers ses avatars guerriers et impersonnellement (sans être), serait-ce pour retomber sur ses pieds ! Cette guerre est menée contre le monde.

    Les prisonniers de la fameuse Caverne de Platon, étaient soumis au résultat comme on le devient de plus en plus dans le monde actuel. La question reste entière derrière l’agitation de silhouettes tendues pour nous occuper à du comptage.

    La comptabilité (fixer), décrit le premier usage de l’écriture dans l’Histoire : à part compter des moutons, des prisonniers, des morts en sursis ou des morts tout simplement par addition, l’écriture a mis du temps à s’inventer. La monnaie a au contraire, tout de suite emboîté le pas de la comptabilité. Longtemps après sont apparus les systèmes d’enjolivures par signes, de forces temporaires affirmant leur état intemporel : rites et livres, qui ont étendu l’usage de l’écriture.

    L’écrit tel que Platon en use, relève encore assez de l’hagyographie, mais aux environs précurseurs de tout ce qui s’étend jusqu’au moment où Heidegger se réintéresse aux fondements de notre civilisation (désormais mondialisée). Platon amenait les sujets creusés autour des années 1930. Qu’est-ce qui peut ou pourrait éventuellement nous habiter (sa marotte : la poésie...), soit, de l’être, et alors, et donc, et quoi ?

    Entre l’oeil attentif et l’adresse manuelle, il y a surtout le travail qu’on fait sans être en contact permanent avec les supports observés et manipulés. Donc on peut bien faire quelque chose à priori, pourvu que les dévoiements de la représentation ne nous entraînent pas à faire-faire, « manager », ou bien casser, brûler, détruire, tellement on aime la technique depuis la pointeuse et en attendant de tomber dans la liste, et jusqu’à faire tout s’écrouler dans la nuit définitive comme le Docteur Folamour dans le film de Kubrick en 1964, ou comme un vieux singe assis ne pouvant plus rien.

    Depuis, la technique fume au-delà des gadgets de la science. Des usines à charbon, en Chine, comme jamais. On est dans l’économie mondialisée, s’il vous plaît !


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2007 21:11

      @Prg..., (sorry ton pseudo est trop long)

      « Heidegger n’a pas »résisté" La période nazie en 1937, prend position POUR... l’Allemagne veut précéder la Technique ! Après guerre, il fallait bien se pencher sur la Technique à travers ses avatars guerriers et impersonnellement (sans être), serait-ce pour retomber sur ses pieds ! Cette guerre est menée contre le monde. La Caverne de Platon, étaient soumis au résultat comme on le devient de plus en plus dans le monde actuel."

      >>> Tout est basé sur le résultat dans ces 2 étapes. La notre suit. La démocratie et la république n’ont pas leur place dans un état d’esprit où seul le résultat compte. Le progrès réel pour l’humain est laissé de côté. Les intérêts économiques et ceux de l’humain sont malheureusement contradictoires alors qu’il pourrait en être autrement en dehors d’un système suivit aveuglément par tous les échelons.

      Les chiffres ont probablement été créés avant les lettres. Compté, il suffisait de regarder ses doigts des mains et des pieds. Les Mayas avaient choisi le système vigésimal, nous le décimal. Le dessin pour représenter les choses, l’abstraction des lettres en fin. La monnaie, c’est pour facilité, et pour la dime du pouvoir, mais ce n’était pas totalement obligatoire. Le troc peut s’en passer.

      « Entre l’oeil attentif et l’adresse manuelle, il y a surtout le travail ... on peut bien faire quelque chose à priori, pourvu que les dévoiements de la représentation ne nous entraînent pas à faire faire, »manager« , ou bien casser, brûler, détruire, tellement on aime la technique »

      >>> D’accord. Le travail aidé par la technique donne le passe temps favori. On pourrait quand la nature est généreuse, se nourrir de ce qu’elle donne. Rien ne pousse à forcer le bouchon. Le nomadisme était une façon de s’en sortir en suivant les animaux dans leur migration. La sédentarisation a stoppé cette manière de vivre.

      « Depuis, la technique fume au-delà des gadgets de la science. Des usines à charbon, en Chine, comme jamais. On est dans l’économie mondialisée »

      >>> D’une technique à l’autre plus sophistiquée ça va sans dire. smiley


    • hamra 17 juin 2007 10:16

      tres chers, vous me faîtes rire tous ! Je vous renvoie à mes commentaires sur l’article sur l’engagement, faîtes vous plaisir et sur le génie français. Non sérieux, si je vous montrais mon cv : certains en paliront de honte j’ai obtenu mon bac en 1990 : je n’ai pas de culture d’entreprise l’un des postes pour lequel j’avais postulé en 1993 à Eurodisney était serveuse ou receptionniste : je fus serveuse italienne à Bella note ; près de l’auberge de cendrillon !!!! un détail près,avec le costume, je suis de type métisse et arabe ! La procédure de recrutement tenait au lavage de cerveau : un forme de propogande à la psychose d’Hitchock et la pesanteur d’une atmosphère kafkaïenne loufoque ! Mon domaine de prédiliction reste toutefois l’immobilier ! Je suis malgré tout au chômage. Je crois que nous avons bel et bien mûri. Si la marotte de Valéry est la poésie c’est parce qu’elle est la seule qui soit dans le monde : elle figure (considerer le verbe figurer même) l’esprit un et indivisible, elle est même géométrie, puisque réduite souvent à 360° ! Enfin mes amis souvenez-vous des rosaces, des trèfles à quatre fleurs ! Et ces déclinaisons en latin qu’annonnent les tetes blondes ! Rosa rosa rosam rosée rosée...C’est votre affirmation et votre engagement social votre particpation à l’effort politique qui est demandé : ne sommes nous pas entrés de plein fouet dans le monde de Aldous Huxley ? Auparavant, nous avions pourtant les animaux dénaturés de Vercors. Et Nineteen-Eighty Four. The big Brother. Au plaisir de vous lire ! Dieu est mathématique et nous devons tout aux ruines de la calligraphie. le fini est le zéro. La mort est nulle : nulle veut dire ce que cela veut dire. zéro. L’infini est dans le 1 le nombre premier la loi des séries l’installe dans les nombres premiers. Référence au film CUBE. a propos, ma marotte est aussi la poésie, et l’analyse cinématographique et théatrale...Je suis servie. Au plaisir de vous lire tous.


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 juin 2007 10:43

      @Hamra,

      Voilà ce que l’on appelle un atterrissage plus ou moins en douceur. smiley

      Nous sommes redevenu dans le concret. Et je t’en remercie. Caramico, ci dessus, va se retrouver. Et c’est tant mieux.

      Mon rôle de « rédacteur » est de participer à tous genre de conversation. Quand on plane, je plane. Quand on atterri, je sors mon parachute.

      Chacun a sa propre altitude. C’est une des raisons d’AV. Pas de honte à avoir un CV avec une fleur dans le coin gauche.

      Mon article voulait justement sortir de la technicité, pure et dure. Le contact humain est tout aussi nécessaire dans un travail efficace. C’est malheureusement ce qu’on oublie en premier. Rien ne sert de l’avoir en métal dur, si le ressort ne rebondit pas. smiley


    • hamra 18 juin 2007 11:37

      la fleur n’est pas dans mon cv. Certainement pas ! Elle est dans mon enfance partagée avec mes camarades de classes, avec lesquels je concourrais à exceller ! Des écoles de la performance en veux-tu en voilà : Le hic, bien évidemment c’est la duperie des promesses de l’ascension sociale. En même tant que sa signification : la promotion ? La reconnaissance ? le talent ? Le seul qui soit inaliénable dans quelque domaine que ce soit c’est l’épanouissement personnel. Vous en conviendrez avec moi.Je suis quadrilingue, et j’ai une formation d’assistante de direction et de créateur d’entreprise : La france a le mérite de donner tous les outils à qui veut pour sortir du ghetto des préjugés. Restent les moyens financiers. La resurgence des slogans en faveur de la création artistique dit ce qu’elle dit : la création artistique est la moelle de toute chose. Elle fait la valeur de l’artisan, qui souvent a été releguée aux oubliettes en raison de son caractère manuel. Les métiers techniques comme ouvriers en BTP, tapissier,etc...ont toujours été dénigrées par l’élite proclamée dans les manuels scolaires mêmes au profit d’une dialectique scolastique arriérée et taxée qui plus est avec hyprocrisie de laïque qui honore l’ingéniérie et l’expertise et le commerce. Les manuels scolaires font foi. Enfin, un ouvrage vient récemment de paraître sur la destruction du savoir en temps de paix aux editions des Mille et une Nuit qui interroge l’ensemble de la communauté européenne et donc francophone. Au détriment des anglo-saxons et de leur notion du libéralisme. On comprendra alors que mon ambition personnelle a cédé au profit d’une question essentielle. Qu’est-ce que l’entendement humain ? De là, ma seule certitude qui s’est avérée exacte par la suite : la folie précède l’homme ! spéciale dédicace à Henri Grivois, chef Psychiatre à L’hotel dieu pour son article sur la folie dans le Magazine : La recherche et Dieu. le doute hyperbolique de Descartes prend enfin son sens par sa folie même et l’évidence de la conclusion du cogito ergo sum. Enfin, il est évident que les philosophes français ont démissionnés de leur rôle : l’ère du vide répond nettement à l’être et le néant, par la société de consommation de Jean Baudrillard. Construire une société plurielle n’a jamais été qu’un seul fantasme : le seul qui soit vérité : poésie. Des visages des figures, A l’envers à l’endroit...(Noir Désir ; j’aimerais dire à ce dernier que les nuisances sonores sont une pathologie du batiment et non des hallucinations auditives ! et je le sais du fait de mon expérience dans l’immobilier qu’il partage en tant qu’homme pressé). Pour autant, j’admire votre rigueur, votre professionnalisme et votre subtilité et vous en remercie.


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 juin 2007 13:07

      @Hamra, « la fleur pas dans mon cv ... des écoles de la performance et la duperie des promesses de l’ascension sociale => promotion »

      >>> C’est très vrai. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Les écoles publiques et encore plus privées, n’ont pas les mêmes prérogatives ni les mêmes buts dans la vie. Elles sont là pour avoir des subsides par leurs élèves. Les cours donnés ne donnent absolument une assurance de réussite.

      "La reconnaissance, le talent, l’épanouissement personnel.

      >>>Elles n’en n’ont rien à cirer. Il n’y a, en général, même pas d’examen pour s’assurer si le message est bien passé. Ce qui est une preuve.

      «  »quadrilingue, assistante de direction et de créateur d’entreprise"

      >>> Donc, presque surqualifié. Sans vouloir de donner des complexes de « supériorité ».

      D’autres part, le proverbe « qui peut le plus, peut le moins », est un peu trop galvaudé aujourd’hui. Les bac + 10 seront bientôt à bord dans cette inflation des qualifications. J’ai souvent râlé à ce sujet dans on voyait des jeunes qu’on laissait végéter avec des diplômes top.

      « ..les moyens financiers... la création artistique est la moelle de toute chose. »

      >>> Parfaitement d’accord. Papa n’a pas raison de pousser le rejeton à suivre des hautes études si les aptitudes sont plus manuelles. Il y a parfaitement moyen de créer son « trou » dans ce domaine. J’aime un « self made man ». C’est quelqu’un de motiver. Le diplôme peut être une véritable « peau d’âne » (je vais me faire des amis...). Rien n’empêche de parfaire sa culture générale ou une nouvelle envie d’étude, par après. C’est possible.

      « avec hypocrisie de laïque qui honore l’ingénierie et l’expertise et le commerce »

      >>> Je ne sais si le mot « laïc » convient mais l’idée est exacte.

      « le libéralisme..et... la folie précède l’homme »

      >>> Je dirais même qu’elle le poursuit toute sa vie.

      "La recherche et Dieu. le doute hyperbolique de Descartes prend enfin son sens par sa folie même et l’évidence de la conclusion du cogito ergo sum.

      >>> Attention pas confondre les 2 tout de même. Chercher son moi c’est bien. Le faire par une recherche en une autre identité que soi même, je ne te dirais pas « oui ». C’est personnel, mais j’ai personnellement fait mon choix. Le titre de mes écrits est « Réflexions du Miroir ». Je ne cherche pas ailleurs.

      « les philosophes français ont démissionnés de leur rôle »

      >>> Français, peut-être mais je le répète, lis le bouquin « Le monde de Sophie » de Jostein Garder. C’est d’une fraîcheur et d’une justesse. Il n’y a pas de vide la dedans. Une société plurielle n’est pas un mal, c’est une richesse d’après moi mais il faut l’assumer dès le début et pas forcer. La poésie est une réponse au mal être, mais il faut s’en échapper ensuite ragallardi. C’est un tremplin.

      Je sens que j’ai quelqu’un qui a des tripes. Et je t’en félicite. Oser, j’ai toujours été un fana. Attention, on est adoré ou hailli avec des idées pareilles. smiley


    • hamra 18 juin 2007 15:35

      bon, votre commentaire m’a calmé ! Merci. C’est vrai je n’ai pas lu le monde de Sophie ! C’est un tort visiblement. N’empêche que j’ai lu beaucoup d’autres livres. Et puis bon, enfin quoi ? Cogito un peu trop ergo errare humanum problème est,ok, on s’en tape et go ahead ! Esse vrai. Fortune is blind ! The readiness is all. To be or not to be en vérité c’est has been !

      Je suis d’accord avec la majorité de vos points de vue. A la place de laïc que proposeriez vous comme terme élitiste ? Nationaliste ?

      Bon, j’avoue : mon engagement s’étiole. Il n’empêche que je reviendrais à la charge plus tard. L’identité est le problème philosophique majeur de ce siècle : en témoigne sigmund bauman et la cristallisation de la peur de l’immigration à tous vents : fermeture des frontières et clandestins. L’appel de toutes les cultures confortent la chanson de Bjork : there is no logic in human baviour.

      Encore une fois merci.


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 juin 2007 17:57

      @Hamra,

      « Cogito un peu trop ergo errare humanum problème est,ok, on s’en tape et go ahead ! Esse vrai. Fortune is blind ! The readiness is all. To be or not to be en vérité c’est has been ! »

      >>> « Last but not least » (ancien latiniste, il faut tout de même évoluer... esperanto, peut-être plus loin. J’ai déjà commencé à l’étudier).

      Tu en as gros sur la patate, ça se sent. Pour en revenir au sujet de l’article, je peux t’assurer que j’ai ressenti ce revirement dans notre société. La technique, c’est bien. Savoir s’associer à d’autres pour aller plus vite encore est encore mieux. De la psychologiue, il en faut pour cela, car tous les caractères existent.

      « A la place de laïc que proposeriez vous comme terme élitiste ? Nationaliste ? »

      >>> Avec hyprocrisie de « élitisme ». Le laicisme est pour moi un éclairage dont beaucoup de pays (et pas des moindres) auraient besoin.

      « Bon, j’avoue : mon engagement s’étiole. »

      >>> Mauvaise réaction. Au contraire, il faut y aller, même à contre courant.

      « L’identité est le problème philosophique majeur de ce siècle »

      >>> J’en suis sûr. L’obscurantisme revient malheureusement.

      « la cristallisation de la peur de l’immigration à tous vents »

      >>> Voilà un sujet que j’ai traité avec un certain réalisme dans mon article « Europe irisée », « Overdose identitaire » et partiellement dans « Le bâton et plus beaucoup de carottes ». Je te conseille d’y revenir. Et j’en aurai même un autre plus tard.

      « ... there is no logic in human baviour. »

      >>> Vrai, et c’est tant mieux, si on y réfléchit. smiley


  • prgrokrouk 16 juin 2007 22:57

    La monnaie est bien plus proche de la comptabilité que tu crois. La proximité est Araméenne. Je me suis inspiré du reportage de Terry Gilliam (ex-MontyPython) sur l’histoire des chiffres, diffusé sur la 5 ou Arte en 2005 ou 2006.

    Que l’arithmétique soit basée sur le comptage des morts est contraire à une optique qui initie là une histoire des mathématiques. Pour moi, cette histoire-là commence avec l’invention du zéro. Avant, c’est plus « concret », et on n’a pas (encore) besoin de science avant des dizaines de milliers d’années (au cours desquelles on observe).

    L’anthropologie que tu fais tienne, dissocie le dessin par sensualisme. Jamais les sens ne convergent autrement qu’à travers un « chemin ». Le dessin est certes inspirateur des hiéroglyphes et autres idéogrammes. Cela n’atteint JAMAIS une quelconque fonction d’inscription mémoriale et de transmission. C’est pourquoi le dessin et l’esthétique complémentent, différencient telle calligraphie d’une autre, mais sur le détail esthétique SEULEMENT.

    Le « troc » dont tu parles suppose même de bons sauvages, alors qu’ils vivaient dans l’âge de Fer et ont migré à travers les glaces pour fuire le « mauvais homme » (dirais-je). Ceci même en suivant Jean-Jacques.

    Le troc est resté ce qu’il a toujours été, mais le commerce s’est émancipé du vol et non du troc. La formule magique du commerce, c’est le capitalisme qui l’a inventé : l’échange gagnant-gagnant. C’est la véritable rupture avec l’âge de fer (reconduit indéfiniment en variantes, jusqu’à l’histoire de la Pizza). L’échange est « Liberales », il est là où le libéralisme social heurte la déviation conservatrice et collectiviste ici.

    Le travail ne concerne plus essentiellement des salariés 8h par jour. Je crois que toute vision d’organisation attachée au salariat réglementé se trompe dans les données de calcul, et place une confiance très déplacée dans une formule qui ne soutient plus de droit, mais des passe-droits. Où est l’intéressement, la participation... l’actionariat (si diabolisé) : je fais mon travail et je m’en fous, je fais mes heures : ça, ça ne colle pas ! De même on y pense, au boulot, et une décision économise de nombreuses heures. Voyez, même l’efficacité on la retrouve. Ce pragmatisme ne convient ni au fonctionnariat de base, ni aux structures d’entreprise dépassant une taille réduite conforme à un but limité d’Entreprise.


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 juin 2007 09:47

      @Prg..,

      La monnaie et la comptabilité vont de pair. L’invention du zéro est en effet plus importante qu’il n’y parait. Le « concret » a disparu. C’est pourquoi les Mayas intriguent car le concept leur était connu.

      « Le dessin et l’esthétique complémentent sur le détail esthétique SEULEMENT. »

      >>> Au début, peut-être mais très vite, une volonté de laisser une trace qui glorifie les grands exploits guerriers a voulu étendre cet esthétique sur le chemin de l’histoire.

      « Le »troc« , je ne le vois que comme un moyen d’échange et de partage. Le vol, la rapine »joue« le même jeu sans donner en échange a engendré conflits entre hommes ou groupement. Le »bon sauvage" de Jean-Jacques Rousseau est une vue de son esprit hautain.

      « ..le commerce s’est émancipé du vol et non du troc. La formule magique du commerce, c’est le capitalisme qui l’a inventé : l’échange gagnant-gagnant. »

      >>> Ca c’est une vue un peu simpliste. Faire de bons coups pour le vendeur et de « mauvais » pour l’acheteur a toujours été le summum de la jouissance du premier. Le troc de même.

      « L’échange est »Libérales"

      >>> Ok, Le « social » ne nécessite pas de moyens d’échange dans l’absolu. C’est du partage, pur.

      « Le travail ... »

      >>> Qu’est ce que le travail ? C’est un moyen de faire quelque chose de son temps. Le salariat est la participation. Peut-être un jour faudra-t-il payer une cotisation pour avoir le droit de travailler.... pour au moins utiliser ses acquis intellectuels. L’efficacité on la retrouve dans ce pragmatisme pour s’épanouir. Le but limité à l’Entreprise est occupé à changer. Par quoi sera-t-il remplacé ? L’argent était une motivation pour beaucoup.

      Voilà au moins mes idées. Tu me fais travaillé. Je vais me reposer maintenant. smiley


  • Francis, agnotologue JL 17 juin 2007 10:11

    A l’Enfoiré mais aussi Prgrokrouk , oui d’accord avec la réponse à mon dernier post.

    Concernant les cadeaux fiscaux , je faisais surtout allusion à la fiscalité, à la baisse des impôts sur bénéfices, dont profitent toutes les entreprises quelle que soit leur taille et le taux d’emploi. Quant aux baisses de charge sur le coût du travail, elles profitent autant aux grandes entreprises qu’aux petites.

    Les grandes entreprises pourvoyeuses d’emploi ? Ce n’était pas l’avis des participants que j’ai cités (point 2).

    «  » Les délocalisations asphyxie le « know how » local, ça c’est sûr.«  » Très vrai. Et maintenant que les produits made in ’là-bas’ deviennent plus chers, c’est la logique prédatrice TINA (*), on est obligé de ’faire avec’.

    Et à Prgrokrouk, pour : «  »La formule magique du commerce, c’est le capitalisme qui l’a inventé : l’échange gagnant-gagnant. «  », cette définition du TINA trouvée dans l’ouvrage : « Chomsky », aux éditions de l’Erne :

    (*) TINA selon Chomsky, est avec le bolchevisme et le nazisme, l’une des trois formes qu’a connu successivement connues le pouvoir totalitaire aux XX et XXI ème siècles. TINA est l’abréviation pour ’There is no alternative’. Le pouvoir du TINA est au fondement de l’empire des prédateurs. Pour Chomsky, l’énoncé fondateur du TINA est le suivant : << il n’y a pas d’alternative au système du mercantilisme mis en place par les entreprises s’appuyant sur l’état et décliné à l’aide de différents mantra tels mondialisation et libre échange.>> (Jean Ziegler).


    • Francis, agnotologue JL 17 juin 2007 10:12

      TINA selon Chomsky, est avec le bolchevisme et le nazisme, l’une des trois formes qu’a connu successivement connues le pouvoir totalitaire aux XX et XXI ème siècles. TINA est l’abréviation pour ’There is no alternative’. Le pouvoir du TINA est au fondement de l’empire des prédateurs. Pour Chomsky, l’énoncé fondateur du TINA est le suivant : << il n’y a pas d’alternative au système du mercantilisme mis en place par les entreprises s’appuyant sur l’état et décliné à l’aide de différents mantra tels mondialisation et libre échange.>> (Jean Ziegler).


    • Francis, agnotologue JL 17 juin 2007 10:13

      « l’énoncé fondateur du TINA est le suivant : il n’y a pas d’alternative au système du mercantilisme mis en place par les entreprises s’appuyant sur l’état et décliné à l’aide de différents mantra tels mondialisation et libre échange ». (Jean Ziegler).


  • prgrokrouk 17 juin 2007 10:46

    Merci @L’Enfoiré et @JL.

    Je vais aller voter et puis après je vais essayer de travailler (et creuser) un petit peu à mon tour. Bon Dimanche.


  • finael finael 18 juin 2007 20:21

    Je ne sais pas si le débat qui s’est engagé correspond en quoi que ce soit aux réalités du terrain pour ceux qui sont « au charbon ».

     Les références à citer seraient plutôt le principe de Peter, Scott Adams et son Dilbert « insupportables collègues » de Patrick Bouvard et Jérôme Heuzé, « Objectif-zéro-sales-cons » de Robert Sutton (ne vous y trompez pas, c’est un cours de Management à Standford !) et le film « Fair Play ».

     Ces références traitent de la réalité de terrain et de la considérable dégradation des relations de travail ces deux dernières décennies :

     La mise en compétition des personnes (ou des équipes), en cette période de chômage de masse, l’incompétence de plus en plus criante d’une partie de la hiérarchie (principe de Peter), la deconnexion des DRH des réalités des métiers ont créé ce soi-disant « manque de compétences » dont on nous rebat les oreilles.

    Ma propre expérience relève bien de la haute technicité me semble-t-il, puisqu’ingénieur systèmes et réseaux depuis plus d’1/4 de siècle.

    Contrairement aux idées reçues l’IS n’est pas cet « être parfaitement asocial ne parlant qu’hexadécimal » comme j’ai pu le lire dans une grande revue informatique mais - oh surprise ! - passe autant voire plus de temps en relations humaines qu’avec les machines : Quand vous arrêtez un système sur lequel travaillent plusieurs centaines, voire milliers de personnes, vous avez intérêt à bien connaître vos utilisateurs, vos responsables (en général financiers smiley ) et à planifier soigneusement le travail de votre équipe.

    A votre différence, l’Enfoiré, ayant travaillé en SSII, j’ai « pratiqué » un grand nombre de sociétés, des multinationales comme DEC (à l’époque deuxième constructeur informatique mondial) ou TOTAL, aux PME, en passant par à peu près toutes les tailles et tous les métiers.

    Et j’ai fait le constat suivant : plus l’équipe est compétente, et plus les rapports sont bons : Les gens compétents n’éprouvent pas le besoin de faire des croche-pieds aux autres ou de les rabaisser, ils ne cachent pas leurs informations ou leur savoir, ils n’ont rien à prouver. Même s’il est encore plus agréable d’avoir de bons rapports avec les hiérarchies, une équipe compétente aura tendance à restée soudée et fera le travail, parfois en dépit de ces hiérarchies.

    Quant aux DRH, ce sont de véritables calamités : La plupart du temps ils ne connaissent rien au métier ni à la psychologie - discipline à la valeur toute relative d’ailleurs -, surtout que les qualités nécesaires pour s’intégrer à une certaine équipe ou la diriger risquent d’être très diférentes de celles exigées pour une autre, car justement les gens compétents, à « haute technicité » ont tendance à avoir aussi des caractères très affirmés.

     Mais le pire de tout c’est s’entendre dire (à l’APEC par exemple) que « la compétence est devenue un handicap ». Tout simplement parce que dans ce monde de compétition féroce, elle remet en cause les hiérarchies de luttes internes, les positions acquises par les « coups tordus » qui sont devenus la règle.

    C’est sans doute ce mépris pour la « technicité » qui nous vaut des windows vista et autre smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 juin 2007 20:52

      @Finael,

      « ...ceux qui sont »au charbon« . »

      >>> A voir ton icône te représentant, tu sembles y être en plein. smiley

      « ...le principe de Peter, Scott Adams et son Dilbert , de Robert Sutton (ne vous y trompez pas, c’est un cours de Management à Standford !) et le film »Fair Play« . »

      >>> En effet, le principe de Peter est le plus grand problème pour la plupart des « espoirs du management ». On monte, on continue à monter parce que celui qui est au dessus dit que le potentiel existe. Et on se casse la g... car aucun cours de management ne parviendra à changer ce qui se trouve dans l’intime, dans l’intérieur.

      « la considérable dégradation des relations de travail... »

      >>> Tout à fait. Quand la bonne soupe est à l’entrée, il n’est plus question de tendre des perches aux collègues.

      « l’incompétence de plus en plus criante d’une partie de la hiérarchie, la déconnexion des DRH des réalités des métiers ont créé ce soi-disant »manque de compétences"

      >>> En finale, on n’a que la fleur qui correspond à la graine plantée.

      "ingénieur systèmes et réseaux depuis plus d’1/4 de siècle. Contrairement aux idées reçues l’IS n’est pas cet « être parfaitement asocial ne parlant qu’hexadécimal »

      >>> Ok , c’est changé. Mais, avoue que l’IS en a bien profité. Le temps des gourous est passé. Personnellement, j’ai connu les bons moments avec les relations avec les clients internes. Ceux-ci sont devenus internationaux et tout s’est refroidi dans des relations virtuelles. C’est mieux que rien, mais...

      « Quand vous arrêtez un système sur lequel travaillent plusieurs centaines, voire milliers de personnes, vous avez intérêt à bien connaître vos utilisateurs, vos responsables (en général financiers) et à planifier soigneusement le travail de votre équipe. »

      >>> Bravo. Tu tiens le bon bout.

      « j’ai »pratiqué« un grand nombre de sociétés »

      >>> J’ai connu, de petites (au départ) et des grandes sociétés aussi dans le développement. Les petites, c’est très passionnant, mais la vie est en dents de scie et il faut assumer.

      « ...plus l’équipe est compétente, et plus les rapports sont bons. Ils ne cachent pas leurs informations ou leur savoir, ils n’ont rien à prouver. »

      >>> C’est incontestable et dans la majorité des cas, je n’ai personnellement pas à me plaindre. Je parlais de ce qui se passe ailleurs car il n’y a pas que l’IIS et plus on monte, plus les coups bas existent.

      « Quant aux DRH, ce sont de véritables calamités : La plupart du temps ils ne connaissent rien au métier ni à la psychologie - discipline à la valeur toute relative d’ailleurs -, surtout que les qualités nécessaires pour s’intégrer à une certaine équipe ou la diriger risquent d’être très différentes de celles exigées pour une autre, car justement les gens compétents, à »haute technicité« ont tendance à avoir aussi des caractères très affirmés. »

      >>> Dans le monde actuel qui ne connaît plus aucun « paternalisme ». J’ai eu un article dans le passé à ce sujet De SP à DRH (URL) ;

      « la compétence est devenue un handicap »

      >>> C’est de la connerie.

      Merci pour cette analyse parallèle.

       smiley


    • finael finael 19 juin 2007 10:13

      Pour info, la photo me représente bel et bien, à l’époque où un certain nombre de personnes ne me connaissaient que sous le nom de Finael (j’avis une amie maquilleuse de théatre et nous faisions des scéances de photos).

      Je vous conseille l’ouvrage « objectif-zéro-sales-cons » (« zero-assholes » dans le titre original) qui est bel et bien un ouvrage récent d’un prof de management et tout à fait en rapport avec le sujet de cet article (psychologie et intégration dans les équipes).

      « Ok , c’est changé. Mais, avoue que l’IS en a bien profité. »

      Ca a toujours été comme ça, on a toujours eu besoin de faire du « relationnel ».

      Quant à « en avoir profité », de quoi ? des heures supp à outrance, des nuits passées en salle machine ? Du fait que quand « ça marche » personne ne dit rien mais au moindre plantage tout le monde te tombe dessus ?

      C’est une croyance répandue de croire que nos salaires étaient élevés, en fait ils n’ont jamais été que dans la moyenne

      http://www.munci.org/

      J’ai 2 collègues qui se sont flingués - on peut appeler ça « en profiter » mais c’est une drôle de façon de voir.

      « Le temps des gourous est passé. »

      Si tu savais le nombre de gens qui m’appellent pour que je les sorte de la m... !

      Nous, on savait tout mais rien d’autre, nos gourous d’aujourd’hui prétendent savoir tout et le reste !

      Mais évidemment, si on est vu comme des « êtres parfaitement asociaux ne parlant qu’hexadécimal » nous avons nos propres critères (le texte date un peu mais est toujours valable) :

      http://www.finael.fr/ing-sys.doc

       smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 juin 2007 11:16

      Salut Collègue,

      « la photo te représente »

      >>> La mienne aussi, mais je n’ai pas rencontré de maquilleuse. smiley

      « Je vous conseille l’ouvrage »objectif-zéro-sales-cons« ( »zero-assholes« dans le titre original) qui est bel et bien un ouvrage récent d’un prof de management et tout à fait en rapport avec le sujet de cet article (psychologie et intégration dans les équipes). »

      >>> J’ai cherché avec notre fameux Google sans vraiment trouvé le bouquin. Puisque j’ai un « émule » ou un « prof inconnu », j’aimerais y jeter un coup d’oeil.

      « Quant à »en avoir profité« , de quoi ? des heures supp à outrance, des nuits passées en salle machine ? Du fait que quand »ça marche« personne ne dit rien mais au moindre plantage tout le monde te tombe dessus ? »

      >>> Je suis d’accord pour ce côté passif. Il n’était pas rare de ne pas s’arrêter et de continuer dans la salle machine louée pendant 48 heures. « Avant », il faut dire, je l’ai ressenti, qu’un peu gourou, on avait plus d’égard des informaticiens. Quand un programme ne marchait pas, il y avait plus de compréhension pour un métier qui a toujours été difficile. Ce n’est absolument plus le cas. L’intransigeance règne. Pour la petite histoire, en 2005, j’ai accepté de me « frotter » aux jeunes pendant un mois que j’ai écrit sous « Une expérience rafraîchissante » (URL).

      Quand je dis « profiter », je veux parler des extrêmes de certains (il y a bien longtemps) qui ont fait du véritable chantage au salaire dans des moments de pénuries. Je n’en dis pas plus, je vais m’attirer les foudres. smiley

      « nos salaires étaient élevés, en fait ils n’ont jamais été que dans la moyenne »

      >>> Au début, bien, je te parle des années 70. Et on progressait bien plus vite.

      « J’ai 2 collègues qui se sont flingués »

      >>> Dans l’automobile, on en compte aussi. Cela sans dénigrer. Je comprends parfaitement où des pressions peuvent mener.

      « Si tu savais le nombre de gens qui m’appellent pour que je les sorte de la m... ! »

      >>> D’accord. En interne, cela a été le cas et c’était passionnant ces contacts humains. Il y a déjà quelques années que cela a été cassé. Toujours en interne mais par téléphone ou par mail, ce n’est pas la même chose.

      « nos gourous d’aujourd’hui prétendent savoir tout et le reste ! »

      >>> Grand bien leur fasse. Il est certain que choisir l’informatique seule est un peu juste aujourd’hui. Une autre qualification ou alors une expérience très pointue est nécessaire... Jusqu’au moment ou le pointu devient de l’obtus... et c’est le bout du tunnel.

      « ne parlant qu’hexadécimal » nous avons nos propres critères "

      >>> il faut dire que pendant très longtemps, on ne parlait pas le même langage et parler dans le langage de là-bas en franglais était un dialogue moins participatif qu’il se pourrait.

      « http://www.finael.fr/ing-sys.d... »

      >>> Je vais lire cela et je reviendrai.


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 juin 2007 11:20

      @Finael,

      J’oubliais d’ajouter quelque chose d’important : « Si c’était à refaire, je ne changerais rien ». L’informatique a été un travail et un hobby pour moi. L’invention et le développement, il n’y a pas mieux pour motiver. Bonne journée. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 juin 2007 11:24

      @Finael, Envoie moi ton adresse email à la mienne. SVP. smiley


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