Commentaire de finael
sur La technicité n'est plus seule


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finael finael 18 juin 2007 20:21

Je ne sais pas si le débat qui s’est engagé correspond en quoi que ce soit aux réalités du terrain pour ceux qui sont « au charbon ».

 Les références à citer seraient plutôt le principe de Peter, Scott Adams et son Dilbert « insupportables collègues » de Patrick Bouvard et Jérôme Heuzé, « Objectif-zéro-sales-cons » de Robert Sutton (ne vous y trompez pas, c’est un cours de Management à Standford !) et le film « Fair Play ».

 Ces références traitent de la réalité de terrain et de la considérable dégradation des relations de travail ces deux dernières décennies :

 La mise en compétition des personnes (ou des équipes), en cette période de chômage de masse, l’incompétence de plus en plus criante d’une partie de la hiérarchie (principe de Peter), la deconnexion des DRH des réalités des métiers ont créé ce soi-disant « manque de compétences » dont on nous rebat les oreilles.

Ma propre expérience relève bien de la haute technicité me semble-t-il, puisqu’ingénieur systèmes et réseaux depuis plus d’1/4 de siècle.

Contrairement aux idées reçues l’IS n’est pas cet « être parfaitement asocial ne parlant qu’hexadécimal » comme j’ai pu le lire dans une grande revue informatique mais - oh surprise ! - passe autant voire plus de temps en relations humaines qu’avec les machines : Quand vous arrêtez un système sur lequel travaillent plusieurs centaines, voire milliers de personnes, vous avez intérêt à bien connaître vos utilisateurs, vos responsables (en général financiers smiley ) et à planifier soigneusement le travail de votre équipe.

A votre différence, l’Enfoiré, ayant travaillé en SSII, j’ai « pratiqué » un grand nombre de sociétés, des multinationales comme DEC (à l’époque deuxième constructeur informatique mondial) ou TOTAL, aux PME, en passant par à peu près toutes les tailles et tous les métiers.

Et j’ai fait le constat suivant : plus l’équipe est compétente, et plus les rapports sont bons : Les gens compétents n’éprouvent pas le besoin de faire des croche-pieds aux autres ou de les rabaisser, ils ne cachent pas leurs informations ou leur savoir, ils n’ont rien à prouver. Même s’il est encore plus agréable d’avoir de bons rapports avec les hiérarchies, une équipe compétente aura tendance à restée soudée et fera le travail, parfois en dépit de ces hiérarchies.

Quant aux DRH, ce sont de véritables calamités : La plupart du temps ils ne connaissent rien au métier ni à la psychologie - discipline à la valeur toute relative d’ailleurs -, surtout que les qualités nécesaires pour s’intégrer à une certaine équipe ou la diriger risquent d’être très diférentes de celles exigées pour une autre, car justement les gens compétents, à « haute technicité » ont tendance à avoir aussi des caractères très affirmés.

 Mais le pire de tout c’est s’entendre dire (à l’APEC par exemple) que « la compétence est devenue un handicap ». Tout simplement parce que dans ce monde de compétition féroce, elle remet en cause les hiérarchies de luttes internes, les positions acquises par les « coups tordus » qui sont devenus la règle.

C’est sans doute ce mépris pour la « technicité » qui nous vaut des windows vista et autre smiley


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