Commentaire de Céline Ertalif
sur La politique expliquée aux adolescents


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Céline Ertalif Céline Ertalif 24 juillet 2007 22:59

Bonjour,

A priori, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. La maitrise dans un rapport de forces, ou dans l’émotion, ne fait pas plus disparaitre le rapport de forces que l’émotion.

Encore faut-il nuancer cela un peu. J’entends bien que nous sommes souvent dominés par l’un ou par l’autre, voire les deux ensemble. Et donc, la capacité à réagir a son importance. C’est quand on est écrasé que cela devient pathologique non ?

Ce que je veux dire, c’est que la domination ou la soumission sont toujours relatives. En politique, en tous cas, où on ne se situe pas à un niveau individuel (et la différence a forcément son importance), ce n’est parce qu’on est dans une situation faible et dominée qu’on est exclu d’une action publique maitrisée et même conquérante : citons les cas flagrants de De Gaulle à Londres en 1940, ou pour rester dans la même période Tito face aux nazis puis à Staline.

Votre observation rejoint celle de JL qui dit : Je crois qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Il n’y a que des pilotins qui tirent de tous cotés en même temps, et que la résultante c’est l’histoire en train de s’écrire. Quand vous dites on voit le niveau de la politique et de la justice... eh bien je pense que non, vous avez tort vous ne le voyez pas. Ce que vous voyez, ce sont des institutions nationales médiatisées en crise. De toute façon, le pouvoir est rarement très transparent - ça c’est de l’idéologie juridique.

Il y a toujours eu des concurrents pour le pilotage. Dire qu’il n’y a pas de politique dans notre société, c’est dire que notre civilisation va s’effondrer. Et je ne suis pas si pessimiste que cela.

Je suis un peu déçue que personne n’ait souligné l’allusion érotique de la dernière phrase que vous citez. Il y a dans la politique, comme dans l’érotisme, ce contact incandescent entre la nature et la culture.


Voir ce commentaire dans son contexte