Commentaire de spartacus1
sur Au Sénégal, l'opération de charme de Nicolas Sarkozy
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Opération de charme ?
Peut-être en France avec une presse, qui n’est même pas aux ordres, mais totalement aplatie. Mais au Sémnégal, c’est totalement raté !
Les critiques de la politique de Sarkozy pleuvent, mais bien sûr, pratiquement pas un mot dans l’hexagone.
La visite de Sarkozy dans la presse sénégalaise
Les éditorialistes des principaux quotidiens sénégalais dénoncent la « leçon faite aux Africains » par Nicolas Sarkozy jeudi. Le président français a en effet estimé que les principaux maux de l’Afrique ne sont pas dus à la colonisation, mais aux Africains eux-mêmes.
Le président français Nicolas Sarkozy a « fait la leçon aux Africains », estimaient vendredi 27 juillet plusieurs quotidiens privés sénégalais, Sud Quotidien évoquant même une « injure » au lendemain de son discours à Dakar.
« En visite d’Etat au Sénégal, Sarkozy fait la leçon aux Africains », affiche en première page Walfadjri. Une « adresse aux Africains » muée en « leçon de français », ironise Le Quotidien. « Show à Dakar : Sarko sur scène », écrit L’Observateur.
Le président français s’est cru en « mission civilisatrice », affirme Sud Quotidien, également à la une, tandis que Le Populaire, moins nuancé, titre : « Les vérités (résumées) de Sarkozy aux Africains : ’Arrêtez de pleurnicher !’ »
Ces points de vue sont largement partagés dans les autres journaux, à l’exception du quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, qui parle, lui, de « hauteur républicaine » dans un éditorial consacré à la visite de Nicolas Sarkozy.
« Quand je l’ai entendu parler aux étudiants, dans un amphithéâtre plein à craquer, j’ai pensé à ces missionnaires venus en Afrique ’civiliser’ nos arrière-grands-parents (...) Des clichés, encore des clichés, toujours des clichés. Quelle injure ! », s’offusque l’éditorialiste de Sud Quotidien.
Selon Walfadjri, Nicolas Sarkozy « n’a pas fait dans la dentelle pour dire ce qu’il pense de l’état actuel de l’Afrique » dans son discours prononcé à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, en présence de nombreux étudiants, et aussi d’universitaires et de personnalités politiques. « Sans ambages, il a tenu les Africains pour responsables de leurs malheurs », ajoute Walfadjri.
« A défaut de la Françafrique qu’il honnit, place à la Sarkafrique ! », commente Sud Quotidien.