Commentaire de Emile Mourey
sur Du mont Lassois à Gergovie
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@ Finael
Petit détail tout d’abord : la superficie de la petite ville gauloise du mont Lassois ne s’étendait pas sur soixante hectares mais seulement sur six.
Plus important : le « virage prévisible » de Christian Goudineau, titulaire de la chaire des Antiquités nationales qui, après avoir pris position contre une urbanisation gauloise, commence à prendre position pour, ce qui va bientôt lui permettre de publier encore d’autres ouvrages dans lesquels il dira le contraire de ce qu’il a écrit dans les précédents (cf. Le Monde du 28 août : « Remettre en cause nos schémas »).
Ce virage « archéologique » s’inscrit dans une manoeuvre de grande envergure qui consiste à enlever progressivement le nom de Gergovie au plateau de Merdogne - sans tapage médiatique et en douceur - pour l’attribuer à une sorte de mégapole éclatée en plusieurs centres, Corent jouant le rôle principal car religieux. Merdogne se contentant pour un temps de jouer un petit rôle militaire... en attendant peut-être de le partager avec Le Crest si la pression que j’exerce avec ceux qui me soutiennent devient trop forte.
Mais il faut bien se dire une chose. Pour la tête de l’archéologie française, il faut, devant l’opinion, que cette réorientation donne l’impression de se faire par la voie de « l’archéologie scientifique » sous la conduite de professionnels fonctionnarisés et en aucun cas sous la pression de chercheurs indépendants ou d’un site internet comme Agoravox.
Dans cette affaire concernant nos anciennes capitales gauloises, Bibracte et Gergovie, il y avait pour les autorités responsables deux solutions : la première consistait à reconnaître franchement des erreurs de localisation, la deuxième consistait, en essayant d’étouffer le scandale, à en rajouter un autre.
E. Mourey