Commentaire de 5A3N5D
sur Immigration : les points d'incompréhension


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

5A3N5D 7 novembre 2007 12:40

5A3N5D @ l’auteur,

Cet article élude totalement un des aspects de l’immigration « qui pose problème ». Il y a certes des replis communautaristes qui plongent leurs racines dans la difficulté de s’insérer socialement : le travail est devenu une denrée périssable en France, car facilement délocalisable et donc dévalorisable. Tout bien considéré, c’est le colonialisme qui perdure, sous une forme plus insidieuse : si tu ne vas pas à l’usine pour une misère, c’est l’usine qui viendra à toi et tu seras de toute façon exploité. On peut comprendre que des populations entières venues en France pour n’y trouver que des problèmes économiques ne puissent pas s’intégrer et préfèrent se réfugier dans le schéma socioculturel rassurant de leur pays d’origine. Au « racisme ordinaire » à l’encontre des nombreux étrangers venus avant ou immédiatement après la Seconde Guerre Mondiale, simple xénophobie, se substitue un choc de cultures tout à fait nouveau : celui de la différence en matière de spiritualité. Et il est à craindre que ce choc dure plus longtemps qu’il ne faut d’ordinaire pour s’habituer à voir dans la rue des individus à la couleur de peau différente.

Qui sera « bienvenu » en France ? Les courants migratoires sont déjà connus : l’ouvrier polonais a, sur les chantiers, remplacé la main d’oeuvre peu qualifiée du Maghreb, pour des salaires encore « avantageux » à la fois pour l’étranger et pour l’employeur. Le manque de médecins va conduire à un recrutement au sein de l’Union Européenne, dans un pays francophone : la Roumanie fait bien l’affaire, et les problèmes d’intégration sont déjà résolus.

La question qui mérite d’être posée est la suivante : cette hémorragie créée dans ces pays devra être « compensée » de quelle manière, sinon par une immigration extra-européenne ? A titre d’exemple, du fait de son émigration, la Pologne manque de bras dans le bâtiment. Qu’à ce la ne tienne, on ouvre les frontières aux chômeurs ukrainiens ou moldaves, qui peuvent obtenir un permis de travail de 6 mois par année. Il est à craindre que ce phénomène de vases communiquants ne nous conduise jusqu’en extrême-orient.


Voir ce commentaire dans son contexte