Commentaire de Olivier
sur Actualité de l'industrie photovoltaïque


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Olivier 8 novembre 2007 03:45

Pierrot a écrit : « l’énergie d’origine solaire a 2 applications principales : le solaire thermique, la production d’énergie électrique photovoltaïque. »

- Vous oubliez le solaire à concentration thermodynamique (puissance installée d’environ 500 MWe dans le monde et en très forte croissance) et solaire à concentration photovoltaïque (filière qui émerge).

Pierrot à écrit . « Il serait plus judicieux de faire des comparaison en TWh (téraWatt.heure) qui est l’énergie réellement produite) plutôt que de comparer des puissances énergétiques. »

- Etant donnée que les facteurs de charges sont connus, indiquer l’un ou l’autre revient strictement au même.

Pierrot à écrit : « En conclusion, à mon avis, énergie d’avenir, renouvelable mais qui reste marginale, intermittente et chère. Dans quelques décennies peut être ? »

- Le solaire CSP permet précisément une production électrique 24H/24 grâce aux technologies de stockage de la chaleur (molten salt, eau, graphite etc. - Voir par exemple ici : http://www.flagsol.com/andasol_projects.htm ).

- Le marché du solaire est en très forte croissance (PV, CPV, CSP etc.) - Ce sont 2 GWe (Entreprises Solel, Ausra, Ecosystem Solar Electric, Bright Source Energy etc.) qui sont en construction dans le sud ouest américain en ce moment et l’Espagne connait la même évolution (Voir centrales PS10, PS20, ANDASOL 1, 2 et 3, SOLNOVA etc.).

- Le kWh CSP est à 8 centimes d’euros (12 cents) aujourd’hui en Californie et il coutera deux fois moins cher dans quelques années, c’est à dire qu’il a le potentiel pour devenir rapidement compétitif par rapport aux énergies sales (fossiles et nucléaire). Source : IEA, Commission européenne, DLR, NREL etc.

- Aujourd’hui, le CSP attire énormément les investisseurs dans les pays qui ont mis en place des politiques incitatives. Ces politiques incitatives ne seront plus utiles quand le coût du CSP aura baissé parallèlement à la croissance du parc mondial (effet d’échelle et d’apprentissage). Même sans la taxation des énergies sales ou l’obligation de séquestrer le CO2 compte-tenu de leur impact climatique (séquestration qui augmenterait fatalement le coût du kWh charbon, gaz et pétrole), le CSP ne peut que s’imposer. C’est la logique du marché et le contexte réchauffement climatique/renchérissement du pétrole qui permet de le prévoir.

Le solaire sous toutes ses formes, ce n’est pas « dans quelques décennies », c’est ici et maintenant.


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