lundi 5 novembre 2007 - par Stephane Klein

Actualité de l’industrie photovoltaïque

L’industrie solaire photovoltaïque va de records en records. Après 1200 mW solaire produits en 2004, 1700 en 2005 et 2400 en 2006, quelque 4000 mW sont prévus pour 2007, alimentant ainsi un marché de plus en plus demandeur.

Le principal moteur de la promotion du solaire est le contrat d’obligation d’achat à tarif attractif. Or en même temps que le tarif allemand reste attractif, l’Espagne, l’Italie et, à une très modeste mesure, la France ont instauré des tarifs attractifs permettant une rentabilité correcte sous beaucoup de conditions en France. Pour un tarif de 49 c€/kWh à un productible de 950 kWh/kWc en Allemagne, nous avons autour de 44 c€/kWh pour 1200 kWh/kWc/an en Italie et autour de 42c€/kWh pour 1300kWh/kWc/an en Espagne.

En France, on peut approximer la situation aux chiffres suivants : 56 c€/kWh pour 1000 kWh/kWc/an à condition d’intégrer les panneaux au bâti, 31 c€/kWh sinon. Rappelons qu’intégrer des panneaux au bâti engendre un surcoût de 7-8% minimum pour une sous-production de 5% environ. La France privilégie donc le superficiel à l’efficace.

La demande mondiale et surtout européenne se renforce donc, d’autant que d’autres pays tels que la Grèce ont prévu la parution de lois pro-EnR dans les mois à venir.

Le marché allemand reste toujours aussi dynamique puisque pas loin de 1 500 mWc nouveaux sont planifiés pour cette année (1 000 mWc en 2006), portant ainsi le puissance totale PV à 4 500 mWc soit l’équivalent d’un demi réacteur nucléaire. Les autres marchés se partageant le reste de la production, on remarquera l’Espagne qui se détache avec près de 300 mWc installés en 2007.

Approvisionnement

La forte demande mondiale dopant les prix de vente des composants PV, on observe une nette décorrélation entre coûts de fabrication et prix de vente. Ces derniers restent en effet élevés malgré une extension de capacité sans précédent pour un secteur industriel, générant ainsi des économies d’échelle importantes. La principale zone de profit se situe donc au niveau de la production de panneaux solaires, produits aux 2/3 en Asie.

Plusieurs bémols sont à émettre avant toute conclusion hâtive :

  • cette situation est aussi liée à une pénurie relative de silicium qui a tendance à être corrigée par une production croissante de silicium de qualité non électronique, de retraitement de composants électroniques usés, voire par le développement de techniques PV n’utilisant pas ou peu de silicium (Concentrated -PV, solaire thermodynamique) ;
  • si les années courantes créent un demande forte à des prix exagérés, cette situation risque de ne pas perdurer plus de 2 ou 3 ans au vu de la tendance décroissante des tarifs d’obligation d’achat instaurés.

Evolutions industrielles

Les évolutions industrielles du PV sont tout à fait enthousiasmantes. Au vu de l’évolution de l’offre classique PV de même que le développement de techniques à couche mince, CICS, PV à concentration et solaire thermodynamique, les experts parmi les plus prudents n’hésitent plus à planifier 15 000 mWc produits pour 2010, dont 13 000 mWc sur base silicium et 2000 mWc non silicium, puis 20 000 mWc pour 2011 (17 000 mWc silicium classique, 3 000 mWc non silicium) avec une tendance de production haussière plus "modérée" de 5 000 mWc par an pour les années ultérieures.

Le solaire démontre donc sa capacité à répondre à la demande énergétique mondiale de masse et il n’est pas farfelu d’imaginer que le solaire soit capable de répondre à lui seul à cette demande d’ici moins de 10 ans.

Evolutions tarifaires

Les tarifs d’obligation d’achat décidés pour le solaire n’ont pas vocation à rester immuables mais plutôt à créer une demande propre à diminuer les coûts de fabrication. Cet objectif est d’ores et déjà atteint. On l’a vu plus haut, les prix de vente restent malgré tout hauts, en ligne avec le niveau des tarifs d’obligation d’achat allemands, italiens ou espagnols. Le gouvernement allemand, conscient de cette distorsion et soucieux de voir le PV concurrencer durablement et de façon non faussée les énergies fossiles et le nucléaire, a décidé récemment d’accélérer la décrue du tarif d’obligation d’achat. Un porteur de projet PV en Allemagne est en effet rémunéré en 2007 à hauteur de 49 c€/kWh produit pendant 20 ans, ce tarif passant à 47 c€/kWh pendant 20 ans en 2008. Le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel, a donc proposé une accélération de la réduction du tarif pour atteindre -8% en 2011 pour les systèmes sur toit et -9,5% pour les systèmes sur sol.

Une telle mesure, si elle peut sembler dommageable à l’investissement, est de nature à faire passer le PV d’une économie subventionnée et donc artificielle vers une économie parfaitement concurrentielle. On rappellera que le prix de vente moyen du kWh au particulier est de l’ordre de 18 c€ en Allemagne.

Perspectives macro-énergétiques : quid de l’intermittence ?

Le photovoltaïque est la source d’énergie la plus intermittente. Pour y pallier sans faire appel aux centrales à gaz, plusieurs solutions sont en cours de développement, notamment en Allemagne.




34 réactions


  • docdory docdory 5 novembre 2007 11:37

    @Stephane Klein

    Le « Grenelle » de l’environnement a fait à mon avis une grossière omission .

    Vu les quantités considérables de surface aux sol occupées par les grandes surfaces commerciales ( certains hyper marchés font presque un hectare de surface ) , et vu la quantité de profit énorme réalisés par lesdites grandes surfaces , il ne me paraîtrait pas abusif ni liberticide d’exiger que lesdites grandes surfaces recouvrent entièrement les surfaces planes de leur toit par des panneaux photovoltaïques .

    De même , les gigantesques parkings adjacents auxdites grandes surfaces n’ont en général aucun arbre ni aucune autre zone d’ombre . Les automobilistes sont obligés , dès le printemps , de mettre leur climatisation de voiture à fond , vu la chaleur insoutenable qui règne dans les voitures au bout d’une demi-heure de parking en plein soleil ( ne serait-ce que pour éviter une rupture de la chaîne du froid ) . Il ne serait pas compliqué de mettre au dessus de ces places de parking des pare-soleil recouverts de panneaux photovoltaïques , en dessous desquels les voitures seraient à l’ombre , ce qui limiterait l’énergie dépensée à les climatiser , et d’autre part produirait une quantité importante d’énergie sur des surfaces de toutes façons perdues pour l’agriculture ou tout autre usage !

    Il serait intéressant de connaitre la production energétique annuelle d’un mètre carré de photopiles pour savoir quelle énergie pourrait produire une grande surface commerciale annuellement !


    • docdory docdory 5 novembre 2007 11:57

      @ Stephane Klain

      On pourrait ensuite faire de même avec les immenses surfaces des toits plats des immeubles d’habitation , qui doivent également représenter en France une surface considérable . Evidemment , il faudrait dans ce cas faire une incitation fiscale forte ( par exemple exonération de la taxe d’habitation et de la taxe foncière à concurrence du montant investi pour équiper ces toits ) .


  • Alpo47 Alpo47 5 novembre 2007 12:18

    Pour ce qui est des énergies de substitution, je signale également les petites éoliennes (1 à 3 kwatts), particulièrement adaptées au logements individuels.

    je pense que l’avenir passe très largement par une recherche d’indépendance énergétique INDIVIDUELLE (Eoliennes et solaire), en complément de grands projets.

    Le coût est une donnée importante, mais la raréfaction à venir en est une autre qui doit, de plus en plus, être prise en compte.


  • Pierrot Pierrot 5 novembre 2007 14:58

    à @ Stephane Klein,

    l’énergie d’origine solaire a 2 applications principales :
    - le solaire thermique,
    - la production d’énergie électrique photovoltaïque.

    Pour cette dernière, le développement est important, principalement dans l’union Européenne. Elle est en effet, très largement subventionnée comme vous l’avez écrit.

    Cependant, il faut dire que malgré tout celà, elle reste une énergie très marginale qui ne permet pas de se substituer ni aux énergies actuelles ni à l’expansion des besoins annuels d’énergie dans le monde.

    La puissance installée par l’Union Européenne (principalement l’Allemagne puis l’Espagne, Pays Bas, France ...) est de 1 800 MWc soit 1,8 GWc (1 g = Giga = milliard).

    Cette valeur est 1 000 fois inférieure à celle d’un unique réacteur nucléaire. Encore cette valeur doit être diminuée car le rendement du photovoltaïque est nul la nuit ou lorsqu’il y a des nuages.

    Il serait plus judicieux de faire des comparaison en TWh (téraWatt.heure) qui est l’énergie réellement produite) plutôt que de comparer des puissances énergétiques.

    Le rendement énergétique (énergie produite / énergie solaire reçue) reste faible : 20 % malgré des progrès importants actuellement.

    En conclusion, à mon avis, énergie d’avenir, renouvelable mais qui reste marginale, intermittente et chère. Dans quelques décennies peut être ?

    Bonne journée.


    • Stephane Klein Stephane Klein 5 novembre 2007 22:19

      Merci de lire l’article avant de reagir : j’y indique que rien qu’en Allemagne, ce sont 4 500 MW solaires qui sont installés.

      D’ailleurs en Allemagne, la part des EnR dans la production d’électricité est passée de 6 à 12%, ce qui est énorme pour un pays aussi peuplé et énergivore.


    • Pierrot Pierrot 6 novembre 2007 11:06

      à @ Stephane Klein,

      j’ai lu attentivement votre article, c’est pourquoi je me permettait d’émettre un commentaire.

      Les valeurs que j’ai citées sont tirées du site http://www.energies-renouvelables.org dans le 6 iéme rapport : « bilan des énergies renouvelables en 2006 », rublique 12 page 14 « le baromètre du photovoltaique ».

      Ce site est tout à fait favorable aux énergies renouvelables et les valeurs citées dans ce bilan 2006 sont cohérentes avec celles de la litterature sur ce sujet.

      L’Allemagne est un pays en pointe pour ce type d’énergie photovoltaique car sa puissance installée représente 85 % de la puissance installée en Europe qui elle même représente les 2/3 de celle du monde.

      La puissance installée en Allemagne est de 1 537 MWc en 2006 et non la valeur que vous citez dans votre texte.

      Je maintiens que seule la QUANTITE d’électricité PRODUITE (en TWh par an) est le critère représentatif de l’importance d’une énergie. En effet une puissance installée importante qui ne produit pas ne représente rien.

      Je suis favorable à ce type d’énergie dont je souhaite le développement grace à de nouveaux semi conducteurs sans silicium dopé (nombreuses études en cours de développement).

      Cependant, il faut rester honnête intellectuellement, et reconnaître qu’actuellement c’est une énergie très marginale, intermittante, à rendement faible et très chère hors subvention.

      Je vous souhaite une bonne journée.


    • Stephane Klein Stephane Klein 7 novembre 2007 17:35

      Non, je ne crois pas que vous ayiez lu l’article, sinon vous auriez vu que je presente les donnees de 2007 et non de 2005.

      La puissance cumulee installee en Allemagne sera officiellement annoncee d’ici a 6 semaines de 4 500 kWc. Puisque vous vous permettez de distiller un poison d’incertitude, je vais le contrer :

      - soyons perssimiste ets admettons qu’1 kWc produise 900 kWh/an en Allemagne.
      - soyons realiste et admettons qu’1 kW nucleaire produise 75% du temps soit 6500 kWh.

      On peut en conclure que l’Allemgne produit deja 1/2 equivalent reacteur nucleaire, 3 ans apres avoir mis en route la loi EEG de promotion des energies renouvelables, cette evolution allant en progression constante (1 000 mWc ’seulement’ installés en 2006, 1 500 mWc en 2007).

      Pour etre definitivement convaincu du caractere massif de la production PV, voici un extrait sans equivoque :

      "La plus grosse usine de panneaux solaires au monde

      REC installe la plus grosse usine de fabrication de panneaux solaire à Singapour Le plus petit Etat de l’Asie du Sud-Est est en passe de devenir la plus grande plate-forme de fabrication de panneaux solaires au monde.

      La compagnie norvégienne Renewable Energy Corp (REC) a en effet décidé d’implanter un nouveau complexe à Singapour.

      Représentant un investissement de 4,4 milliards d’euros, il assemblera des modules, des wafers (tranches) et des cellules solaires, dans ce qui devrait devenir le plus grand complexe de ce type au monde.

      En 2010, la production devrait atteindre les 1,5GW"


    • Olivier 8 novembre 2007 03:45

      Pierrot a écrit : « l’énergie d’origine solaire a 2 applications principales : le solaire thermique, la production d’énergie électrique photovoltaïque. »

      - Vous oubliez le solaire à concentration thermodynamique (puissance installée d’environ 500 MWe dans le monde et en très forte croissance) et solaire à concentration photovoltaïque (filière qui émerge).

      Pierrot à écrit . « Il serait plus judicieux de faire des comparaison en TWh (téraWatt.heure) qui est l’énergie réellement produite) plutôt que de comparer des puissances énergétiques. »

      - Etant donnée que les facteurs de charges sont connus, indiquer l’un ou l’autre revient strictement au même.

      Pierrot à écrit : « En conclusion, à mon avis, énergie d’avenir, renouvelable mais qui reste marginale, intermittente et chère. Dans quelques décennies peut être ? »

      - Le solaire CSP permet précisément une production électrique 24H/24 grâce aux technologies de stockage de la chaleur (molten salt, eau, graphite etc. - Voir par exemple ici : http://www.flagsol.com/andasol_projects.htm ).

      - Le marché du solaire est en très forte croissance (PV, CPV, CSP etc.) - Ce sont 2 GWe (Entreprises Solel, Ausra, Ecosystem Solar Electric, Bright Source Energy etc.) qui sont en construction dans le sud ouest américain en ce moment et l’Espagne connait la même évolution (Voir centrales PS10, PS20, ANDASOL 1, 2 et 3, SOLNOVA etc.).

      - Le kWh CSP est à 8 centimes d’euros (12 cents) aujourd’hui en Californie et il coutera deux fois moins cher dans quelques années, c’est à dire qu’il a le potentiel pour devenir rapidement compétitif par rapport aux énergies sales (fossiles et nucléaire). Source : IEA, Commission européenne, DLR, NREL etc.

      - Aujourd’hui, le CSP attire énormément les investisseurs dans les pays qui ont mis en place des politiques incitatives. Ces politiques incitatives ne seront plus utiles quand le coût du CSP aura baissé parallèlement à la croissance du parc mondial (effet d’échelle et d’apprentissage). Même sans la taxation des énergies sales ou l’obligation de séquestrer le CO2 compte-tenu de leur impact climatique (séquestration qui augmenterait fatalement le coût du kWh charbon, gaz et pétrole), le CSP ne peut que s’imposer. C’est la logique du marché et le contexte réchauffement climatique/renchérissement du pétrole qui permet de le prévoir.

      Le solaire sous toutes ses formes, ce n’est pas « dans quelques décennies », c’est ici et maintenant.


    • Olivier 8 novembre 2007 04:03

      Pierrot à écrit : « Cependant, il faut rester honnête intellectuellement, et reconnaître qu’actuellement c’est une énergie très marginale, intermittante, à rendement faible et très chère hors subvention. »

      > Le solaire CSP permet une production 24H/24 grâce aux technologies de stockage. Pas d’intermittence de la production électrique. Les centrales solaires CSP produisent de l’électricité nuit et jour. http://www.nrel.gov/csp/troughnet/thermal_energy_storage.html

      > Un mix énergétique 100% renouvelable (avec PV) est possible, les allemands l’ont démontré : http://objectifterre.over-blog.org/article-13530946.html

      > Une ville australienne sera 100% solaire dans 2 ans (24H/24 et 365j/365) : http://objectifterre.over-blog.org/article-13629374.html

      > Une ville allemande fonctionne en 100% renouvelable : http://objectifterre.over-blog.org/article-13555553.html

      > David Mills a démontré qu’il est possible techniquement de fournir 90% de l’électricité des USA en solaire CSP. Ref : Solar Thermal Power as the Plausible Basis of Grid Supply, Presented to ISES Solar World Congress on Sept. 19, 2007 - David Mills and Rob Morgan - 2007 http://www.ausra.com/pdfs/T_1_1_David_Mills_2049.pdf

      > Le coût du solaire CSP est de 8 centimes d’euros aujourd’hui, 2 fois moins dans quelques années : http://objectifterre.over-blog.org/pages/Solaire_concentre__Presentation_et_questions_frequentes -24163.html

      > Le marché du solaire (PV, CPV et CSP) est en plein boom dans le monde entier. C’est d’ailleurs vraiment impressionnant.

      Oui, soyons, comme vous dites, « honnêtes intellectuellement »...


    • elpadre (---.---.55.119) 5 janvier 2008 10:16

      "La puissance installée par l’Union Européenne (principalement l’Allemagne puis l’Espagne, Pays Bas, France ...) est de 1 800 MWc soit 1,8 GWc (1 g = Giga = milliard).

      Cette valeur est 1 000 fois inférieure à celle d’un unique réacteur nucléaire."

      Euh...Un réacteur nucléaire possède entre 900 et 1450 MW de puissance installée. Même en supposant que le nombre d’heures équivalent-pleine-puissance soit 5 fois inférieur pour une cellule PV que pour un réacteur nucléaire, on arrive, en prenant vos chiffres, à une valeur 4 fois inférieure à celle d’un réacteur nucléaire (et non pas 1000 fois !).

      « Encore cette valeur doit être diminuée car le rendement du photovoltaïque est nul la nuit ou lorsqu’il y a des nuages. »

      IL est vrai que la production d’électricité photovoltaïque est plus faible lorsqu’il y a des nuages. Par contre, il est faux de dire qu’elle est nulle, et il est encore plus faux de dire que le « rendement » est nul. On constate même, au contraire, que le rendement (cad. le rapport entre l’ électricité produite et l’énergie des photons incidents) est légèrement supérieur en cas de nuages : le panneau solaire reçoit peu de photons mais il les convertit mieux en éléctricité que lorsque le temps est dégagé. Ce phénomène est lié à l’augmentation de l’efficacité des cellules photovoltaïques lorsque leur température baisse.

      A+


  • zelectron zelectron 5 novembre 2007 15:33

    Tout ce qui est bétonné, asphalté (hors routes, quoique.. au dessus ?, tuilé... etc...c’est mieux qu’au beau milieu d’une jolie prairie à vache, ou l’élimination d’un champs de blé ; quant aux sommets déboisés de nos collines et montagnes...


  • jcm jcm 5 novembre 2007 19:23

    Merci pour ce bilan du photovoltaïque qui n’est, rappelons-le, pas le seul moyen d’obtenir de l’électricité du soleil par une voie assez directe (en ne passant donc pas par la photosynthèse des végétaux).

    Il semble qu’aujourd’hui un procédé, le solaire par concentration, donne d’excellents résultats avec un rendement tel que l’électricité produite deviendrait concurrentielle avec celle que fournit le nucléaire.

    Un site fait le tour de cette question : ObjectifTerre : Le blog des Clean Techs.


  • vinvin 6 novembre 2007 00:37

    Bonjour.

    (@L’ Auteur).

    Votre article est très interressant et bien construit.

    cela dit, il serait interressant de savoir pour une maison individuelle quelles sont les possibilités et techniques pour un particulier d’ instaler des panneaux photovoltaique, ou panneaux solaires.

    Est-il préférable d’ inteller ces panneaux sur la toiture, ou bien au fond d’ un jardin sur des supports préalablement consruits ?

    Bien sur je sais que dans tous les cas il faut que l’ emplacement soit doit etre choisi très ensoleilé cela va des soit !

    Mais aussi combien de paneaux faut-il en moyenne pour produite la consomation electrique d’une habitation individuelles ?

    Et faut il une baterie pour chaques panneaux, comme je l’ ai lu sur un documentation publicitaire.

    Quels sont les modèles de panneaux les plus performants ?

    30 mètres carrés de toiture sont ils sufisants, ou bien faut il installer d’ autres panneaux suplémentaires au fond du jardin ?

    Si cette ennergie n’ est pas stockable, comment faire la nuit, et les jours sans soleil ?

    J’ ai le projet d’ en placer chez moi, mais j’ ai besoin de conseils car je n’ y connais pas grand-chose en la matière.

    Bien cordialement a vous.

    VINVIN.


    • Stephane Klein Stephane Klein 9 novembre 2007 14:52

      Bonjour,

      8m² représentent 1 kWc de puissance qui produit entre 900 kWh a Dunkerque et 1250 kWh a Marseille... a vous de connaitre votre consommation.

      Cependant certaines contraintes fiscales empechent pour le moment d’installer sereinement plus de 3 kWc (perte du credit d’impot et/ou du taux de TVA a 5,5%).

      Aucun panneaux n’est construit avec batterie, ca n’a pas de sens et preferez d’un point de vue economique vendre toute votre production a 57 c€/kWh plutot que de l’economiser a 9 c€/kWh.

      Les panneaux devant etre integres a la toiture, il est preferable d’ajouter les quelques contraintes solaires au batiment avant sa construction. Si votre propre maison est correctement orientee et inclinee et qu’il n’y a pas de lucarne, velux, antennes ou chien assis, preferez quand meme installer les panneaux sur votre propres toit.


  • Atlantis Atlantis 6 novembre 2007 00:53

    Le stockage sur volant d’inertie, version moderne, est très prometteur si on prend en compte son rendement et le nombre de cycle de charge, l’absence d’effet mémoire et un entretien /réparation très facile comparativement aux autres. Le CEA l’a en bonne ligne de mire, EDF aussi, mais ça décole pas. Pourtant en site autonome ça doit avoir son marché. Je sais pas ce qui fait qu’on ne trouve pas plus d’offre sur le marché. Ou alors elle est réservée aux pro de l’éolien ou je ne sais quoi smiley


  • TSS 6 novembre 2007 09:22

    pourquoi le Maroc va t’il acheter une centrale nucléaire à la France et ainsi être tributaire d’une technologie etrangère et d’approvisionnement en uranium ?!!!

    pourquoi le Maroc ne construit il pas une centrale solaire à concentration dans son sud saharien ,centrale qui suffirait pour tout le pays et même peut être de revendre de l’energie ?!!-Voir le site de type de centrale à Valence en Espagne !!


  • XG 6 novembre 2007 11:29

    M. KLEIN

    je suis gérant-fondateur d’une société spécialisée dans l’installation de systèmes solaires thermiques.

    A ce titre, je souhaiterais avoir votre avis sur les données suivantes :

    Dans des conditions d’exposition et d’inclinaison identiques

    - 20 m2 de capteurs photovoltaïques vont produire environ 2000 kWh électriques par an et coûter environ 20.000 Euros posés
    - 4 m2 de capteurs thermiques vont éviter la production d’environ 2000 kWh (électriques ou autres) et coûter environ 5.000 Euros posés.

    Les 2 types d’installation bénéficient d’un crédit d’impot de 50% sur le cout du matériel (à la louche, 80% des montants précédents).

    Le photovoltaïque bénéficie de plus d’un tarif d’achat avantageux de sa production par EDF.

    Du point de vue de l’Etat et de la collectivité, dans laquelle de ces 2 filieres un euro public investi va :

    - générer le plus d’emploi,
    - aider à la réduction des inégalités sociales,
    - développer la production industrielle locale
    - être le plus efficace dans la lutte contre le changement climatique.

    Merci pour vos réponses

    XG


    • Lisa SION 2 Lisa SION 8 novembre 2007 23:36

      bonjour, Pourriez vous préciser l’objet de votre question finale voire formuler la réponse ?


    • Stephane Klein Stephane Klein 9 novembre 2007 08:56

      La comparaison n’a pas de sens : le solaire thermique s’applique a la production de chaleur tandis que le PV s’applique a la production d’electricite, deux besoins quasiment dissocies.

      Qui plus est, la question contient un opposition que je n’approuve pas.


    • XG 9 novembre 2007 14:28

      Outre le fait que vous n’avez pas répondu à mes questions, votre commentaire amène une autre question :

      - à l’avenir, a t’on absolument besoin de produire de l’électricité et si c’est le cas, dans quelles quantités ? Sachant que le PV même optimisé ne fournira jamais plus de quelques % de la consommation actuelle.

      et donc me pousse à reposer la suivante :

      - quand on dispose d’un euro d’argent public (budgets limités, il faut s’en convaincre), où sera-t’il le mieux investi du point de social, économique et environnemental ?

      Je sais, ce n’est pas agréable à entendre quand on se drape de certaines vertus écologiques, mais ayez l’honneteté intellectuelle de ne pas esquiver le débat.

      XG


    • Stephane Klein Stephane Klein 9 novembre 2007 14:45

      Les invectives commencent ?

      J’ai repondu a votre question : vous ne comptez quand meme pas faire tourner votre PC avec du solaire thermique j’espere ?

      Quant a vos ’sachant que’, j’attends votre demonstration. La mienne est imparable : 60% de progression annuelle, le PV sera une des sources majeures d’electricite du futur aux cotes de l’hydro, l’eolien et des thalasso-energies. Ces energies seront completees par la biomasse, biogaz, hydro a accumulation et toutes les techniques de stockage (pompage-turbinage, supra-conducteurs, volants inertiels, gaz comprimes).


    • XG 9 novembre 2007 16:11

      Je crois que mes questions sont claires et que les chiffres donnés permettent à chacun, y compris au néophyte, de juger par lui-même de l’intérêt d’investir dans du solaire thermique ou dans du photovoltaïque.

      J’irai même jusqu’à dire que si l’on me prouve qu’un euro serait plus utilement investi dans la biomasse (ou autre) que dans le solaire thermique, je suis prêt à revoir ma copie et à me reconvertir ... à condition que la concurrence déloyale d’une filière portée par de gros intérêts industriels ne vienne pas à nouveau fausser le jeu !


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 mars 2008 17:08

       

      Bonjour,

      ... 4 m2 de capteurs thermiques vont éviter la production d’environ 2000 kWh (électriques ou autres) et coûter environ 5.000 Euros posés...avez vous écrit .

      C’est cette donnée qui me semble discutable. En effet, disposez n’importe quel tuyau d’arrosage au soleil, sur une surface noire mate, au bout d’une heure, en plein été, et vous aurez de l’eau à une température supérieure à votre ballon électrique, pour un volume donné. Et cela vous coûtera cinq euros de tuyau pour deux cents soixante douches par an, sur la durée de vie du tuyau. Disposez par dessus une vitre, et vous pourrez obtenir une température acceptable cent autres jours.

      D’où ma question, d’où provient ce chiffre de 5000 euros énonçé dans votre post... ?


  • Olivier 8 novembre 2007 02:44

    Une technologie qui émerge : le solaire à concentration photovoltaïque (Concentrated PhotoVoltaics, CPV) dont le coût du kWh est inférieur à celui du photovoltaïque ordinaire.

    La Sicile va par exemple construire une centrale CPV de 40MW (près de la Ville de Noto). Plus d’infos sur le CPV (ainsi que sur le solaire à concentration thermodynamique dont le marché explose) ici : http://objectifterre.over-blog.org/categorie-10192037.html


  • Thierry LEITZ 8 novembre 2007 04:04

    Question : le CPV, c’est un PV placé derrière une vitre qui sert à réchauffer un caloriporteur ?

    Merci à ceux qui savent...

    Sinon, ayant voulu mettre du PV lors de ma construction, en intégré donc, l’Adème m’a fait comprendre que le projet ne pourrait avoir une chance d’aboutir que si son seuil de rentabilité serait repoussé à 12 ANS MINIMUM !

    Rien de tel pour vous dissuader d’entreprendre la démarche administrative longue et complexe. Sans parler de la mise de fonds importante liée sans doute à la subvention génératrice de surfacturation...

    Acheter au vrai prix, poser soi-même, avoir un contrat clair sur 10 ans, une rentabilité vers 5-6 ans, voilà qui ferait exploser le marché individuel du PV.

    PS. : J’habite le 04, 300J de soleil par an. Mais ici, pourtant, soit on vend le soleil lui-même, soit on vend du fuel, du gaz, etc...


  • Stephane Klein Stephane Klein 9 novembre 2007 08:53

    Bonjour Thierry,

    J’ai le regret d’admettre qu’il y a un certain nombre de personnes a l’ADEME - ca n’est pas une generalite - qui font la greve du zele de l’information energetique. J’entends par la que les EnR sont multiples et leurs problematiques plus complexes demandent un implication plus forte afin de se rapprocher au maximum de la justesse.

    La reponse a ce qui vous a ete fait est que le PV est interessant pour le particulier en Alsace alors imaginez chez vous !

    Avec 300j de soleil par an, vous devez habiter autour de Briançon, Aix ou pres de Odeillo. Sachez qu’avec 950 kWh/kWc/an, le PV procure un temps de retour de 9 ans en Alsace. Les Lieux precites procurent plutot 1250-1300 kWh/kWc/an a orientation et inclinaison optimale.

    Conclusion : meme quand elle vient de l’ademe, remettez en cause l’info donnee et recoupez-la avec d’autres sources.


  • jrr 10 novembre 2007 22:03

    Outre le solaire photovoltaïque, il y a aussi le solaire termodynamique, dont le rendement est meilleur. Les deux systèmes ne s’excluent nullement. Le solaire thermodynamique présente des avantages immenses, et quand cette technologie ne sera plus bloquée par les lobbys de l’énergie, son essor sera fulgurant - dans les années qui viennent. Pour en savoir plus, je vous signale un lien très bien documenté :

    http://www.romande-energie.ch/wwwromande/pages/presse/pdf/communique_070926_fr.pdf


  • jrr 10 novembre 2007 22:15

    Principe du solaire thermodynamique : des miroirs plans (orientables en fonction de la position du soleil) concentrent le rayonnement solaire sur un tube contenant un fluide en circuit fermé, chauffé ainsi à 200-300°, qui va chauffer de l’eau —> vapeur —> turbine—> alternateur —> courant alternatif : le même principe qu’une centrale nucléaire, sauf que ça va coûter beaucoup moins cher... c’est pourquoi cette technologie simple et hyperefficace est bloquée pour l’instant par le lobby du nucléaire...


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