Commentaire de anny paule
sur Critique de la logique comptable en matière de retraites


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anny paule 5 décembre 2007 22:53

Article intéressant, certes, mais qui pose le problème en termes parfois convenus : si la question de la rentabilité au travail des quinquas ne se posait pas jusqu’ici, c’est que leur expérience et leurs compétences (bien que je n’aime pas ce terme) se posait différemment.

Pendant longtemps, le savoir-faire a été transmis par les anciens, qui devenaient "tuteurs" des nouveaux dans les entreprises (tuteurs, donc formateurs, et non rémunérés comme tels). Il est sûr que l’accélération du monde moderne et l’informatisation dans bien des domaines ont un peu flétri cette image traditionnelle. Par contre, est-ce à ces "quinquas" de prendre de plein fouet les "manques" de leur formation ? Doit-on les "jeter" pour autant ? Surtout, si, dans le même temps, on leur demande de travailler plus longtemps ?

Les mêmes "quinquas" ou plutôt "sexas", ont permis, durant trois ou quatre décennies, de financer par leur travail, les retraites par répartition de bien des professions qui n’avaient pas, ou que peu cotisé : monde agricole, commerçants, professions libérales, notamment. Ceci faisait partie du "contrat social", de la "solidarité intergénérationnelle". Ainsi, c’est à ceux qui ont aidé à "payer" pour les autres qu’on demande aujourd’hui le plus fort tribut... pourquoi ? pour alimenter des systèmes par capitalisation dont nul n’est certain que les "bénéficiaires" soient payés un jour !

La logique comptable qui fait aujourd’hui la loi ne prend pas en compte l’humain... mais, c’est dans l’air du temps ! Nous sommes si peu de choses au regard du Capital ! 


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