Commentaire de Rage
sur Qui sont les propriétaires de la France ?


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Rage Rage 15 septembre 2006 16:37

Oui Jean Claude ! Oui, cette analyse est tout à fait pertinente et je la partage.

La question qui se pose en réalité, et l’exemple des syndics est tout à fait pertinente (ou presque), c’est l’aspect : « A qui appartient le patrimoine public et ne sommes nous pas tous à même de devoir émettre un avis lors de sa cession, voire d’en maîtriser les recettes ».

Prenons le cas des autoroutes. Financées pendant 40 ans par les impôts publics + les péages de fréquentation. Jusque là, un système pas trop foireux et même plutôt bien fait, avec des concessions privées et des règles du jeu qui étaient TRES favorables à l’Etat tout en taxant ceux qui se déplacent le plus. Contestable à la marge, mais rationnel sur le fond.

Voilà que, une fois le tout financé évidemment, une fois que la chose devient (tres) rentable, c’est à dire une fois les infras payées, qu’un ministre du nom de T.Breton (frère Grimm avec Copé) décide de reproduire sa splendide opération « couillonnage de pigeon » comme il l’avait merveilleusement bien fait avec Thomson (privatisation à 54€, cours actuel 14€, soit 40€xnb actionsx tête de pigeon) puis lors de son passage à FT. Voilà que le ministre décide de vendre le patrimoine commun, unilatéralement, et sans contre-parties pour les financeurs !

Ah si, 14milliards de produit de vente alors que les autoroutes en rapportaient environ 1 chaque année de bénéfice, soit autant que 14 années de rente (voir moins).

14 milliards répartis dans la dette, l’AFITf (financement des infras) et rustine au budget de 2006. Il va sans dire qu’heureusement T.Breton a pensé à l’AFITF pour continuer à investir, prendre les risques au nom du public, et pour revendre à bas prix au privé ! Un peu comme un syndic qui vous facture les grillages et autres éclairage au prix fort et déciderait, unilatéralement de les revendre pour son propre compte !

Et oui, parce que la vente des autoroutes aurait du se traduire pour le contribuable par une BAISSE de ses impôts puisque chacun de nous contribuable devrait voir sur sa feuille d’impôt une ligne « crédit d’impôt suite au bénéfice de la vente de... ». Mais ce n’est pas le cas.

Vous avez financé la cremière, son pot, son beurre et son cul, et voilà qu’un merveilleux inconnu vient vous la baiser sous le nez... et vous nargue (Zacharias@Vinci) et vous fait la morale (la France vit au dessus des moyens...T.Breton le premier) !

C’est osé, mais tellement sinique qu’il fallait essayer. Et ça passe ! Personne n’y voit rien, alors le syndic vend tout ce qui lui rapporte et si possible vient à la rescousse de tout ce qui lui coûte (Alstom, SNCM,etc...) : faudrait quand même pas mettre en cause le patriotisme économique, non mais !

C’est vrai qu’EDF-GDF ce n’était pas bien (les coûts de l’énergie les plus bas d’Europe, homogènes qui plus est), du coup on a séparé les 2 pour bouffer les voisins, et voilà que l’Italien Enel a de l’appétit... saleté d’Italiens (de Chinois, de Russe etc...)

Ah ! Heureusement que nous sommes les meilleurs, que partout ailleurs ça ne va pas (touche ECHAP @ Chirac 14 juillet 2005) et que le gouvernement travail dans l’intérêt de la France...

Allez, j’arrête le massacre et j’en viens aux résultats. Le bilan est évidemment désastreux, et le citoyen ne se rend compte de rien. En quelques années (2002-2006), le gouvernement a perdu plus d’argent que pendant 20 ans de gabegie. En ne résolvant en rien les mécanismes déficitaires, tous les comptes sont passés dans le rouge vif et ont miraculeusement apparu dans le vert grâce à des jeux comptables et autres ventes à la sauvette (or de la BDF@Sarkozy).

Bilan final :
- Le syndic est parti avec l’argent, ou plus exactement il a revendu les biens à ses amis pour son compte.
- Le syndic est ultra déficitaire, mais on le savait, en vendant ce qui rapporte et en achetant ce qui coûte, il ne faut pas s’étonner
- Le syndic coûte cher au fonctionnement et ne produit rien puisqu’il a tout délégué à ses confrères en collectivités
- Le syndic a fait passé le déficit de la SECU (donc maladie, vieillesse, allocs et non que maladie) de 14 milliards de francs à 14 milliards d’euros en 6 ans.

Quel est le nom du syndic ?

L’Etat Français.

Il déteste le futur, jouit du présent et se réfère toujours au passé. Et en plus, il s’en félicite.


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