Je rentre en France dans quelques jours pour y passer le jour de l’an et comme je n’aurai pas accès à l’internet, je vais perdre mon petit espace de liberté. Je voudrai ajouter mon grain de sel en cette fin d’année, pour regretter (véritablement) le manque de punch du Parti Socialiste, même si je n’approuve pas ses dérives. Toute démocratie a véritablement besoin d’une opposition combattante et unie, c’est le pendant indispensable au pouvoir qui détient la majorité, le seul qui puisse légitimement lui demander des comptes. Tous les gens qui ont voté pour Sarkozy devrait comprendre que le déclin et les querelles internes du PS sont une tragédie pour la France, parce qu’elles l’empêchent de faire son travail d’opposition. J’en suis arrivée à regretter les dissimulations de Mitterand, Giscard ou Chirac sur leur vie privée qui dénotaient au moins chez eux une certaine compréhension de ce qui était acceptable pour un président de la république. Sarkozy m’effraie, c’est vraiment le sentiment que j’éprouve à l’égard de quelqu’un qui est tellement déterminé à provoquer les autres, et à rechercher la confrontation. C’est le seul président (remontant à De Gaulle) qui me donne l’impression que l’intérêt de la France n’est peut-être pas la première de ses priorités. Je voulais aussi remercier tous les contributeurs d’Agoravox qui m’ont aidée à réfléchir et m’ont donnée l’impression d’être un peu moins idiote quand je découpais ma dinde. Zen, je voulais vous dire que Storytelling is « big, big, big » dans les entreprises anglaises, mais je sais que vous le savez déjà.