Commentaire de masuyer
sur Travailler moins pour vivre mieux : du début à la fin du Travail


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masuyer masuyer 28 décembre 2007 18:29

Re-salut Marsu,

comme promis me voici sur ton article qui m’avait échappé. Je dois t’avouer que je passe nettement moins de temps sur Avox pour des raisons professionnelles.

Je n’ajouterai pas au concert de louanges, ça te ferait trop plaisir smiley

Je dois t’avouer que les expressions comme « néo-libéralisme » ou même « hyper-capitalisme mondialisé » me laissent franchement dubitatif. Il suffit de parler de capitalisme, il n’a pas en rien changé contrairement aux apparences. Le capitalisme était mondialisé depuis le début. Ce qui nous donne l’impression d’hyper-capitalisme, c’est la phase intermédiaire qui vient de s’achever et qui a eu cours au XXè siècle et qui nous a semblé plus douce.

Le moteur du capitalisme, c’est l’accumulation du capital. D’où le culte du taux de croissance. Plus une société progresse (d’un point de vue capitaliste), plus les marges de manoeuvre deviennent étroites. D’où l’intérêt des pays émergents.

Quand l’Asie et l’Amérique Latine auront rattrapé leur retard de développement (d’un point de vue capitaliste toujours), il y aura encore l’Afrique.

On peut encore gagner du temps avec quelques guerres (la reconstruction d’un pays est très rentable et pendant la guerre les affaires continuent).

Au fait, j’adore ce passage :

« Dans les sociétés primitives, on préférait en faire le moins possible et on satisfaisait rapidement ses besoins physiques en naturels vu qu’on avait d’autres activités plus intéressantes à accomplir : maintenir les traditions permettant le bien vivre-ensemble, prier les dieux et s’immerger dans la nature nourricière. On ne cherchait pas à »travailler plus pour gagner plus« individuellement, vu que la notion de profit personnel était inexistante et que les mobiles n’étaient pas économiques, mais sociaux et religieux. Le travail n’était qu’une obligation nécessaire à la survie ; il faisait certes partie des contraintes sociales (pas de place pour les fainéants en ces temps très durs), mais il n’offrait droit à aucune indemnisation. Même l’invention des premiers outils, accompagnée de savoir-faire techniques spécialisés, puis de l’agriculture, n’y a rien changé : le travail n’avait rien de sacré. Ces gens frustes, mais sains d’esprit, n’idolâtraient la figure mythique du Travailleur sarkoïde. »

Regretterais-tu ces sociétés très religieuses ? smiley smiley


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