Commentaire de ddacoudre
sur Des citoyens privatisés et infantilisés ?


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ddacoudre ddacoudre 9 janvier 2008 23:51

Bonjour florentin

 

« Ce n’est pas de "résistance" dont nous avons besoin, ce mot infantile tellement à la mode qu’il en est galvaudé et qui suggère que nous devons faire face à une influence extérieure et néfaste qu’il nous suffirait de refuser, mais de conversion, ce mot discrédité mais oh combien nécessaire, qui présuppose au contraire que nous acceptions profondément l’idée selon laquelle nous participons nous-mêmes à ce processus. »

 

Ton point de vue est intéressant, effectivement chacun de nous participe a ce processus essentiellement parce qu’il ne peut s’écarter seul des règles qui se sont établies et qui conditionne son existence. Sa conversion individuelle lui est presque interdite s’il ne veut pas courir le risque de la marginalisation, reste alors le débat des utopies, la circulation des idées qui engendrent des idéaux qui se formalisent dans un projet politique.

 

L’homme tourne en rond en réorganisant sans cesse sa réflexion sur la base des structures de son cerveau et il en est donc dépendant, il en est fort et faible. Nous voyons bien que la nécessité d’évacuer l’incertitude nous pousse à la logique et à la rationalisation déterministe. La recherche du primate qui n’a qu’à lever la main pour se nourrir est ancré en nous et surgit en premier si une raison impérieuse ne sollicite pas notre faculté adaptative produit d’une « intelligence aléatoire » cumulative par l’apprentissage accéléré par le langage codifié.

 

Pour se convertir faut-il en percevoir la nécessité, piller le monde et asservir intentionnellement ses semblables pour des lignes de monnaies virtuelles ne dépend effectivement que de la participation de chacun à croire en l’illusion de la monnaie, qui si elle est le produit d’une intelligence, demeure une arme de domination du primate qui nous suit partout. Mais cette même monnaie évanescente peut se convertir en services plutôt qu’en biens polluants, il devient alors moins gênant que l’on infantilise les hommes pour se la procurer, si en contre partie ils tirent une gloire et une estime de soi pour séduire en allant consommer de l’instruction et du savoir sur les bancs d’une université c’est un moindre mal, car même s’ils devenaient des génies, d’autres tireraient un avantage de ne pas les instruire de ce qu’ils savent.

 

Cela viendra il faut que l’utopie germe, que la pensée circule, et qu’une raison impérieuse y concoure. Nous avançons comme cela, la conversion se fait mais avec lenteur même une très grande lenteur, si grande que parfois nous faisons un retour en arrière. Mais nous participons à sa célérité aussi minime soit t-elle en débattant de nos insuffisances.

 

Cordialement.

 


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