Commentaire de Philippe Aigrain
sur Un appel à ma génération


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe Aigrain Philippe Aigrain 7 mars 2008 23:09

Oui, c’est vrai le prétexte (ou pré-texte) a éclipsé le propos principal et les discussions ont plus porté sur les questions générationnelles, ou la complexité et la diversité de ce qui s’est vécu pendant et après 68. Mais soit, c’est qu’il y a un besoin et ce n’est peut-être pas si mal d’échanger là-dessus même sur la base d’une introduction insuffisante.

Quand à ce qui était le fond de mon propos, bien décrit dans le commentaire d’IP ?? à savoir le risque de dispositifs liberticides, polluant l’infrastructure des échanges libres, rendant plus difficile la tâche de ceux qui essayent de servir utilement les expressions dans l’espace public et la capacité critique, et tournant le dos aux dispositifs de mutualisation sociale du financement de la création :

  • Il est vrai que mon texte ne donnait pas les exemples précis des textes à venir (dont certains sont déjà publics sous formes de projets), et c’était volontaire, pour mettre les sens en éveil. J’en reste à cette attitude pour l’instant. SI vous n’avez ren vu venir d’ici fin juin, je serai ravi d’avoir eu tort. Et si j’ai hélàs eu raison, j’y reviendrai avec mes analyses des effets et risques potentiels.
  • Concernant le message de Thierry et le point de savoir s’il vaut mieux abandonner internet, passer à autre chose que tenter de le protéger dans l’espace démocratique : je crois que l’informatique non propriétaire et internet ne sont pas faciles à remplacer. Les "kalachs" ne m’intéressent pas, mais pour la question "l’internet combien de divisions", j’ai deux réponses : ce n’est l’internet tout seul, c’est l’internet, la culture par tous, la science ouverte, les médias collaboratifs, les logiciels libres, la coordination informatisée au sein des projets de solidarité sociale, et là "combien de divisions", cela dépend simplement de chacun de nous, l’accès aux connaissances. Enfin, si je me suis adressé à la génération et notamment à ceux qui ont des postes de responsabilité et se sont peu exprimé jusqu’à présent, c’est que je crois au courage tardif : je préfère infiniment proposer à des gens de faire maintenant quelque chose de profondément utile que de leur reprocher de ne pas l’avoir fait avant.

Voir ce commentaire dans son contexte