Commentaire de JL
sur Il existe une solution à la crise socio-économique mais elle ne sera pas appliquée


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Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 08:23

 

Pendant les Trente glorieuses décennies il y a eu une inflation à deux chiffres, et jamais la croissance n’a été si forte, jamais les classes moyennes n’ont été si prospères. Voilà une relation qui mérite d’être signalée, et qui est niée par la novlangue néolibérale. Mais voilà, aujourd’hui l’inflation est jugulée de force, si vous permettez ce pléonasme, pour le plus grand bonheur des financiers. Et comment fait-on pour limiter la hausse des salaires ? On fait peur aux salariés avec le spectre du chômage. Et si le gvt se live à tant d’artifices pour faire baisser les chiffres du chômage, c’est seulement pour faire baisser le nombre d’indemnisés et par là même, le coût du chômage. Pour cela il se livre à la chasse aux chômeurs.

Tout le monde ici connaît cette "fameuse courbe en U couché qui fait peur" (puisqu’elle se retourne sans crier gare ; en fait en permutant les coordonnées ce serait une courbe de Poisson), et qui établit une corrélation entre le taux d’imposition et le niveau des recettes fiscales.

J’ai le sentiment que le lien entre la fameuse croissance, Graal des économies libérales, et les inégalités, est de ce type. Il y aurait selon moi une répartition optimum des revenus en dessous et au dessus de laquelle la croissance ne serait pas au rendez-vous. Autrement dit, puisque nous ne sommes pas du coté de l’équité, nous aurions dépassé la répartition optimum, et comme rien n’est fait pour ralentir cette aggravation des inégalités, rien de rien ne fera repartir la croissance, au contraire.

Dit autrement, : trop d’égalitarisme comme trop d’inégalités tuent la croissance. Les sociétés marxiste et les sociétés ultra-libérales le démontrent. Je vois là du bon sens et du bon ordre. C’est peut-être trop beau pour être vrai.


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