mardi 25 mars 2008 - par Bernard Dugué

Il existe une solution à la crise socio-économique mais elle ne sera pas appliquée

La situation économique est jugée inquiétante, la situation sociale est jugée préoccupante, la situation géopolitique est jugée sérieuse. Evidemment, on pourrait interchanger les adjectifs, économie préoccupante, situation sérieuse, géopolitique inquiétante. Ces trois champs interfèrent. Ils ont chacun des solutions spécifiques. Les banques centrales peuvent intervenir pour minorer les effets de la crise bancaire. L’Etat et les associations tentent de minimiser les conséquences de l’économie, les inégalités notamment. Les manœuvres stratégiques et la diplomatie s’efforcent de réduire l’ampleur des conflits. D’un côté, les pyromanes et, de l’autre, les pompiers ou bien les affameurs et le Samu social mondial. Malgré quelques zones chaotiques, le monde résiste, avec des crises. Une question, veut-on et peut-on résoudre la crise sociale en France et en Europe ? Une crise qui a pour dénomination et dénominateur le mot inégalité économique. On voit que les financiers ont parfois quelques moyens et font preuve de bonne volonté envers les banques. On constate que les Etats ont une volonté avérée, mais limitée pour colmater la crise sociale avec des moyens limités. Dans le domaine des conflits géopolitiques, il suffirait d’un peu moins de volonté agressive et d’un peu plus de sagesse pour limiter des guerres.

Ce court liminaire permet de cadrer la crise sociale dans un champ plus étendu en suggérant quelques interrogations ; quels moyens pour la contenir et le cas échéant, inventer une nouvelle société ? Et, en dernier ressort, les volontés (efficaces) sont-elles décidées à régler cette question ?

Une piste pour commencer. La crise sociale actuelle se manifeste à travers une donnée statistique, la répartition des revenus entre travail et capital. Plus précisément, il s’agit de la valeur ajoutée, produit de l’activité de transformation des hommes dans le système, une valeur qui se répartit entre la masse salariale et la rémunération du capital investi. Ce chiffre quasi magique est parfois évoqué par le PS, plus souvent par Olivier Besancenot, « grand défenseur » du monde du travail. D’après les statistiques, entre 1975-1985 et 2000-2010, la part des revenus du travail aurait perdu presque dix points au profit du capital. Rappelons quand même l’inflation des années 75-85, un mal qui finit par se retourner contre l’économie, pas seulement le profit, puisque l’individu moyen ne peut plus gérer son épargne et se trouve pris à la gorge, obligé de dépenser au risque de voir ses économies s’envoler. Bref, pas de quoi faire de ces années-là un exemple de vertu. Soulignons aussi le nivellement. La part des revenus du travail a diminué certes, mais le chiffre est le pire des trompe-l’œil car il masque deux réalités. D’abord la disparité des salaires, la chute des revenus du travail étant dû au dumping social comme on le sait, alors que les hauts revenus ont bien tenu la route. Par ailleurs, l’augmentation du Smic ne doit pas masquer les temps partiels non choisis. Ensuite, comment calculer la répartition dans une TPE ? Les analystes le savent, ils doivent assigner un salaire pour le chef d’entreprise.

En résumé, l’évolution de la répartition entre revenus du capital et du travail est un chiffre inopérant à plusieurs égards. Y inclut-on les prélèvements fiscaux ? De quoi parlent ces chiffres, avant ou après prélèvements ? Et quand on compare avec d’autres pays est-on sûr que les fiscalités sont incluses et les modes de calculs identiques ? Bref, comme pour le chômage, les chiffres sont le résultat d’une situation réelle et d’un mode de calcul. C’est comme quand on parle des salaires ; brut ou net ? On lance le Smic à 1 500 euros, somme symbolique, et les politiques ont foncé billes en tête lors de la précédente campagne. C’est comme le bocal de cornichons. Il y a le poids total et le poids net égoutté car on ne boit pas le vinaigre. Le type qui gagne 1 500 euros bruts, il n’a pas 1 500 euros pour payer toutes ses dépenses. Les chiffreurs nous prennent pour des cornichons et ça marche. Alors pourquoi se priver sur les chiffres de la répartition entre les revenus ? Alors qu’en plus, un troisième terme intervient, celui des revenus octroyés par l’aide sociale. Aides au logement, minima sociaux, allocation familiales, voilà des revenus dits sociaux, fixés par les gouvernements qui par ailleurs, décident de la fiscalité, celle-ci s’exerçant sur les profits et sur les salaires. Avec une telle complexité, on n’est pas au bout du chemin ni des surprises. Et l’on peut dire n’importe quoi, inventer un modèle social suédois, admirer la politique de Tony Blair, louer la croissance irlandaise.

La seule certitude qu’on a, c’est que les revenus du profit ont augmenté car les chiffres de rémunération du capital sont tangibles. Mais qu’il y a aussi des limites dont le symptôme très médiatisé est la crise des subprimes aux effets « naturels » ; faillites bancaires, réduction des bénéfices, bref, ça se dégonfle parce que la « succion financière » de l’économie a trouvé ses limites. Pendant ce temps, la production s’accroît et la mondialisation n’a rien d’un mal. L’idée qu’on puisse rééquilibrer par les voies classiques (Etat, syndicats, lutte des classes) la rémunération du travail est une illusion. D’ailleurs, toutes les solutions classiques sont devenues inopérantes, sauf à pousser les sociétés dans une crise sociale majeure. La croissance des revenus du capital repose en fait sur la concentration des activités à haute valeur ajoutée. Pour l’essentiel dans les grands groupes et les grosses PME innovantes et récemment l’immobilier. Et si on peut penser que la part des revenus du capital augmente, c’est parce que la part de l’économie qui entre dans ce secteur comptable s’accroît.

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Le principal problème économique, c’est la circulation sectorielle de l’argent, avec une concentration dans des activités à hauts revenus, haute valeur ajoutée et des opérations spéculatives, au rendement excessif. Ce qui assèche des pans entiers de la société avec des besoins sociaux et culturels à financer. La situation de l’économie en 2008 est, semble-t-il, nouvelle, inédite. Elle appelle une mesure elle aussi inédite. La seule envisageable si on vise l’équité sociale, c’est d’user de la « planche à billet » européenne sous un contrôle démocratique. C’est le seul moyen de rééquilibrer la circulation de l’argent et d’irriguer tout un pan d’activité, sans pour autant créer de l’inflation. Car nous ne sommes plus dans l’ancienne économie, d’avant 1970 !

L’ancienne lutte des classes est devenue inopérante et inefficace dans les groupes privés. Dans la fonction publique, elle est devenue illégitime après avoir livré ses dernières batailles, victoire en 1995, puis échec contre l’alignement des retraites décidé sous Raffarin et la fin des régimes spéciaux sous Fillon. Pendant ce temps, l’argent, sa puissance, a mené une lente, mais efficace lutte pour le profit. L’argent est un moyen de faire pression sur les Etats, sur la fiscalité, sur la pénurie, de logements, de terrain, bientôt des matières premières. Le système économique et étatique est une sorte de forme plastique qui épouse les contours des pressions financières. Et qui avance avec la légitimité que lui confèrent ses intellectuels et autres spins doctors de l’économie du profit. Les hauts salaires ont flambé, les dividendes, les stock-options, les parachutes dorés, les rémunérations de la haute administration, les revenus des stars, de professionnels libéraux. La plupart de ces gens ont bénéficié des jeux spéculatifs. Aux Etats-Unis plus qu’ailleurs. Ces Etats-Unis qui seraient sur le point de racheter les subprimes pour secourir les banques en détresse. 500 milliards de dollars à charge du contribuable mais qui, si on observe bien la tuyauterie des mécanismes financiers, vont tomber pour une bonne part dans des comptes fortunés. La communication des élites financières serait-elle si efficace ? Pas encore, les responsables ne sont pas disposés à agir car l’opinion publique n’acceptera dans cette opération de sauvetage des banquiers indélicats ; risques politiques évidents, surtout en période préélectorale. Car le contribuable vote.

Pour que le système adopte une nouvelle résolution, il faudrait non pas une lutte des classes, mais un combat intellectuel, une lutte symbolique, rationnelle, éthique. Une lutte qui maintenant semble perdue d’avance. Instinctivement, les élites, intellectuelles, médiatiques, économiques, politiques et du show-biz, ne peuvent aller contre leurs intérêts même si quelques remords les gagnent, s’achetant une bonne conscience dans des bonnes paroles ou de l’humanitaire. Quant aux altermondialistes, leur bataille sera vaine tant qu’ils en resteront à des solutions classiques dont la taxe Tobin est le symptôme. Au risque de me répéter, la seule option alternative pour une société en partage, c’est une modification radicale de la gestion centrale de la monnaie, avec deux banques, la BCE et la Banque éthique. Une option qui reste un tabou n’est pas discutée et qui, pour être envisagée, suppose un mouvement d’ampleur de l’opinion publique et une intervention médiatique percutante. Etat des forces en présence : d’un côté des élites qui, chaque année, s’enrichissent en maintenant le système et en gagnant la bataille symbolique sur le front des médias. De l’autre, une société très diversifiée, avec des bons revenus et des pauvretés. Au milieu, des classes moyennes inquiètent. Le véritable objectif d’une refonte du système serait de renflouer les zones de pauvreté par injection monéthique (à concevoir), or, pour les classes moyennes et ouvrières, qui peinent à en sortir, c’est individualisme, chacun pour soi, aller ici où là, une entreprise ou une mairie, et caser son fils ou sa fille, sauver son pouvoir d’achat, sa position. Il manque cruellement d’une conscience citoyenne, d’une représentation positive alliée à un changement systémique, d’un désir de vouloir le bien pour les autres en même temps que pour soi. Bref, le système a parfaitement réussi son opération de communication symbolique, faisant de chaque individu un compétiteur reconnu par l’Etat, poussant les gens à se jauger, se comparer, paraître, s’envier ; montant les uns contre les autres, le smicard contre le rmiste, le lève-tôt contre le lève-tard, le méritant contre le soi-disant paresseux ! La propagande gouvernementale a très bien fonctionné. Elle crée des mythes et des symboles, faisant croire que des tonnes d’emplois ne sont pas pourvus et que les chômeurs sont des fainéants.

La question sociale est affaire de moyen et de volonté. Les moyens, ils existent, c’est certain. La volonté, elle, dépend de la représentation et celle-ci repose sur les discours et les images. Avec des processus subjectifs sachant filtrer. Imaginons qu’une banque européenne éthique émette de la monnaie pour renflouer la société amputée. Cela ferait baisser l’euro qui passerait de 1,6 à 1,4 ou 1,2, tout dépend de l’ampleur de l’intervention monéthique. Au final, des importations un peu plus chères, mais les prix restant à peu près stables car l’euro fort permet surtout aux intermédiaires de prélever des marges. Par contre, les voyages dans les zones non euro seraient plus chers. L’épargne, elle, serait un peu grignotée. En résumé... l’adéquation est parfaite entre ceux qui s’aveuglent sur les racines des maux économiques et la propagande des élites légitimant ce système. Il n’y a rien à faire. L’Histoire sait que les puissants ont toujours dominé les faibles, mais avec des moyens, des techniques, des discours, des symboles évoluant dans le temps. Parfois, quelques avancées se sont produites, comme le Grenelle de Mai-68 ou les dispositions du CNR, mais à quel prix ? Faut-il un cataclysme comme Vichy pour réveiller les consciences ? Ou bien l’avènement d’une nouvelle conscience ? Tout est envisageable pour sortir de ce système parvenu aux limites de ses contradictions. Et qui marche la tête à l’envers !



72 réactions


  • tvargentine.com lerma 25 mars 2008 12:06

    Mr DUGUE expert en économie et géo-stratégie écrit

    "La situation économique est jugée inquiétante, la situation sociale est jugée préoccupante, la situation géopolitique est jugée sérieuse"

    Voila déja pour présenter une situation donnée (qui d’ailleurs n’existe pas)

    Notre ami DUGUE écrit encore "L’Etat et les associations tentent de minimiser les conséquences de l’économie, les inégalités notamment.

    JUSTE POUR INFORMATION,NOUS NE VOYONS PAS CE QUE VIENNENT FAIRE ICI LES ASSOCIATIONS !

    Notre ami DUGUE dans son "billet"  géo-tragédie écrit

    "Les manœuvres stratégiques et la diplomatie s’efforcent de réduire l’ampleur des conflits"

    C’est une phrase qui ne veut rien dire

    Franchement ,c’est pitoyable de voir un tel misérabilisme dans le "billet" de Mr DUGUE et permettez moi de douter encore une fois en toute connaissance de choses que vous n’avez pas pas avoir des votes pour la diffusion de votre "billet journalier" et notre ami DUGUE de conclure de sa pensée profonde

    "Faut-il un cataclysme comme Vichy pour réveiller les consciences ? "

    C’est NUL,vraiment hyper nul

    Ce matin encore un rédacteur ne pourra pas diffuser par votre faute

     

     

     

     

     


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 mars 2008 12:10

      Oui mais ce matin, par ma faute ou grâce à moi, un commentateur pourra dire des âneries !

      Merci aux lecteurs de ne pas nourrir le troll !

       


    • Philippe87 Philippe87 25 mars 2008 15:37

      @ Lerma... "permettez moi de douter encore une fois en toute connaissance de choses que vous n’avez pas pas avoir des votes pour la diffusion de votre "billet journalier""

      Euh... comme d’hab, on comprend rien. Permettez-moi à mon tour de douter, une fois de plus et en toute connaisance de cause, de votre capacité à écrire ne serait-ce qu’une phrase de plus de cinq mots compréhensible et sans fautes d’accord, d’orthographe, et j’en passe. Vous avez dit "rédacteur" ?

      @ Bernard Dugué : "don’t feed the troll", je sais, désolé. Pas pu m’empêcher, celle-là était trop belle. Et merci pour l’article, au passage.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 mars 2008 17:00

       @ Bernard Dugué : Votre article me réjouit au-dela de ce que je pourrais dire. J’ai compris jeune, que seul le travail crée la richesse, mais que dans une économie tertiaire les solutions marxistes n’ont plus de sens. J’ai passé ma vie à ébaucher une alternative et, depuis la chute du Mur, nous sommes de plus en plus nombreux à le faire. 

      Il faut remettre tout le monde au travail et refaire du capital un facteur de vrai production. Tout , comme vous le dites, commence donc par une réajustement de la rentabilité relative du travail et du capital. En fait, par la VOLONTE et la FORCE de faire ce réajustement. Nous allons vers une fin de civilisation et une métamorphose.

      PJCA


    • Bobby Bobby 26 mars 2008 23:56

      Bonsoir,

       

      Tout-à-fait d’accord ! les signes sont là ! Ils montrent une accélération de la décadence de notre société... dont la grande majorité des personnes continuera tout de même encore à se demander "comment se fait-il" ???

       

      bien cordialement

       

       

       


  • Dégueuloir Dégueuloir 25 mars 2008 12:11

    une des solutions commence par regarder cette vidéo......

    http://www.reopen911.info/11-septembre/le-courage-de-la-tv-italienne/


  • Rosemarie Fanfan1204 25 mars 2008 13:14

    Bonjour Bernard, merci pour votre billet. Faire "marcher la planche à billets", n’est-ce pas ce que font déjà les banques centrales ? c’est une solution court terme et non LT, aucune banque centrale ne pourra continuer. La crise actuelle fait prendre conscience que les banques ont joué à l’apprenti sorcier. Le boomerang revient avec une perte de fonds propres. Il faudra que les banques se recapitalisent. Les actionnaires doivent en prendre conscience. Tout cela ne se fera ni rapidement ni simplement.

     


    • sto sto 25 mars 2008 14:06

      Bonjour

      il s’agit de faire marcher la planche a billets pour du social et non du renflouement privé. C’est un gouffre énorme. Ca suppose aussi bien sûr de redonner aux états le pouvoir naturel qu’ils ont perdu, a savoir le monopole de la création monétaire.


  • Forest Ent Forest Ent 25 mars 2008 13:27

    Finalement, nos opinions sont plus proches que ce que notre "opposition d’articles" de la semaine dernière pouvait laisser penser.

    Vous constatez comme moi que l’origine de la crise est l’essoufflement de la demande suite à un déséquilibre capital/travail.

    Mais à mon avis, vous faites la même erreur que M Verhille en attribuant cela à la seule création monétaire. A elle seule, elle ne suffit pas à expliquer la situation, car normalement elle engendre une inflation qui finit par la compenser. Il faut donc bien qu’il y ait eu un mécanisme supplémentaire qui a contenu cette inflation sur les richesses matérielles pendant qu’il y avait effectivement hyperinflation des actifs.

    AMHA, il y en a même eu deux.

    Le premier est celui que j’ai décrit : l’effet désinflationniste de la mondialisation. Les délocalisations ont contenu à la fois les prix et les salaires.

    Le second est celui que je n’ai pas eu la place de décrire : le rôle du dollar comme monnaie d’échange, qui lui donne une surface qui a amorti pendant un certain temps l’excès de monnaie. Ce rôle provient avant tout du contrôle du pétrole, qui est la face militaire de l’empire, et celle par laquelle il est en train de s’écrouler.

    Quand aux solutions, à mon avis, c’est trop tard. Il faut maintenant penser aux palliatifs.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 mars 2008 17:31

       @ Forest Ent : De mon humble avis au vôtre, prenez-vous en compte l’effet qu’a eu, sur la genèse de la crise, le phénomène que j’ai appelé des "Deux richesses"  ? Il a finalement produit ses effets.... Là où nous divergeons, c’est que je crois qu’il est trop tard pour les palliatifs. À moins que vous ne considériez comme un palliatif, d’être "sur la mer tranquille à voir de loin les périls d’autrui". J’ai déjà mis les voiles.

      PJCA


    • anomail 25 mars 2008 18:26

      Puisqu’on parle du pétrole, d’après vous la mondialisation pourra-t’elle résister à ceci : http://oleocene.org/index.php?page=synthese


    • Forest Ent Forest Ent 25 mars 2008 18:35

      Il me semble que ces "deux richesses" peuvent être assimilées respectivement aux revenus du capital et du travail.

      Quand à "prendre le large", j’ai bien une idéologie personnelle, qui n’est pas le crypto-trotskysme dont on m’accuse habituellement quand je dis que notre capitalisme n’est pas tout à fait parfait. Elle consiste à penser que chacun de nous a la possibilité et la responsabilité d’améliorer un peu le monde autour de lui.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 mars 2008 00:13

      @ Forest Ent : Vrai mais je ne distingue pas entre les deux richesse selon leurs sources, mais selon l’usage qui en est fait. Je souligne que le systeme a mis a profit le caractère asymptotique de la consommation pour donner des sommes littéralement "fabuleuses" aux riches, misant que cette richesse ne filtrerait pas vers la consommation et ne causerait pas d’inflation. C’est bien ce qui s’est produit... jusqu’à ce qu’on heurte le mur de la crédibilité... BANG !

       PJCA

       


    • karg se 27 mars 2008 12:01

      Je crois pas que la répartition capital travail soit la clef du problème de l’accroissement des inégalités. On assiste plutôt à une explosion de l’inégalité de revenu au seins même du revenu des salaires. C’est la starisation du marché du travail. Les revenus du capitals augmentent aussi à cause du vieillissement de la population, dans un pays de vieux c’est normale d’avoir une répartition qui se dégrade vu que les vieux ont du capital (les revenus des livrets A font parti des revenus du capital).


  • foufouille foufouille 25 mars 2008 13:50

    1976 : les stages barres

    ca fait 30a que ca dure.

    les politiciens ont voulu cette situation

    tout changement devrait etre radical et ferait perdre le pouvoir a tout ceux qui dirigent la societe. on peut rever...

    et pour ca il faudrait un chef charismatique


  • tvargentine.com lerma 25 mars 2008 14:20

    Mr DUGUE affirme "Merci aux lecteurs de ne pas nourrir le troll !"

    Pour Mr DUGUE expert reconnu mondialement dans le domaine de la géo-tragédie(),de l’économie (),des maladies () ..........Mr DUGUE répond à ceux qui ne pensent pas comme lui en les traitant de "TROLL"

    Décidement Mr DUGUE m’aime pas que les gens ne lui ressemblent pas et qui ne vont pas dans sa direction

    Oui,Mr DUGUE,votre article est nul et vous avez pris la place ce matin d’une personne en attente de publication

    Dois je encore afficher la liste des personnes qui attendent pour etre publier ?????????

     


    • Yvance77 25 mars 2008 19:13

      ’Tain il est plus atteint que je ne le soupçonnais le mickey argentino underground.

      Même dans des articles hautement interessant il trouve toujours à dégoiser ce con. A ce niveau de perfornance Sarko doit lui refiler la medaille "France".

       

      Sinon post comme souvent nikel. Le seul réel problème et il n’en existe qu’un seul c’est qu’une poignée (grosse certes) préfèrent miser sur les machines que les hommes. D’un côté elles s’amortissent de l’autre on les taxe.

      Inversons les choses, taxons de 20 % les flux financiers et allégeons celles reposant sur les individus juste pour voir.

       

       


    • Yvance77 25 mars 2008 19:19

      article comme souvent nikel car permettant de vrais échanges (oublié ci dessus)


    • Traroth Traroth 26 mars 2008 11:18

      Ca y est, vous renoncer à faire illusion, Lerma ? Les commentaires avec des petits smiley et des calembours pitoyables, effectivement, ça fait vraiment troll. Faudra pas venir vous étonner de ne pas être publié, hein !

      Cela dit, il y a sûrement des gens qui peuvent désapprouver l’article, mais pour dire qu’il est nul, il faut vraiment être de mauvaise foi ou stupide. L’un n’empêche pas l’autre, cela dit...


  • Marc Viot idoine 25 mars 2008 14:29

    Le soulèvement du Tibet marque-t-il le début d’une révolution planétaire ...


  • mariner valley mariner valley 25 mars 2008 15:03

    @Idoine

    Oui enfin le soulevement du Tibet, faut voir jusqu’ou les chinois vont laisser faire................apres on en reparle...........................


  • Roland Verhille Roland Verhille 25 mars 2008 17:43

    À l’auteur,

    Vous fondez toutes vos considérations de philosophe de l’article d’aujourd’hui sur un constat d’une hausse importante de la part des revenus du capital dans la valeur ajoutée au détriment des revenus du travail. Je ne vois pas que vous ayez été correctement documenté.

    La consommation de capital fixe (l’amortissement des équipements productifs) comprise dans la valeur ajoutée brute étant le contraire d’un revenu, voici la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée nette : 1959, 58% - 1974, 68% - 1981, 73% - 1988, 66% - 2006, 68%. (Source : Comptabilité nationale, INSEE).

    Bernard Dugué, vous me désespérez. J’ai tenté de mieux équiper en données chiffrées les lecteurs d’AgoraVox, au détriment des soins à apporter à mon jardin. Malgré cela, il semblerait que vous soyez tombé dans les filets de ceux qui savent que les gens sont brouillés avec les chiffres, et qui en profitent pour leur en lancer qui sont dépourvus de sens, sollicités ou torturés, afin de fonder vicieusement leur religion et leurs prêches.

    Dites moi donc ce qu’il me faudrait faire à l’avenir pour que mes tentatives d’améliorer l’information des visiteurs de ce site soient plus fructueuses. 

     


    • foufouille foufouille 25 mars 2008 18:40

      je savais pas que l’insee etait fiable (chomage, pouvoir d’achat...)

      vous ne vous etes pas rendu compte que les prix du supermarche avaient augmente violement ?


    • Bulgroz 25 mars 2008 22:32

      Roland Verhille,

      Il ne faut pas desespérer, Monsieur Dugué a affirmé : “D’après les statistiques, entre 1975-1985 et 2000-2010, la part des revenus du travail aurait perdu presque dix points au profit du capital.”

      La formulation est bizarre “selon les stats, la part des revenus aurait perdu presque 10....”

      Il y a un graphique sur Wilipedia qui donne la part rémunérations des salariés et excédent brut d’exploitation :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:R%C3%A9partition_valeur_ajout%C3%A9e_France.png

      D’ailleurs, il faut que Monsieur Dugué regarde l’article "Partage de la valeur ajoutée" sur Wikipedia :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Partage_de_la_valeur_ajout%C3%A9e

      Attendons donc patiemment que Monsieur Dugué nous communique ses sources certifiant la perte de 10 points, je suis sur que nous les aurons très vite, elles sont sans aucun doute sous sa main.

      Il en va e la bonne information des lecteurs d’agoravox.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 mars 2008 00:31

      C’est un piege du système de chercher a rendre imprécise la différence entre le profit de l’entrepreneur et l’intérêt du capitaliste. Il suffit pourtant de voir comment actions et obligations fluctuent en Bourse pour comprendre qu’ils sont antagonistes. Quand je parle de modifer la rémunération relative du capital et du travail, je considere comme travail toute entreprise et la prise de risque qui y est liée. Regardez la part du revenu national qui vient d’un rendement fixe sur un capital - à commencer par le paiement d’un intérêt sur la dette publique ! - et vous verrez où le bat blesse...

       

      PJCA


  • Mr Burns 25 mars 2008 18:34

    Mr Dugué.

    Je salue votre effort de réflexion c’est pourquoi j’ai noté positivement votre article.

    Toutefois, j’ai parfois un peu de mal à vous suivre dans votre cheminement intellectuel. Par ailleurs, d’un point de vue économique, il est un peu bancal.

    Sur l’idée principale qui est l’émision de monnaie pour soutenir les classes populaires. Cette idée, loin d’être brillante, est l’explication de la crise actuelle des subprimes. En effet, cette crise consiste à l’injection par la Fed de liquidités abondantes qui ont été utilisées par des établissements de crédit pour octroyer des crédits mobiliers et immobiliers à des foyers modestes. Ces crédits à forts rendements ont été ensuite titrisés et se sont déversés dans l’ensemble du secteur bancaire.

    Les banques centrales peuvent injecter de fortes quantités d’argent pas cher dans le système bancaire ce qui peut à court terme augmenter le niveau de vie des classes populaires qui réussiront à obtenir plus facilement du crédit mais à un moment donné... il faut rembourser ! Ainsi, pour qu’il n’y ait pas de défaillances en masse (comme lors de la crise des subprimes), il faut que l’accroissement des liquidités corresponde à un accroissement réel des richesses.

    Ainsi, il n’y a qu’une règle qui tienne la route en matière de politique monétaire et elle consiste à faire évoluer la masse monétaire au même rythme que la croissance. C’est ce qu’a théorisé Milton Friedman, dans sa théorie quantitative de la monnaie. En augmentant la masse monétaire plus rapidement que la croissance on ne fait qu’engendrer de l’inflation voire des crises comme actuellement.

    Ensuite, quelques remarques sur certains points :

    "On constate que les Etats ont une volonté avérée, mais limitée pour colmater la crise sociale avec des moyens limités"

    Limité ? C’est un peu provocateur de dire cela en France, dans un pays où 25% des travailleurs sont des fonctionnaires, couverts de dettes et incapable ne serait-ce que d’approcher l’équilibre budgétaire, où les comptes sociaux sont dans le rouges...etc

    Par contre, un autre point, que vous développez et sur lequel je suis en total accord avec vous, est la trop forte rémunération du capital par rapport au travail. C’est certainement une des causes principales de la stagnation de notre économie depuis maintenant un quart de siècle. Vous avez également raison quand vous dénoncez certaines inégalités. Par exemple, dans mon entreprise LCL, l’enveloppe annuelle pour les augmentations de salaire a diminué de 7M€ (-24%) sous prétexte de rigueur budgétaire et de crise du milieu bancaire tandis que celle des 10 personnes les mieux payées... a progressé de 1M€ (+23%).

    Quand dans l’immense majorité des entreprises tout comme dans la fonction publique la progression des salaires est toujours inférieure à l’inflation et que les dirigeants et les rentiers s’enrichissent de manière assez honteuse, il se crée un fossé tant économique que psychologique.

    Enfin, comme vous le dites si justement, on n’y peut pas grand chose. La lutte des classes n’est plus d’actualité.

     

     


    • Mr Burns 25 mars 2008 18:39

      Monsieur Verhille,

      Il me semble que l’auteur parle de la répartition de la richesse générée par l’entreprise (VA) entre les salariés et les actionnaires, ce qui n’a rien à voir avec l’amortissement des immobilisations.


    • foufouille foufouille 25 mars 2008 18:43

      burns devrait retourner ds sa banque et preter aux riches


  • Danjou 25 mars 2008 18:55

    Impayable Monsieur Verhile ! Vous contestez ce que tous les économistes reconnaissent désormais même Greenspan ! La BRI (Banque des réglements internationaux) déclarait récemment : "La part des profits est inhabituellement élevée à présent. En fait l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’ont pas de précédent dans les 45 dernières années."

    Greenspan : "J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires car la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer."

    Vous souhaitiez un conseil : Retournez au jardinage !


    • Ben 25 mars 2008 22:13

      Greenspan... unanimement applaudi lors de son départ... Quel héro, quel grand homme... sauf qu’il a laissé une bombe à retardement dans l’économie. J’ai du mal à comprendre comment on peut encore le citer...


  • Roland Verhille Roland Verhille 25 mars 2008 19:51

    À Mr Burns,

    Oui, l’auteur invoque le partage de la valeur ajoutée entre salariés et bénéfices des entreprises.

    Oui, l’amortissement des immobilisations n’a rien à voir avec cela. C’est pourquoi j’ai déduit de la valeur ajoutée brute le montant de ces amortissements, pour calculer les pourcentages donnés sur la valeur ajoutée nette.

    Voici les chiffres pour 2006 : Valeur ajoutée brute : 1.600 milliards € - Consommation de capital fixe : 237 – Valeur ajoutée nette : 1.363 – Rémunération des salariés : 931 – Excédent net d’exploitation : 381 – Impôts moins subventions sur la production : 52.

    Rémunération des salariés : en % de la VAB, 58% - en % de la valeur ajoutée nette, 68%.

    L’excédent net d’exploitation contient la part des travailleurs indépendants et des sociétés dans la production des richesses (c’est différent du montant des profits, mais personne ne voit cette distinction).

     


  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 09:51

    À Bulgroz,

    À Danjou

    J’attends patiemment le retour de Bernard Dugué, il n’est pas du lot de celles parties à Rome la semaine dernière et revenues depuis, lui s’y restant caché. Il n’a pas lieu de le faire, car il n’a pas caché la grande distance qu’il maintenait entre lui et les données précises relatives aux choses matérielles risquant trop à ses yeux (c’est une supposition) de vicier sa réflexion de philosophe. En lui montrant à quel point d’autres se prétendant conscience de l’humanité sont capables de pousser les gens sérieux dans l’erreur, il appréciera d’autant plus de soumettre ses réflexions aux visiteurs d’AgoraVox ; ici le caractère contradictoire de l’information offre à ceux qui ne sont pas stupides le moyen de sortir assez rapidement des ornières où d’autres les ont malencontreusement poussés.

    Willipedia semble déjà dégrossir la question. Le plus sûr est d’aller sur le site de l’INSEE dans sa partie « comptes nationaux annuels », « Principaux résultats », Valeur ajoutée, tableau t_1202p.xls, et aussi en partie « biens et services », Capital fixe et consommation de capital fixe, par secteurs institutionnels, tableau t_2607.xls.

    Naturellement, après cette première approche, reste à creuser la question, à comprendre la composition de ces données chiffrées et ce qu’elles signifient concrètement. Ce faisant, on voit à quel point utiliser des chiffres pour les faire parler sans les torturer est tout un art, inaccessible à beaucoup de phraseurs.

    Danjou, lui, est incurable tellement est profonde son ignorance, inutile d’essayer de lui ouvrir les yeux, mieux vaut effectivement aller cultiver son jardin. Je suppose quand même qu’il est l’exception parmi les visiteurs de AgoraVox où il vient se perdre et polluer les échanges entre gens sérieux désireux et capables d’apprendre.

     


  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 11:42

    à Leon

    Encore une fois, pourquoi me soupçonnez vous de confondre une dépense avec une recette ? Vous me montrez à nouveau que vous n’avez pas bien compris la composition des données fournies par les comptes nationaux.

    Et vous avez probablement introduit votre commentaire avant d’avoir pu lire ma réponse à Bulgroz. Voyez la, vous serez rassuré sur ma confusion mentale que vous craignez.

     


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2008 12:24

      Roland Verhille, je vous ai lu souvent, et j’avoue n’avoir jamais essayé de savoir si vous dites vrai ou non. J’ai à plusieurs reprises eu le sentiment que les prélèvements de l’Etat ne doivent pas être appréhendés comme vous le faites : on dirait que votre méthode conduit à calculer le chiffre d’affaire de l’Etat.

      Vu de cette façon, vous diriez que le budget de l’Etat dépasse le PIB que cela ne m’étonnerait pas.

       


  • Francis, agnotologue JL 26 mars 2008 12:01

     

    Cet article mérite qu’on prenne du temps pour le relire attentivement, et qu’on ne soit pas ignare en la matière, c’est évident. Néanmoins j’aimerais, après des commentaires tous plus pertinents les uns que les autres de la part de spécialistes de ces questions, y mettre mon grain de sel.

    Mr Dugué vous écrivez : ""si on vise l’équité sociale, c’est d’user de la " planche à billet " européenne sous un contrôle démocratique … sans pour autant créer de l’inflation"". Est-ce que la banque éthique que vous appelez de vos vœux serait la solution ?

    Guy Sormant faisait hier midi chez les ’Fous du roi’ l’apologie, je cite, du "libéralisme grâce auquel on a vaincu l’hyper inflation qui a ravagé la planète pendant des décennies". Ravagé la planète ?! Pendant les Trente glorieuses ?! Diable !!

    Pendant les Trente glorieuses décennies il y a eu une inflation à deux chiffres, et jamais la croissance n’a été si forte, jamais les classes moyennes n’ont été si prospères. Voilà une relation qui mérite d’être signalée, et qui est niée par la novlangue néolibérale.

    Tout le monde ici connaît cette "fameuse courbe en U couché qui fait peur" (puisqu’elle se retourne sans crier gare ; en fait en permutant les coordonnées ce serait une courbe de Poisson), et qui lie le taux d’imposition avec le niveau des recettes fiscales.

    J’ai le sentiment que le lien entre la fameuse croissance si précieuse aux économies libérales et les inégalités est de ce type. Il y aurait selon moi une répartition optimum des revenus en dessous et au dessus de laquelle la croissance ne serait pas optimum. Autrement dit, nous aurions dépassé la répartition optimum, et comme rien n’est fait pour ralentir l’aggravation des inégalités, au contraire, rien ne fera repartir la croissance, au contraire.

    Dit autrement, : trop d’égalitarisme comme trop d’inégalités tuent la croissance. Les sociétés marxiste et les sociétés ultra-libérales le démontrent. Je vois là du bon sens et du bon ordre. C’est peut-être trop beau pour être vrai.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 mars 2008 12:13

      Oui, je pense que c’est une solution pour rétablir un équilibre et ce, sans risquer une inflation énorme. Il ne s’agit pas d’augmenter le salaire des travailleurs dans les grands groupes, ni des fonctionnaires titulaire, mais de donner à plus d’individu un salaire décent. Ensuite, l’Etat doit intervenir sur les terrains et les logements, qui ne sont pas des marchandises comme les autres. On subventionne bien l’agriculture et la culture, alors pourquoi ne pas réquisitionner les terrains disponibles pour du HLM ?


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2008 12:26

      Bernard Dugué, merci de cette réponse. Mon post posait une autre question.


    • Francis, agnotologue JL 30 mars 2008 19:24

      Retour en arrière : au fil de mes lectures, je suis tombé sur un article qui faisait référence à la courbe de Laffer, laquelle nous avait été présenté "à l’envers", comme je le disais dans le post ci-dessus, par un professeur d’économie facétieux.


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 mars 2008 12:07

    Sorry d’avoir été absent, notamment pour cause de bug, les messages n’apparaissant pas

    Les données sont claires, la part des salaires a diminué. Après, chacun son décorticage des chiffres qui selon moi, ne sont pas si évident à interpréter, masquant des disparités. Mais la concentration des activités à haute valeur ajoutée explique bien cette dérive des chiffres et seule, une intervention monétaire peut rétablir un équilibre avec un temps court. C’est évident.

     


    • Bulgroz 26 mars 2008 13:27

      Je remercie Monsieur Dugué d’avoir initié cet intéressant débat et Monsieur Roland Verhille de l’avoir indéniablement enrichi.

      Monsieur Dugué, vous nous avez donné vos sources : il s’agit du rapport de l’Institut Montaigne qui lui même s’appuit sur les données Insee que Monsieur Verhille nous avait données de manière précise.

      Or, que dit ce rapport daté de Mai 2005 ?

      « Sur les tendances générales observées en France depuis le premier choc pétrolier, Patrick Artus et Daniel Cohen exprimaient en 1998 dans un rapport au Premier ministre un diagnostic désormais bien établi et consensuel : «  Amélioration de la part des salaires jusqu’en 1982, puis retournement en faveur du capital jusqu’à la fin des années quatre-vingt, enfin, quasi-stabilité depuis à un niveau plus favorable aux entreprises qu’avant le premier choc pétrolier »2

      Depuis 1998, rien ne montre ni une dégradation soudaine de l’équilibre global, ni une anomalie de la situation de la France par rapport à ses voisins. En fait, au cours des trois dernières années, la part des salaires dans la valeur ajoutée a légèrement progressé et son niveau actuel est très proche de la moyenne observée sur les dix dernières années.

      Comme le constate l’économiste français Philippe Askenazy3, la situation de la France au regard du partage de la valeur ajoutée, est, aujourd’hui, très comparable à celle des autres grands pays industrialisés4.

      N’oublions pas, en outre, que l’indicateur agrégé cache des tendances très différentes entre secteurs d’activités et entre grandes et petites entreprises (en 2003, les salariés des petites entreprises s’en sont mieux sortis que ceux des grandes5).

      D’un autre côté, les gains réalisés par les actionnaires des entreprises françaises (dividendes et gains en capitaux), sont bien moins fracassants que ce que le brouhaha médiatique autour du « scandale des profits pourrait laisser supposer : investir il y a un an 100 euros sur l’indice CAC 40 aurait rapporté aujourd’hui tout juste 10,50 euros avant taxe, rendement qui n’est absolument pas exceptionnel au regard des valeurs historiques, surtout après plusieurs années de baisse de 2001 à 2003.

      L’indice CAC 40 reste inférieur de plus de 20 % à sa valeur d’il y a 4 ans. Il n’en va heureusement pas de même des salaires !


      Il n’y a objectivement aucune raison de se préoccuper aujourd’hui en France de l’urgence de la question du partage de la valeur ajoutée
      (écrit en gras par la rapport Montaigne). »

      Donc ce rapport dit l’inverse de ce qui nous a dit Monsieur Dugué.

      Par ailleurs, quand on regarde la graphique de la part des rémunérations dans la valeur ajoutée donnée par ce même rapport, on peut voir de manière flagrante (le rapport le signale), que le pic a été atteint en 1982 et qu’il s’en suit une chute vertigineuse (de 61,5% à 56%) jusqu’à 1990 pour reprendre ensuite une remontée à 58,6% en 2006.

      Merci donc les 35 heures que les Français ont chèrement payé.

      Voilà, je pense qui suffit à réetablir la vérité qui a été largement dévoyée par l’auteur de cet article.

      Je reprends la conclusion de ce rapport Montaigne  :"La vieille question du « partage des
      fruits de la croissance » a été instrumentalisée."

      C’est vrai.

       

       

       

       

       

       


  • plume plume 26 mars 2008 12:27

    rien à voir .....

    mais on ne peut pas lire l’article Mathématiques élémentaires...

    Pourquoi ????


  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 14:53

    À Bernard Dugué et aux autres,

    Bernard Dugué, ne suivez pas tant d’autres qui s’entêtent dans l’erreur par réaction puérile de ne pas vouloir paraître sujet à erreur, vous me semblez valoir bien mieux que cela. La divergence ici discutée est particulièrement intéressante au regard de la qualité de l’information des uns et des autres, et de l’intérêt d’AgoraVox, car vous n’avez pas tout faux, vous avez seulement été trompé par des chiffres pernicieux masquant derrière le « Capital » le responsable de cette baisse importante de dix point (oui, dix points, ça c’est à peu près juste, mais où avez-vous trouvé cela, il n’y a que moi pour le crier sur tous les toits !).

    Vous avez fourni votre source, que j’ai étudiée, cela rend possible de combler des divergences, qui ne sont pas des crimes contre la vérité tant qu’elles restent provisoires.

    Vous avez commis un contresens de lecture, ce papier de l’Institut Montaigne daté de Mai 2005 ne fonde pas du tout l’antienne de la diminution permanente de la part des salaires dans la valeur ajoutée que vous avez retenue pour fonder vos explications. Remarquez d’abord au graphique présenté que ce papier se fonde sur les données des années 1978 à 2002. L’INSEE n’avait pas encore reconstitué en séries homogènes les  comptes des années antérieures, ce qui est maintenant fait, et depuis l’année 1959. Cet article écrit : «  Amélioration de la part des salaires jusqu’en 1982, puis retournement en faveur du capital jusqu’à la fin des années quatre-vingt, enfin quasi-stabilité depuis à un niveau plus favorable aux entreprises qu’avant le premier choc pétrolier ». Et l’erreur est d’énoncer que la part récente est inférieur à celle d’avant le choc pétrolier de 1974. Cette part récente (% de la valeur ajoutée nette) est à très peu de choses près de 68%. En 1959, elle était de 58,2% devenu 62% en 1973.

    C’est cette analyse insuffisante faute de remonter plus loin dans le temps, et en plus en partie erronée, qui vous a piégé. Elle contient le procédé classique de la manipulation de statistiques portant sur des phénomènes comportant des hauts et des bas. Il consiste à choisir le point de comparaison soit au haut, soit au bas, pour essayer de fonder un mensonge. Vous qui, en tant que philosophe, tenez à prendre du recul, faites de même en utilisant une statistique !

    Mais vous n’avez pas tout faux ! Vous n’avez seulement pas vu le troisième larron venant s’attribuer la part croissante du lion dans le partage de la valeur ajoutée entre les travailleurs et le Capital, l’état. La baisse de la part des travailleurs en secteur marchand est réellement d’à peu près 10 points depuis 1973 (52% devenu 43%). La part des agents de l’état étant en faible croissance (9% en 1959 et 1973, 10,6% en 2006), la part réelle de l’ensemble des travailleurs évolue de 66% en 1959 à 61% en 1973 et 53% en 2006 (salariés et travailleurs indépendants, ces dernier ne valent pas moins que les salariés, et il y a des va et vient entre ces deux catégories). La part réelle des bénéfices des sociétés évolue de 5% en 1959 et 1973 à 2% en 2006. Sur tout cela, reportez vous à mon article « Le pouvoir d’acheter »).

    Alors Bernard Dugué, la philosophie traite de domaines variés. Quand ce domaine est celui des réalités, et non celui des idées, la réflexion normale change du tout au tout selon qu’elle porte sur des réalités imaginaires ou non.

     


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2008 15:22

      Admettons donc Roland Verhille, que l’Etat prenne la part du lion comme vous dites. Mais l’Etat c’est nous tous ! Alors, expliquez-moi : qu’en fait-il de cet argent ? Les fonctionnaires le mangent ? Il le distribue aux pauvres ? Il a les poches trouées ? Expliquez-nous je vous prie !

       

       

       

       


  • impots-utiles.com 26 mars 2008 16:23

    vu le contexte , y en a certains qui pensent a ressortir la TVA sociale de leur chapeau !

    pas sur que cela ait l’effet escompté ...

    http://www.impots-utiles.com/tva-sociale-ca-saccelere.php


  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 16:26

    À JL,

    L’état, c’est nous ? Vous rêvez, ou vous êtes un naïf, ou vous êtes un prêcheur de la religion de l’étatisme !

    Que fait l’état des deux tiers de la rémunération des travailleurs qu’il prélève ? Vous savez bien qu’il ne les économise pas, il les dépense, et comme cela ne lui suffit pas, il y ajoute celui qu’il obtient en nous mettant sur le dos et celui de nos enfants et petits enfants des montagnes de dettes. Vous avez bien dit, il a les poches trouées, ses caisses sont sans fond, comme celles des prestidigitateurs.

    Avec cela, oui, il en verse à ses agents, fonctionnaires et autres. Surtout, il le verse en prestations de toute sorte pour lesquelles il décide souverainement à qui les verser, et pour combien chacun.

    Cela consiste à considérer que le travailleur n’est pas capable de décider lui-même comment utiliser son argent gagné par son travail, que ce sont les bureaucraties publiques qui savent mieux que lui quoi faire pour l’utiliser à bon escient.

    Maintenant, et cela dit, vous me posez sournoisement des question dont vous connaissez la réponse : vous avez lu mon article « Le pouvoir d’acheter », et vous m’avez opposé un commentaire présenté à votre nom mais que vous êtes bien incapable d’écrire vous-même. Il suffit de le lire pour voir quelle en est la source.

    Vous me semblez être gardien auxiliaire d’une église presque vide de fidèles. Mais cela ne m’empêche pas de dialoguer avec vous.


  • Tzecoatl Tzecoatl 26 mars 2008 18:45

    Excellent article, tant sur le fond que sur la forme.

    Oui, connaitre la création monétaire actuelle permet de tirer beaucoup de conclusions.


  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 18:47

    Voilà maintenant coalisés contre ma personne et mes explications un Philippe Denève avec Léon et JL. Cela m’amuse de voir ces fantassins de l’armée de défenseurs de l’ultra étatisation du pays me sauter à la gorge dès que je l’ouvre.

    Léon vient dit-il de me voir dévoilé ! J’avais bien vu qu’il n’avait rien compris à mes explications fournies sans voile. Moi, j’ai vu bien vite que pour lui, travailler pour mettre dans les caisses de l’état les trois quarts de sa paie, c’est le paradis. Il n’a pas expliqué à ses élèves que c’était effectivement proche de l’économie soviétique, et aussi de l’esclavage. Sa vie durant, cela a fait sa paie d’enseignant, même s’il est dur à comprendre ce qu’il lit. Il considère les gens comme étant tous incapables de quoi que ce soit, sauf lui-même bien entendu. Incapables de se fournir en médicament, incapables d’organiser leur budget pour financer leur retraite, incapables de subvenir aux besoins de leurs enfants, y compris leur éducation en payant leurs études car ils préfèreraient se payer des vacances exotiques, etc.

    Comme à son habitude, Léon ne sait que tourner en dérision ceux dont il ne partage pas les vues, faute de savoir entretenir un dialogue constructif. Car pour cela, il faut être capable de comprendre ce qu’explique l’autre, et il faut avoir amassé suffisamment de connaissances bien assimilées.

    Philippe Denève, lui, a aussi des visions, il aurait vu que je discréditais mes contradicteurs ! Il est persuadé d e comprendre l’économie, en déniant cette capacité à ceux qui ne la comprennent pas comme lui. Sur les spoliations de l’état, il les nie en repoussant tout compte qui les établirait. Il est heureux comme un poisson dans l’eau en laissant à l’état les trois quarts de sa paie (mais en a-t-il une, et si oui, sait-il lire son bulletin de paie et ses feuilles d’impôt ?). Ceux qui n’apprécient pas, il les traite de puériles. Il en appelle au citoyen, sans avoir su lire leur déclaration de 1789 qui établit l’illégalité des prélèvements outranciers de l’état.

    Merci à vous trois de me distraire !


    • Bulgroz 26 mars 2008 20:02

      Tous les Léon, Reneve, Dugué sont ou ont été peu ou prou biberonnés aux finances publiques.

      Ils révent que leurs enfants subissent le même sort, c’est ainsi qu’il faut comprendre leur position.

      Piquer le pognon des autres qui se défoncent, c’est summum de la béatitude.


    • Bulgroz 27 mars 2008 06:54

      Pauvre Renève,

      Vous êtes un ridicule fat, je n’ai pas oublié votre article raciste envers les gens de droite ::

       "J’ai tenté de tester être de droite (par Renève)

      J’ai renoncé aussi pour des raisons financières : sans compter la dispendieuse frime - les Breitling sont vraiment hors de prix -, sont ruineuses les dépenses induites, pour :

      • nettoyer les vêtements trop souvent souillés en vomissant de dégoût de moi-même ;

      • remplacer quotidiennement le miroir de mon armoire de toilette, que je brisais le matin, ne pouvant supporter de m’y voir ;

      • les indulgences : aumônes à mes pauvres soigneusement choisis, denier du culte, quêtes à la messe, qui ne parvenaient pourtant pas à apaiser mes scrupules.

      Cette expérience douloureuse montre finalement qu’il est impossible de changer profondément sa personnalité : malgré de constants efforts, je n’ai jamais pu abolir quelques restes de moralité, de compassion et de sympathie. Non, je n’étais pas fait pour être de droite."

       

      Cette caricature sans esprit pue à plein nez pue le fonctionnaire, vous en êtes (étiez) un, payé par les finances publiques, à statut fixe et immuable et vous vous permertez de cracher sur 53% des 84% des Français qui ont voté.

       


    • Temps Futur 7 avril 2008 13:21

      CHARGES SOCIALES ACTUALISEES AU 1ER JANVIER 2008
      Charges
      Taux
      Plafond mensuel
      Employeur en %
      Salarié en %
      Au 1er janvier 2008
      en €uros
      Sécurité sociale  Assurance maladie,maternité,invalidité,décés
      12,80
      0,75
      + 1,60 Alsace-Moselle
      Sur totalité salaire Assurance vieillesse 
      8,30
      6,65
      Sur plafond 2.773 Assurance vieillesse 
      1,60
      -
      Sur totalité salaire Assurance veuvage 
      -
      0,10
      Sur totalité salaire Accidents du travail 
      variable
      -
      Sur totalité salaire Allocations familiales 
      5,40
      -
      Sur totalité salaire  Contribution solidarité autonomie
      0,30
      -
      Sur totalité salaire Fonds national d’aide au logement Toutes les entreprises
      0,10
      -
      Sur plafond 2.773 Entreprises de 20 salariés et plus
      0,40
      -
      Sur totalité salaire Chômage-emploi ASSEDIC (non cadres et cadres)
      4,00
      2,40
      plafonnée à 11.092  APEC (cadres art. 4 et 4 bis)
      0,036
      0,024
      de 2.773 à 11.092 Forfait annuel cadres (prelevé en mars)
      11,98€
      7,99€
         Fonds de garantie (AGS) (non cadres et cadres)
      0,15
      -
      plafonnée à 11.092 Retraite complémentaire Non cadres (régime unique ARRCO)
      (taux appel 25% inclus)
       
       Toutes les entreprises
      4,50
      3,00
      Sur plafond 2.773  Toutes les entreprises
      12,00
      8,00
      de 2.773 à 8.319 Cadres (régime AGIRC)   Prévoyance minimum
      1,50
      -
      Sur plafond 2.773 Tranche A (cotisation ARRCO)
      4,50
      3,00
      Sur plafond 2.773  Tranche B (taux appel 125% inclus)
      12,60
      7,70
      de 2.773 à 11.092  Tranche C (taux appel 125% inclus)
      12,60
      7,70
      de 11.092 à 22.184   Garantie minimale de points (GMP)
      12,60
      7,70
      Salaire mensuel charnière en deça duquel joue la GMP : 3.069 Contribution exceptionnelle et temporaire (CET )
      0,22
      0,13
      plafonnée à 22.184  Cotisation AGFF non cadres
      1,20
      0,80
      Sur plafond 2.773  
      1,30
      0,90
      de 2.773 à 8.319 cadres
      1,20
      0,80
      Sur plafond 2.773  
      1,30
      0,90
      de 2.773 à 11.092 Taxes Taxe sur cotisations de prévoyance
      (entr.>9 salariés)
      8,00
      -
      Sur cotisations patronales de prévoyance Participation construction
      0,45
      -
      Sur totalité salaire  Taxe d’apprentissage payable en 1 fois
       Contribution additionnelle
      payable en 1 fois
      0,50
      0,18
      -
      -
      Sur totalité salaire Formation professionnelle  
       
       
      10 salariés et plus
      1,60
      -
      Sur totalité salaire Moins de 10 salariés
      0,55
      -
      Sur totalité salaire entreprises soumises à la taxe d’apprentissage
      Moins de 10 salariés
      0,55
      -
      Sur totalité salaire Entreprise avec CDD / CIF + entreprise de 10 à moins de 20 salariés.
      1,05
      -
      Sur totalité salaire CDD Taxe sur les salaires (employeurs non assujettis à la TVA)
      4,25
      -
      de 7.156 à 14.295   
      9,35
      -
      au-delà de 14.295  L’abattement dont bénéficient les associations est porté à 5.362 E pour 2004.
      4,25
      -
      Sur totalité salaire  C.S.G.
       
       
      non déductible
      -
      2,40
      sur 97% du salaire brut total et de la cotisation patronale de prévoyance déductible
      -
      5,10
      C.R.D.S.
      -
      0,50
      Versement transport
      (entr.>9 salariés)
      variable
      -
      Sur totalité salaire  (Région parisienne Paris et 92 plus prise en charge de 50% des abonnements transports) 
      2,60
      -
      Sur totalité salaire

  • Roland Verhille Roland Verhille 26 mars 2008 21:45

    Léon, vous êtes vraiment un cas qui mériterait analyse !

    Une fois de plus, où avez-vous vu que je ne considère pas ce que le contribuable a en échange des impôts qu’il paie ? Où avez-vous vu que je soutiens que payer des cotisations d’assurance maladie est de l’esclavage ?

    Je n’ai pas écrit être un libertaire déniant la nécessité d’un état. Je vous réplique seulement ne pas considérer les autres comme n’étant que des imbéciles, contrairement à vous ; qu’il n’y a pas à les biberonner, à les torcher et à les langer ; qu’ils sont fort capables de se gérer eux-mêmes, et qu’ils le feraient mieux qu’un état envahissant allant au-delà de ses fonctions naturelles ; que démesuré en conséquence le gérer correctement est une impossibilité absolue. à propos de ce que j’ai en échange des impôts j’explique, d’abord qu’il y a des choses dont je préférerais m’occuper moi-même, ensuite que je n’en ai pas pour mon argent, enfin que ce que j’ai en échange, ce ne sont ni mes enfants, ni mes petits enfants, ni leur propres enfants qui ont à le payer.

    Vous me confirmez que vous ne compreniez rien à la matière que vous enseigniez, que vous ne saviez même pas lire votre bulletin de paie et vos feuilles d’impôt, puisque vous radotiez à vos élèves cette imposture du taux de 54% de dépenses publiques, et que vous n’avez pas été capable de me dire où et en quoi ma démonstration des doubles emplois dans le calcul du PIB et donc du taux réels de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires était erronée.

    Et je vois votre réplique à Bulgroz : votre métier était d’enseigner l’économie, mais vous n’avez jamais perçu de salaire provenant des finances publiques ? Vous travailliez au noir ? Vous étiez précepteur privé payé par les parents des élèves ? Vous ignorez que même les enseignants des établissements privés sont payés par l’État ? Il y a bien sûr encore d’autres situations possibles, mais vraiment pas courantes.

    Ah oui, s’il n’y avait que des gens comme vous sur ce site, j’y perdrais mon temps, mieux vaudrait m’occuper de mon jardin.

     


  • olivierchen 27 mars 2008 02:38

    Bonjour Bernard :

    J`ai envoye votre article a un ami a moi qui est assez bon dans les chiffres, il travaille actuellement dans le marketing intelligence chez Sagem

    Voici sa reponse quand il as lu votre article :

    il y a certaines vérités dans cet article..
     
    Les revenues du travail ont été tirés vers le bas par les délicalisations
    qui ne profitent finalement plus qu’aux investisseurs et ceux qui detiennent le capital des entreprises.
    Mais on ne pourra pas continuer indéfiniment ainsi à savoir :
     
    1) les chinois exclaves qui travaillent pour une misère
    2) et les chômeurs qui pensent que leur situation et pouvoir d’achat va s’améliorer
    en augmentant sans cesse les allocations et indemnités versées par l’état qui finalement
    ne fait que de le soutirer aussitôt aux peu de français qui ont encore un travail et
    en taxant la consommation
     
    Nos entreprises en France ont aussi délocalisées car trop de personnes vivent de l’argent distribué
    par l’état qui le recupère par des impots et des déficits qui explosent car maintenant on
    a atteint un tel niveau de dépenses que l’on ne peu plus augmenter les impôts sauf en trichant.
    C’est ce qu’on fait en France depuis maintenant 30 ans ( depuis Miterrand)
     
    Pour infos Etat + Retraites + santé + Régions + Communes= 54% PIB de dépenses publiques
     
    = 960milliards d’euros en 2006 ou encore
    = 80 milliards d’euros en 2006 /Mois
    ou encore
     
    = 4000d’euros en 2006/ MOIS pour "20 millions" de fonctionnaires et ou retraités :
    le problème c’est que une grande majorité de gens ne touchent que 500à 1200 euros par mois
     
    Pour infos le RMI c’est 0,4milliard d’euros par mois soit 0,5%,bref une goute d’eau.
     
    La machine France est entrain de se faire laminer dans la compétition internationale.
    C’est un modèle qui ne fonctionne plus et qui ne profite plus qu’a une petite minorité.
    Les élites ont trahis le peuple et un jour il y aura une réaction méchante.
     
    C’est pareil dans quasiment tous les pays occidentaux. Mais ma crainte c’est un retour d’une dictature.
     
    Ma SOLUTION :
     
    Honnêtement on pourrait réduire la dépense publique de 120 Milliards/an soit (2 x impôts sur le revenu) 
    limiter la dépenses à 70 Milliards d’euros/ mois permettrait de redistribuer le solde soit 10 Milliards/mois comme suit :
     

    - 5 Milliards/mois =500 Euros par mois à 10millions de personnes qui travaillent dans le privé
     et

    - 5 Milliards/mois = 60 Milliards/an pour atteindre zero déficit.
     
    Il aurait toujours assez d’argent pour payer voir même augmenter les fonctionnaires qui sont productifs ( les 3/4)
    et garantir 1000 euros/mois de retraite minimum à 69ans à tous Francais ayant cotisé au moins 20 ans dans le systéme
     
    C’est lamentable ! j’ai honte de la classe politique et ne notre élite.
    De gaulle ne doit pas s’en remettre de voir ces crétins aux commandes....
     
    gauche droite, Chirac Mitterand tous les mêmes pourris.
    Les réformes que les francais n’acceptent sont les réformes qui ciblent une catégorie en particulier
    tout en épargnant toutes les autres.
     
    Les réformes doivent être juste et il faut des priorités dans les dépenses.
    Ce qu’on n’est pas capable de faire cette année il faudra se résigner à le faire fera l’année suivante.
    Avec la fuite en avant pratiquée depuis 30 ans le navire France fonce droit vers un iceberg
    Beaucoup de francais ont compris que dans le navire France risque de heurter dans pas longtemps cet Iceberg
    et le navire finira par sombrer. ET comme toujours il n’y aura pas de canots de sauvetage pour tous le monde.

     


  • ARFF 27 mars 2008 07:06

    j’aimerai poser une question à la con, venue d’un mécréant.

    Il apparait que beaucoup d’entre vous détenez des connaissances qui vous permettent de me comprendre le carnage qui fait office de société humaine, et apparemment vous semblez prompt à les transmettre .

    Mais une question me revient en permanence lorsque je lis vos propos. Pourquoi dans les solutions que vous proposez ne revenez vous jamais sur l’existence meme de la monnaie et sa relation au travail.

    Ou sur l’utilité de repenser les activités humaine, le travail... Je ne parle pas de remettre en question 10000 miserables années de "civilisation" ( pouf pouf !) mais d’entrevoir une porte de sortie ... ou une porte d’entrée.

    Est ce que l’idée d’un revenu universel vous fait peur, pourrait-elle etre ce petit pas ou vous parait-elle inconcevable .

    Considérez vous que dieu est grand, et le travail son prophete ?


    • ARFF 27 mars 2008 07:54

      je précise ma demande ;

      Je ne vous demande pas de réflechir à un monde de fénéants ( encore que ...pourquoi pas :) ). Mais à l’éventualité , puis qu’apparemment l’argent se reproduit tout seul, d’un revenu qui permettrait d’exercer une activité sans épée de damocles au dessus de la tete.

      et lorsque je parle de revenu universel je dis bien universel, mondial, le futur de la france je m’en fous completement...donc je repete vous semble -t-il concevable ...d’un point de vue économique et en considérant que nous aurions obtenu gain de cause sur les tenants de la finance mondiale ( ce qui est evidemment le probleme number one ) ?

      merci d’y reflechir vraiment et de ne pas avoir de reflexe pavlovien :)


    • ARFF 27 mars 2008 07:56

      evidemment je parlais de "fainéants" et non de "fénéants" !!! sorry ma fégnantise ortografike me perdra !


  • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 08:23

     

    Pendant les Trente glorieuses décennies il y a eu une inflation à deux chiffres, et jamais la croissance n’a été si forte, jamais les classes moyennes n’ont été si prospères. Voilà une relation qui mérite d’être signalée, et qui est niée par la novlangue néolibérale. Mais voilà, aujourd’hui l’inflation est jugulée de force, si vous permettez ce pléonasme, pour le plus grand bonheur des financiers. Et comment fait-on pour limiter la hausse des salaires ? On fait peur aux salariés avec le spectre du chômage. Et si le gvt se live à tant d’artifices pour faire baisser les chiffres du chômage, c’est seulement pour faire baisser le nombre d’indemnisés et par là même, le coût du chômage. Pour cela il se livre à la chasse aux chômeurs.

    Tout le monde ici connaît cette "fameuse courbe en U couché qui fait peur" (puisqu’elle se retourne sans crier gare ; en fait en permutant les coordonnées ce serait une courbe de Poisson), et qui établit une corrélation entre le taux d’imposition et le niveau des recettes fiscales.

    J’ai le sentiment que le lien entre la fameuse croissance, Graal des économies libérales, et les inégalités, est de ce type. Il y aurait selon moi une répartition optimum des revenus en dessous et au dessus de laquelle la croissance ne serait pas au rendez-vous. Autrement dit, puisque nous ne sommes pas du coté de l’équité, nous aurions dépassé la répartition optimum, et comme rien n’est fait pour ralentir cette aggravation des inégalités, rien de rien ne fera repartir la croissance, au contraire.

    Dit autrement, : trop d’égalitarisme comme trop d’inégalités tuent la croissance. Les sociétés marxiste et les sociétés ultra-libérales le démontrent. Je vois là du bon sens et du bon ordre. C’est peut-être trop beau pour être vrai.


  • Le péripate Le péripate 27 mars 2008 08:38

    J’arrive un peu tard sur ce fil, mais d’une certaine manière, c’est mieux. Les posts précédents se situent peu ou prou dans une logique comptable, ce qui est bien, mais à mon sens insuffisant. Et si aujourd’hui il n’y a plus de partisan d’un socialisme intégral où l’Etat serait le seul employeur, et si les libéraux sont généralement conscients que l’Etat aura toujours un rôle à jouer, par contre, la monnaie reste le principal impensée de l’économie. Et c’est le mérite de cet article de montrer que la monnaie se crée par un acte volontaire.

    Il faut absolument lire Aglietta " la violence de la monnaie" (je crois). Il s’agit d’une exploration du sens de la monnaie, armé de la théorie anthropologique du mimétisme de R. Girard. Il serait trop long de rentrer dans le détail d’un ouvrage complexe. Mais la monnaie, c’est de l’anthropologie.

    Rien n’interdit de vivre avec plusieurs monnaies, avec des rôles differents. Des monnaies locales, non thésaurisables, fondantes, donc non financiarisables, sont possibles en paralleles avec des monnaies classiques. Il s’agirait en fait de dénationaliser la monnaie, ce quoi les libéraux ne peuvent s’opposer sauf à se contredire (Hayek y était favorable).

    Car l’objection majeure des libéraux aux politiques redistributives intégrales, le bloquage du processus créatif, est recevable. Et que donc une recherche directe de justice sociale est vouée à l’échec. Par contre, un revenu universel sans conditions (en monnaie locale) associé à la dénationalisation de la monnaie permettrait de tester au niveau local, donc proche des réalités, une solution originale.


    • Roland Verhille Roland Verhille 27 mars 2008 09:43

      à Péripate,

      Tout le problème réside dans la définition de la justice sociale. Qui décide ce qui est juste et ce qui ne l’est pas ? Et quel est le critère de cette justice ? L’humain est-il si foncièrement injuste qu’il faut le ligoter dans toutes sortes de "ficelles" bureaucratiques pour le contraindre à être juste ? Les politiques qui maîtrisent l’Etat sont-ils réellement des Dieux agissant pour le bonheur des humains en les contraignant à avoir un comportement réalisant cette justice sociale ?

      Le produit acquis par le travail de l’humain est-il fondamentalement cause d’injustice ? Dans la mesure où il ne le serait pas, est-ce la conséquence de la turpitude généralisée de l’humain, ou de celle d’autres facteurs qui viennent pervertir l’humain ?

      Péripate, avez vous réponse à toutes ces questions ? si oui, vous nagez dans le bonheur !


    • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 09:46

      @ Le Péripate : en somme, il s’agirait de donner naissance à une, voire plusieurs "économies-mondes" à l’intérieur de l’économie-monde occidentale (voire zone euro ?), une sorte d’Etat dans l’Etat ? (économie-monde telle que définie par Fernand Braudel par exemple : Weltwirtschaft, un monde en soi).

      Il est probable qu’un cadre général gérant les échanges entre le Tout et les parties favoriserait l’émergence de ces monnaies.

       


    • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 10:46

      @ Le péripare, s’agit-il de : " La monnaie entre violence et confiance" de Michel Aglietta et André Orléan ?


    • Le péripate Le péripate 27 mars 2008 11:48

      @JL, c’est ça. Il y a eu deux livres, écrits à quelques années de difference, avec des titres presque identiques. Des monnaies fondantes et des monnaies affectés n’auraient pas à gerer le prudentiel de la même manière. Bon, je suis loin d’être un spécialiste, mais des monnaies locales et/ou fondantes et/affectées ont déjà existé. Ce que je pressens, c’est qu’il y a dans l’idée même de monnaie unique quelque chose de trop rationalisant, d’excessif.

      @Vernhille

      Justice sociale... bon, le concept est délicat à manier, et peut-être même criticable car qui peut dire si il s’agit d’égalité économique, ou d’autre chose. Je n’ai pas de problème avec le fait que quelques uns accumulent sans fin des fortunes immenses, mais si en même temps d’autres dorment dans la rue, j’ai un problème. Pas de problèmes avec les profits des entreprises, mais si en même temps des salariés se suicident parce que ils n’y arrivent plus, j’ai un problème. C’est donc un concept qui ressemble dans la forme à celui de la liberté, l’absence de coercition, la justice sociale, c’est peut-être l’absence d’exploitation et d’aliénation des uns par d’autres.

      Quoi qu’il en soit, il y a des choses qui heurtent des sentiments d’origine anthropologique, et aucune raison ne me fera accepter que ces choses là doivent être.


    • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 13:46

      @ Le péripate, j’ai trouvé ces références sur le site de ma médiathèque préférée. J’espère que l’ouvrage sera disponible lors de la prochaine visite que j’y ferai.

      @ Verhille, vous vous intéressez à la justice sociale maintenant ? Votre post :

      Ces évènements de mai 68 sont devenus l’objet de beaucoup de contes. Pour y avoir été aux premiers rangs du spectacle, mon opinion est qu’au total il été l’occasion d’une vaste manipulation, par des agitateurs, de la jeunesse ruant avec raison dans les brancards. Cette jeunesse ne demandant pas des sous ne supportait plus d’être traitée comme des enfants incapables d’exercer quelle que responsabilité que ce soit. Malheureusement, les agitateurs ont fait leur chemin politique jusqu’aux commandes de l’Etat, ils n’ont été que les fossoyeurs du pays sacrifiant cruellement toute cette jeunesse. """ 

      Prouve très clairement votre adhésion à l’idéologie de l’extrême droite, ce qui entre nous, est votre droit. Mais n’essayez pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes svp, et acceptez la controverse sans traiter vos contradicteurs d’imbéciles.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 27 mars 2008 14:37

      Merci. Oui, ça existe malheureusement, depuis la nuit des temps, et partout. C’est semble-t-il sans solution.

      Mais quand même. Voit-on encore aujourd’hui cette pratique des campagnes des anciens temps (pas si anciens, ma grand-mère la respectait), de poser la table avec les assiettes pour chacun plus l’assiette du pauvre pour le cas où il passerait par là ?

      Et pourquoi est-ce disparu ?

       


    • Radix Radix 30 mars 2008 18:38

      Bonjour Mr Verdhiles

      Vous dîtes "Mais quand même. Voit-on encore aujourd’hui cette pratique des campagnes des anciens temps (pas si anciens, ma grand-mère la respectait), de poser la table avec les assiettes pour chacun plus l’assiette du pauvre pour le cas où il passerait par là ?

      Et pourquoi est-ce disparu ?"

      Cela a disparu car une assiette ne suffirait pas, aujourd’hui votre grand-mère donnerais à la banque alimentaire ou participerait aux restos du coeur !

      Ce que vous cachent vos chiffres c’est que la pauvreté a augmentée et que cela a commencé dans les années soixante dix quand le comptable a pris la place du chef d’entreprise.

      Quand on voit l’humanité à travers des chiffres on perd de vue l’essentiel, parfois même on perd la vue tout court : les pauvres vous ne les voyez même plus !

      Radix

       


  • gany 27 mars 2008 11:27

    Gauche et droite ont orchestrés et mis en oeuvre la fameuse "désinflation compétitive". Un consensus qui me fait dire qu’un énarque (polytechnicien) de droite ou de gauche n’a pas beaucoup de sens sinon créer un simulacre de débat pour gogos en mal de clivage. Bref ça nourrit les conversations de comptoir ou les fins de repas de famille avec des tontons qui s’énervent en s’etripant non plus les morts des Tommies et des Teutons, mais sur les gagnants éléctoraux de leurs écuries respectives. Pendant ce temps la, les technocrates des deux bords construisent, main dans la main, l’Europe de demain. (cf les deux oncles de Brassens). Cela fait du débat sur Agoravox aussi....c’est vachement bat.

    Tous les technocrates et dominants s’accordent pour mettre en oeuvre ces fameux critères de Maastricht, gravés dans le marbre ( déficits publics endettement etc..)

    Et si le peuple veut une pose, qu’à cela ne tienne, on fait passer la pilule via le congres.On va pas laisser ces incultes décider pour l’élite tout de meme.

    Mais le plus marrant c’est Sarko le démago qui avant son éléction fustigeait l’indépendance de la BCE , pilier de la construction Européenne. Maintenant que la France préside l’UE Sarko démago-populo ( çé la fote aux technocrates Européens qui retirent les sub. à nos chers agriculteurs et qui favorisent l’envahissement du plombier Polonais) ou Sarko-locomotive, européaniste-atlantiste qui va augmenter le transfert de souveraineté de la France à l’Europe ?

    Certes, l’inflation ça a eu payé, comme diraient les salariés nostalgiques des années 70. Cela favorisait les classes moyennes mais plus les rentiers. Il faut donc éradiquer ce " fléau " définitivement via les fameux critères de Maastricht. (critères inspirés de la théorie monétariste de Milton Friedman qui voulait inscrire dans chaque constitution , l’interdiction de l’inflation). Ainsi meme si Sarko voulait relancer la planche à billet en ces temps de grippage économique et en qualité de Président du pouvoir d’achat ,cela ne serait plus possible. ( cela ferait vraiment désordre durant la presidence de la France à l’UE.)

    Meme l’un des architectes du traité de Maastricht, Mister Attali, prévoyait au cours d’une interview sur canal assemblée, un retour à l’inflation. (Il a été l’un des contributeurs , éminence grise, du fameux taux d’endettement).Il constate aujourd’hui qu’il existe maintenant une classe active ( attention le terme fait Marxiste ) qui ne peut meme plus acceder au logement et de ce fait à la consommation.

    D’ou ses prévisions de retour inéluctable à l’inflation. Etonnant, non ? dans un monde de financiers ou le mot inflation résonne comme une injure.

    Les Ricains de par leur tradition d’Etat surrendetté peuvent se le permettre. Leur économie fonctionne avec l’argent des autres (Pétro monarchie, Chine, etc..) Meme la crise des subprime est épongée par la FED et tant pis pour l’hortodoxie néolibérale, une banque vaut bien une messe de résuréction fusse-t-elle contraire aux canons de l’eglise à pognons pour dominants.

    Dans l’hexagone, on se prépare à virer des fonctionnaires, au grand bonheur de néolibéraux qui voudraient une bonne oligarchie à la Russe. Y’en a des comme ça sur Agoravox ça met du piment dans le débat.

    B.Dugué a malheureusement raison, la "com" et la politique actuelle consiste à dresser les Français les un contre les autres. Diviser pour regner, rien de mieux que les fondamentaux de la gouvernance.

     


  • Roland Verhille Roland Verhille 27 mars 2008 15:09

    Et revoilà JL ! Il doit être en manque d’auditeurs et lecteurs pour s’accrocher ainsi aux discussions de ceux qui tentent de comprendre les événements, sans savoir y venir avec un apport, pour seulement se donner l’impression qu’il existe. Il voit des preuves, et plus, il les voit très clairement, là où il n’y en a pas. Il voit une adhésion à ses ennemis dès qu’on n’adhère pas à ses vues. Il est tellement idéologue qu’il voit tous les autres comme lui. Il mélange vessies et lanternes en se prenant pour la lumière du monde. Il se sent traité d’imbécile dès qu’on ne chante pas en chœur avec lui ses psaumes. Il ne sait pas qu’il y a pire qu’imbécile ; ceux qui se font prophètes prêchant des causes qu’ils ne comprennent même pas eux-mêmes. Il est seulement à plaindre, le pauvre !


  • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 15:37

     

    Roland Verhille, vous avez écrit sur un autre fil : " Maintenant, et cela dit, vous me posez sournoisement des question dont vous connaissez la réponse : vous avez lu mon article " Le pouvoir d’acheter ", et vous m’avez opposé un commentaire présenté à votre nom mais que vous êtes bien incapable d’écrire vous-même. Il suffit de le lire pour voir quelle en est la source.""

    Outre que votre post se contredit lui-même, il ne relève même pas d’un jugement ad hominem, puisque vous ignorez qui je suis, et ne savez même pas si sous ce pseudo, nous sommes plusieurs. De sorte que je ne vois dans cette attaque qu’une énorme absurdité comme dans toutes vos autres pitoyables tentatives habituelles pour essayer de discréditer vos contradicteurs. Cf. le post où vous m’aviez dit : "essayez de penser par vous même".

    Vous n’en faites accroire qu’à vous même en disant que vous n’auriez qu’un ou deux contradicteurs capables de penser. Vous avez dit à l’un d’entre nous quelque chose du genre : ""heureusement qu’il y a sur Agoravox d’autres personnes que vous sinon je n’y perdrais pas mon temps"". Les obscurantistes ne perdent jamais leur temps quand ils en font perdre aux autres, cela va de soi.

    Je rappelle à tous que Roland Verhille est ce monsieur qui se targue d’être le seul en France à soutenir que l’Etat s’octroie 75% du PIB, la part du lion comme il dit, et qui assure que tous ceux qui disent le contraire sont des ânes qui ne comprennent rien à l’économie.


  • Roland Verhille Roland Verhille 27 mars 2008 18:37

    JL, vous êtes un querelleur maladif. Vous jouez celui que j’aurais intentionnellement froissé, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Si comme je le pense cette fois vous ne délirez pas à nouveau, et que je vous ai effectivement froissé, ce ne pourrait qu’être en réplique à pire que froisser de vote part. Je vois que vous enregistrez comme un notaire ou un juge d’instruction nos échanges, alors, vous pourrez remonter à la source de votre agressivité à mon égard.

    Oui, vous n’êtes pas un fan de la transparence. Mais j’avais vite remarqué des éléments qui fondent ce que vous croyez que j’ignore, et vous font à mes yeux un supplétif de gens qui peut-être vous manipulent (voyez, c’est quand même vous consentir par politesse un peu de jugeotte). Vous n’avez même pas remarqué que l’une de mes dernières répliques était adressée à votre coalition. On vous voit vite venir avec les gros sabots qui vous ont été collés aux pieds ! Vous vous infiltrez sur ce site non pas pour compléter l’information des autres ou la vôtre, mais comme racoleur se répandant en prêches à la moindre occasion.

    Et puis, votre rappel fait aux autres de votre incapacité à voir dans une addition des doubles emplois qu’on vous montre ne vous discréditera pas : le seul résultat de vos querelles est de faire fuir tout le monde. C’est de ma part vous traiter en humain que de vous répliquer, mais à cela il y a une fin.

     


    • Francis, agnotologue JL 29 mars 2008 10:13

       

      Roland Verhille, vous dites que vous consentez à me répondre. Bien que je considère cela comme une insulte, et vous savez comme moi que l’insulte est l’argument de celui qui n’en a pas d’autre, je vous dirai que c’est moi qui fais un effort pour poster après vos commentaires, parce que je trouve qu’ils sont irrecevables, et qu’il faut les combattre.

      Ainsi que nous sommes plusieurs à l’avoir remarqué, et c’est pourquoi vous persistez à nier en ne trompant que vous même que nous serions plusieurs à penser, toutes vos interventions font un diagnostic que je qualifierai d’opposition à l’interventionnisme de droite, pour conclure par le sempiternel mantra libéral : "il y a trop d’Etat".

      Il ne faut pas confondre trop d’impôts avec trop d’Etat, et si j’admet qu’il y a trop d’impôts, je réfute l’idée qu’il y aurait trop d’Etat. Ce leitmotiv du trop d’Etat est la traduction libérale de ce que le gratuit est l’ennemi du profit et réciproquement. Mais les capitalistes français ne sont pas des libéraux c’est clair, ils tiennent à l’interventionnisme de l’Etat de droite en leur faveur, et c’est pourquoi les taxes seront toujours plus lourdes pour les pauvres et ceux-ci de moins en moins aidés. Moins de services publics mais toujours autant d’interventionnisme, tel est le programme : ainsi on sacrifie le social au profit du libéral, et la droite bête, incestueuse avec les politiques garde ses privilèges.

      Michel Rocard disait un jour à la radio, que "l’interventionnisme de droite pratique la redistribution à l’envers", je préciserai pour ma part qu’il pratique une redistribution ’pâté d’alouette’ : une demie alouette pour les pauvres, un demi cochon pour les riches, cf. le paquet fiscal.

      Vous écrivez à mon égard : ""Oui, vous n’êtes pas un fan de la transparence"". A ce sujet de la transparence, alors que vous disiez dans un post : ""l’Etat s’est octroyé la part du lion"", je vous ai demandé si selon vous c’était pour la donner aux spéculateurs. Comme tout lobbyiste qui fait sa besogne vous vous êtes bien gardé de répondre. Lequel d’entre nous est l’obscurantiste ?

      Ps. Vous allez encore dire que je tiens un compte précis de vos interventions : non, j’ai seulement de la suite dans les idées. Répondez à ce post poliment, ou bien ne répondez pas.


  • Bigre Bigre 1er avril 2008 07:17

    Coluche : 

    "Il parait que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça."


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