@ meddye

Tu dis : « Le beur fais peur ! le musulman fais peur ! l’arabe fais peur ! le noir fais peur ! » T’as oublié de dire : le con fait peur. Normal, tu aurais pu te sentir visé.

Des Noirs et des Arabes, j’en ai vu travailler en France et au Maghreb. Tous ceux que je connais ,et j’en connais plus que tu ne peux imaginer, quand ils ont le choix, ils ne sont pas prêts à travailler avec des patrons maghérébins qui les volent systématiquement (oh, je sais pas de généralités... siouplé m’sieur). Car ces patrons qui vont à la mosquée avec de belles djellabas toute blanches, leur promettent un salaire qu’ils ne leur ersent jamais en totalité, et les trois quarts du temps l’ouvrier doit pleurer pendant plusieurs semaines (m’sieur, m’sieur, j’ai une femme et des enfants à la maison, Dieu te le rendra...) avant d’avoir leur argent mais jamais en entier (c’est un principe, d’aucuns diraient un sport) car il faut toujours gratter quelque chose pour bien montrer qui est le chef. Non mais sans blague !

A l’export, c’est pire encore. Tu commandes 5 000 jeans, t’es sûr d’en avoir 1 000 d’à-peu près convenables et tout le reste avec un défaut. Si tu veux de la vannerie, kif-kif, tu vas te retaper tous les cordages ou les lannières. Seuls les secteurs d’exports contrôlés par des étrangers s’en sortent plus ou moins. De moins en moins d’importateurs travaillent avec les Marocains, (pour la Tunisie je crois que ça va mieux - mais les Tunisiens eux, ne passent pas leur temps à pleurer, ils bossent). Sans parler des malheureux touristes qui se font arnaquer à chaque pas dans le pays. Le Maroc est le pays touristique qui a le taux de retour le plus faible de la planète (en dehors de Jamel Debbouze et similaires qui ont leur riad à Marrakech ou Essaouira). Oui, je dis bien de la planète. Motif : les gens acceptent de s’y faire arnaquer une fois mais pas deux.

Et à propos de Noirs, je connais quelques étudiants africains à la fac d’Agadir. Tous se font arnaquer quand ils vont dans une épicerie. Ils vivent ça au quotidien comme un supplice. L’un d’eux m’a raconté qu’il n’achetait plus que ce qu’il avait déjà acheté une fois, car au moins il en connaissait le prix (ou tout au moins, il avait une base de référence)...

Alors l’image négative, il faudrait quand même, au moins une fois, se poser la question de savoir qui la fabrique !!!!!!

Patrick Adam