Commentaire de Théo Garleac
sur Emile Masson (1869-1923), un « professeur de liberté »


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Théo Garleac Théo Garleac 22 mai 2008 22:49

Monsieur Christian Le Meut, vous citez à juste titre cet excellent ouvrage réalisé avec une rigueur scientifique par le couple d’historiens J. Didier Giraud et Marielle Giraud.

La vie et l’oeuvre d’Emile Masson y sont retracées avec impartialité et humilité dans la plus pure tradition des faits historiques.

Aucune récupération politique de ses idées pour des causes qui ne sont pas les siennes.

Pour Emile Masson "l’homme se doit de refléter ses idées, sinon les idées sont fausses ou l’homme" (page 54) résume très bien le fond de sa pensée.

Pour cet humaniste aux idées universelles qui ont éclaboussé de simplicité et de bon sens son siècle et éclairent encore le notre des lueurs de sa pensée visionnaire et libertaire, je vous remercie au nom de sa famille d’avoir évoqué sobrement une existence aussi ordinaire, mais qui aujourd’hui nous semble si exemplaire, voire extra-ordinaire.

Sorti des presses en mai 1991, je recevais l’ouvrage en question en offrande le 28 juillet 1991 des mains de Michel Masson son fils, grand-père maternel de mon épouse. Ce dernier l’avait dédicacé, je cite :

Mes petits enfants,

Chacun de nous au cours de sa vie, pense à ceux qui l’ont précédé dans la famille ... qui étaient-ils ? et qui ont-ils fait ? ... Voici la biographie de Emile Masson, publiée après quatre années d’un travail méticuleux de recherches sur les travaux et les combats du ménage Emile et Elsie Masson ... J’espère que vous vous y intéresserez et que vous garderez leur ligne de foi, droite et claire : la valeur de l’homme dans la lutte éternelle pour la Liberté, l’Egalité, la Fraternité.

A cet occasion, j’ai découvert non sans fierté que le père d’Emile Masson, Pierre-Emile Masson (1840 -08/01/1885) était Gad’zart de la promotion Angers 1861. Jeune ingénieur-mécanicien des Arts & Métiers, il est un des premiers conducteurs de locomotive à vapeur. Au bout de 7 ans, il rentre au service des Compagnies transtlantiques dont les grands vaisseaux sillonnent les mers. Puis, en 1883, après l’accident d’une explosion de chaudière, celui-ci doit renoncer à jamais à la navigation. Il lui faut se reconvertir. En janvier 1884, il est embauché comme architecte à la mairie de Brest. Il meurt à l’age de 45 ans.

Mais, le fils de Michel Masson, Jacques Masson était aussi sorti des Arts & Métiers d’Angers, promotion 1958. Malheureusement, ce jeune ingénieur de 22 ans s’est tué lors d’un terrible accident de voiture au environ de Rambouillet le 2 août 1962 et à l’issue de l’obtention de son diplôme.

 


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